Un poète catholique. Le socialisme dans l'arrondissement d'Ypres. Vive la République a bas le Roi de Carton ^interpellation. les circonstances qui out rt.-nné lieu k ia mesure prise k l'égard Oe eet employé. Et bien qu'on ne put lui reproeher aucun fait grave, ii n'en est pas moins vrai que l'em- ployé en question n'était point fait pour la place qu'il occupait. Disons encore que les édiles d'Ypres ne l'ont pas cassé k raison de ses opinions politique et qu'ils ont eu i our lui beaucoup d'égards et énormément de patience. Voilk la vérité vraie le Progrès espère que ce qui sest vu une fois ne se reverra plus. Notre confrère est mü par un sentiment louable. II désire voir maintenir;les employés et fonctionnaires nommés par l'admimstra- tion précédente. II a raison de se demander quedeviendra.it le pays si, a chaque change ment de pouvoir, il était permis de destituer les employés nommés par les anciens matlres II ajoute aveo non moins de raison quelles que soient leurs convictions ou leurs croyancesces fonctionnaires ou employés doivent leur loyal con cours aux supérieurs dont ils sont les auxiliaires mais il faut, aussi que ces derniers repectent en eux la libertè de conscience pour laquelle ils ne relèvent de personne. Les nouveaux maitres ont-ils fait preuve de ce respect k Ypres? Personne ne peut le méconnaltre sérieusement, lis ont passé largement l'éponge sur tout ce que certains employés avaient fait avant les éleclions de 4890 et 1891. Mais ces subordonnés ont-ils, de leur cöté, obéi aux ordres de leurs chefs, avant les élections du 17 Novembre Laissés libres d'avoir une opinion et de la servir par leurs votes, ne sont ils pas allés plus loin, et ne se sont-ils pas jetés dans la mêlée des partis C'est Ik la question. S'ils l'ont fait, le Pro.grès ne saurait blamer nos amis de leur faire sentir que ce nest pas en vain qu'ils ont transgressé les ordrps donnés. La Lutte, commenlant avec délices un articulet da 1 'Etoile Beige k propos de Paul Yerlaine, le chef' de l'école dite décadante, mort il y a un mois, écrit ce que les catho liques se donnent de peine depuis quelque temps pour pouvoir s'attribuer un bon poêle, Pest inou'i. De son cöté 1 'Etoile Beige, dans l'articul-: t en question prétend que Verlaine était con sidéré par certains démocrates chrétiens comme un grand poète catholique Tout ce que nous dirons k ce sujet, c'est que ces démocrates-ehrétiens n'ont pas une appreciation bien nette des conditions essen- tic!U-s exigées pour être, non seultment bon catholique, mais mêire tout simple ment catholique. Nous ne pouvons que nous rallier en ce qui regarde ce .poète, k l'apprécialion des grands journaux vraiment catholiques de France el de Belgique qui nous rrontrent Vt'ihiiue, dont l'éducation premièi a été cause du déséquilibre mental remarqué dans ses vers. Poui n'en doimer qu'un exemple en même temps qu'il composait Sagesse aux v-'-rs mystiques, terrible- ment mystiques, oü la pièce capitals est uu dialogue entre le poète et Dieu du- s I'Eu charistie, il composait paraUèlement,oiiv\oge qui chantaiten qu-dqu. sort '=.-s vices de l'Siumanité Comme !.- i le Monde Ver laine n été un pauvre qi c"ii dévoyé. II avait de quoi mét iter admirationusee un peu de bon sens littéraire et de tenue morale. II a jeté par dessus bord ces deux fardeaux en combrants. Depuis lors, il s'est condamné d des succès de curiosité qui ne sont que I'ombre imparfaile de la gloire, 'et n'a guère plus inspire d'autre sentiment sincere que la pitié. On voit par les lignes qui précédent que le Monde est fort loin de considérer Paul Verlaine comme u grand poète et suriout comme un poète catholique. Main tenant que le comité de rédaction de Durandalrevue catholique d'art et de littérature, a fait célébrer une messe pour le repos de l'kme du poète, comme le dit 1 'Etoile, c'est lk une action fort louable, pieuse et charitable, mais qui ne prouve aucunement que celui-ci ait été considéré comme un grand poète catholique. Quant aux commentaires de La Lutte, nous aurons la réponse facile. II nous semble en premier lieu que notre époque positivo et prosaïque possède fort peu de vrais poètes et que les seuls qui le soient sont en grande partiedes catholiques. En France: M. de Bornier l'auteur de la Fille de Retard; en Flandre notre admirable Guido Gezeüe, Verriest, Frans Deconinck, etc. Notre