REUNION
Mercredi 6 Novembre 1895.
10 centimes le N°.
30 Année. IN 3095
e>9
Election Communale
Boone,
Colaert,
Decaestecker,
D'Hu vettere,
Struye,
Surmont de Volsberghe,
Vandenboogaerde,
Vander Ghote.
Begerem,
Berghman,
Breyne-Devos,
Bouquet,
Fiers,
Fraeijs,
Iweins d'Eeckhoutte,
Association Catholique
d'Ypres.
CONSEIL COMMUNAL
de l'Association Catholique
au Volkshuis.
i
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Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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du 17 JVovembre 1H9£S.
Lis te des candidats Catholiques
2,ne Série.
lre Série.
Dimanche 10 Novembre, k SIX
heures dusoir, assemblee générale
au Volkshuis.
Ordre du Jour
Election communale.
Le Président,
Bon Surmont de Volsberghe.
Le Secrétaire,
C. Boone.
VILLE DY PRES.
Séance du Samedi 9 Novembre 1895,
K heures.
Ordre du Jour
1. Remise des diplömes aux lauréats des
concours de l'enseignement primaire.
2. Communications.
3. Propriétés communales location
d'une partie des rives du ruisseau <de
Dickebusch.
4. Hospices personnel administratis
A chaque réunion de l'Association Catho
lique, I'affluence des électeurs devient plus
grande. Dimanche dernier, la vaste salie
était beaucoup trop petite. II faudra que nos
chefs songent h construire un nouveau local
ou h agrandir, si possible, celui qui existe.
Les deux principaux orateurs, MM. le
Baron Surmont de Volsberghe et Colaert ont
obtenu un immense succès. Nous regrettons
de ne pouvoir donner qu'un compte-rer.du
très-sommaire de leurs discours.
C'est M. le Bourgmestre qui ouvre la
séance et prend le premier la parole.
Je voudrais vous entretenir un peu d'admi-
nistration, dit-il, et des actes que nous avons
posés depuis que nous sommes a l'hótel de
ville. On en parle fort peu, c'est cependant
l'objet le plus important en période électorale.
En 1890, la dernière année de la geslion
de nos prédécesseurs, je relève en fait de
travaux extraordinaires
Restauration de Si-Martin 8000 fr.
Aménagements des terrains
de la gare 6500 fr.
Soit 14500 fr.
Maisje remarque aussi un déficit du pen
sionnat de notre cher collége communal:
2300 fr.
Le compte de 1890 clolurait par un boni
de 53000 fr.
Cependant le budget prévoyait 144000 fr.
de dépenses extraordinaires. On en adépensé
20000. Beaucoup de promesses, peu de
realisations.
Quand je suis arrivé it l'hótel de ville, j'ai
voulu me rendre compte de la situation flnan-
cière. La caisse communale contenait le lr
Avril 1891 environ 500 fr. Et quand j'ai
examiné les romptes, j'ai constaté que nos
prédécesseurs ne s'étaient guère gênés pour
empiéter d'un exercice sur l'uulre. On payait
en 1889 des dépenses qui auraient dü être
imputées sur 1888. Sans chercher beaucoup,
j'en ai trouvé pour plus de 15000 fr. Les
dépenses du festival de 1890 sont presque
toutes reprises dans divers credits de 1891.
C'est caché h droite, h gauche, mais rien de
net, ni de précis.
Le festival de 1890 a couté plus de 17000
fr. C'est cher. Nous en avons donné un en
1893 je crois, il n'a pas coüté 5000 fr. et il
était aussi beau que celui de 1890.
J'ai constaté en outre que le capital de
plusieurs fondalions était passé danslesfonds
routaiii de la ville. Ces capitaux n'existaient
plus. 11 faut les reconstituer, je l'ai fait pour
celui de la caisse de secours des pompiers,
soit 13000 fr. 11 en y a encore. Tout cela de-
vrait être déduit de l'excédent; ces 53000 fr.
diminueraient h vue d'oeil.
Mais il y a plus: quand j'ai demaridé quel
était la somrne disponible sur les divers cré-
dits,plusieurs étaient presque complètement
épuisés et nous avons encore 9 mois h tra
verser. II m'a fallu demander pour 5000 fr.
de crédits supplémentaires.
J'ai constaté bientot que la caisse commu
nale n'avait pas de capital roulant. J'ai du
emprunter 30000 fr. afin de pouvoir payer
en temps convenable les divers créanciers
de la ville. Ces 30000 fr. seront remboursés
par l'emprunt nouveau.
Etcependanten 1891 sur une dépense
extraordinaire totale de 80.000 fr. j'ai pu
consacrer une somme de 22.000 fr. en tra
vaux.
