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Samedi 18 Avril 1896
10 centimes le N°.
31 Année. N° 3439.
VILLE D'YPRES.
CONSEIL COMMUNAL
Fête du Volkshuis.
es~
On s'abonne rue ttu Beurre, 3f>, a Ypres, et k tous les bureaux ue poste du royaume.
Le JOURNAL D'TPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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le pays; pour l'étranger, le port en sus.
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Séance du Samedi 11 Avril 1896.
La séance s'ouvre k 7 heures moins le
quart. Tous les conseillers sont présents,
l'exception de M. ivveins d'Eeckhoutte, qui
s'est fait excuser, étant absent de la ville.
Marché au beurre.
M. le Président donne lecture dune statis-
lique comparative des prix et des quantités
de beurre vendu pendant les rierniers mois.
II en résulie que le beurre n'a pas augmen-
té de pi ix par suite des droits d'entrée et
qu'il y a plus de beurre vendu que jadis
Ypres.
M. Colaert. De sorte que noire marché
au beurre ne court aucun danger.
M. le Président. Je ne lecrois pas.
Archives.
M. le Président a donné mission M Em.
Desagher, archiviste, d'acbeter quelques
anciens manuscrits qui ont de l'intérêt pour
la ville d'Ypres II demande l'approbation du
Conseil et propose le voie d'un crédit de 100
fr. k eet effet. Approuvé k l'unanimité.
Pêche a la ligne.
Une pétition a été envoyée pour demander
que la pêche dans les fossés de la ville ne
serail plus mise en adjudication, mais que la
pêche k la ligne soit seul tolérée moyenriant
une petite contribution, par exemple 50 c'
par an.
M. l'échevin Golaert appuie cette proposi
tion, qui est renvoyée k l'examen du collége.
Finances communales.
La situation de la caisse communale est
examinée el toute la comptabihté est en
régie. II y a en ce moment 79 000 frs en
caisse, y compris la somme de 50 000 fr.
que la province a payée pour le Palais de
Justice.
Glacières.
La ville a fait accord avec un Ostendais
pour livraison de 100.000 kilos de glacé.
Un crédit de 2.300 fr.est voté k rurianimité
k eet effet.
Courses.
Le Comité des Courses demande un subsi-
de de 1000 fr. pour les courses, le concours
gratuit de l'Harmonie Communale, ainsique
du corps des pompiers.
Cette fête attire assez bien de monde en
ville et pour ce motif il serait bon de la
maintenir.
Mais d'un autre cóté, vu l'importance du
subside que la ville accorde, rAdministration
Communale aimerait que le comité donne
gratuitement des places aux ouvi iers afin de
leur permettre de voir les courses.
La commission a répondu que cette de-
mande est inacceptable, elle ne parviendrait
plus k couvrir les frais.
Le Collége Echevinal demande k s'abou-
eher avec la commission. Nous tacherons de
trouver un accord satisfaisant.
L'Ecole de Cavalerie prêiera son concours
ii la fête qui aura lieu k la fin du mois de Mai
ou au commencement de Juin. Adopté.
Horticulture
La société Les horticulteurs réunis
demande un subside de 300 fr. pour organi
ser en Septembre prochain une exposition
de fruits et légumes.
M. Boone. Est-ce une nouvelle société?
M. le Président. Ce sunt des membres
i démissionnaires de lancienne société établic
aux Lions apprivoisés qui ont formé une
j société k part.
M. Breyne-Devos. J'ai entendu dire que
beaucoup de membres de l'ancienne société
se sont retirés par ce qu'on y fait tant de
dépenses inutiles.
Tous les fonds se dissipent en fêtes et
voyages de plaisir.
II vaudrait beaucoup mieux réparer nos
chernins et y consacrer noire argent.
