d. Golaert. Huu jours après l'élection. VI. Heuse. —II est trés facile de m'inter- npre et de rire, mais il serait plus simple demander une enquête. 1. Golaert. Le 24 Novembre, c'était t jour après l'élection. d. Heuse. 11 est probable que les faits i je viens de signaler vous touchent de is puisque vous manifestez une émotion mille. Interruption le contenue x Goussaert, Jean, mapon, demeurant au jisstraat, k Ypres, déclare avoir eu eon- issance dececi le sieur Gadeyne, Jules, e-mapon chez M.Th.Roose, entrepreneur, t de Dixmude, a en 200 francs son com- jnon, également aide-mapon chez M. Th. ose, et demeurant rue de l'Aumóne, n° 8, epu 175 franks, tous deux avec promesse votre pour les catholiques. Düment et sincèremeut déclaré k Ypres, 30 Novembre 1895. (Signé) Jean Goussaert. Voilk un faitqn'on peut poursuivre en ju- ce. Le soussigné Vanderheyde, Henri,tisse- id, demeurant rue des Boudeurs, k Ypres, clare que, le jour des dernières élections, nommé Liévin Bendel, cordonnier, ex- illeur de nuit k Ypres, actuellement établi Gomines (Belgique), aurait dépensé en it divresse 20 francs en disant Gela int des catholiques Le soussigné Deruyter, Quirin, jonrna- r, paroisse Saint-Nicolas, n° 103, cxtra- iros, Ypres, reconnait el déclare avoir re- du sieur Roeien, Joseph, cordonnier, le ir avant les dernières éleclions, dans le laret la Maison de Pannes, habité par ussen, Floientin, mapon, paroisse Saint- olas, extra muros, n° 123, la somme de 'arte. Ensuite,il a été invité le même jour, celui,ci, le nommé Roelens done, k aller iger du jambon et des pains franpais, et i cela pour que le prénoaimé Deruyter p pour les catholiques. I. Woeste. Est-ce que vous croyez cela, monsieur Heuse Rires a droite.) I. Lorand. Vous savez bien que c'est li qu'on fait les électionsen pays flamand; is le savons, hélas depuis longtemps. M. Liebaert G'est pour cela sans doute e, chaque fois qu'il y a eu des poursuites, i a eu acquittement. M. Bertrand. Oui, k Audenarde, et on t pouiquoi M. Anseele. Les deux partis faisaient même chose. (Exclamations a droite.) M. Heuse. Puis je continuer V droite Certainemenl M. Heuse. Les soussignés,Doolaeghe, éophile, et Verniest, Charles, ouvriers k pre d'Ypres, déclarent que, peu de jours ès les élections du 17 Novembre,les nom- s Vanoverschelde, Charles, terrassier.rue Stuers, n' 61, en ville, et Ameloot, Au- ite, ouvrier k la gare, demeurant rue nte Godelieve, n. 9, en ville, se sont dis- és dans la gare même et se sont repro- is l'un k i'autre devoir repu chacun 50 nes pour voter pour les catholiques. i La fiile de Vanoverschelde était juste- nt morte on l'a enterrée gratuitement.on iit, de plus,une ciesse et le père a encore u de l'argent par-dessus le marché. Ils se sont aussi querellés avec Lertni- Charles, ouvrier k la gate, et ont dit la ne chose en présence de Berghman, is, et Lerminéz soussignés. Doolaeghe, niest, Berghman, et Lerminez, précités, fait connaitre tout ceci k M. Arthur Ma- man, qui a aussi signé cette déclaration. Düment et sincèremeut déclaré k Ypres, l Décembre 1895. (Signé) Charles Lerminez, Charles Verniest, Théophile Doolaeghe, Louis Bergman, A. Maegerman. Le soussigné, Coolraet, Henri, ouvrier, paroisse Saint-Nicolas, extra-muros,h Ypres, reconnait et déclare avoir repu du sieur Roelens Josepb, cordonnier, le jour avant les dernières élections, dans le cabaret la Maison de Pannes, habité par Woussen, Florentin, mapon, Saint-Nicolas, extra- muros, n° 123,k Ypres,la somme de 1 franc. Ensuite il a été invité le même jour, par le nommé Roelens, k aller manger du jambon et des pains franpais, tout cela pour que le prénommé Coolraet vote pour les catho liques. Et d'autre part Les soussignés déclarent 1° Que le nommé Doolaeghe, Henri, mapon, rue du Paradis, n"9, en cette ville, a repu des catholiques 8 fjancs pour voter pour leur liste le 17 Novembre écoulé 2° Quele sieur Spinnewyn, Jules, tail leur, rue de Lille, k Ypres, y a ajouté 2 fr. et a donné4k Doolaeghe le total, soit 10 francs, somme qui lui a été remise hier, 3 Décembre, et aussitót dépensée en com pagnie de Verminck, Edouard, de Pottel, mapon et de Gikière, Emile, ouvrier a Ypres, Ces deux derniers ont encore repu du précilé Doolaeghe chacun un demi-franc. Pour un pourboire, le sieur Carlier, Louis, journalier, a reconduit chez lui le précité Doolaeghe en état d'ivresse. Le nommé Hof, Pierre-Théophile, a tout dit, k M. Arthur Maegherman Saint-Nicolas, exlra-muros. Le soussigné