Auguste Despret,
Succursale, Rue au Beurre, li Ypres,
HONORÉ ANTONY-PERMEKE.
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bonne heure les Yprois furent réveillés par
an vacarme épouvantable. C'était l'armée
des coaiisés contre la France révolutionnaire,
qui, forte de 60.000 hommes passait par la
ville. Toutes les troupes entrèrent par la
porte de Menin, traversèrent en colonnes
serrées la ville depuis six heures du matin
jusque vers quatre heures de l'après dinée et
sortirent par la porte du Temple.
A cette époque de trouble dans les idéés,
les principes révolutionnaires avaient déjk
des partisans parrai nos ancêtres. La ville
était done partagée en deux camps. En
voyant passer ces masses compactes d'in-
fanterie et de cavalerie et ces lourds canons
trainés sur leurs afïuts, les partisans de
l'Autriche ne dissi nulaient par leur joie.
Voyez cette belle armée, disaient-ils, les
francais seront exterminés sans qu'il en
reste un seulA quoi les partisans de la
France répondaientEh 1 Eti! Si les alliés
mettent en ligne cent hommes, les Francais
on mettront deux cents En efïet, deux jours
après, l'armée francaise, sous les ordres du
général Pichegru, écrasait Hondschote
l'armée Allemande.
A l'annonce de l'ar ivée des Francais, les
habitants fortunés rassemblèrent la hate
ce qu'ils avaient de plus précieux et par-
tirentdela ville. Un d'eux, marié une
brugeoise, était arrivé aux environs de Zou-
nebeke avec un lourd chariot chargé d'objets
de valeur, quand il fut arrêté par des cava
liers francais. Sa femme avait eu un frère,
qui, imbu des idéés révolutionnaires, avait
un jour quitté la maison paternelle et dont
on n'avait plus eu de nouvelles depuis. II fut
Amené devant le général en chef. Un jeune
oapitaine qui servait d'aide de camp
Pichegru, en entendant notre yprois décliner
ses noms et qualités, lui dit tout coup
n'êtes-vous pas X... d'Ypres, qui a épousé
Me"e Y.... de Bruges Sur la réponse affir
mative, le capitaine s'écria mais je suis
votre beau-frère 1 G'éiait en efïet ce jeune
écervelé, qui, k i'&ge de 20 ans, avait déjk
conquis ce grade dans l'armée francaise.
Grace h lui, son beau-frère obtint un sauf-
conduit du général, ce qui fit que notre
homme put continuer son chemin et mettre
en süreté ses marcharidises. Depuis la fa
milie ne recut plus jamais des nouvelles du
jeune homme, ce qui lui fit supposer qu'il
aura succombé dans un combat peu après.
Pendant le siège, la ville d'Ypres fut bom-
bardée et les habitants se refugièrent dans
les caves et dans les casemates, qui existent
encore actuellemeut. II était extrêmement
dangereux de sorlir pendant la journée.
Un des plus aeharnés propagateurs des
idéés nouvelles, croyant sans doute que les
boulets francais n'auraient pas osé lui faire
du mal, voulut, malgré les avis de ses
proches et amis, braver le danger et par-
courut malgré le bombardement, qui était
violent ce jour lè, plusieurs i ues de la vdle.
Après avoir traversé la Grand'Place, il s'eu-
gageait dans la rue des chiens, quand arrivé
aux environs de la rue du violon d'or, un
boulet le coupa en deux.
Parmi les défenseurs de la vdle était un
jeune sous-officier d'artillerie, renommé
comme excellent pointeur et qui avait causé
beaucoup de mal aux assiégeants. Son capi
taine, un vieux grognard autrichien jaloux
de lui, lui infltgea un jour une punition irn-
méritée. La victime de eet abus de pouvoir,
outrée de dépit, sauta peadanl la nuit dans
les fossés prés de la porte du Temple oil sa
batterie se trouvait, traversa l'eau et alla
s'engager dans l'armée francaise, dans la-
quelle il obtint bientót, vu les services ex-
ceptionnels qu'il rendit, le grade d'officier.
Ce fut lui, comme ileounaissait le point faible
des fortifications, qui ouvrit une brêche dans
nos rnurs et ainsi les francais s'emparèrent
plus tótd'Ypres qu'ils n'auraient pu l'espérer.
II y quelques années, on voyait encore
pas mal de maisons, détruites pendant le
bombardement, dont les propriétaires en les
reconstruisant, avaient fait maconnerdans
les facade, les boulets qui les avaient attein-
tes pendant le siège d'Ypres.
Après la prise de la ville, le parti jaco
bin Yprois, malgré qu'il ne constituat qu'une
infime minorité parmi la population,fut char
gé de l'Administration de la cité, par le gou
vernement Republicain.Pendant les quelques
mois, qu'ils furent de cette facort k la lête de
l'administration de la ville d'Ypres, notre
ville subit en petit le régime terroriste, qui
règnait en grand sur la France. Les prêtres
furent traqués comme des bêtes fauves, les
families nobles chassées de la ville et les
églises fermées.
La grande majorité des Yprois ignore
ttès probablement l'heure présente la sin-
gulière proposition qui fut faite au conseil
municipal, pendant cette période funeste,
par ua des dröles de conseillers de ce
temps.
Tous les Yprois sont et seront toujours
fiers du magnifique monument des Halles,
qui avec l'églisede St Martin sont un témoig-
nage de la grandeur passée de notre ville.
Eh bien ce farouche sansculotte, quoique
né Yprois,proposa sérieusement et sa pro
position eut les honneurs d'une longue dis
cussion de démolir les halles et de batir
sa place une maison communale plus petite.
Heureusement que ses collègues, moins
énergumênes, refusèrent avec indignation
l'accomplissementde eet acte de Vandalisme.
Notre ville courut un danger encore plus
grand vers la même époque. Les Yprois
d'alors, pas plus que ceux d'aujourd'hui, n'é-
taient grands amateurs de l'oppression ou de
la tyranie. Outrés des procédés draconiens
des Francais, des murmures éclatèrent et
une sorte d'émeute surgit. Appélé par les au
torités un général francais accourut k la hate
de Lille avec des troupes et de l'artillerie
Arrivé en ville, il braqua des canons aux
quatre coins de la grand'Place, disaut qu'il
détruirait notre antique cité. Ge ne fut qu'ir
force de prièresetde supplications, que le
barbare francais renonca son dessein
meurtrier.
Ce tut unevive joie pour les Yprois, quand
ils virent les francais évacuer leur ville,
après leur défaite de Neerwinden. Après la
bataille de Fleurus la Belgique fut réunie de
nouveau la France, mais des idéés plus
saines et plus largas avaient succédé au
régime de la Terreur et notre ville devint
bientót Francaise de eceur et d'ame. Ge fut
même avec chagrin que les Yprois dureni
renoncer en 1815 k la nationalité francaise.
Pendant que la grande bataille de Waterloo
se livrait, les premières nouvelles repues
Ypres, annoncèrent le triomphe de Napoléon
et aussitöL les magistrals communaux ordon-
nèrent, en signe de réjouissance publique,
de faire jouer le carillon.
Depuis que notre pays est libre et a con
quis une nationalité propre, Ypres comme
toutes les communes du pays est patriote
avant tout, et ne voudrait plus changer sa
qualité de ville Beige contre aucune autre
nationalité quelconque, mais k l'époque doat
nous parions, nos provinces flamandes et
Walonnes avaient appartenu tour de róle k
trois ou quatre pays différents pendant des
siècles, et elles avaient done le droit de pré-
férer le pays qui leur était le plus sympa-
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