Ofofeft A/r
10 centimes le N°.
31 Année. N° 3151.
L'élection Iégislative
a Ypres.
Les démocrates
anticatholiques.
Encore les courses.
On s abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux ue poste du royab
ne.
Nous avons fait connaitre, dans
notre dernier numéro, les candidats
du comité de l'associationealholique,
qui seront présentés le 30 Mai, a
l'assemblée générale des électeurs,
convoquée au local du Volkshuis
pour 2 1/2 hen res de relevée.
Nous avons annoncé également,
d'après La Lutte, que les socialist es
lutteront avec une liste compléte et
nous avons fait connaitre les noms
de leurs candidats.
Y aura-t-il d'autres list.es
Nous croyons que le parti doctri
naire ne luttera paset que les pro-
gressist.es riese lanceront pas davan-
tagedans l'arène. II doit sufflre a ces
derniers de voir arriver une liste de
socialist.es purs, dont iis n'ont aucun
motif de se séparer, ['alliance étant
faitea Bruxelles (ils le disent) et ail-
leurs, et le radicalisme Yprois imitant
toujours ses chefs et amis de la capi
ta le.
Qui sait, du reste, si Pinsatiable
M. Vermeulen ne sera pas jugé digne
com me l'avocat Depoorter.de Bruges,
de figurer sur la liste radico-socialiste
de Bruxelles ou d'ailleurs
MM. Vinck et Spitaels.deux illuslres
inconnus, figurent bien sur la liste
socialiste Yproise; et si M. Vermeulen
n'est pas précisément un orateur, il
a Penthousiasme politique et une
bourse suffisante pour aider a dé-
frayer les frais électoraux de l'asso-
ciation libérale de Bruxelles.
S'il faut en croire le Klokke
Roeland le journal de MM. Planc-
quaert et de Peisemaeker, qui se
disent démocrates chrétiens, nous
aurons une troisième liste a Ypres.
Parlout, dit ce journal, ou les so-
cialistes luttent, le parti populaire
chrétien doit se lever. C'est le cas
pour Ostende, Courtrai, Roulers et
Ypres I
Nous ignorons si les brouillons de
la soi disant démocratie chrétienne
trouveront a Ypresou dans l'arron-
dissement trois complices de leur
politique de scission II est vrai qu'ils
pourraient i mi ter l'exemple des so-
cialistes et melire en avant les noms
de quelques farceurs de Bruxelles ou
d'ailltuis. Mais Irouveraieijt iIs Ie
nombre d'élecieurs voulus poui pré
senter leurs candidatures
Nous ne le croyons pas. Dans tous
les cas, runion qui existe dans le
parti cathohque est trop solide, nos
candidats sont trop sympaihiques
aux ouvriers commea la bourgeoi
sie, pour que nous ne puissions pré-
dire a Klokke Roelandet a ses
amis, que Parrondissement d'Ypres
ne voudra pas d'une politique inspi-
rée par l'intérêt personnel et dont le
résultat, si non le bul, n'est pas de
vaincre le socialisme, maisde diviser
les forces de notre puissant parti
cathohque.
Qui voudrait prendre sur lui
par ei I le responsabilité, surtout a une
époque ou l'union de tous les élé-
ments conservateurs est de plus on
plus nécessaire pour opposer une
barrière a l'arrivée du radico-socia-
iisme,dónt le programme porte,entre
au tresabolition du budget des
cultes, collectivisme et lépublique
Les électëurs de Parrondissement
d'Ypres sont. trop attachés a leur
religion pour la laisser battre en
bréchc par leurs adversaires1 rop
pénétrés de la nécessité de la pro-
pnéié el de l'ordre social pour y
laisser porter la inoindre atteinte
trop dévoués a la Royauté et a toutes
nos institutions, pour s'allier aux
républicains rouges.
