10 centimes le N°. 31 Année. N° 3112. La loi de famine et le marché au beurre d'Ypres. I 1891 L'art musical a Ypres, Samedi 11 Janvier 1896 Iff if 1 On s'abonne rue uu Beurre, 36, Ypres, et k torn les bureaux de poste du royaume. Au moment de mettre sous presse nous reeevons une dépêche de Bruxelles annon^ant l'invalidation des elections communales d'Ypres du 17 Noveinbre. Motif donné par le télégraphe ripailles au Volkshuis la nuit precédant scrutin. La consternation est grande chez les catholiqnes d'Ypres et les libé- raux jubilent. Quel crime Nos amis n out pasmême donné du «Bespeen Volaert», c etait Hespe en franschbrood Et ils ont poussé la générosité jus- qu'è. donner des pains fourrés aux veillenrs libéraux qui monrraient de faim. G est sans doute cette tentative de corruption qui a détcrminé le Gouvernement k annuler l'élection Et dire que nos adversaires ne demandaient qu'une enquêteLes voila servis au-dete de leurs désirs SoitNous allons done recommencer. Et, dut l'élection être cassée une seconde fois, nous donnerons encore du Hespe en Voteert» mais cette fois citoute la ville. M. le Ministre de l'Intérieur est prévenu d'avance! Qu'on se le dise 1894 lr marché de Janv. kil. 8.570 fr. 8.40 1894 marché de Déc. kil. 13.999 id. id. id. id. fr. fr. fr. fr. fr. 2 60 9 60 2.40 2.50 2.55 lr marché de Janv. 14.635 14.921 14.314 13 348 1895 kil. 11.548 fr. 2 75 1895 lr marché de Déc. kil. 14.176 fr. 2.70 14.370 fr. 2.50 13.949 fr. 2.60 12.939 fr. 2.65 1896 kil. 12.360 fr. 2 79 2' 3° 4e 5e Nos lecteurs se rappellent encore proba- blement, la polémique que nous avons soutenue contre les journaux libéraux, h propos des droits d'entrée sur le beurre étranger. Nos statistiques victorieuses ont démontré clair comme le jour, que les droits votés sur le beurre étrarger, n'avaient eu aucune influence, ni sur les quantités vendues, ni sur le prix du beurre au marché d'Ypres. Mais les libéraux nieraient,pour les besoins de leur cause, la lumière en plein soleil, et nous avons cessé de discuter avec des gens qui contestent les faits les plus évidents. Si cependant nous revenons sur cette question, et si nous donnons aujourd'hui la statistique du beurre vendudepuis le premier marché de Décembre jusqu'au premier Samedi de Janvier des années 1890 h 1896, ce n est pas dans l'intention de convaincre j nos adversaires,car il n'y a de pires aveugles que ceux qui ne veulent voir, mais c'est j paree que nous sommes eurieux de savoir, j ce que ces maitres dans l'art de chercher midi h qualorze heures, trouveront h objeeter. 1890 quant. vend. lr marché de Déc. kil. 13.157 fr. 2e id 12,524 fr. 3e 'd 10.996 fr. I 4° 10.622 fr. 1891 lr marché de Janv. kil. 8.266 fr. 1'marché de Déc. kil. 12 024 fr. 2e id. 12 076 fr. 3e id. 296 fr. id- 9.912 fr. 1892 lr marché de Janv. kil. 9.095 fr. 1892 lr marché de Déc. kil. 11.838 fr. id- 10.987 fr. 3' id- 11.908 fr. 4e id- 10.082 fr. 1893 lr marché de Janv. kil. 7.609 fr. 1893 V marché de Déc. kil. 13.231 fr. 2e id- 12 603 fr. 3" id. 13.596 fr. 4e id- 11.379 fr. 5e id- 11.032 fr. prix 3.00 3.10 3.05 3.10 3.20 2 80 2.85 2.90 3.15 3.15 3.15 3.33 3.15 3.20 3.75 2.70 2 80 2 80 2.88 3.05 lr marché de Janv. On voit par ce tableau que les raarchés de Décembre 1895 ont été aussi favorables que ceux de 1894, tant au point de vue des prix, qu'ii celui des quantités vendues, et que le premier marché de Janvier 1896 a été plus important, au point de vue delaquantité que celui de 1895, et que le prix est sensible- ment le même aujourd'hui, qu'il y a un an, malgré l'établissement du droit énorme de vingt francs par 100 kilos. Nos adversaires avaient prédit d'aboid que le prix