Calmein, Léopold, barbier, Marché aux Bestiaux, n.19, k Ypres, déclare que nommé Spinnewyn, Jules, tailleur, rue de Lille, en cette ville, lui a présenté la somme de 20 francs s'il voulait voter pour les catholiques.» Voilk des faits dont on peut rire k droite, paree qu'on ne saurait répondre autrement. Si l'enquête avait été ordonné sous forme administratrive, si elle était ordonnéesous forme judiciaire, on constaterait une pres- sion énorme de la part des catholiques d'Ypres et surtout une corruption extraordi naire. Quand on se reporte au fait que j'ai signalé en commenpant, que l'élection a eu lieu k la majorité de 100 voix au maximum, on peut dire que la députation permanente a été bien eoupabie en n'ordonnant pas une enquête, d'autant plus qu'en 1891 cette même députa tion avait annulé l'élection d:Yj res vous croyez peut-être paree qu'il y avait eu frau de Non, paree qne les couloirs électoraux n'étaient pas convenables La députation permanente avait essayé de démontrer que, par suite de de la disposi tion vicieuse des isoloirs, on avait pu voir ce qui s'y passait, et que ces isoloirs n'isolaient pas du toutII s'est trouvé cependant que ces isoloirs avaient parfaitement répondu k leur but lorsqu'ils avaient servi k l'élection des représentants catholiques, mais qu'ils ne valaient plus rten le jour oü l'on a nommé des conseillers libéraux M. Iweins d'Eeckhoutte. lis étaient disposés de loute autre fapon M. Heuse. La députation permanente avait done annulé cependant ces mêmes isoloirs étaient, lorsdes électious du 17 No vembre dernier, tellement bien établis, par l'administration catholique cette fois, qu'on a dü en supprimer trois ou quatre dans deux bureaux Quand on voit la députation permanente annuler l'élection de 1891 pour des motifs aussi futiles, on peut dire quelle a manqué gravement k ses devoirs en n'annulant pas l'élection dont j'ai l'honneur de vus entre- tenir. Je le répète, M. le ministre avait dü pren dre son recours et ordonner k la députation permanente de faire cette enquête k laqué 11e elle n'avait pas procédé. M. Colaert. L'honorable M. Heuse, parlant des élections d'Ypres, a bien voulu rappeler la conduite tenue par la députation permanente en 1891II s'est trompé d'une année. II s'agit de la décision prise par la députation permanente au sujet de l'élection communale de 1890, par laquelle cette élection fut annulée. II a comparé la décision prise par cette députation k celle quelle a prise en 1895. A cette époque, dit il, la députation perma nente a cru devoir ordonner une enquête alors qu'il n'y avait rien, absolument rien, k reaire k l'élection, si ce n'est le placement plus ou moins défectueux des isoloirs, taridis que, lorsqu'il y a des faits de fraudes, de corruption et de pression relevés par les amis de M. Heuse, la députation permanente valide les élections purement et simplement! L'honorable membre n'est pas absolument au courant de ce qui s'est passé en 1890. II ne s'agissait pas seulement du placement défectueux des isoloirs, mais d'un système de fraudes organisé sur toute la ligne par certains amis par trop dévoués de l'ancienne administration. Voici en quoi la fraude consistait, et c'est surtout pour ce motif que l'élection de 1890 a été annulée. Tous les petits employés dépendant de l'administration, même un employé renvoyé, et un grand nombre de fournisseurs de l'ad ministration communale et des administra tions subordonnées, soupponriés d'etre catholiques, étaient obligés de voter k bul letin ouvert. Ce fait a été constaté dans tous les bu reaux. La députation permanente a ouvert une enquête et il a été établi que, dans tous les bureaux, des électeurs douteux avaient été ostensiblement surveillés par des électeurs connus comme libéraux et forcés, se trou- vant dans les isoloirs ou en sortant, de mon- trer leurs bulletins de vote. C'est pour ce motif spécialement que l'élection du 19 oc- tobre 1890 a été annulée. On a eu tort de ne pas mieux instruire l'honorable M. Heuse... M. Heuse. J'ai lu... M. Colaert. On ne vous a pas tout dit Pour rappeler quelques rétroactes de l'élection de 1890, j'apprendrai k l'honorable M. Heuse que, trois ou quatre fois, desin- pellations ont été annoncées k la Charnbre par ses amis, et notamment par MM. Jan- son, Feron, Anspach et Graux. Chaque fois, ces interpellations ontéchoué, sans doute paree que, aprèr avoir acquis les preuves manifestes de la corruption exercée par les libéraux, et