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Mercredi 18 Décembre 1898
10 centimes le N°.
30 Année. N° 3107.
SALLE I WE INS.
SOIRÈE-TABAGSE
Leur recours.
Les consultations gratuites
du Progrès
Correspondanee de
La Lune.
1
V - ~v
On s abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux ue poste du royaurae.
Le JOURNAL D'YPRES paraït le Mercredi et le Samedi.
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Havas Bruxelle':, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Samedi prochain, 21 Décembre, k 8 1/2
heures du soir, en la Salle Iweins,
offerle aux membres honoraires de la Grande
Fanfare.
D'après le programme, nous aurons le
plaisir d'apprécier des talenis nouveaux par-
mi nos jeunes concitoyens.
Aussi, sommes nous persuadés que les
nombreux amis de notre excellente phalan
ge musicale"pasSeront une agréable soirée.
lis on 1 formé un recours Noire
recoursdit La Lulte De Strijd.
Le Progrès ne parle pas du recoursf
et pour causeil n'y a pas de recours
possible de la part des réclarriantsü
Quoi qu'il en soit, nous voulons
tenir nos lecteurs au courant des
reclamations de nos adversaires.
Voici done la requête que nous trou-
vons dans le dernier numéro de La
Lulte. Nous avons déja dit qu'a notre
avis la Deputation permanente a
répondu a tous les points qui lui ont
été soumis et que, quant aux autres,
la nouvelle reclamation est tardive.
A monsieur le Minislre (le ïlnlérieur et de
1'Instruction Publique.
Monsieur le Ministre,
Les soussignés ont 1'honneur de porter k
votre connaissance qu'h la suite des élections
du 17 Novembre dernier, ils ont adressé une
requête k la Députation permanente aux fins
de voir órdonner par elle une enquête sur
les nombreuses irrégularités et fraudes, qui
lui ont été signalées et qui ont vieié le scru-
tin du '17 Novembre dernier.
La Députation permanente, en sa séance
publique de Jeudi 5 Décembre dernier, vient
de rejeter leur demande.
Les söussignés vous prient, Monsieur le
Minislre, de bicn vouloir inviter Monsieur
le Gouverneur k formuler un pourvoi utile
contre cette décision et ordonner ultérieure-
ment l'enquéte désirée.
A l'appui de leur réclamation, dorit ils vous
font parvenir une copie ci-joinle, ils ont
1'honneur de vous faire remarquer
1° Pour ce qui concerne lel" fait articulé,
que ce fait n'est point déuié. La preuve s'en
Uouve dans le Journal d'Ypres, en date du
4 Décembre dernier, dont un exeinpiaire
vous est transmis.
2° Pour ce qui concerne le 2e fait.
D'après le même Journal, oi'gane du pai ti
catholique Yprois.le résultat officiel n accuse
pas un déchet de 96 voix, comme le dit la
éclaoiatión, mais un déchet de 92 voix.
Ce chifïre vient conflrmer le bien fondé de
la réclamation, puisqu'il résulte de la liste des
déeédés, absents, impotents et condamnés,
que les réclamants vous transmettent, que
le déchet aurait dêtre supérieur au déchet
accusé officiellement.
3° Pour ce qui concerne le 3e fait. Que
s'il peut être admis qu'un bulletin rose se
soitégaré dans l'urne contenant les bulletins
blancs, le fait articulé sous le secundo et
dont la preuve est fournie, suffit k lui seul
pour justifier les conclusions tirées par les
réclamants sous le 3».
4° Pour ce qui concerne le 4e fait. Les
réclamants en produiront la preuve au
cours de l'enquéte. Ils détiennent une con
vocation en blanc et des convocations non
estampillées.
5° Quant au 5e fait. La preuve en est
faite par un extrait d'une déclaration signée
par un électeur, extrait joint k la présente
requête.
60 Le 6e fait n'est point contesté et ne
pourrait letre. La plupart des bulletins nuls
étaient marqués par des chifïres ou des
iioms
7° et 8" Les fa its 7 et 8, qui sont les
plus graves ne sont pas même réfutés ils
sunt de notoiiété publique.
Ils sont de la plus haute impoitance étant
donnée la forte population de nos établisse-
mcrits de bieufaisance, qui comptent, au
moins 90 éleeteurs.
9» A l'appui du neuvième fait, les sous
signés vocs transmettent, une attestation
écrite du témoin qui a siégé dans le bureau.
10» Les fails menlionnés sous le l° 10
sont élablis par des extrails de déclarations
signées par des éleeteurs.
Tous ces fails sont de la plus haute im
portance, Monsieur le Minislre. Ils ont faus-
sé le résultat du vote dans l'intérêt de la
justice et de lequité, il importe que les sous
signés soient admis k les établir, d'autant
plus qu'il suffirait d'un déplacement de
soixante voix, pour entever la majorité ab-
solue k plusieurs capdidats de la liste catho-
lique.
Gonliants dans le bien fondé de leur de-
mande, et persuadé que vous y ferez droit,
les soussignés vous prient d'agréer l'expres-
sion de leurconsidération la plus distinguée.
Ypres, le 10 Décembre 1893.
Suivent 83 signatures.