M. Colaert. Puisque nous avons accor
de un subside l'anriée passée k l'autre société,
pourquoi n'endonnerions-nouspaségalement
un k Ia nouvelle
M. Breyne-Devos. Si la ville donne
bien, il en viendra encore d'autres rires
M. Colaert. Mon opinion est que nous
devons soutenir toutes les sociétés qui ont
un but vraiment utile. Existe-t-il plusieurs
sociétés du même genre, tant mieux II y a
alors plus d'émulation.elles font d'autant plus
cc qu'elles peuvent pour mériter la faveur
publique.
Quant k cc qui regard? les rues et chernins,
je sais mieux que personne qu'il y a nécessité
d les réparer. Mais l'un n'empêche pas
l'autre.
M. Breyne Devos. Si l'on devait passer
par la rue St Jacques avec une charette rem-
plie d'ceufs, ils seraient tous cassés avant
d'être k mi-che-min (rires).
Le collége échevinal examinera la question
du subside k donner k la société d'horticul-
ture et fera plus tard des propositions.
Travaux four lesEaux.
Depuisl881, il y avait un difïérend pen
dant entre la ville et M. Angiitis, père, qui
avait eu l'adjudication des travaux pour les
eaux de la ville k cette époque.
M. Angiitis réclamait encore 16.000 fr.
environ et la ville refusait de les payer. De
lk des difficultés, qui n'étaient pas encore
aplanies k ce moment.
Le collége échevinal propose de payer
pour solde de co i pte 10.183 fr. et M. Angil-
lis accepte. De cette fapon la question sera
terminée pour de bon. Adopté a l'unanimité.
Des ventes d'arbres pour les Hospices sont
approuvés.
Eg out de la rue de Lille.
Le devis pour ia construction de eet égoüt
était de 4000 fr. et deux entrepreneurs seu-
Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames darts !o sorps du jouma pour
30 centimes la ligne.Les insertions judiciairesI franc la ligno Les rmméros supplé-
mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France ot de Belgique excepté les x Flandres) s'adressnr a VAgence
Havas Bruxellos, rue de la Madeleine n° 32 et Paris, 3. Place de la Bourse.
lement s'étaient inscrits un pour 8.012 fr.
15 cent. ei un pour 8.430;fr.
Le Collége propose de n'accepter aucune
de ces deux propositions et de faire une
nouvelle entreprise, mais de faire constt uire
l'égoüt en beton.
Le prix des briquesde Boom est tellement
en hausse que c'est k cela qu'il faut imputer
cette énorme différence. Adopté.
Rue St Jacques.
L'alignement de la rue St Jacques est
adopté k l'unanimité.
Chemin de fer Vicinal.
Le tramway d'Ypres-Neuve-Eglise sera
mis probab.ement encore ce mois-ci en adju
dication.
Egout de la rue Belleivaerd.
M. Bouquet demande urij bout d'égoüt
pour la rue Belleivaerd. Quand il pleut,
l'eau reste stationnaire au tuurnant de la rue
et avec quelques mètr ;s d'égoüt cet incon-
vénient disparaitrait.
Vitraux dlEglite.
Le Conseil de fabi tque de St. Martin de-
manoe fautorisation de placer deux vitraux
peints.
M. Fraeijs. Ce n'est qu'un commence
ment, il en viendra encore trois.
M. le Président. II vaudrait raieux at
tendee et donner fautorisation pour tous les
cinq Nous verrions alors s'il y a concor
dance. Adopté.
Affaire Godtschalck.
M. Ie Président fait rapport au sujet dune
visite qu'il a faite k la propriété de M. Godt
schalck k Wytschaete. Il était accompagné
deM Pol, Directeur deRuysselede, qui était
chargé d'examiuer s'il y avait possibilité de
faire de cette propriété uoe école de bien-
faisance. M. Pol a fait un rapport de cetle
visite, duquel il ressort qu'il est absolument
impossible de faire de cette campagne ua
établissement de ce genre. L'aplanissement
du sol coüterait plus qu'il ue vaut et que la
valeur du batiment k construire.
