f§l| ■gügug JÊiS&mm Sfiy&t m Q^aANc Samedi 2 Mai 1896 10 centimes le N°. 31 Année. N° 3143, Le ministère Francais. Travaux a Ypres. Mai. Les Apparitions. cC On s'aborms rue du Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de poste du royaurae. Le JOURNAL D'YPRKS parait le Mercredi et le Samodi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se rïgularisent fln Déeembre. Les articles et communications doivent êtr-e adrosses franc de port a 1'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames daas i jorps du jou.-na pour 30 centimes la ligne. Les insertions judiciairesfranc la ligne Les numéros supplé- mentaires coütent to francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser VAgence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Le ministère francais est constilué. II s'est présenté devant les deux chambres Jeud' dernier. Sa déclaration a été accueillie avec grande faveur par le sénat, d'uue manière satisfaisante par la chambre des dépulés. Le sénat a rej'üé par 214 contre 42 voix la révisiun prcposée par M. Angles. L'ordre du jour proposé, k la chambre, par M. Bozerian et accepté par M. Méline est vote par 279 voix contre 251. C'est urie victoire pour le nouveau mini stère. Elle lui permet de gérer momentané- ment du rnoins, les affaires du pays. Com- bien de temps cela durera-t-il Hélaslles ministères francais, qui naissent k la vie, ne naissent guère viables. Quoiqu'il en soit, M. Méline parait vouloir s'appuyer sur les éléments modérés de la chambre, Droite comprise. Un de ses amis, M. Deschanel, a déclaré que l'expérience du pouvoir radical est déci- sive Depuis sixmois, les radicaux ri'ont pu réaliser uri seul article de leur progiamme Ce programme est un anachronisme. Les socialistes profitent de touies les déceptions accumulées par le parti radical. Les radicaux n'ontrienpu faire. L'orateur dit fort bieri. 11 en est ainsi du reste du paiti radical ou progressiste dans tous les pays. C'est ce que M. Frère-Orbari disail naguére, et il avail bien raison Nulle part le par li radical n'a gouverné, et Ik oü, d'aventure, il a eu le pouvoir, il n'a pu s'y mainienir. C'est un parli fiui Nous soubaitons que, dans les circonstan- ces difficiles oü se trouve la Fiance, le mini stère Méline conserve le pouvoir plus long- temps que ses prédécesseurs, et que le chef du cabinet ne justifie pas trop le nom de Père Lafamine que ses adversaires lui ont donné, en proposanl de nouvelles mesures de protection qui.exagérées.ne sont pas bon nes pour la France, et sont détestables pour les pays voisins. Sous ce litre le Progrès passé en revue les travaux exécutés ou projelés k Ypres et même dans l'arrondissement. Notre confrère constate tout d'abord que l'on travaille partout, et ildittant mieux. Mais il ajoute qu'avec 1'argent provenant de la vente du palais de Justice el celui que l administiaiioii a emprunté aux Hospices, il y a de quoi dormer longtemps du travail k nos ouvners. Le Progrès conform. 11 sait que la con version qui doit avoir pour résultat d'éteiudre la delte comamnaie au bout de 66 ans peimetk la ville, sans établir des impóts nouveaux, de réaliser la question dile des eaux.dans les meilleures conditions pos sible. II ii'en dit rien. II sait que les 50,000 francs provenant de la veute du palais de justice, seront remployés. II n'en dit pas davaniage, et il insiuue que c'est eet argent qui sert k travailler partout; ce qui nest pas vrai Le Progrès continue avant de conslruire du nouveau, il est toujours bon et même pre ferable d'entretenir et de restaurer ce qui exisle. Parfait, confrère, mais vous couviendrez saus doute que la perfection consiste k faire les deux. Or, de l'aveu de tout le monde, c'est ce que nos édiles font. Les trottoirs Comment osez-vous en parler Les catkoliques en ont placé plus au bout de cinq ans que vos amis pendant 15 ans Faut-il énumérer et comparer Ouvrez les yeux. II est des trottoirs, ceux de la rue de la Station, qui sont dans un état déplorable, dites-vous. II en est de même de la Grand' place, ajoutez-vous, Nous pourrions en ajouter bien d'autres, confrère. Toutes nos voies urbaines sont dans un détestable état, sauf celles que l'ad- ministration actuellea renouvelées. Mais k qui la faute si notre voirie est détestable? L'est-elle devenue en cinq années do temps ou ne l'élait-elle k l'arrivée de nos amis k l'Hótel de Ville Nous laissons k nos concitoyens, qui ont de la mémoire, le soin de répondre. Du reste un de vos amis, M. Vandaele, aiors conseiller communal, a donné k l'ad ministration précédente le plus beau brevêt que l'on put lui octoyeren lui reprochant préci- sément ce que vous reprochez k l'administra- tion actuelle. Faut-il vous rappeler ses éner- giques et trés poétiques expressions Nos monuments Vous ne voyez done pas quo le travail le plus nécessaire, le plus ur gent pour leur conservation, a été exéculé sous l'administration Catholique Les toits des édifices publicsHalles, Églises, Hotel Hynderick etc. étaient dans un état déplo- rable, menacant ces batimerits de délabre- menl et de ruine Est ce vrai? Qui a fait rem uveler et restaurer les toits Ou travaille partout C'est vrai, et l'on commence par les travaux les plus néces saires. Nos boulevards Mais le boulevard Malou est l'oeuvre des catholiques. Nos remparts Mais ils sont au moins aussi bien entretenus que du temps de vos amis Le Progrès ne parle du