N. B. La Lulte ne voudrait-eile
nous faire connaitre ies attestations
dont parle ia requête sous les nu
méros 9 et 10
Le Progrès possède, parmi ses lédacteurs,
un conseü du contenlieux qui donne des con
sultations gratuites. G'est lui-même qui nous
l'apprend.
Voilk qui est bien A l'avenir nous lui en-
verrons de temps k autre un cliënt, et nous
nous permettrons, le cas échéant, d'avoir
recours k ses lumières, en nous soumettant,
bien entendu, a sou tarif au profil des pau-
vres du moinspourvu bien entendu aussi
qu'il ne nous traite pas comme k Besan-
Con.
En attendant, nous nous permettrons une
timide observation k son humble avis au
sujet de l'arrestation et de f expulsion opérées
par M. ÏEchevin Colaertf. f. de Bourgmes
tre et que notre confrère si confrère il y
a trouve arbitraires.
Arrestation II n'y en a point eu, cher
confrère. Expulsion Oui.
Fallail verbaliser, dit le Progrès qui avoue
lè prop s rapporté par le Journal d' Ypres,
propos hors saison, si l'on veut, mais ne pou-
vant assurément constituer un outrage et ne
pouvant, surtout, troubler en rien ïordre
public. 11 y avait tout au plus une plaisan-
terie
Admettons, de notre cóté, qu'il n'y a eu
qu'une plaisnnterie. Nous est avis, confrère,
que la plaisanterie était déplacée au moment
de-l'incendie. Puis, quelqu'un de vos amis
avait déjk plaisanté en jetant, dans la tran-
chée, prés de la mqreon Peirsegaele, la lan-
terne destiuée k éclairer la route prés de
celte tranchée; d'autres avaieiplaisanté les
I pompiers qui faisaient des efforts surhumains
pour trainer leurs pompes k travers le Pan-
nestraetje, enfin, sur les lieux même du
sinistre, d'autres s'étaient permis de tout
plaisanter et même de marcher méchamment
sur les tuyaux des poinpes, on devine pour-
quoi. G'était bien de plaisanter qu'alors il
s'agissait
Le Progrès sait-il tout cela Sait-il que
dans d'autres circonstances M. ÏEchevin
Colaert, f. f. de Bourgmestre, s'est montré
trés bon vis-k vis de quelques-uns des amis
du Progrès, trop bon p ut-être?
G'est saus doute paree qu'il sail tout cela
que le Progrès admet qu'il y a en faveur de
M. l'échevin Colaert des circonstances atté-
nuantes résultant.de ses antécédents.
Verbaliser Confrère, le préférez-vous
Puisque le conseil du contenlieux du
Progrès est saisi de 1 affaire de 1 ineen-
die de l'autre jour, ne pourrait-il, gratis
et pro Deo, prêter un instant ses lumières
pas la lanterne de plus haut k la Lutte et
lui répondre k la question qu'elle pose en ces
termes
Depuis quand un échevin de Z'instruction
publique a l-il le droit de commander la po
lice en dehors du terrain de ses attributions
personnetles
N'ayant pas, nous, un bureau de consul
tations gratuites ou payées, nous nous per-
mettoris de renvoyer les jurisconsultes de la
a ceux
Lutte tious ailions dire la Lune
du Progrès, dussions nous payer la consul
tation.
Nous recevons de M. Valère
Tremery une seconde lettre.
Cette épitre, qui n'est accompagnée
d'aucune réclame, nous parait msé-
rable.
Nous remercions notre honorable
correspondant d'avoir bien voulu
modifier sa première lettre dans le
sens de nos observations.
Voici done la lettre en question
Ypres, le 16 Décembre 1895.
Monsieur l'Editeur du Journal d'Ypres.
Vous avez refuse d'insérer dans votre
dernier numéro ma réponse k uq article
calomnieux paru dans votre journal, sous
prétextc que ma lettre désignait un tiers,
qui aurait le droit de répondre k son tour
et peut être vertement. Je regrette profon-
dément Monsieur, que vous n'avez point
daigné ouvrir vos colonnes k la protestation
de ce tiers.
J'aime k relever dans votre article du 14
Décembre, votre aveu, qui pour moi a sa
valeur Nous n'avons ui dit ni insinué dites
vous que M.Tremery ait insulté M. Echevin
Colaert. Parfait il vous en eut coüté cher
de déclarer le contraire. 11 n'en est cependant
pas moins vrai, que j'ai été expulsé comme
M Decoene qui était innocent vous avez
dü le reconnaitre.
Je laisse vos lecteurs juges de la mesure
qui a été prise k notre égard et je ne doute
pas qu'ils l'apprécieront sévèrement (1).
En insinuant (2) votre refus d'insérer ma
lettre vous avez trouvé bon de m'adresser
une nouvelle méchanceté. Vous dites que
l'auteur des paroles inconvenantes adressées
k M. Colaert était en ma compagnie. Pour
toute réponse permettez moi de vous déclarer
qu'une tois de plus vous dénaturé (3) la
vériié. Les personnes présentes k la scène
pourraient vous dire le contraire.
Je vous prie et au besoin vous requiers
M. l'Editeur, d'insérer la présente dans les
mêmes caractères et k la même place que
l'article qni m'a mis en cause.
V. Tremery.
(1) Oui, Monsieur, très-sévèrement.
(2) Comment, insinuant Nous
avons refusé net.
(3) Nous n'avons pas l'habitude de
dénaturez..
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