sf Hm LES TMHCS A LA CHAMBRE. a iy f- %/QUF- Samedi 22 Février 1896 10 centimes Ie N°. 31 Année. N° 3123. La tentative de la rue de Lille. Dispositif de Carême pour 1896. On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. cette accusation,paree qu'il n'y avait nas de preuves. Nous répondons que n'ayant point accusé M. D. d'avoir tiré le coup, nous n'avions rien k rétracter. Nous ignorions même la décision prise par le Tribunal. Nous ajoutons enfin ce que le Week blad ne dit pas que si le coup n'est pas parti de la rnaison D, le Journal d' Ypres est prêt k le dire k ses lecteurs. Mais il faut que nous le sacbions. Nous répétons qu'après le fait du coup de feu, nous avons rapporté ce que le public disait, sans accuser M. D. d'etre l'auteur du coup. S'il y a eu une instruction, ce n'est pas nous qui l'avons fait faire. Et, s'il n'y a pas de preuves contre M. comme le dit le Weekblad c'est notre devoir de le déclarer, et nous le faisons sans hésitation. Le Weekblad ajoute que M. Deweerdt a intenté une action on justice au Journal d'Ypres. Nous attendons avec confiance la décision des Tribunaux. Ce n'est pas paree qu'il plait au Week blad de nous faire dire autre cbose que ce que nous avons dit, que nous pouvons être passible de dommages intérêts. Nous publions, d'après les annales parlementaires, l'important et habile discours prononcé par M. Golaert au sujet de la question des tabacs, A la suite de ce discours, notre ho norable représentant a présenté, avec M. De Sadeleer, un amendement aug- mentant de cinq francs le droit d'en trée sur les tabacs non fabriqués. M. le Ministre des finances a fini par se ral lier a eet amendement, faisant ainsi une concession importante a nos députès, et la Chambre a voté la pro position. Nous croyons étre l'organe de nos planteurs de tabac en remerciant nos députés de leurs efforts et en les féli- citant de leur succès. Voici le discours de M. Colacrt Vil. Nous croyons devoir rappeler k tous j nos diocésains que les jours de jeune, utre j le Caiême, sont les Mercredis, Vendredis et i Samedis des Quatre-temps, les Vigiles de la Penlecöte, d>- la solennilé des SS. Apótres j Pierre et Paul, de l'Assomption de la Sainte Vierge, de la Toussaint et de Noël; et que tous les Vendredis de l'année il est défendu de mangei' de la viande, k l'exception de la Nativité de N.-S lorsque cette fête tombe un Vendredi. VIII Vu les circonstances du temps, et en vertu des pouvoirs spéciaux que N. S. Père le Pape Nous a accordés, Nous permet- tons k tous nos diocésains de faire, cette année, usage do viande, même plusieurs fois, les jours de saint Marc et des Rogations. Pour les mèmes motifs et en vertu das mêrnes pouvoirs, Nous permettons, jusqu'au Carême de l'année prochairre, k tous nos diocésains, de faire également usage de viande, même plusieurs tois le jonr, tous les Samedis en dehors du Carême qui ne sont pas des jours de jeune. Conformément au désir du Souverain Pontife, Nous engageons les fidèles, qui feront usage de ces dispenses, k multiplier leurs bonnes ceuvres, et surtout k observer exactement le précepie du jeune et de l'ab- stinence. IX Nous permettons de faire usage de graisse fondue, au lieu de beurre, tousles jouis de l'année, exeepté le Mercredi des Ceiidres et le Vendredi-saint. Et seront les préserites lues en chaire, k toutes les messes, dans les égliseset oratoi- res publics de notre Diocèse, le Dimanche qui en suivra la réception. Donné k Rome, hors la porte Flaminienne, le 3 Février 1896. f GUSTAVE JOSEPH, Evêque de Bruges. Par mandement dé Mgr l'Evêque, A. C. De Schrevel, Chan Secrét. Le Weekblad nous reproche d'avoir accusé M. E. I).(alias Emile Deweerdt) a deux reprises différentes, d'être l'auteur du coup de feu tiré sur M. J. Baus, et d'avoir dit que ce coup ne pouvait être parti que de la rnai son voisine occupée par E. D. Cela est faux. Nous n'avons jamais accusé I M. Deweerdt d'avoir tiré le coup. Nous avons dit ce que tout le monde a constaté qne le coup ne pouvait être parti que de la maison D Pas autre chosè, Le Weekblad nous reproche aussi d'avoir laissé ignorer a nos lecleurs I que le Tribunal avait décidé qu'il n'y avait pas lieu de donner suite a En vertu des faeultés spéciales que Nous avons recues du Saint-Siége, Nousaccordons, durant le Caiême de la présente année, les dispenses suivantes I. II est permis de faire usage de beurre et de laitage, tous les jours du Carême. II. II est permis de manger des oeufs tous les jours, exeepté le Mercredi des Cendres et le Vendredi-saint. Les personnes tenues au jeune ne peuvent en manger qu'une seule fois, le jour, en dehors des Dimancbes, et cela au repas principal el non k la collation; ce qu'elles doivent aussi observer les autres jours de jeune pendant l'année. Néanmoins cette défense ne s'étend point aux oeufs qui serventk préparer d'autres mets. III. Nous permettons 1 usage de la vianae les Dimanche, Lundi, Mardi, Jeudi et Same di de chaque semaine, exceplé Ie Samedi des Quatre Temps (29 tévriei) et le Same i saint. Les personnes tenues au jeune ne peuvent manger de viande qu'une seule fois le jour, en dehors des Dimanches, et cela au repas principal, et, non k