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CHROMQUE LOCALE.
Samedi 7 Décembre 1895
10 centimes Ie N°.
30 Année. N° 8104.
La Ste Barbe.
L'élection d'Ypres
du 17 Novembre validee.
Un mot encore a l'ami Platon.
La tentative
de la rue de Lille.
Vainqueurs et pas contents.
Le Banquet
de l'Harmonie Communale.
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Nous apprenons que Dimanche
prochain, k la messe de 11 heures
et demie, l'Harmonie communale
cxécutera, a l'occasion de la StB
Barbe, fête du corps des Sapeurs-
Pompiers, les morceaux suivants,
sousla direction de son chef, M.
Wittebroodt
1° Fest-ouverture, par Alb.
Lartzing,
2" Fantaisie sur l'opéra I Mas-
nadieri, par Verdi.
Dans sa reunion de Mercredi der
nier, ia Deputation permanente,s isie
de la réclamation de M. Tremery, do
la Lune, et consorts, contre ('election
du 17 Novembre,a approuvé cello ci.
Tout le monde s'atlendait a cette
decision, les libéraux sérieux aussi
bien que les catholiques.
Le moyen dureste d'invalider une
élection oü il n'y a eu des fraudes,
de la pression et de la corruption que
de la part du parti de ceux qui ré-
clament contre el le
Les rcclamants avaient articulé des
faits qui se seraient passés dans les
bureaux. Or,ces bureaux présidés par
des magistrats intègres ont été dé-
pouillés par des magistrals auxquels
on n'a rien a reprocher.
Ah si toutes les élections avaient
toujours été faites dans les mémes
conditions! II n'aurait pas fallu un
PFévrier....
Si nos renseigncmcnts sont exacts,
la Députation base sa décision, pour
ce qui concerne les opérations élec-
torales proprement dites, sur l'avis
de deux magistrate qui ont déclaré
que les faits, sur lesquels se basait la
réclamation, étaient absolument er-
ronés.
Quant aux autres faits, ils n'avaient,
pas les caractères de pertinence et de
relevance nécessaires pour ordonner
une enquête.
Nous attendons avec confiance la
décision du gouvernement, qui no
peut que confirmer celle de la Dépu
tation permanente,en cas derecours.
Espérons qu'elle interviendrait
avant la date du 16 Décembre, fixée,
par arrêté royal, pour la convocation
des nouveaux conseils eommunaux.
Le Progrès est devenu plus calme, beau-
coup plus calme, nous le reconnaissons
sans peine, et nous saisissons volontiers
l'occasion de son accalmie pour répondre
encore quelques mots son dernier article.
1° Jamais nous n'avons songa nous ren-
dre les socialistes favorables, avons nous dit.
Nous avons en effet rappelé ce qui s'était
passé l'élection provinciale de 1891, mais
uniquement cela est absolument licite et
hormêie pour peindre nos adversaires
par eux mémes. Nous avons ajouté nous,
Journal d' Ypres'que le langage tenu par
le Weekblad était exagéré; maïs qu'il ne
résultail pas moins, de ses articles extrava
gants, certaines vérités bonnes rappeler,
la veille d'une élection oü les socialistes
donnaient la main aux doctrinaires et aux
radicaux.
)u i ste, es s, cialistes nors ont répondu
pa un rtici iriseré dans LLatte du 26
Octobre; et leur 1 ngage prouva k l'évidence
que si nous avions eu l'espoir de nous les
rallier, nous nous serions considérablement
trompés.
Le Progrès ajoute la phrase que nous
venons de souligner, ces mots tous autres
moyens h part. Lesquels, s'il vous plait
Nous altendons une réponse de la Lutte
l'insitiuation que renferment ces mots.
2° Nous avons dit que les gros bonnets
libéraux avaient jelé les socialistes nar dessus
bord
Non pas nous avons prétendu que les
libéraux et les radicaux, conirairement aux
promesses de ces derniers, n'avaient pas
voulu réserver quelques places aux socia
listes sur la liste doctrino-progressiste. C'est
la vérité mais ils ont accepté le concours
des socialistes, en vue de la lutte électorale,
et ceux-ci l'ont déclaré formellement dans
le numéro, cité plus haut, de La Lutte.
Voici du reste comment s'exprimait La
Lutte
Nous, socialistes, et en parti
culier nous membres du ci-devant
club de St Pierre, par conséquent les
plus rouges de la ville d'Ypres nous
voulons assurer le triomphe des libé
raux, quoique quelques-uns de ceux-ci
nous méconnaissent encore....
Et ce qui est plus significaiif et plus sug-
gestif encore ce qui prouve k toute évt-
dence que les libéraux ont accepté non seu-
lement le concours,mais encore le programme
des plus rouges, c'est que La Lutte en
core dans le même numéro a pu écrire
sans protestations ni réserves de la part du
Progrès, les lignes suivantes
Les libéraux cf Ypres adoptent notre
programme et nous savons qiïils ac-
compliront nos exigences, (....dat zij
onze eischen zullen vervullen.)
Après cela, la cause est entendue, comme
on dit au Palais.
3° Les clèricaux.qui avaient repro-
ché aux libéraux de n'avoir pas de
programme, ont, en plusieurs points,
copié le programme de ces derniers
paru avant le leur
Erreur Le programme des catholiques
a paru, dans notre Journal, le 9 Novembre
celui des radicaux et des doctrinaires n'a
paru que dans le numéro de La Lutte du 13
Novembre. Et, le Progrès ne l'a publiéque...
après lélection.
