Avis
a certaines
dames.
pourquoi en 1881, nos prédécesseurs libé-
raux n'ont-ils pas mis une disposition sem-
hlable dans le cahier des charges. Ge qu'ils
n'ont pas fait, nous devrions le faire. On
m'a dit que M. Brunfaut a dit celle-lh k 1'As
sociation libérale. Si c'est vrai, M. Brunfaut
aime la plaisanterie. Rires et appl.)
Ces travaux doivent couter de fortes
sommes.
L'orateur expose ensuite le système
auquel le conseil s'est arrêté pour se pro
curer les fonds nécessaires.
La dette actuelle de la ville est de
497.000 fr. dont aux Hospices 285.000 et
an bureau de bienfaisance 212.000 fr. Gette
dette court k 4 II n'a été remboursé
malgré les termes exprès de la convention
que 15.000 fr. Si les prêteurs ne demandent
pas le remboursement, c'est que l'inlérèt est
si élévé. La position des prêteurs et débiteurs
nest pas claire, il faut en sortir.
Delk, nécessilé de la conversion et
garantie d'un remboursementdont les termes
soient connus. 11 faut ajouter 100.000 fr.
pour contruction d'égouts, 30.000 fr. pour
le remboursement de la dette flottante et
environ 220.000 fr. pour les travaux des
eaux,
La nouvelle dette, soit environ 850.000
francs, est conclue k 3d'intérêt et un
demi pour cent de capital. A ce taux il y a
économie d'un demi pour cent. Le reste de
la somme nécessaire pour couvrir la rente
proviendra d'économies; principalement par
la suppression du Collége communal et la
réorgnuisation des écoles.
II faut bien parler, ajoute l'orateur, de
deux accusations qu'on a portées conlre
nous. D'abord nous supprimerions la gra-
tuité de l'instruction publique; ensuite nous
établirions un irapót sur l'eau alimentaire;
nous ferions payer une taxe. Ces deux
affirmations sont si contraires k la vérité
que je ne puis pas les appeler autrement que
des mensonges.
II n'est pas vrai que nous voulons suppri-
mer la gratuité, parceque cela n'est pas pos
sible ici k Ypres; parceque ce serait contraire
k la nouvelle loi; parceque la somme qui re-
viendrait k la ville serait si minime qu'elle
ne jnstifierait pas la mesure. Pareille accusa
tion dénote la situation mauvaise de nos ad-
versaires. Applaudissements
II n'est pas vrai,non plus que nous ayions
l'intention d'établir une taxe sur l'eau ali
mentaire. CommentfMais l'eau est une chose
essentielle k la vie de rhorame, k la propre-
té, k l'hygiène. Sans eau l'homme ne pourrait
pas vivre.
Non, non, jamais de taxe de ce genre;
j'aimerais mieux la payer de ma poche. (Ap
plaudissements.)
Voila des accusations de nos adversaires
Oü done sont-ils tombés?
Au lieu de restreindre l'usage de l'eau de
la ville, je l'étendrai. II sera trés facile de
donner de l'eau au hameau de la Kruistraete
qui n'en a pas. Je lui en donnerai. II sera
non moins facile d'en donner aux maisons
Hynderick. J'en donnerai. Cela ne coutera
pas cher, el les habitants seront contents.
Applaudissements
L'orateur examine la question de la sup
pression du collége communal. II montre
l'accroissement exagéré des dépenses seolai-
res, passant de 43,000 fr. en 1868, k
117,000 en 1886. Elles sont k 94.000 fr.
en 1891, c'étail 41 des recettes, c'est
encore 30 P''ès du tiers. La moyenne est
95,000 fr. Cust évidemment exagéré. La
dépense de construction de locaux n'y est
pas comprise.
Le collége n'avait qu'un nombre restreint
d'élèves souvent même certaines classes
n'en avaient pas. Si on fait le compte, cha-
que élève coutait plus de 900 fr. par an dont
prés de 500 fr. k charge de la ville. La moi-
tié des élèves étaient des étrangers. La ville
doitelle l'instruction k untel prixk des élran-
gers?
La suppression est une grande économie.
Les écoles payantes méritaient bien une
réorganisation. De Ik nouvelle économie.
L'Ecole gardienne des religieuses est
adoptée, l'autre a été supprimée. Nouvelle
économie.
On a dépensé tant dargent inutilement
dans les écoles. Nos écoles libres valent
plus que les écoles officielles voyez les ré-
sultats des concours
Voilk les points principaux de notre ad
ministration, dit l'orateur. A vous de les
juger. Avons nous bien ou mal administré
Vous êtes nos juges, dites le. Le 17 Novem-
bre vous prononcerez votre jugement, jel'at-
tends avec confiance. Si ce jour, notre man
dat est renouvelé, ce dont j'ai le ferme
espoir, vous nous trouverez toujours disposés
k travailler sans relache, k la prospérité de
la ville, au bonheur de nos concitoyens.
Applaudissements enthousiastes.)