la collation; tl en est de même du bouillon ou jus de viande. IV. II est défendu, même k ceux qui peu vent faire gras, de manger de la viande et du poisson au même repas, non settlement tous les jours du Carême, y compris les Diman ches, mais encore tous les autres jours de jeune pendant l'année. V. On est obligé de réciter trois Patere t trois Ave et une fois les acles de Foi, d Es- pérance, de Charité et de Contrition, chaque jour qu'on profuera des permissions ou dis penses accordées ci dessus. On pourra ce- pendant se libérer de cette obligation, en versant dans le tronc du carême une aumö- ne, chacun selon sa dévotion. VI. Nous accordons aux militaires de tout grade, k leurs femmes, k leurs enfants et k leurs domestiques, ainsi qu aux autres personnes attachées de fait au service mili taire, la permission de faire gras tous les jours de l'année, exeepté le Vendredi saint. Nous assimilons aux militaires, les gen darmes, douaniers et agents de police urbai- ne de service actif, les employés du chemin de fer en service sur les trains, les facteurs de la poste et les employés des accises en activité. -^TTTU ffll flit l'Wüïïïïi Fffff*-*.. M. Golaert. Vous avez indiqué des modifica tions mais je suis bien convaincu que, si vous ne les obtenez pas toutes, vons ne serez pas de ceux qui, comma M. Heuse, voteront contre le projet du gouvernement. M. Hoyois. J'ai faitune déclaration, lisez-la. M. Golaert. Vous avez fait une déclaration» ct j'ai lu votre déclaration; mais vous réfló- chirez et je suis convaincu qu'après müre ré- flexion, après avoir entendu les explications de l'honorable ministre des finances et les nötres» vous finirez par trouver que le projet n'est pas aussi mauvais quevient de le direM. Heuse. M. Hoyois. Ma déclaration vise le projet te qu'il était. S'il est modifió, naturellement j'aurai a aviser de nouveau, ainsi que ceux de mes col lègues au nom desquels ma déclaration a été lue également. M. Golaert. Du reste, messieurs, il faut bien le reconnaitre, il y a une certaine contradiction dans les dires de l'honorable M. Heuse. II a com mence par se rallier k la proposition de MM. De Sadeleer et consorts demandant la suppression du droit d'accise sur la plantation, et le projet du gouvernement nous donne satisfaction sur ce j point lila préconisé aussi la réduction du droit d'entrée, et voici que l'honorable ministro des i finances a diminué ce droit dans une assez forte proportion Et, par une singulière inconsé- quence que je ne m'explique pas trop bien, l'ho norable membre a fini par déclarer qu'il votera contre le projet de loi Messieurs, pourmoi, et bien que j'appartienne a un arrondissement intéressé, peut être,detous les arrondissements du pays, le plus intéressé dans la question, je dois déclarer franchement que, sur bien des points, le projet du gouverne ment donne satisfaction aux reclamations de la culture. J'espère que l'honorable ministre ne se plaindra pas de moi comme il l'a fait hier de plusieurs orateurs de la droite, qui se sont bornés a expo- sercertains griefs eta faire quelques observa tions sur son projet, avec le désir de le rendre admissible pour tous les intéressés. Pour ma i part, je n'aurai, pour ainsi dire, quedeséloges et des hommages k adresser a l'honorable minis- tre des finances, me bornant a amender le projet dans celles de ses dispositions qui ne donnent pas encore suffisamment satisfaction aux plan- teurs de tabac. Le premier avantage que l'honorable ministre nous accorde.c'est l'abolition de ce droit d'accise que nous avons constamment combattu, dont nous avons toujours montré les mauvaises con- séquences au point de vue de ia culture du tabac et au sujet duquel j'ai, personnellement, rompu tant de lances depuis les douze années que j'ai l'honneur de siéger ici. Messieurs, lorsque je me fais l'organe des planteurs de tabac de mon arrondissement, il est de mon devoir de déclarer que, en abolissant l'obligation de payer un droit d'accise sur la plantation, l'honorable ministre a rendu un im mense service k la culture nationale, surtout k la petite culture, qui est la plus nombreuse. Un autre point qui mérite aussi notre appro bation et que je veux faire ressortir, c'est la suppression des formalités qui accompagnaieut le payement du droit d'accise. J'en rappellerai quelques-unes, non pas pour instruire mes honorables collègues, qui ont étu- dié le projet et qui en savent autant que moi mais pour éclairer nos commettants, qui serai- ent tentés de croire que le projet du gouverne ment n'est pas aussi avantageux qu'il l'est en réalité, Comme le disait hier l'honorable ministre des finances, nous avons l'obligation de dire toute la véritó; nous avons le devoir de faire connaïtre k nos populations, outre le sens et la portée du projet de loi, les avantages énormes qui en ró. sulteront. Le JOURNAL D'YPRES paraït le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation ast de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent êtrc adrosses franc de port a 1'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames dans la corps du journa pour 30 centimes la ligne. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1