Dans le même numéro du Journal d'Ypres,
nous constauons que les libéraux n'avaient
pas de programme
Pour être justes, nous devons ajouter que
le programme de nos adversaires avait été
affiché le 9, lorsque le programme catholique
avait déjü été envoyé la plupart des élec-
teurs et imprimé dans nos colonnes.
Voilb la vérité Nous avons répondu pré-
cédemment aux autres points de Partiele du
Progrès. Encore une fois, pour ceux qui
veulent raisonner.... sans se lacher, la
cause est entendue.
11 parait que nous avons commis une
étourderie en constatant que le Progrès rie
disait rien de la tentative de la rue de Lille,
alors que, dans le même article oü nous
faisionscetteconstatation.nous avons déclaré
que peu de chose transpire au sujet de eet
attentat.
Mais ce peu de chose, confrère, vous
pouviez le taire connaitre k vos lecteurs
II est vrai que la Lutte a répondu notre
article; mais pour dire que la batte en
question ne peut provenir que d'une arme
déchargée a longue distance
Allons Quel est l'habitant d'Ypres qui a
imprudemment déchargé son arme? Qu'il
le dise 11 n'a rien craindre un accident
n'est qu'un accident....
La Lutte voudra bien aider la Justice k
établii' l'accident. Elle expliquera sans doute
aussi les mots suivants qui ont paru, dans
son journal, deux jours avant le fait
....Les fêtes de St Pierre commenceront par
des coups de revolver lires de la fenètre d'un
agent electoral clerical
Omniscience et mystère
Le Progrès dit que nous assistons a une
levée deboucliers dans la presse cagote et dans
des chansons ordurières.
Et pourtant, ajoute la feuille des grands
cceurs, avant comme après les élections, les
libéraux ont respecté la personne de leurs
adversaires.
Cela n'est pas tout b-fait exact. D'abord,
le Journal d'Ypres a la conscience de ne
s'être livré aucune personnalité. Nous
avons combattu nos adversaires politiques
et leurs idéés, mais nous avons respecté leur
personne privée.
Ensuite, le Progrès n'a pas le coeur aussi
pur qu'il se plait le dire Faut-il lui rap
peler certains articles récents, que la Lutte
elle-même a désapprouvés
S'il y a des chansons ordurières, il faut
bien reconnaitre aussi que les libérauxen
ont donné l'exemple.
Mais, quoi qu'il en soit, nous sommes de
ceux qui pensent et nous cotitinueroris
le penser et le pratiquer qu'un parti ne
peut rien gagner k se livrer k une polémique
de personnalités. 11 peut être agréable cer
taines personnes de regarder au-dessus du
mur privé; cela n'est ni nécessaire, ni utile,
ni juste, ni charitable, et cela ne nous con-
vient pas.
Nous ajoutons qu'une pareille polémique
serait moins pardonnable encore chez des
vainqueurs que chez des vaincus. La victoire
doit rendre le vainqueur généreux vis-ü vis
du vaincu. Nous disions cela depuis plus
de vingt ans, quand nous étions traités si
injuslement par nos adversaires; nous cus-
sions eu le malheur de le constater encore
aujourd'hui, si nous avions été battus.
Vainqueurs, soyons contents
Mais ce que nous venons de dire ne doit
pas nous empêcher de constater que les
libéraux battus sont moins contents que les
catholiques vainqueurs.
Ainsi, nous apprenons que des libéraux
notables ont exécuté des fournisseurs, des
ouvriers, des pauvres même, exclusivement
raison de leurs opinions politiques, et sans
pouvoir leur reprocher cequi serait une
excuse que ceux-ci avaient travaillé ou-
vertement contre eux.
Cela est bien moins juste encore que des
personnalités; cela est odieux. Etdesagis-
sements pareils provoquent toujours, tort
ou k raison, des représailles.
Que dire, par exemple, du fait de certain
libéral, qui affichait chez lui, le Samedi
après l'élection, l'avis suivant
Attendu que les cléricaux sont au
pouvoir, et que nous ne devons plus
compter sur des fournitures de la part
de la ville, je suis obligé de vous ren-
voyer, paree que l'ouvrage diminuera
d l'atelier
A Pol Demey,
AlpH. Declercq,
Pol Maeutens,
Pol Nevejan.
Si ce fait est exact et nous le croyons
pour le savoir de source assez autorisée
comment qualifier la conduite de M Lapiere
C'est un acte analogue celui de Virginal-
litre, que tout le monde qualifie de scan-
dale.
Aurons-nous des démentis Nous le
souhaitoris dans l'intérêt et pour l'honneur
de M. Georges Lapiere. Son échec même
ne peut justifier de pareils procédés.
Le Banquet annuel de l'Harmonie Commu
nale, it l'occasion de la Ste Cécile, a eu lieu,
Lundi dernier, ii la salte de spectacle, k
deux heures.
La salie, éclairée a giorno, était ornée
avec le gout le plus parfait.
Le Collége éehevinal, les élus du 17
Novembre, la commission de l'Harmonie, les
officiers du corps des Sapeurs-Pompiers y
assistaient au grand complet.
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