Un mot encore, nos adversaires montrent,
semble-t-il, des dispositions menagantes. Ils
parient de coups, de plaies et de bosses; on
se battra, on cassera des carreaux. Permet-
tez-moi de de vous rappeler ce qui s'est pas
sé il y a quatre ans. J'ai promis alors en
votre nom que vous n'auriez jamais com-
mencé la querelle. Vous avez tenu votre
promesse alors. Vous la tiendrez cette année
encore. Gare k celui qui commence, quel
qu'il soit, catholique ou libéral, je ne l'épar-
gnerai pas. J'ai le droit de vous interdire de
frapper les premiers, de commencer les dis
putes. Mais ce qui est hors de moii pouvolr,
c'est le droit de légitime défense. Vous avez
le droit de ne pas vous laisser assommer.
Mais ne commencez pas. Laissez passer les
gros mots et les injures. Je vous le répète,
je n'épargnerai personne. Bravo brvvo
Après M. le Bourgmestre, M. Vanden-
boogaerde remercie, dans les termes les
mieux choisis et le comité qui a bien voulu
lui offrir une candidature et les électeurs
catholiques qui ont si bien accueilii cette
candidature.
On me fait un grief', dit l'orateur, de n'être
pas né k Ypres. Mais vous savez que j'ai
épousé une yproise et que j'ai gravi douze
fois les marches de l'Hötel de Ville pour aller
déclarer des yprois et des yproises. Du reste,
j'étais établi k Ypres avant que des candidats
libéraux eussent vu le jour, et je me suis
toujours montré yprois, raeilleur yprois que
ceux qui abandonnent la ville. (Appl.)
Je représente spécialement le commerce.
Comme négociant, je prétends avoir les con-
naissances nécessaires pour défendre avec
succès les intéréts du commerce. Vous pour.
rez toujours compter sur mon zèle et raon
dévouement. (Bravol bravo
M. Boone adresse aussi quelques paroles
très-bien senties et exprimées, et sans cesse
applaudies. II est yprois de St-Pierre, et les
habitants de ce quartier le connaissent. II
défendra toujours leurs intéréts et ceux de
ses concitoyens. Très-bienappl.)
M. Iweins d'Eeckhoulte donne quelques
renseignements au sujet du travail électorai
et des opérations de l'éleclion.
11 démasqué les libéraux qui se permettent
d'accuser les catholiques d'exercer de la
pression ou de la fraude. II prie Ie? assistants
de faire connaitre les moyens employés par
les libéraux pour détourner les ouvriers
catholiques de leurs devoirs.
Sur la liste catholique, dit l'orateur, vous
rencontrez des sénateurs, des représentants,
des conseillers provinciaux, tous hommes
influents et qui, comme par le passé, met-
tront leur influence au profit de leurs conci
toyens. Quand vous avez besoin de nous,
venez nous trouver, nous serons toujours k
votre disposition. Applaudissements
Af. Colaert s'empare de l'idée exprimée en
dernier lieu par M. Iweins d'Eeckhoutte.
Oui, dit l'orateur, il y a sur notre liste des
sénateurs, des représentants, et ceux-ci sont
heureuxet fiers de se trouver en compagnie
des autres candidats qui représentent le
commerce et l'industrie et surtout k cölé
de ceux qui, sortis du Volkshuis, représen
tent spécialement les ouvriers. (Bravos.)
On dit que nous ne voulons rien faire pour
l'ouvrier Oü sont les oeuvres Ou sont les
actes De notre cöté (l'orateur énumère
les lois sociales votées par les catholiques,
et l;s ceuvres privées instituées par eux).
Nous irons plus loin, dit-il. C'est le rève
de ma vie de voir réaliser, entre autres cho-
ses, des caisses de pension pour la vieillesse,
qui mettent les ouvriers k l'abri de la misère.
Du travail aux valides et aux jeunes des
pensions de retraite aux vieux. De la charité,
des aumónes pour les malheureux
Des aumónes on vient d'accuser ou de
louer je ne sais quoiles catholiques
de faire la charité. C'est vrai, nous assistons
les malheureux, et l'on nous en fait une
reproche Les catholiques donnoui, les libé-
reaux conservent. (Wij zijn gevers, zij zijn
houders); soit, nous acceptons le reproche.
(Appl. chaleureux.)
Nous avons déjk exposé les griefs des li
béraux et avons répondu k ses griefs. En
voici encore quelques-uns
La Lutte vient d'écrire que nous sommes
des acheteurs de votes. Demain elle recevra
la visite de l'huissier et elle aura k répondre
de cette accusation. Les candidats diffamés
viennent de le décider. (Applaudissements
prolongés.)
