il <rnmm vèl®
semca^
:^=VNpxM 0 *££1ÏC
A—-.
A LM CHAMBRE.
is1m
Samedi 23
10 centimes le N°.
- N° 3149.
Année.
!i
crife *£$k
"PO
A Malines et a Ypres.
Les travaux a Ypres
et dans l'Arrondissement.
mm
mimmmuMW,
imnWIfljIM
On s'abonne rue du Beurre, 36, a Ypres, at
Le JOURNAL CYPRES parait le Mercredi et le Samedi.
Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. nar an pour tout
le pays; pour l'étranger, le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent lin Décembre.
Les articles et communications doivent êtro adresses franc de port a i'adrassa ci-dessus.
On se rappelle que nous avons protesté
avec d'autres journaux catholiques et
même libéraux contre les exécutions
fait.es k Enghieu après le triomphe d'uae
majorité libérale progressiste, majorilé qui
n'est que de deux voix au Gonseil communal.
Le Progrès, après uri long silence, a
joint d'énergiques protestations aux nötres.
Mais La Lulte s\st évertuée k excuser,
sinon k justifier, les faits d'Enghien.
G'est aujourd'hui le tour de Malines. Lk
aussi radministration libérale nouvelle vient
de faire une hécatombe d'agents et employés
subalternes, pour le motif avoué cette
tois que l'assoeiation libérale en a ainsi
décidé.
Ettoute la presse libérale de se taire, ra-
tiflant ainsi par son silence les brutalités
des Malinois, ses amis.
Quelle différence entre la conduite des
administrations d'Enghien et de Malines et
celle des administrations communales
catholiques arrivées au pouvoir
Pour ne citer que deux exemples, parions
de Bruges et d'Ypres oü les catholiques,
installés k l'Hötel de ville, ont respecté
toutes les positions, et n'ont molesté aucun
employé k raison de ses opinions politiques.
Et cependant, k Ypres notamment, si
i'on n'avait fait qu'invoquer l'opinion libérale
des employés ou leurs agissemews électo-
raux, on aurait pudestituer tous les em
ployés, tous les fonctionnaires, tous les
agents. Car tous, les uns volontairement,
les autres forcérnent, étaient les agents
électoraux del'ancienne administration.
Nous trouvons même, avec la plupart de
nos amis, que l'administration calholique a
usé de trop de longanimiié envers certains
employés. On pouvait concevoir l'attitude de
nos édiles apiès féleciion de 1891. On ne
la comprend pas après l'élection du 17 No-
vembre, oil cert ins individus, au mépris
des ordres donnés, se sont lancés publique-
ment dans la mêlée des partis,
Quoi qu'il en soit,nous constatons que les
administrations communales catholiques
sont tolérantes et que les administrations
libérales ne le sont pas, bien que de tout
temps le libéralisme nous ait fait passer
pour le parti de l'mtolérance.
Les actes sont lk Le paysjugera, etil
nous sera permis d'aecuser le parti libéral
de ces sentiments de hairie et d'intolérance
qu'il nous a si souvent reprochés k tort.
La Chambre s'est occupée cette
semaine du budget des chemins de
fer. Une foule d'orateurs se sont fait
entendre et ont soulevé des réclama-
tions pour la plupart locales.
M. Iweins d'Eeckhoutte a parlé de
questions d'intérêt général et d inté
rêt Yprois. Nous reproduisons son
discours d'après les Annales parle-
mentaires.
M. Iweins d'Eeckhoutte. La création du
nouveau port en eau profonde k Heyst va
évidemment venir bouleverser toutes les in
stallations existantes du chemin de fer. Je
me permets d'appeler ['attention de l'honora-
ble ministre sur le provisoire qui existe k
Heyst depuis plus de quinze ans. Tout y est
défectueux la station, les voies de garage,
l'accès de Ia station, toutes les installations
iaissent k désirer.
La station est resserrée, d'une part, entre
le vicinal de Knocke vers L'Ecluse, d'autre
part, entre la nouvelle route de Heyst k
Knocke.
Gomme je le disais il y a un instant, la
station manque complètement de quais, de
voies de garage. La responsabilité du chef
de station y est grande. Le trafic est consi-
dérable, l'affluence des voyageurs augmente
d'atinée en année. Tous les trains qui y arri-
vent et qui, dans la saison balnéaire, sont
lort nombreux, sont obtigés de rebrousser
sur la seule et unique voie d'accès, ils vien-
uent ainsi intercepter la circulation pendant
une grande partie de la journée.
