c^M ^/QUEL Samedi 15 Février 1890 10 centimes Ie N°. 31 Année. IV0 3112. Pilliir* Les tabacs a la Chambre. VILLE D'YPRES. CONSEIL CuMMUNAL A propos du jeu. Le square a la Gare. -g On s'abonne rue d.u Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du royaurae. La discussion des divers projets de loi réglant les droits sur les tabacs continue. On croit que la loi sera votée la semaine prochaine, [avec certaines modifications favorables k la culture. Dans la séance d'tiier, M. Colaert a pro- noncé unimportant discours, très-écoulé et très-remarqué. L'honorable député d'Ypres a reconnu loyalement que le projet du ministre des finances constitue une amélioration consi- dérable sur la legislation actuelle, en ce qu'il supprime le droit d'accise sur la plan tation, les foi malités imposées, et surtout, en ce qu'il rend la fraude k la frontière quasi impossible. M. Colaert trouve cependant qu'il faudrait accorder une plus grande protection k la culture, et n'imposer la fabrication du tabac indigène qu'k raison du 40 francs les cent kilogrammes, faisant subir 20 francs au tabac exotique. 11 se rallierait, en ordre subsidiaire, aux idéés exprimées avant lui par M. De Sade- leer qui se contenterait d'une légère augmen tation du droit sur le tabac exotique, cinq francs, par exemple. Jusqu'ici M. le ministre des Finances se lient k son projet Mais il parait disposé k faire des concessions qui donneront raison ou satisfaction k nos députés. Nous publierons dans notre prochain nu méro le discours de M. Colaert. Compte rendu de la séance du 8 Février 1896. La séance s'ouvre k 5 h. 10 min. Tous les conseillers, k l'exception de M. Struye, sont présents. M. le Bourgmestre, debout, remercie les conseillers pour les sentiments de condo léance qu'ils ont manifestés k la séance pré- cédente. Le procés-verbal de l'avant dernière séan ce est approuvé et celui de la séance du 1 Février est déposé sur le bureau. Question des eaux. M. Breyne-Devos. Bien que suivant la coutume, une interpellation doive être an- noncée deux jours d'avance au collége Eche- vinal, je désirerais cependant faire une pro position. Depuis quelque temps les habitants du quai ne me laissent pas de répit k propos de la question des eaux. Ces gens se plaignent de ce qu'ils n'ont pas d'eau alors que le Kalf vaart en a. Aujourd'hui encore M. Vandevyver est venu men parler. 11 est sur le point de faire des pertes sérieuses paree qu'il devra cesser ses travaux k cause du manque d'eau. L'ad- ministratiou actuelle, dit-il, a promis de donner de l'eau aux habitants du quai. Pour- quoi ne ferait-on pas relier ce quartier au réseau avec les anciens luyaux. Ce ne serait pas un travail inutile et la dépense ne serait pas excessive;au besoin M. Vandevyver veut y intervenir. Si M. Vande vyver doit cesser ses travaux, ce sera trés facheux et peut être la mort d'une industrie nouvelle qu'il a inaugurée chez nous. M. le Président. Le collége n'a pas perdu de vue la promesse qu'il a faite de donner de l'eau aux habitants du quai mais le faire imrnédiatement e'est plus dif ficile. Nous étudions, a cóté de la question de l'eau potable, un plan qui permettrait de doter la ville suffisamment d'eau au point de vue de l'industrie. J'espère que d'ici k peu de temps je pour- rai donner satisfaction aux habitants du quai et la question sera éiudiée avec beaucoup de bieo veillance. M. Breyne-Devos remercie. Comptes de la ville pour 1894. M. le Bourgmestre donne lecture du rap port. Ce compte se cloture par un boni de plus de 72,000 fr. M. Iweins d'Eeckhoutte damande si les reverius du marché au beurre sont diminués k la suite des droits votés sur le beurre étranger. M. Colaert. Le prix est reslé le même k peu prés et les quantités de beurre vendu ne sont pas diminuées. M. le Président. Je n'ai pas les cbif - fres prés de moi pour ce qui regarde les recettes pendant l'année 1895, mais je les donnerai k la séance prochaine. M. D'Huvettere demande si l'on songe k faire venir de la glace pour pouvoir en four- nir l'été prochain. M. le Président. Si nous devons en acheter, les prix seront les mêmes plus tard. M. D'Huvettere. C'est vrai, mais le déchet sera plus grand. Le budget pour 1896 est déposé. II sera discuté k la séance prochaine. Bureau de bienfaisance. Les comptes de 1894 et le budget pour 1896 sont adoptés k l'unanimité, après quelques observations de M le Président. Hospices. Les comptes et le budget seront examinés et approuvés dans une séance prochaine. M. D'Huvettere. N'y aurait il pas moyen de permettre aux ouvriers de prendre gra- tuitement