square, dit-il, que pour dire que tout connaisseur de jardins et de plantations sen moque; il n'y a ni perspec tive mencadremeut; c'est de l'hochepot(sic). L'hochepot est chez vous, confrère, dans vos idéés, dans vos paroles, dans votre style, les jours oü votre rédacteur extraordi naire ne se mêle pas du plat. Tous les Yprois, libéraux et catholiques. certains adversaires grincheux exceplés, ad- mirent les dispositions et arrangements du square qui promet d'être fort beau en peu d'années. Rien n'est boil pour les grincheux. On parle de deux maisons de santé et d'une école de réforme, dit encore le Progrès mais de fabriques point. Les maisons de santé et f'école de réforme et autre chose encore qui viendra bientót sont le fait de nos amis. Voulez-vous les empêcher de les construire Les fabriques mais vous pouvez aussi bien que nous en faire. Nous faisons quelque chose et même beaucoup; vous ne faites rien. A qui done la palme Les fabriques Ce sera pour les pro- chaines éleetions coraaiunales, aj iute ironi- quement ou mélancoliquement le Progrès. Peut-être bien, confrère. Dans tous les cas nous dirons voyez ce que nous avons fait, le reste viendra (A suivre.) Nous voici en Mai. Une chanson de la jeunesse dit eest le mois de Marie, c'est le mois le plus beau eh bien s'il nous faut dire toute notre pensée, nons trouvoi s qu'il n'y a que la première moitié de vraie dans cette chanson quant k l'autre, le mois de Mai peut trés bien avoir été le mois le plus beau jadis, mais depuis des années le plus souvent, c'est un mois pendant lequel il fait un temps k ne pas mettre selon le dicton un chien dehors. II y a d'ailleurs uu autre proverbe flamand qui le constate plus ou moins, c'est celui ci Kerstdag op straat en Paschen bij 't vuur done d'après les vieilles bonnes gens de Flandre qui ont fait eet adage, la tempéra- ture est généralement plus clémente au 25 Déeembre qu'en Avril ou en Mai. II est certain dans tous les cas, que pour notre climat on pourrait préférer les mois de Février et de Mars aux mois d'Avril et de Mai. Pendant les premiers on jouit assez souvent de plusieurs bonnes journées de primemps. Cette année entr'autres ;il faisait bien meilleur k l'époque du carnaval et sur- tout lors de la première communion qu'eu ce moment. Aujourd'hui, le lr Mai, le vent du nord souffle en véritable aquilon, comme l'appeile le tonhomme Lafontaine. C'est peut-être que le temps veut se mettre au diapason de l'époque. II est évident que le mois de Mai n'a pas toujours eu une répu- tation aussi surfaite. II y aura eu cerlaine- menl un temps oü Mai personnifiait vérita- blement la paix, l'amour et la beauté, oü il était bien réellement le mois du renuuveau et des fleurs. A présent les hommes ont tail du I1 Mai, tout autre chose. Le rouge des premières fleurs qui enbaumaient l'air est remplacé par celui du drapeau de ceux qui ne rèvent que plaies et bosses, et qui ont fait du mois de Mai, mois de calme, d'amitié et de fra- ternité, le symbole des passions mauvaises, des rancunes et des haines sodales, du drapeau k la couleur de sang, dont l'acre odeur semble le suivre toujours, et malheu- reusement tróp souvent le suit. Le temps k son tour se sera mis en révo- lution et voyant que le vent, pendant le mois de Mai, était k la révolution, il aura mis la révolution dans les vents, de sorte qu'au lieu de nous gratifier de généreuses brises de printemps, il nous octroye k tours de bras de formidables bises d'biver. Le fait est que si toutes les révolutions sont de eet acabit, l'échantillon est p^u fait pour nous les faire chérir. Nous espérons plutöt que dorénavant notre brave temps fera comme les hommes qui, après en avoir gouté, sont assez vite las des révolutions, et revienneut aussitöt que possible aux anciens systèmes de calme et de tranquillité, qui sont malgré tout, géné ralement les meilleurs. (N. Ous Nous avons donné, il y a quelques jours, d'après la Croix du Calvados, des détails sur les apparitions qui se produisaient k Tiily- sur Seulles. Un de nos confrères de Paris, le Figaro, a envoyé un de ses rédacteurs dans le pays nous lui empruntons une partie de son récit, avec les réserves de rigueur. 11 sVxprime en ces termes Le doyen de Tilly, k qui je pose. tout de suite la question intéressante, me répond Oui, Monsieur, dès aujourd'hui, mon opinion est faite. J'aurais admis ['hallucina tion chez deux, trois, vingt personnes; mais comment admeltr# que ma paroisse toute entière, pour ainsi dire, sou en proie k ce delirium psyebique J'ai actuellement reeu plus de 400 dépositions de gens de tous les kges, de toutes les conditions, de toutes les édueations, qui affirment avoir vu la Sainte Vierge apparaiire, sous les formes diverses, au plateau de Tilly.,.. Et vous, Monsieur le doyen, avez- vous vu l'apparition Non... Mais, en général, lesprêtres ne voient pas les apparitions. Et alors, M. le doyen de Tilly énumère une k une les depositions qui om été enregis- trées par lui pour servir k l'enquête épisco- pale, s'il y a lieu. Je retiens tout d'abord ceile de M. Delarbre, conseiller d'arrondis- sement du canton de Troarn, qui affirme avoir été témoin d'uue apparition et qui a tail enregistrer sa déposition en présence du doyen de la faculté de droit de Caen. Le cas le plus curieix est celui de la jeune Louise Polinière, une brune enfant de s v'ï'i Ml& «L>

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1