Mercredi 4 Mars 1896 31 Année, 10 centimes le N Réparalion judiciaire. VILLE D'YPRES. CONSEiL COMMUNAL SALLE 1 WEI AS. On s'abonne rue dii Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux de paste du royaume. La Cour d Appel de Gand, lre Chambre civile, a rendu le 4 Janvier 1896 l'arrêt sui- vant En cause de Monsieur Maurice Meier, dentiste, domicilié k Courtrai, (rue de Mouscron, n° 2,) domandeur en pre mière instance, appelant d'un jugemenl du Tribunal de le instance de Courtrai du 19 Juillet 1895, enr.gisüé, ayant pt>ur avoué Me Ernest FIERENS, plaidant Me Alfred SERES1A, avoeat, Contre Monsieur Cerf Meier, dentiste, do micilié k Courtrai, (rue Boulevard de Lilie, n° 19,) délendeur en première instance, intimé sur l'appel, ayant pour avoué M. Augusts L)E VOS, plaidant Me Albert VER- BESSEM, avocat. La Cour, ouï les parties en leurs moyens et conclusions Vu les pièces Attendu que le premier juge a tait une juste appréciatiorj de la cause et du dom- mage causé k Tappelant par la conduite de 1'ititimé, que si l'on peut adrnettre avec le premier juge que les propos dommageables tenus par l'miimé au sujet de Tappelant, out été tenus dans des maisons particulières, il y avait lieu toutefois de décider, qu'k raison de leur multiplicilé, ces propos ont revêiu un caractère de publicité suffisant pour donner beu k une réparation publique Que si dans ces circumstances il n'éehet point de maiorer le chiffre des domtnages- intérêts alloués, il y a lieu néanmoins de réparer le préjudice moral subit par Tappe lant, k Courtrai et dans les environs qu'k eet égard, la demande d'insertions apparait comme fondée dans les limites indiquées ci-après que c'est k tort que cette demande a été rejetée par le premier juge ,Et en ce qui coricerne les dépens Attendu qu'il n'éehet pas, dans l'espèce, d'user de la faculté de compenser les dépens inscrite dans Tarticle 131 du Code de pro cédure civile Qu'en effet, Tintimé est seul en faute que d'autre part, le dommage causé k Tappelant ne serail plus totalemeut réparé, si Tappelant devait intervenir dans le paiement des frais Par ces motits et ceux non contraires admis par le premier juge Confirme cette partie du jugement a quo qui alloue k Tappelant une somme de 500 francs k titre de dommages-intéréts le met it néant pour le surplus émeridant et faisant ce que le premier juge aurait dü faire auto- t'ise Tappelant k insérer le présent arrét dans tels journauxde la Flandre Occidentale qu'il jugera convenir, sous le titre de Répa ration judiciaire, dit que les Irais de ces insertions, récupérables sur quittance de léditeur, ne pourront depasser la somme de deux cents francs tondamne Tintimé aux dépens des deux instances taxés ceux de lre instance k la somme de 933 88 fr., ceux d'appei k la somme de 216 75 fr.non com- pris le coüt de l'expédiliotsni de la signi fication du présent arrêt. Pour extrait conforme, E. FIEltEXS, A.v6. Séance du 22 Février. (Suite.) Eclair age. M. Bouquet demande ce qu'on place un réverbère rue des plats. M. Vanderghoie désirerait qu'on en place également dans les enclos. M. le Président. Une augmentation de 500 fis est inscrite au budget pour Téclaira- ge public. Quant aux enclos, ce sont les propriélaires qui doivent faire cela eux mêtnes. M. Colaert. La ville pourrait forcer les propriélaires d'enclos k donner un éclairage i suffisant. M. le Président.Nous exatninerons la chose. M. Bouquet demande qu'on repave la rue de l'Appel. M. le Président promet de metlre la main a Tceuvre sous peu. Glacière. M. D'Huvettere demande des renseigne- menis au sujet de la glacière. M. le Président. Je pense qu'on devra faire un nouveau réglement pour cette ques tion. Actuellemerit on paie deux francs par panier, dont 50 centimes pour i'ouvrier qui porte la glacé k domicile et 1 fr. 50 pour la ville. Beaucoup de personnes, ignorant que les ouvriers repoivent déjk de la ville 50 centimes outre leur salaire ordinaire, leur donnent encore un pourboire pour êlre bien et rapidement servi. En outre, ces ou vriers doivent quitter souvent leur travail, et c'est lk une source d'abus. Le collége échevinal examinera s'il n'y aura pas moyea d'employer un meilleur système, soit en mettaut la glace en adjudi cation publique, sous condition de tournir de la glacé gratuitement k Thöpilal et de fixer un piix régulier, soit d une autre fapon. Hygiene publique. M. D'Huvettere se plaint de ce que ia vilie d'Ypres se trouve sur la statistique des décès. II cioit que la cause en est k l'insalu- brité des maisons ouvrières dans certains enclos, dans lesquels trois, quatre et même plus de ménages sont liltéralement entassés, dans une demeuie qui n'est souvent pas assez grande pour une seule familie. L'hono- rable conseiller voudrait que le Collége prenne des mesures k eet effet, et fasse fer mer le cas échéant, certaines maisons, car le rang que notre ville occupe sous le rap port de la mortalité ne nous sera envié par personne. M le Président pense que M. D'Huvettere a soulevé ik une question d'une importance capitale. II serait certainement impossible de fermer des maisons ouvrières sans les expropt'ier. De plus le nombre extraordinaires des décès, Tannée dernière, a eu pour cause la mortalité chez les jeunes enfants pendant lcmoisde Décembre. 