La voie ferrée coupe en deux parties la com
mune. Les inconvénients de cette situation
sont multiples: ils occasionnentun préjudice
considérable pour tous les habitants de l'ag-
loméré; en effet, les personnes qui viennent
séjourner pendant quelque temps comraen-
cont par tkcher de se caser, soit k la digue,
soit dans la partie siluée entre la voie ferrée
et la digue; ce n'est qu'k la dernière extrémi-
té qu'elles se logen' en ville, k cause des
dangers qu'offrent les nombreux passages k
niveau. Ou a, dans le temps, réclamé un
quatrième passage k niveau k ia hauteur de la
place publique ou bien k la hauteur de la rue
de Maere. Les pétitionnaires se basaient sur
la grande étendue de la digue vers l'ouest et
sur la grande distance qui les séparait de
l'agglomération.
A maintes reprises, ie conseil communal k
réclamé le déplacement de la station et de la
vuie d'accès, les propiiétaii es ont protesté
de leur cöté, des démarches ont été fait, par
la Ligue des propriélatres, se plaignant k
bon droit d'un état de ciioses qui leur est
préjudiciable. En effet, la voie ferré est une
i ntrave, eile nuit au développemeot de la
localiié, elle privé les nombreux proprié-
taires, depuis la place publique jusqu'k l'ex-
trémité de la digue, de tout accès k leurs
villas, la zone de terrain qui sépare les viilas
dn la voie ferré étant trop étroite pou. être
pavée utilement. Dans ces conditions, tous
les transports se font par la digue, et, encore
ue tois, au grand détriment de l'Etat.
La création du port maritime va évidem
ment changer les conditions de Heyst. Je me
permets d'appeler l'attention de M. le minis
tre sur le déplacement de la voie ferrée ce
travail s'impose, l'intérêt général le réclame.
Or, d'apiès mei, dans ces sortes de travaux,
ce n'est que de l'intérêt général qu'on doit se
préoccuper, l intérêt particulier doit être ab-
solument écarté.
Le m'ouvrment, le développement de Heyst
se portera du cöté des écluses, dans la direc
tion du port la dune longeant la digue a
augmenté en valeur par la création du port
pour lui dunner tout son prix, le gouverne
ment doit aéplacer la vote feriée, la dune
manquant en ce moment de profondeur.
k tous les bureaux de poste du royaurae.
Les annonces content 15 centimesla ligno. - Les réclames daas le corps du joarna pour
- Les insertions judiciaires, 1 franc la ligno Les nuraeros supple-
francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et deBelgique excepté les 3 Fiandres) s'adresser a YAgence
Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, S. Place da ia Bourse.
30 centimes la ligne.
mentaires coütent 10
L'Etat bel-.e a done le plus grand intérêt k
déplacer la voie et k construire la nouvelle
station au centre de la localité. Heyst a pris
dans ces dernières années, un développement
considérable; le nouveau port rie pourra que
taire augmenter le mouvement et le trafic.
J'appelle done l'attention de l'honorable mi
nistre sur ce fait, pour qu'il dote la ville de
Heyst, au plus tót, d'une station qui soit en
rapport avec l'importance de la localité et
avec le nombre d'étrangers qui viennent,
chaque année, y passer la saison d'été. II est
incontestable que des travaux devront être
faits k bref délai dans cette localité.
Je me permets de signaler k l'honorable
ministre des chemins de fer une innovation
dont on se trouve fort bien en Hollande c'est
le livret kilométrique.
M. Vandenpeereboomministre des chemins
de ter, postes et télégraphes. Cela existe
en Allemagne.
M. Iweins d'Eeckhoutte. Et en Hollande
égalementdone, double motif pour l'intro-
duire dans notre pays.
Le livret kilométrique présente un immen
se avanlage il donne droit k un parcours
de 1 000 kilomètres, il est valable pour une
année; ce livret peut-être employé par le titu
laire etpar les voyageurs qui l'accompagnent,
pour autant qu'ils fass< nt partie de sa maison,
y compris les domestiques. Ce sytème pré
sente encore un autre avantage c'est de ré-
duire les prix existants; il pourrait fort bien
remplacer les abonnements de quinzaine.
Je d sire également appeler l'attention de
M. le ministre sur une autre question.
L'industrie a des tarifs spéciaux pour le
transport de ses produiis; le commerce n'en
a pas.