des bains chauds pendant l'hiver Ce serait un excellent tnoyen hygiéuique. A présent les ouvriers doivent payer 20 cen times ou bien être munis d'un certificat du médecin. M. le Président. Voire demande sera soumise aux administrateurs des Hospices. Rue St Jacques. L'alignement de la rue est adopté après une longue conversation entrelesconseillers. Trottoirs. Le trottoir de la rue St Nicolas sera con tinué pour toute la rue. Les seutls qui dépassent les portes devront être rentrés. La dépense est évaluée k 800 francs, dont 300 seront k payer par les propriétaires. Service des Boueurs. A la suite des plaintes qui ont été faites dernièrement M. le Président a écrit au commissaire de police pour l'engager k donner les ordres nécessaires aux agents. Le commissaire sera obligé de visiter per- sonnellement chaque section et de faire un rapport. Malheureusement pour le moment le commissaire est malade, mais si la maladie dure longtemps nous employerons un autre pour cette besogne. M. Vanderghote demande que le partage des sections soit mieux fait. Ainsi le boueur qui doit aller au quartier de la gare est obligé également de soigner le Zaalhof. M. Colaert. En effet, et d'autres n'ont presque rien k faire. M. le Président. La chose sera exa- minés. La séance publique finit k 6 heures. II est intéressant a consultor le rapport présenté auxChambres légis- latives, par M. le ministre de la jus tice, sur l'exécution de la loi relative aux étrangers. En 4894, le gouvernement a ex- pulsé de Belgique, dix-neuf person- nes qui avaient été mélées de fatjon active, au mouvement anarchiste dans notre pays. Cinquante-deux autres étrangers qui ont été reconduits a la fronticre, vivaient de ressources que leur pro- curait leur immoralité. Trente-deux individus tenaient des maisons de jeu et trouvaient leurs moyens d'existence dans l'exploitati- on de cette passion funeste, qui fait aujourd'hui de si nombreuses victi- mes. La Belgique, on le voit, est un champ fécond.pour ceux qui abusent de la naïveté, disons plus, de la bêtise du public. Et a cóté des établissements ou- verts a Ia foule des dupes, il existe, s'il en faut croire un journal mondain francais, certaines maisons oü mais cédons plutót la parole a la feuille parisienne line petite industrie, qui s'exerce dans plusieurs maisons, explique bien des dessous de la vie parisienne. On s'étonne parfois du luxe que déploient certains ménages, qui n'ont pas la fortune suffisante pour expliquer leurs dépenses et leur train. On ne lear connait que des res sources problématiques, de vagues rentes, de maigres reveuus. Cependant ils donnent des diners exquis, servis par Potel, des soi- rées, des soupers, voire auditions d'artistes trés chers. Et les bons naïfs qui viennent, et qui paient eux-mêmes toutes ces somptuosités, cher- chent encore la solution du problème. C'est pourtant bien simple. Dans ces maisons, après diner on joue. Durant le bal, on taille des banques. Certes, il n'y a pas comme dans les cer- cles et les tripots des cagnottes dont le pro duit s'accumule rapidement. Mais, comme dans les maisons de jeux, des grecs sont lk, parmi les joueurs, associés et complices des aimables amphitryons ils détroussent les joueurs confiants, persuadés qu'ils ne ren- contreront dans ces salons que des parte- naires au dessus de tout reproche. Et quand tout le monde est parti, on se partage la recette après avoir d'abord pré- levé les frais de la soirée. II existe dans Paris beaucoup de maisons oü l'on va se faire décaver ainsi... toutaussi proprement qu'au cercle Sans com men ta ires, n'est-ce pas En serait-il de même en Belgique Les travaux que ['administration commu nale fait exécuter prés de la gare en vue de créer un square k remplacement de l'ancien fossé, avancent rapidement. Un grand nombre d'ouvriers sont em ployés k ces travaux. Tout le monde est d'accord pour dire que le square embellira considérablement l'entrée de la ville, en attendant que le terrain puisse être bkti. Esl-ce que les journaux libéraux donne ront unefois un bon point k l'administration catholique Ne nous y attendons pas. Mais l'opinion publique lui en donnera plusieurs. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se réguiariseut fin Decembre. Les articles et communications doivent êtro adrosses franc do port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journa pour 30 centimes la ligne.Les insertions judiciaires1 franc la ligne Les nuraéros supplé- mentairès coütent 10 francs les cent exemplaires. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1