Les Hospices demandent fautorisation de
vendre ce bien; il estestimé k 187833,01 fr.
(Rires.)
(M. le Président regarde avec étonnemerit.)
M. Colaert. C'est de cette fraction d'un
centime qu'on rit nouvelle hilarité.)
M. le Président. Cela prouve que les
calculs ont été fails serieusement.
M. Colaert.Je trouve qu'il est regret
table qu'on ne puisse exécuter les dernières
volontésdeM. Godtschalck k Wytschaete,
mais puisqu'il n'y a pas moyen, je n'insiste
pas.
L'autorisation en question est votée k l'u
nanimité, moins trois abstentions MM. Co
laert, Fraeijs et ü'Huvettere.
Les Hospices demandent k cheter un ter
rain attenant k la maison de santé pour la
som ne d 24000 fr. Ce prix n'e3t pas exa-
géré et l'autorisation est votée.
La séance se termine quart avant 8 heures.
Quelle belle, quelle charmante fête que
celle d aujourd'bui disait on de tous cötés
Dimanche soir. Nous he pouvons que coufir-
mer l'opinion générale du public encommen-
Qant notre article.
Dés 6 heures et demie la vaste salie se
remplissait rapidement d'une foule joyeuse,
composéede toutes les classes de la société.
Les autorités qui avaient tenu k honorer
la fête de leur présence étaient fort nombreu-
ses. Le clergé était représenté par MM. les
Doyen Boone, les curés de Saint-Pierre et
Saint-Nicolas et beaucoup d'autres prétres de
la ville; l'autorité civile par MM. le sénateur
Struye, le représentant Colaert, Fraeijs.
Boone, Bouquet, Vanderghote, conseillers
communaux etc. etc.
Vers sept heures, heure fixée pour le com
mencement de la fête, plus de 2000 pp r so li
nes remplissaient la salie et beaucoup d'au-
ties avaient dü partir faute de place. Cette
salie de 600 mètres carrés est devenu déci-
dément trop petiie.
La fête se composait de trois genres diffé
rents une par tie musicale; une partie gym
nastique etd'escrime et une parti dramatique.
Jamais une fête aussi variée n a été offerte
aux habitants d'Ypres.
A sept heures précises, l'orchestre sous
l'habile direction de E, Ernest Wenes, fit
entendre les premiers accords de l'ouverlure
ie Voyage en Chinela charmante oeuvre de
Bazin; k la fin de la première partie, il joua
encore une valse allemande. Le public n'a
pas ménagé les applaudissements aux vail-
lanls artistes.
Le second numéro de la partie musicale
était fourni par la nouvelle société de man-
dolinistes. Un loustic a dit un jour ia
mandoline est l'instrument de ceux qui ne
sont pas musiciensil peut avoir raison,
mais il est certain que c'est lk une musique
agréable et éirauge t qui plait. La société
yproise est formée depuis un mois ou deux
seulement et elle a cependant réussi k jouer
avec beaucoup de succès quatre numéros
différents. Nous avions entendu il y a peu de
temps les Mediators de Lille k la salie
Iweins. II nous a semblé que nos conc itoyens
ne doivent nullement céder le pas aux Lillois.
Ils ont même un appoint qui a été beaucoup
remarqué ce sont les trois joueurs de
cythare qui font le plus grand effet dans l'en-
semble. Nos félicitations aux excellents ama
teurs. Le morceau qui a fait le plus de plaisir
est fair Napolitain Santa iucia\ il a été
bissé.
Mais voici l'orchestre quijouele «Teufels-
marsch».
Ce sont les gymnastes qui sont lk. Sous la
direction de leur dévoué Président M. Va
lentin Ceriez et de l'excellent Professeur M.
Meskens ils vont ébahir le public par un en
semble d'exercices aussi difficilesque variés.
Le public éclate de rirc en voyant les gran-
des enjambées que ces jeunes gens font en
entrant avec tant d'eosemble.C'est lk un pre
mier exercice de développement physique.