Mercredi $9 Janvier 1896 !0 centimes le N°. 31 Année. N° 3117. A Enghien et a Ypres. M. Alph. Vandenpeereboom. M. Surmont de Volsberghe. Les Tabacs a la Chambre. On s'aborme rue a.u Beurre, 36, a Yp^e et tous les bureaux de poste du royaurne. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr, 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Dócembre. Les articles et communications doivent être adresses franc do port a l'adresse ci-dessas. Les annonces coütent 15 centimes la ligno. Les réclames dans le corps du journa pour 30 centimes la ligne. Les insertions judiciairos1 franclaligne Les numéros supplé- mentaires coütent to francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepte less Flandres) s'adresser a VAgence lianas Bruxelle"rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place do la Bourse. Nous avons reproché la Lutte de n'avoir pas un mot de blame pour la majorité du conseil communal d'Enghien qui a renvoyé, sans motifs et uniquement raison de leurs opinions politiques, lous les fonctionnaires et employés de la ville nommés par l'ancien conseil catholique. Notre consoeur radico-socialiste donne son avis dans son dernier numéro. Si ellene l'a pasdonné plus tót,c'est quelle n'a pas I'habitude d'enduire ses lecteurs en erreur, en reproduisant sans les contróler, les affirmations du Patriote. Ah, le bon billet Comme si le Patriote seul avait affirmé Comme si les journaux socialistes et radicaux en général, et même la doctrinaire Flandre libérale, n'avaient pas affirmé comme le Patriote, et blamé énergi- quement la conduite de l'édilité radicale d'Enghien Seul le prudent organe du radico-socialis- me yprois s'était tul Et pour cause blamer l'acte inqualifiable de ses amis d'Enghien, c'était duril ne feut pas jeter des pierres dans un jardin radical. Approuver eet acte, c'était du coup perdre lout droit la quali fication que s'octroie si volontiers la Lutte, l'organe de la véracité, de la justice et de l'impartialité. II valait mieux attendre les explications de MM. Paternoster, échevio, et Vanden branden, conseiller communal d'Enghien Les explications sant venues, et La Lutte, comme ia Flandre libérale et quelques autres journaux radicaux, s'en déclare peu prés satisfaite. Voici les faits d'après La Lutte La ma- jorité libérale d'Enghien a pris une déci- sion par laquelle tous les emplois, dont la désignation est laissée par la loi au con- seil, sont vacants partir du 1 Avril. 11 résulte d'une déclaration de M. Paternos- ter, faite en séance publique, que tous les anciens titulaires seront admis solliciter les fonctions qu'ils occupaient antérieu- rement. Le but de la résolution en question est le suivantfaire voir aux fonctionnaires communaux, qui sont les créateurs du parti clérical et qui, depuis le 17Novem- bre font tout pour enrayer la marche des affaires, qu'ils tiennent leur mandat du conseil communalils le conssrveront condition de faire correctement leur be- sogne Un d'entre eux est visé, et sera frappé, M. S... que M. Vandenbranden apprécie ainsi II était on ne peut plus cassant vis é-vis de tous ceux qui avaient. recours lui tout le monde ici se plaignait de la fagon brutale avec laquelle il accuellait les pau- vres gens ou ses adversaires politiques. Voir le peuple du 23 Janvier.) Nous n'eussions eu contre lui, dit M. Paternoster, que son arrogance vis-k-vis des gens, qu'il dut être révoqué. En tous cas, vous pouvez affirmer qu'il n'est pas, qu'il n'a jamais été question d'exécuter en masse. Ainsi s'explique La Lutte et elle demande au Journal d'Ypres s'il osera mettre ces paro les sont les yeux de ses lecteurs et leur four- nir la preuve qu'il mentait en écrivant les lignes que nous avons reproduites. Voilé, Madame ou mademoiselle êtes- vous satisfaite Nous reproduirons plus loin toutes vos paroles, si cela peut vous faire plaisir. Ah! Nous avons menti, et vous dites la vérité Mais les paroles que nous venons de transcrire sont la preuve la plus évidente que tout ce que les journaux catholiques et libéraux ceux ci dans leur première ma- nière ont écrit au sujet de la conduite de la majorité radicale d'Enghien, est l'exacte vérité. II y a, il est vrai, une reculade chez vos amis d'Enghien mais pas autre chose. La mesure prise subsiste et il leur sera permis de l'appliqcer ou de ne pas l'appüquer, selon leur bon plaisir. C'est la révocation en mas se, d'abord franchement avouée, ensuite hypocritement réservée. Que devant la reprobation universelle celle de La Lutte et du Progrès exceptée MM. Paternoster et Vandenbranden recu- lent, c'est possible. Mais que ces tristes ma gistrals communaux viennent direaujourd'hui que la déoision prise n'est qu'une sorte d'épée de Damoclès suspendue sur la tête des fonctionnaires, pour leur faire voir qu'ils tiennent leur mandat du conseil communal, non, personne ne s'y laissera prendre, si ce n'est les trente-quatre lecteurs ramollis du Progrès et quelques lecteurs jouvenceaux naifs de La Lutte - De Strijd. Si d'avm- ture la mesure prise Enghien n'est pas exécutée, ce sera parceque la majorité radi cale de l'Hótel de ville recule devant l'indi- gnation publique. Voilé la vérité Après cela, La Lutte nous demande si nous voulons connaitre son avis au sujet du fait