opinion d'ailleurs est que le génie poétique est un don qui vient direclement de Dieu et ne peut, sous peine de s'élioler, renier sou origine divine. Comme Vondel le Chante dans sou Lucifer, l'ange de la lumière fut perdu par l'orgueil et devint l'ange des ténèbres. De même ce qui a perdu beaucoup de poètes contemporains, c'est l'orgueil. Les plus beaux vers de Victor Hugo entr'autres furent ceux de sa jeunesse chrélienne quand plus tard l'orgueil le perdit, beaucoup de ses poésies om souvent fait óouter de sa raison. Le poète, vraiment eigne de ce nom est un aigle qui doit planer dans fes sphères élevées. S'il ne le fait pas, il ressemble malheureusemeut tröp souvent au corbeau qui cherche ses vers sur le fumier. C'est ainsi que nous voyons beaucuup de ces poètes décadents de l'école de Verlaine, au lieu de chercher leurs inspirations dans tout ce qui est noble et grand, les puiser dans i'ivresse alcooiique et la débauche et s'atta- cher k poétiser l'immoraiiié. Si nous n'étions pmsuadés que La Lutte ignore absolument tout ce qui regarde les arts, ce quelle démontre d'ailleurs par les lignes en question, nous lui demander ions si Le Uante, Gorneille, Racine Boileau étaient de grands-poètes catholiques ou nou? Nous lui citerions dans le moyen age et dans les premiers siècles de i'ère chré'tienne une quantlté de grands poètes, tous catholiques, les s uis qui existassent poui ainsi dire, St Auyustin, Lactance, Tertullien même F' on sard etc, etc. Nous ajouterions que nous ne considéroiis pas seuiemem comme des poètes ceux qui tont des vers el encore moins ceux qui ne font que des bouts-rimés, des poètes comme Casteleyn at autres, nous considérons comme des génies des écrivains leis que Féuélou, Chateaubriand, Louis Vt uitlui et Fciul Féval ou bien d.-s orateuis comtxiBossuet, Lacordaire, Montalembert Berry er, le Comte de Mun nous croy ns qu'ils étaient aussi dts génies ces grands peilitres, scuipteurs et musiciens, anciens et inoui.'i'iies, les Raphael, Fra Angelico, le Tiiien, Rubens, Vandyck, Michel Ange, Mozart, Beethoven, Gounod et tant d'aulres dont la liste serail tióp longue pou: ie format de noire journal. Combieu de catiioliques n'y a l il pas cependant, parrni ceux-ik, nest ce pas, cbère consceur Nous avoos dit, tL ns uos précé ients nu- mér s, qu'il se fait k Yprts une propaganda socialism, qui se manifeste surtout por Ie journahsme el par des conférences données, dans notre ville, par dos profess, urs qui ne cachentpas mém leurs idéés colleciivisk-s. La Lutte ne nous contredit pus et le Pro grès qui l'aurait cru accuse Ie Jour nal d'Ypres de faire de basses et perfides attaques contre le Collége de l Union!... Si nous avons dit. un mot qui ne soit pas i'expression de la vérité. pourqu-u La Lutte, qui est l'organe de certains professeurs du Collége de l'Uriion, ne proteste-t elle pas Esl-ce bien au Progrès k le faire Ou, l ar ticulet de ce dernier s'est-il glissé par er- teur dans les colonnes de landen journal doctrinaire Nous maintenons tout ce que nous avons dit, et nous défions le Progrès ei la Lutte de démontrer que nous avons dit ce qui n'est pas. Mais la propagande socialiste ne se borne pas au territoire de la ville d'Ypres. Nous apprenous, en efïet, que dans leur congrès d'arrondissement tenu a Comi- nes, les socialisms Yprois ont déoidé, sauf approbation de la d.reclion de la Fédération weslflamande,d'entamer,en J ui liet prochain, la lutte avec une liste séparée, et de tenir, pourpréparer le terrain, un congrês régio- nal. A ce congrès étaient représentés les clubs d'Ypres, Comities et Wervicq, ainsi que ie groupe de Neuve-Egiise. Nous aurons done, très-probablement, une lutte k l'élection législative de Juillet prochairi Si la direction d- la Fédération westfla- mande approuve la décision du congrès d'ar rondissement, nous verrons les socialistes disputerk nos dépu.