Et paree qu'ils sont convaincus que
pour rnaintenir nos institutions, pour
sauvegarder l'ordre social, pour
défendre notre Foi contre l'impiété,
ils ont besoin d'unir toutes nos
forces, ils ne permettronl jamais, que
sous des prétextes quelconques,
quelques vulgaires ambitieux vien
neut semer ici la discorde et la divi
sion.
Sous ce titre- le Bien Public pubiie
un article en réponse au Klokke
Roeland qui, de son cöté, répond
a la lettre pastorale de Mgr Waffe-
laert.
Nous n'avons rien a ajouter a Par
tiele de notre confrère Gantois et
nous le reproduisons tel qu'il est.
En annonpant, dans rioire numéro de Sa-
medi, que Mgr l'Evêque de Bruges avail
adress'é son cleigé une nole relative k la
propaganda des pseudo-démoerates ctiréiiens
dans la West Flandre, nous écrivions
Nous n'espérons pas que cette paternel-
le intervention aura pour effet d'éclairer les
quelques égarés qui ont entrepris de jeter
le trouble parmi les populations de nos
Flandres. Pour les fauteuis de discorde, les
avis de Pautorité ecclésiastique ne comptent
pas. Ils s'mquiètent fort peu, en efïet, de
connaitre la voie a suivre. Leur but unique,
c'est de faire du bruit, de s'imposer a I at
tention.
Le Klokke Roeland, que nous venous de
recevoir, démontre que nous n'avons pas
émis un jugernent léméraire.
Voici comment l'organe des démocrates
anticatholiques accueilie 1 avisde Mgr Waffe-
laert. Nous traduisons littéralement.
Lettres pastorales.
A l'approche des élections, il faut s'at-
tendre de rechef a ce que certains conser
vateurs feront écrire de nouvelles lettres
pastorales par certains évêques.
Ce sera le cas, entre autres, dans la
Westflandre.
Les petits vieux de la-bas ont la frousse,
et, ne pouvant se défendre, ils recourent
aux lettres pastorales, comme nous en
avons lues déja, ici, et dans la région de
Somergem.
Ces lettres n'arrêteront pas les démocra-
tes-chrétiens
1° Paree que le parti populaire chrétien
doitse lever partout oh luttentles socialistes;
c'est le cas a Ostende, a Courtrai, a Roulers
et a Ypres, car, s'il ne se léve pas, le peuple
votera de plus en plus pour les socialistes,
par kaine des vieux conservateurs.
2° Paree que les démocrates chrétiens
sont des catholiques convaincus, et des ca-
tholiques qui, bien qu'ayant le plus grand
respect pour l'autorité ecclésiastique, ont
cependant le droit comme citoyens beiges,
de défendre la liberté civile dans les limites
de la Constitution beige, approuvée par le
Pape.
3° Paree que ce sont les conservateurs,
non les démocrates, qui désobéissent aux
évêques, attendu qu'en Westflandre ils ne
veulentpas qu'un ouvrierreprésente la clas-
se ouvrière comme il a été décidé a Malines,
et aussi paree que platoniquement, attendu
que, malgré leur majorité de 3/5 aux
Cbambres, ils ne trouveront pas le temps de
voter la loi sur les associations profession-
nelles.Ils ont brisé l'union et l'unité du parti
catholique, et compromis l'avenir de la re
ligion.
Oü sont done les artisans de la division?
C'est pour cela que, malgré les lettres ex-
torquées, nous continuerons notre combat,
jusqu'a ce que nous triompbions.
Nous ne ieroiis pas k nos lecteurs l'injure
de défendre la note épiscopale contre les
attaques des démocrates anticatholiques.
Nous nous bornoos k constater que les dé
mocrates anticatholiques, tout en continuant
d'aftecter des convictions chrétiennes, se
mettent en révolte ouverte contre les évê
ques; ils en sont au point oil en était l'avo
cat Maquinay, de Verviers, la veille de son
affiliation au parti socialiste. Lui aussi,
jusqu'au jour oil il jeta le masque définitive-
ment, se vantait d'agir au nom des intéréts
catholiques.