d'Enghien. Nous n'y tenons guère, parcequ'il résulte suffisamment de ce quo nous venons de dire que notre radicale consoeur n'est point im- partiale, ce que du reste nous avons déjé fait ressortir dans d'autres articles. Mais, sans nous targuer, comme elle, de notre impartialité, nous reproduirons, dans notre prochain numéro, son avis, en même temps que nous répondrons aux atta ques quelle adresse nos amis de l'Hótel de ville propos de préteudues révocations. Nous tenons lui dire, dés aujourd'hui, que nous ne reculons pas devant la respon- sabilité des lignes suivantes que nous avons écrites et que La Lutte souligne JNos maitres onze mesterkens ont promis de respecter les droits acquis. Ils les ont respectés jusqu'ici et les respecteront sans doute encore.... tout au moins k l'égard de ceux qui se sont respec tés eux mêmes et qui ont respec- té les ordres de leurs chefs. Eh, nous autorisons La Lutte 1 aller dire Enghien. Le Progrès reproduii, d'après le Journal d'Ypres, le texte du discours prononcé par M. le Baron Surmont de Volsberghe l'ou- verture de la séance du Conseil communal oü les nouveaux conseillers fureiil installés. Notre confrère déclare ne pas vouloir faire de commentaires. 11 ajoute M le Bourgmestre promet,entre autres, comme le fit jadis M. Alph. Vandenpeere- boom, de se montrer impartial l'égard de tous ses administrés. Nous verrons si, comme le populaire auteur des Ypriana, il saura tenir parole. II le pourra, s'il le veut, car il domine son parti. En atten- darit les preuves, aeceptons l'augure de la promesse. Le Progrès ne nous avait pas habitués depuis longtempsé un langage aussi calme. L'absence de commentaires est en sornme un hommage rendu l'attitude et aux idéés de notre premier magistrat, Notre confrère rappelle le souvenir de M. Alph. Vandenpeereboom. Nous avons souvent combattu les idéés de l'ancien Bourgmestre d'Ypres. Mais nous avons su lui rendre justice lé oü il le rnéri- tait, et ce n'a pas été une des moindres preuves de notre impartialité et de celle de nos chefs, de voir nos amis et nous-mêmes nous joindre toutes les manifestations taites par nos concitoyens la mémoire de l'auteur des Ypriana. Nous nous souvenons, entre autres, du beau discours ainsi qualtfié par le Progrès prononcé par M. le représentant Colaert, Echevin ff. de Bourgmestre, lors de l'inauguration du monument Vandenpeereboom, cn 1892. Mais l'impartialité nous oblige dire nous qui avons vu M. Vandenpeereboom l'ceuvreque si eet ancien magistrat a rendu de grands services la ville, et que s'il a voulu, dans quelques circonstances, se montrec juste et impartial l'égard de ses adversaires comme se proposait de le faire, il y a peu d'années, un de ses sucees- seurs que le sort des luttes électorales n'a pas favorisé il n'en est pas moins vrai que l'administration libérale d'Ypres a toujours suivi une politique d'exclusivisme l'égard de nos amis, réservant toutes les positions et toutes les faveurs aux fidèles du parti libéral. M le Baron Surmont de Volsberghe se montrera sans doute impartial a l'égard de tous ses administrés, et le Progrès a raison d'accepter l'augure de la promesse. Mais M. le Bourgmestre aura tenir compte, comme ses collaborateurs, de la situation que la politique libérale a faite nos amis. A l'arrivée des catholiques l'Hótel de ville, ils n'ont trouvé ni une fonction ui une place quelconquc occupée par les leurs. Ils ont, dans une certaine mesure, nommé des catholiques lé oü les circonstances et les nécessités l'exigeaient.Mais il reste beaucoup faire pour rétablir l'équilibre rompu par leurs prédécesseurs. Et nous ne parions pas ici des fonctions houorifiques ou gratuites qui doivent être réservées, en grande partie, ceux qui soutiennent l'administration actuelle. mais des positions rétribuées par le trésor public et qui, en toute équité, reviennent aux catholiques aussi bien qu'aux libéraux. Lé il y aurait de l'injustice ne pas faire droit aux justes griefs de nos amis. Respect, sans doute, aux positions ac- quises et remplies avec correction par les titulaires. Mais respect aussi aux ordres des chefs et sux droits de tous Le Progrès a tenu une fois n'est pas habitude un langage calme, modéré, peu prés juste.Nous avons voulu lui répondre sur le même ton, mais en disant, en toute franchise, notre manière de voir qui sera doute celle de tous nos amis et que l'impar- tial auteur de l'article de notre confrère ne cherchera sans doute pas contredire. (Suite.) Je ne m'occuperai pas du second projet il disparait pour faire place au dernier pro jet, déposé le 4 Décembre 1895. M. le ministre des finances maintient le droit d'accise mais, au lieu de le prélever directement sur la culture, il frappe le tabac d'un droit de 20 Irancs pour 100 kilogram mes la sortie du séchoir. Or, ce droit, selon moi, est excessif. II sera acquitté, dit le projet, par le fabricant ou par le détenteur de la récolte la sortie du séchoirGe droit est, en eftet, excessif. II pèsera particulièrement sur tous les bons cultivateurs qui produiront les plus fortes quantités de cette solanée. Grace leut bon ne culture, leur grande furaure, dans notre régioii tabac nos bons cultivateurs récolte- U

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1