és les siéges qu'ils occupent, au parlement. Qu'en diront les doctrinaires et les radi- caux Ces derniers feront saus doute, com me leurs amis de Bruxelles, courir après le dra peau rouge; et los doctrinaires laisseront faire. Quels seront les candidats Si les radicaux se retirent, nous aurons k combaltre les hommes qui furent un in stant candidats pour le conseil provincial en Oetobre I894, mais qui se reliièrent devant les rires et les huées de leurs propres amis. Ils reviendront vous le verrez ac- compagnés de l'un ou de l'autre candidal k l'élection provinciale de Messines. Ils rppa- raitront. k moins qu'ils ne consenteni k accepter M. Vermeulen ou M. Nolf ou quel- qu'autre hoinme de La Lune, k litre de gikcieuseté et pour les besoins de la lutte. Qui vivra veria. II y aura encore de beaux j urs pour la Zwanze Yproise. il n'est b uit t u viile que de la dissolution ou de la transformation de la Société des ex sous otïicii s. Dimanche, pendant ia fête que ces Mes- si. urs célébraient, les cris de Vive la République et de a bas le Roi de Carton» nuraieni été profërés par un membre peu militaire ou uu iutrus, un jeune homme d'Ypres qui s'est déjk signaié par d'autres t - sques, et que, pour les besoins de la cause, ses compagnons civils traitent de toqué. Nous nous plaisons k reconnaitre que le bianc beo en question a été mis k sa place paf les ex-sous officiers, i ns d'honneur et -v .in.les, t qu'il p-.uv.-i même une trace qui - -> pas i'effet d'uue boxe. Transformez-vous, Messieurs les anciens sous-officiers vous ferez bien Et, croyez-nous,avant d'accepter des mern- bres plus ou moins honoraires, dans votre société, inscrivez dans voire règlernent, comme premier article, que vous ne voulez ui des socialistes, ni des radicaux. Vous n'aurez plus ni républicains ni gens de carton Nous reproduisons, d'après les annales parlementaires, le textedes discours de MVI. Heuse,Colaerüweins d'Eeckhoutte, Schollaert, tninistre de l'Infériecr au sujet des élections d'Ypres. M. Heuse. Après l'élection de cette commune (Berchem) Nous allocs nous occu- per un instant des élections comnunales d'Ypres. (L'bonorable M. Heuse dorine lecture de la réclamalion Tremery et consorts que nos lecteurs connaissent.) 11 continue Comme vous le voyez, la réclamation por- ait sur ce point, qu'une enquête était néces saire, et l'on signalait, avec suffisamtnent de précision, des points assez importants pour pouvoir la faire. La députation permanente refuse néanmoins de proceder k celle-ci en invoquent différents motifs Pour plus d'im- partialité, je voudrais pouvoir vous lire la décision dece collége tout entière il y a cependant ceriaines parties sur lesquelles je n'insisterai pas, paree qu'il suffit que j'insiste sur les autres. Voici les points dont je crois devoir vous parler Quant au second point Considérant que le déehet des voix, loin d'être supérieur k 96, est, au contraire, in férieur k ce chiffre qu'il n'est, en eftet,que de 92;que les électeurs disposaienl de 4,753 suffrages que 4,661 votes orit été émis ;que la liste electorale portait 30 déeédés dispo- sant de 49 voix; que les 26 électeurs absents avaient droit k 43 suffrages Considérant qu'il résulte du rapport de M. le bourgmestre d'Ypres en date du 30 Novembre dernier que les lettres de convc - cation adressées aux déeédés sont toutes k j'hötelde /illqu'il en est de même de la lettre du seui absent qui n'a pas eté remise h l'éleoteur, cel ui ci ayant quitté la ville sarrs laisser son udn sse; Qu'ii n'est done pas possible que des votes ai-ia. émis au moyen de convoca tions itestinées k dos électeurs absents, impo tents ou déeédés Que la reclamation, sur ce point, est •uns fondement. Voici messieurs, ce dont ii s'agit. Nus smis piétendaient qu'il y avait un déchet de 96 voix et pourtant ou ne consta- t it qu'un manquant de 92 bulletins. Eff'ecti- vemenimessieurs, on a transmis k la dépu- talion permanente une liste, dont je tiens ici 1 - double k la main, des absents et des déeé dés, dressée par bureaux, et l'on est arrivé k constater qu'il manquait 96 votes 11 y avait 96 votes qui ne pouvaient pas être émis, soit paree que les gens étaient morts, soit paree qu'ils étaient absents. Dy avait, en outre, 2 condamnés connus.ee qui portait le total des voix qui ne pouvaient pas être émises k 98. Et, malgré cela, la deputation permanente constate qu i! ne manque que 92 suffrages Par conséquent, il y avait 6 voix qui ne pou vaient pas être émises et qui l'avaient été on ne sail par qui. II est nès possible que ce suit une simple erreur, mais encore fallait ii faire une enquête pour Ie démontrer et puur érifier quelle était la signification de ces chiflres. Voir la suite a la page 8, qui paraitra demain. apBsatBMaaBBmaaa™™®" iim miiiiapaa

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 2