du beurre monterait considéra- blement h la suite de l'établissement de ce droit, et ensuite que la France prendrait sa revanche, ce qui tuerait riotre marché. encore deux prédictionsqui ne seréalisent pas et qui placeront la Lutte et le Progrès parmi les prophètes de malheur. Quel dommage, n'est-ce pas, que les événements calamiteux prédits et peut- être désirés par nos adversaires ne se réalisent pas, et que le mot d'affameurs, si généreusement octroyé h nos députés, doive aller rejoindre les vieiiles lunes La Lutteavec son esprit ordinaire, s'est eftorcée dernièrement h ridiculiser tirer en bouteilles comme on dit l'article que nous avons publié sur l'art musical. Le Journal d'Ypres, dit elle, en coramen- ?ant, sest payé un collabo artistique. D n y aurait lb rien de si risible et si la cho se prêtait même rire, nous pourrions ré- pondre quelle s'est bien payé, depuis long- temps déjè, un collabo-prophète. On devrait néanmoins distinguer entre les deux, car le nótre parait savoir ce qu'il dit quand il parle de musique, tandis qu'il faut prendre toujours l'opposé des predictions électorales de son nostrodamus. Notre article est une longue t.... dit-elle. Notre consoeur doit avoir oublié la fable de Lafontaine oü il se trouve retournez vous de grace.... On prétend généralement que depuis quel- ques mois, toute La Lutte n'est plus qu'une énorme tet quil faut du courage pour la lire d'un bout h l'autre. Autre pointNotre véridique consoeur dit qu'il se trouve dans l'article en question: On voit de tousjeunes musiciens qui veulent dé- ja se servir d'un instrument. Nous avons écrit certains élèves connaissent a peine la gamme que déja ils veulent jouer i'un instru ment, ce qui n'est pas du tout la même chose il nous semble puis elle ajoute que par lb nou? avons visé les fanfaristes ou fanfarons. L adage qu'il ne faut jamais parler de corde dans la maison d'un pendu est ici tout h fait en situation,en même temps qu'on peut répéter avec raison, le vers de Lafon taine, cité plus haut. Quand on re garde passer l'harmonie libérale,on voit avec étonnement,outre une foule dejeunes musi ciens, auxquels la phrase que La Lutte nous prête h tort serait applicable, quelques types plus agés, en tenue sil vout plait et porteurs d un instrument. Ges membres de la musique si chère au coeur de La Lutte, avaient tou jours eu la réputation pour employer une expression usitée en pareil cas de ne pas connaitre une note de musique aussi grande que la tour de St Martin. Quand on les aper- Coit, on est tenlé de s'écrier Mais est-ce quil leur tombe des musiciens de la lune.par hasard, dans cette harmonie des anciens pompierst On se demande avec ahurissement ce qu'ils peuvent bien tirer de lïnstrument, qu iiS promènent ainsi solennellement autour de la ville. II ne pourrait entrer dans l'idée de personne, que ce soient lè ces fameux artistes, dont les organes libéraux parient constamment. II semble plutót, que dans lintérêt de lexécufion, le mieux qu'un com positeur intelligent puisse faire,serait de leur donner une note jouer, chaque fois que la grosse caisse bat. Mais soyons sérieux. Nous avions émis l'opinion -- personnelle que la création d'un cours élémentaire d'harmonie, ferait du bien. C'est afin depou- voir augmenter les émoluments de quelque «5SMB IRQ nqnnït 1*4. 1 n J J Le -ÏOÜRIÏAL D'YPRES parait le Marcredi et le Samedi. Le prix de I'abonnomentpayable par anticipation est de S tv.- 50 c. par an nour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre Les articles et communications doivent atre adrosses franc de port a i'adresse ci-dessus. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1