Je demande k l'honorable ministre de bien
vouloir accoi der une di ninution sur le trans
port d.s bagages appai tenant aux emph yés
de commerce. lis pa,tent actuellement le
même prix que les personnes voyageant pour
leur agrément. Cela n'est pas juste une in
duction devrait leur être accordée. En effet,
il y a plus de 10.000 voyageurs de commerce
en Belgique ils apportent évidemment de
tiès grandes ressources au chemin de ter
par les voyages fréquents qu'ils font, par les
transports des commandes qui lenr sont fai
tes; les quittances émises de ce chef sont
perpues par la poste Dans ces conditions on
peut affirmer qu'ils sont les pourvoyeurs des
patrons et de l'Etat.
M. le ministre ne pourrait-il pas, avec
l'introduction dn livret kilométrique, accor-
des abonnements pour bagages avec léduo-
tion de prix pour les voyageurs de com
merce
L'honorable M. Rosseeuw nous parlait
tantöt des installations de la gare de Tirle-
mont. II nous entretenaitjde la création
d'une voia toute spéciale pour les trains
rapides. Je me demande si ce n'est pas Ik
une question qui s'imposera bientöt h l'étude
de notre ministre des chemins de fer. De
puis Ostende jusqu'h Arlon et Verviers, ces
trains rapides sont souvent une cause de
retard pour les trains ordinaires c'est ainsi
notamment, que le train partant de Courlrai
k 3 h. 30 m. avait jusqu'au l«r Mai dernier,
un arrèt obligatoire de vingt minutes en gare
de Denderleeuw, et ceia pour laisser passer
Es trains malles. D'autres part le train de
6 h. 33 m, pour Louvain est fréquemment
en retard paree que les rapides le sont
aussi.
Je me demande si une troisième voie ne
s'imposerait pas dans l'intérêt général?
L'honorable ministre a fait de trés grands
sacrifices pour eréer un transit par Ostende
vers l'Allemagne et l'Orient il a amélioré
les voies, les malles il s'est imposé des
dépenses trés considérables dans l'intérêt
des transports rapides. Gependant le service
du chemin de fer, quand k la régularité des
horaires, ne peut être sacrifié k une pareilie
situation la création d'une troisième voie
s'imposera done. Cette troisième voie, au
point de vue de la sécurité, oftrirait les plus
grands avantages. D'après moi, cette voie
devrait être exclusivement réservée aux
trains de graude vitesse, aux malles. Je me
permets de signaler cette question k l'atten
tion de l'honorable ministre.
La ville d'Ypres a été dotée récemment
d'une nouvelle station le gouvernement est
intervenu dans la dépense pour une cer-
taine part, k raison des voies qu'il y occupe.
Outre la construction de la gare, il y a cer
tains travaux k faire l'élargissement et Ie
surélèvement des quais, de nouveilles voies
de garage k établir, etc. Or, jusqu'ici, on
n'a pas encore mis la main k ces travaux.
J'ignore quel peut en être le motif et je me
permets d'y aopeler l'attention de l'honorable
ministre, en lui demandant de s'enquérir de
la raison pour laquelle ces travaux complé-
mentaires ne sont pas exécuté en gaie
d'Ypres. II y va de la sécurité des voyageurs!
La situation que je signale ne peut perdurer.
Je demanderai également k l'honorable
ministre de vouloir bien s'enteridre avec la
Compagnie du Nord pour que des coupons
aller et retour soient délivi és entre Ypres,
Comities, Warneton et Arinentières. Je crois
savoir que la Compagnie du Nord ne ferait
aucune opposition k cette mesure. II est
d'ailleurs k noter que des coupons aller et
retour existent déjk entre Ypres, Gomines et
Liile.
Avant de me rasseoir, je me permettrai
d'appeler l'attention de l'honorable ministre
sur la reprise du chemin de fer de la Fandre
occidentale. D'après les journaux, l'Etat beige
se serait mis d'accord avec le Grand-Central;
je forme des voeux pour que l'honorable mi
nistre ne se borne pas seulement k la reprise
du Grand-Central je lui demande qu'il
veuille comprendre la reprise de toutes les
lignes concédées dans le projet d'emprunt
qu'il soumettra k la législature. Dans l'intérêt
de la régularité du service et du bon état du
matérieï, le public a tout k gagner k voir
l'Etat exploiter toutes les lignes de notre im
portant réseau ferré.
Dans notre dernier numéro, répondant au
Progrès au sujet de son article sur les tra
vaux dans la ville et l'arrondissement, nous
avons dit que M. Surmont de Volsberghe a
appuyé la requète adiessée au Sénat, par
le cercle commercial, demandant l'achève-
meut des travaux du canal de la Lys k l'Y-
Kaii fs