notamment par le président de l'Association libérale d'alors, nos hortorables collègues ont cru prudent de renoncer k interpeller le gouvernement. C'est de l'histoire et on ne me c intredira pas. Et aujourd'hui, messieurs, on vient in- criminer la conduite de la députation perma nente on vient pat Ier de ftaude et de cor ruption k propos des élections du 17 no vembre. J'ai été heureux d'entendre les développe- ments de l'interpellation de l'honorable M. Heuse. Je croyais qu'il ailait relever, point par point, tous les griefs articulés dans la réclamation adressée par les amis de l'hono rable membre k la députation permanente. Mais il a eu soin d'en éliminer quelques-utis, sans doute paree qu'ils lui ont paru trop mal fortdés et, pour dire le mot trop ridicules. Jugez-en, messieurs. Un crime, entt e autres, c'est que les bul letins électoraux ont été adressés non pas, comme le veut la loi, au président du bureau principal, mais directement k l'administra tion communale d'Ypres! Comme si cette administration n'avait pas été obligée de remeUre ces bulletins au président du bureau principal Commit si l'on n'avait pas suivi pour Ypres, comme pour tout le pays, la seule voie k suivre, la voie administrative Mais l'honorable interpellateur n'a pas insisté sur ce fait, et il a eu raison. Mais les réclamanls ajoutent que le pré sident du bureau principal a constaté, après l'impirssion des bulletins, qu'il manquait certains bulletins blancs, alors qu'il y avait des bulletins roses ert trop.C'est par insinua tion que les réclamants procèdent ici. Ils ne s'aperpoivent pas que, en disant que eest après l'impression qu'on a constaté l'absence de bulletins, ils jettent la suspicion sur le président du bureau principal, un ancien conseiller communal, mais magistrat intègre et impartial, auquel je me plais k rendre publiquement hommage, k moins qu'ils n'aient visé l'imprimeur libéral incorrup tible, je suppose, k qui l'impression avait été confiée. La vérité est que, dès que le manquant de bulletins a été constaté, simple erreur de comptage, M le président du bureau principal, afin d'éviter toute fraude et même tout souppon de fraude, a. d'accord avec M. le bourgmestre de la ville, décidé, la veille de l'élection, que, pour timbrer les bulletins de vote, les divers bureaux emploieraient de l'encre rouge. Vous avez eu soin de ne pas insister sur ce premier fait, moil honorable contradic- teur, et vous voyez que vous avez bien fait. Un autre fait que l'honorable membre a passé k peu prés sous silence et qui cepen dant a paru important aux yeux des récla mants, c'est que, parmi les bulletins blancs trouvés dans les urnes, tl y avait un bulletin I rose Le fait est qu'un bulletin rose a été trouvé parmi les bulletins blancs. Cette différence d'un seul bulletin s'explique par ce fait qu'au 3e bureau de dépouillement, le secrétaire a dressé, immédiatement après les opérations de dépouillement pour Ia2e série, le tableau k envoyer au président du bureau principal; qu'en dépouillant ensuite l'urne pour la pre mière série, le bureau y a constaté la pré sence d'un bulletin rose dont,par conséquent, il rt'a pu être fait mention dans le tableau ci dessus. Voilk done une erreur purement maté- rielle. Et ce que je dis est attesté par un président de bureau, également ancien con- seilier communal libéral et jugc intègre. Je n'insiste plus sur cette erreur. M. Coremans. Cela arrive partout M. Colaert. Oui mais ailleurs on n'en parle pas. Quand cela se produit k Ypres, c'est un crime sans excuse Que devient done l'histoire de prétendus bulletins voyageurs Mais 1 honorable membre insiste sur un autre fait. Le résultat officiel accuse un déchet de 96 voix et tl est, dès k présent, établi que ce déchet devrait être supérieur, étant donné e nombre des absents, des condamnés, des limpotents et des décédés L honorable M. Heuse a été induit en erreur. II y avait, k Ypres, 2,796 électeurs inscrits, ayant 4,753 votes. Or 4,661 votes ont été émis, done un déchet de 92 voix et non de 96 ou davanlage. II y avait 30 décé dés k 49 voix et 26 absents k 43 voix total 92, comme je viens de le dire. Mais les réclamants comptent comme élec- eurs3 décédés,qui ne pouvaient plus voter. t(Rires.) Ils ont, du reste, éié rayés d'office. Leurs noms sont porlés dans le tableau des radiations insérées k la fin de la liste électorale. L'honorable membre nous dit qu'il y avai"

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 4