Pour nous il y a une chose essentielle
c'est le fond de notre politique: des travaux
pour les ouvriers. Si l'ouvrier n'a pas d'ou-
vrage, il ne gagne rien et ne peut ni se nour-
rir ni entretenir sa familie. 11 y a beau
coup d'ouvriers ici. Nous nous évertuons ii
leur donner du travail et quand il n'y en a
pas assez h Ypres, i'ai cherché ailleurs et je
paie les frais de route pour que l'ouvrier
puisse se rendre h l'étranger. Applaudisse-
ments.)
L'orateur examine ensuite les diverses
années 1892, 1893 et 1894 Sans demander
un sou de contributions nouvelles,nous avons
fait des travaux toujours plus considérables:
30.000 fr. en 1892, 64.000 fr. en 1893,
70.000 fr. en 1894. Et l'excédent de nos
comptes n'a pas diminué 43.000 fr. en
189125.500 fr. en 1892,prèa de 60.000fr.
en 1893 et l'année 1894 cloture avec un
boni de 72.000 fr. dont 52.000 fr. h
l'ordinaire.
Les travaux ne sont pas finis; car nos
prédécesseurs ont singulièrement négligé
l'entretien des propriétés de la ville.
Quand nous sommes arrivés, la situation
était médiocre, nous l'avons améliorée, au
point d'oser entreprendre le grand travail
des eaux alimentaires travail d'une néces-
sité absolue.
L'orateur développe les deux points sui-
vants il faut de l'eau pure celle-ci doit
être donnée d'une manière abondante et sous
certaine pression afin que toutes les parties
de la ville en jouissent.
II explique le système adopté et qui est
en voie d'exécutionjson exposition faite sous
une forme claire et simple est suivie avecune
grande attention par le public qui fait enten
dre h plusieurs reprises ses sentiments d'ap-
probation.
Le projet a subi de nombreuses critiques
dans la presse et au conseil communal. Je
ne pense pas,dit l'orateur,que depuis Décem
bre 1892 oü M. Vermeulen a essayé de com-
battre le système adopté, jusque dans ces
derniers temps, nos adversaires aient vu un
de leurs arguments rester debout. II ne s'agit
pas de savoir ce que j'ai dit ou pas dit, si
on a compris ou mal compris mes paroles
il s'agit de savoir si les mesures que je pro
pose sont bonnes et sur ce terrain, j'atterids
mes adversaires. J'ai devers moi des pièces
que je produirai en temps et lieu. J'ai pris
mes précautions au point de vue de la bonté
de cesouvrages et je ne redoute pas la res-
ponsabilité qui pèse sur moi. Applaudis
La presse aussi sen est occupée. Le fond
de toutes les critiques se irouve dans cette
circonstance l'entrepreaeur est un catho
lique. S'il était libéral tout serait pour le
mieux; si je voulais récriminer, n'aurais-je
pas beau jeu? Voyez l'ancien réservoir; il
n'a jamais été rempli, jamais il n'a servi
une ruine. On en trouvera d'autres dans les
travaux anciens.
Voulez vous connaitre quelques critiques?
M. Baus a employé une pompe de la ville.
S'il en paie l'usage, qu'y a-t-il it réclamer?
L'entrepreneur a clos le terrain avec des
piquets de fer et des épines artificielles et le
cahier des charges prescrit un grillage et
des billes de chemin de fer. Mais critique
acerbe, ne voyez vous pas que c'est provi
soire et qu'il faut écarter les imbeciles? Le
grillage et les billes viendront en leur temps.
J'en ai entendu beaucoup d'autres; un jour
on ablamé ['Administration Catholique parce-
que les ouvriers travaillaient au soieil. Les
libéraux leurs auraient sans doute fourni des
parasols? Rires
Ou nous a vivernent critiqués parceque
nous avons décidé de rernplacer les tuyaux
de béton par des tuyaux de ter.:20.000 fr.de
dépenses en plus.Mais oui,il y aura 20.OOOlr.
de plus. Seulement l'ouvrage sera meilleur.
Croit-on par hasard, que je ne rn'occupe pas
de ce travail, que je ne prends pas de ren-
seignements, que je n'examine rien? J'ai vu,
j'ai constaté de me yeux que les ciments fa-
briqués par certains fabricants que l'on
pröne sont insuffisants. J'ai lu en public une
lettre que m'a passeé M. Vermeulen au Con
seil Communal ou le fabricant disait qu'il
ne pouvait rien garantir, attendu qu'il n'avait
jamais fabriqué des tuyaux de l'espèce de-
mandée.
Etonvoudrait que j'aie confiance; que
j'aecepte le travail de ce fabricant La plai-
sanlerie est un peu forte,
Mieux vaut, :'i mon avis, dépenser 25000
fr. et avoir du bon ouvrage que d'en dépas-
ser 8000 et d'avoir h en dépenser 25000 fr
quelques années après. (Applaudissements).
Ou en a ecnore trouvé une autre, il faut
faire coulor les tuyaux de fer a une usine de
la ville. Et si elle n'est pas montée pour cela
que fera l'industriel; ilira h l'étranger. Mais