M. Vermeulen a dit, dans la réunion de
l'association libérale, que c'est lui qui a fait
résoudre la question des eaux. Or, vous
savez qu'il n'a rien pu obtenir des libéraux,
et le malin il avoue que ce sont les
Catholiques qui ont réalisé ses idéés
Ses idéés Non pas il n'a pas même ob-
tenu la voixd'unseul de ses collègues de la
minorité pour appuier ses idéés k lui. Mais
ses dires sont un aveu ce soul les Catho
liques qui ont réalisé la chose
M. Vermeulen a parlé aussi de la conver
sion de la dette, comme si c'était lui qui
l'avait obtenue. 11 avoue qu'il n'a rien obtenu
de ses amis d'autre fois, et il avoue que les
Catholiques font la conversion 11 aurait ob
tenu, lui, de nous, ses adversaiies, ce qu'il a
vainement demandé k ses amis
La vérité est que nous réalisons tout cela,
avec ou sans le concours de M. Vermeulen.
Et l'évidence l'oblige k rendre hommage k
nos efforts et k nos succès.(Appl.)
Du reste, il en est de même en toute ma-
tière. Les libéraux ont décrété des travaux
sur le papiernous les avons exécutés. M.
le Bourgmestre a fait l'énumération de ceux
que nous avons réalisés et de ceux qui sont
en train de letre, et le seront encore
L'affaire Godtschalck Quel griefJ'ai été
l'avocat des héritiers et j'ai plaidé contre les
Hospices, done contre la ville dont j'étais
l'échevin Ou les héritiers allaient gagner
leur procés, et alors ni les Hospices, ni ia
ville ne devaient rien avoirou les héritiers
allaient le perdrejmais alors, la ville d'Ypres
n'était pas dotée de cette magniflque écolede
bienfaisance de l'Etat que nous allons voir
construire sous peu. Du travail, des fourni-
tures.des positions en moins pour lesYprois.
(Applaudissements.)
Du reste les deux millions restants, paria
gés entre les Hospices, les héritiers et l'Etat,
par suite d'une transaction, ne devaient pas
servir aux pauvres, comme le dit erronément
ou intentionnellement M. Vermeulen, lis de
vaient, de même que les autres millions de
M. Godtschalck, servir exclusivement k fon
der uriecolonie agricole k Wytschaete Voilk
la verité
Les libéraux ont été très hostiles k la
création d'une école de bienfaisance k Ypres.
Vous leur répondrez le 17 Novembre, et vous
les récompenserez d'avoir tout fait pour faire
éohouer la transaction qui nous dotera de
eet établissement (Appl. prolongés).
Vous voyez, MM., que nous faisons tout
ce que nous pouvons pour donner du travail
aux ouvriers, et pour faire prospérer la ville
d'Ypres Vous nous en serez reconnaissants.
Nos adversaires savent qu'ils seront battus.
Ceux qui sont sincères avouent 2 k 300 voix
de minorité. Nous nous fesons forts de passer
avec 600 voix au moins de majorité.
Croit-on par hasardque les gens ne réflé-
chissent plus? Qu'arriverait-il si, par impos
sible, nous étions battus M. Bossaert, le
seul capable, ne serait pas bourgmestre.
C'est k dessein évidemment qu'il est de la
série sortant en 1900. Ce serait M.Brunfaut,
qui a déjk relégué M. Bossaert et ses amis,
les doctrinaires, dans la minorité. (Rires et
appl.)
Ce serait le triomphedu radico-socialisme!
En 1900, les doctrinaires ne luiteront plus
ils seront reroplacés par les socialistes qui
voudront arriver, malgré tout. lis se ré-
signent aujourd'hui. Demain, eux et les pro-
gressistes dicteront la loi. (Mouvement.)
L'orateur finit en flétrissant la conduite de
certaine presse qui ne se borne plus k atta-
quer les candidats catholiques, mais qui dif-
fame les dames charitables de la ville et
jusqu'aux personnes qui remplissent leurs
devoirs religieux (hou hou
On a dit que le 17 Novembre sera un jour
de vengeance. J'ai déjk dit que ce sera un
jour de paix, d'union et d'allégresse S'il
doit y avoir vengeance, ce sera, par les bul
letins de votes qui écraseront définitivemenl
le parti de ceux qui, nen contents d'insulter
k nos croyances, calomnient odieusement
nos amis, nos candidats, nos femmes, nos
soeurs, tout ce que nous aimons et respec
tons Le jour est proche Dieu rende notre
victoire éclatante (Longue ovation).
II est impossible de décrire l'enthousiasme
délirant qui accueillit la fin du discours de
l'honorable échevin. Quel dommage que
nous ne puissions donner qu'une phle idéé
du discours de M. Colaert et de l'enthousias
me qui accueillit ses paroles
M. le bourgmestre, qui présidait la séan
ce, ayant demandé si personne ne demandait
plus la parole, M. Seys donna encore quel
ques bonnes recommandations aux électeurs
Dimanche, nouvelle réunion k 6 heures.
Sous ce titre, le journal libéral
démocratique, qui s'intifule La Lutte-
De Strijd, se permet, dans son numéro
de Samedi dernier, de diffamer et
même de menacer certaine association
de dames qui, sous un couvert philan-
Voici la diffamation
Au 1 Février 1891, "ne
grande partie des fonds de cette
société a été distrait de la caisse
dans un but electoral.
TROPIQUE EST EN RÉALITÉ UNE ORGANISATION
POLITIQUE DES PLUS REML'ANTES.