11 est avéré que les enfants débiles naeurent généralement k Ypres avant l'kge de trois ans. Une fois qu'un enfant a passé eet age, il n'y a pas de ville en Belgique oü la longé- vilésoit plus grande qu'k Ypres. II est vrai, la situation du sol n'est pas lavorable. A une profondeur de deux mètres et demi, il existe ici une couche d'eau, sur une couche de terre peu perméable. Leseul moyen de combattre Thumidité du sol, c'est de le drainer, Puisque peu de caves sont sèches k Ypres, nous pouvons au moyen d'égouts en dé- tourner l'eau, et ainsi drainer en quelque surte le sol au moyen des caves. C'est ainsi que nous avons fait pour les égouts des rues de Menin el au Beurre et que nous ferons j encore avec ceux qui devront être placés dans d'aulres rues. Comme cela nous par- viendrons, je Tespère, k rendre le sol plus sec, et partant la ville plus salubre. Néan moins Ypres n'est pas si insalubre qu'on vou drait le faire croire, car il arrive rarement que des épidémies i égnent ici et quarid il y en a elles ne sont pas dues k la qualité de l'eau. En 1867, lors du cboléra, on a constaté six cas seulement et c'étaient des gens qui avaient contracté la maladie Armentières. La petite vérole se déclare ici de temps en temps, mais elle n'atlaque jamais des quar- tiers entiers et ne suit pas une marche régu- lière. L'une fois un cas est constaté d'un colé de la ville un autre fois ailleurs dans un quartier tout fait différent, aussi bien dans les rues habitées par la bourgeoisie que dans les maisons ouvrières les moins saines. Chemins vicinaux. M. Bouquet. Recommande le chemin qui va du Verloren Hoek k la Croix de Sl Jean (S' Janskruis.) La route est tellement mauvaise que le gravier qu'on y verse n'est pas un moyen de la réparer convenablemenl. 11 serail né cessaire d'y mettre une couobe de macadam ou des cailloux ce serait lk un travail ex cellent qui tiendraitpour longtems lechemin en bon état. M. le Président. 11 y a un crédit de 6000 fr. pour les chemins vicinaux. M. Bouquet. C'est vrai, mais il y a en core d'autres réparations k faire. M. le Président.Nous ferons ce que nous pourrons et selon nos moyens. Dans tous les cas une couche de macadam ou de cailloux sera mise. M. Bouquet, remercie. M, D'Huvettere, voudrait que le che min de traverse de la plaine d'amour soit ni- velé, afin que les véiocipédistes puissent en faire usage. M. le Président. Nous examinerons la chose. Tout Ie budget est voté k Tunanimité. La séance publique est levée k 6 h. 50. La troisième Soirée-Tabagie, offerte, eet hiver, aux membres honoraires de la Grande Fanfare a élé des plus agréables. La salie, comme toujours, était archi-comble. La Fanfare a ouvert brillamment le feu. A la première partie, La Garde d'honneurde Weuge; k la seconde partie, Les Chansons de Grand'Mere, de Labory, suivies de la Polka des Oiseaux. Ces deux morceaux exé- cutés d'une manière délicate ont mis en gaie- té toute Tassistance. M. Vanderhaeghen, une ancienne et agré- able connaissance, a donné la Cavatine de Faust. Une des inspirations idéales de Gou nod, Dtmeure chaste et pure restera toujours en faveur, comme le chant du printemps de la vie. MM. Ernest Wenes et Desramault ont joué avec beaucoup de vivacité etdepréci- sion plusieurs parlies d'une des oeuvres si délicieuses de Mozart. Cette musique profon- de, souple, gracieuse, toute vivante et riche- ment concertante, sera toujours fraiche et neuve. M. Gustave Verhaeghe a joué du Cor une Fantaisie d'Ariot d'une grande difficulté. M. Castel, qui se faisait entendre pour la première fois, parmi nous, a chanté avec une juslesse irréprochable. L'Enfajit égaré, de Boidèse. Sa voix si jusle satisfait Toreille ia plus délicate. Laccueil sympalhique qui lui est fait, Tengagera k faire beaucoup de gymnaslique vocale et k s'appliquer aussi k la déclamation musicale. C'est ce qui donne le relief. En musique, la lecture la plus cor recte ne suffil pas. 11 nous reste k remercier deux artistes chanteurs, qui pour ne pas être des profes sioneels, n'eri sont pas moins des chanteurs de belle envergure et d'excellente allure. Le JOURNAL. CYPRES parait le Mercredi et ie Sameilt. Le prix de l'abonneraentpayable par anticipation ast do 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Decembre. Les articles et communications doivent êtro adrosses franc de port a 1'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Las réclames ins Is corps du joarna pour ?Q centimes la ligne. Les insertions judiciairesfranclaligne Les numéros supplé- mentaires coütent tO rancs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté ies 2 Flandres) s'adressor VAgence Havas Bruxelles. rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, S, Place de la Bourse.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1