Les démocrates anticatholiques déclarent
qu'ils font compagne, partout oü les socia
listes engagent la lutte. En efïei; parlout oü
les socialistes engagent la lutte contre les cat
holiques sortants, les démocrates anticatho
liques se montrent pour prêter main forte,...
mais k qui
Aux socialistes évidemment, puisque bur
s?ul objectif est d'affaiblir les forces catholi
ques.
Pour colorer leur conduite, les démocra
tes anticatholiques allèguent que les conser
vateurs re veulent pas qu'un ouvrier repré-
sente la classe ouvrière.
A Gand, les «conservateurs» laissent
aux ouvriers catholiques la liberté absolue
de oésigner en toute indéperidance leurs dé-
putés ouvriers. Cela empêche-t-il les démo
crates anticatholiques de tomenter l'agitation
dans l'arrondissement de Gand Est-ce que,
seulement, ils songent k présenter des candi
dats ouvriers pour représenter la classe ou
vrière? Depuis quand les Plancquaert, les
Peisemaeker, etc. sont-ils des ouvriers
Bien plus, ces prétendus démocrates s'en
prennent tout juste paree que les ouvriers
catholiques de Gand marchent d'accord avec
le gros des forces catholiques!...
II sera difficile aux agitateurs, après leurs
aveux d'aujourd'hui, d'entrainer kleur suite
des catholiques sincères. Les catholiques qui
ont cru que la démocratie de ces agitateurs
était chrétienne, savent en efïet, dorénavant,
k quoi s'en tenir.
La Lutte prend de la défense des courses.
Elle trouve mauvaise la mesure prise par
l'administraiion communale, ou plutót la
condition quecelle ci a imposée k l'octroi du
subside de 1400 francs.
Nous ne suivrons pas La Lutte dans tous
ses raisonnements, ou plutöt, ses déraison-
nements.
Mais ce que nous ne pouvons laisser pas
ser sans protester, c'est l'accusation lancée
contre M. Surmont et Cie de n avoir posé ces
conditions que parcequ'ils savaient d'avance
qu'elles étaient inacceptables.
Des conditions II n'y en avait qu'une, elle
se bornait k demander que le cöté Sud de la
plaine fut réservé au public indigent.
Pas possible, dit La Lutte La condition
de gratuite ferait perdre k la société deux,
trois fois le montant du subside que la Ville
veut octroyer C'est une manoeuvre jésuiti-
que
A notre avis, la vérité est que La Lutte
n'est pas contente, parceque, sans sa per
mission, l'administration communale a pris
une mesure réellemerit démocratique. Si l'on
avait accepté purement et simplemt nt les
conditions de la société, elle se serail élevée
peut être avec véhémence contre le gaspilla-
ge des deniers publics, en faveur d'une
société qui exclut l'ouvrier et l'indigerit des
fêtes qui se donnent en partie avec l'argent
de tous.
Ainsi, La Lutte est bourgeoise, aristocrate
même k ses heures.Elle demande k l'occasion
des mesures en faveur du peuple. Elle com
bat ces mesures quand elles sont prises.
Mais, dit la consoeur, on a fait l'essai, il y
a quelques années. Le Sport hippique laissa
libre accès au cöté Ouest de la plaine, et il
est arrivé que, malgré une pancarte disant
place réservée aux ouvriers, les places étaient
prises par des petits bourgeois et même par
des notables, k même de se taire membres
protecteurs.
Si la chose est vraie,il y avait Ik un abus.
Mais n'y aurait il pas moyen d'éviter eet
abus
Nous le croyons, et La Lutte qui trouve
toujours trente six remèdes k cöté d'un mal,
devrait bien chercber le moyen de faire don-
ner les courses en réalisant la condition im
posée par l'administration communale.
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