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L'Eiection legislative du 5 Juillet.
MM Golaert René,
Iweins d'Eeckhoutte,
van Merris Félix,
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-g£/QUE]
Mereredi 3 Juin 1896
10 centimes le N°.
81 Année. N° 3152.
Association Catholique, Constitutionnelle
de l'Arrondissement d'Ypres.
MESSIEURS LES ÉLECTEURS
ÉLECTEÜKS,
Association Calholique
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On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous ies bureaux ne
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Le Comité de ['Association catholique et constitutionnelle d'Ypres vient
d'adresser a Messieurs 'les Ëlectéurs, la proclamation suivante, qui sera
alfichée dans toutes les communes de l'arrondissement
Le Comité central de 1'Association, compose des délégués de toutes
les communes de l'arrondissement, a l'honneur de présenter üt vos
suffrages pour I'élection législative du 5 Juillet prochain
membres sortants, et
en remplacement de iVI BER1EN.
Après une carrière de 25 années, BEKTEN aspire au repos, que
son age et le dévouement qu'il a apporté la chose publique lui ont
mérité. Nous lui sommes reconnaissants des services qu'il a rendus,
pendant un quart de siècle, au pays et noire parti.
Nous vous recommandons nos candidats en toute confiance.
MM. Colaert Iweins d'Eeckhoutte vous sont connus de-
puis longtemps.
M. Van Merris est Echevin de la villede Poperinghe et Conseiller
Provincial il se consacre depuis plusieurs années k la gestion des
intéréts publics.
lis sauront k la Cbambre, comme ils l'ont fait précédemment, ou
dans d'autres assemblées, défendre nos intéréts rnoraux et matériels.
Catholiques comme nous, ils reconnaisscnt et pratiquent Ies lois de
Dieu et de son Eglise ils sont conva incus, comme nous,que de l'obser-
vance de ces lois dépendent la prospérité et le bonheur de la société.
Ils vous diront, dans leur programme, ce qu'ils veulent, ce qu'ils
désirent, en matière militaire, en matière sociale et en matière
agricole. lis auront A coeur de faire prévaloir, en toutes matières,
les mesures nécessaires et utiles.
Le respect des droits de tous, pauvres ou riches, ouvriers ou patrons,
sera leur règle de conduite. Les humbles et les faibles réclament
plus de protection et de sollicitude.
L'entente entre les intéréts et les droits de toutes les classes de la
société, tel est le but k atteindre. 'est k ce prix seulement que peut
régner la paix sociale.
Dans cette circonstance solennelle, rappelons nous que les desti-
néesl du pays sont entre nos mains. Le bulletin de vote est une force
redoutable,d'ou peuvent dépendre la paix et la tranquillité publiques.
Notre responsabilité est grande (Test la loi divine, le bien-être de
l'Eglisc, l'avenir de la société, qui sont en jeu.
Le President de I'Association Calholique, Constitutionnelle,
I £°11 Surmont dc Yolsberghe.
Le, Secrétaire
Oyrille Boone.
Ypres, le 30 Mui 1896.
La réunion de l'Association Catholique de
l'arrondissement d'Ypres, qui a eu lieu Sa
medi passé, a l'effet de proclamer les candi
dats pour I'élection législative du 5 Juillet
prochain, a été fort intéressante.
M. le Baron Surmont de Volsberghe pré-
sidait. Au bureau siégeaient MM. Struye,
sénateur, Colaert et Iweins d'Eeckhoutte,
représentants sortants, Félix van Merris,
échevinde Poperinghe, nouveau candidat et
C. Boone, Secrétaire de l'Association.
M. le Président fit part a l'assemblée des
decisions prises par les délégués de l'Associa
tion, qui sont les sénateurs, réprésentants
et conseillers provinciaux des divers cantons
de l'arrondissement, plus les mandataires
des diverses villes et communes, dans la
proportion de 1 par 500 habitants.
M. Berten a adressé une lettre au Comité
central pour annoncer qu'il ne présenterait
plus sa candidature. Nous avons décidé de
faire parvenir nos remerciments a M. Ber
ten pour les services qu'il a rendus a l'ar
rondissement pendant les 25 années qu'il l'a
représenté a la Chambre.
Une proposition fut faite ensuite de remet-
tre a une autre séance la nomination du nou
veau candidat et elle fut rejettée par 57 voix
contre 12. Ensuite M. van Merris fut pro-
clamé candidat en remplacement de M.
Berten.
M. le Président donne lecture du program-
me catholique de 1894 et démontre qu'une
grande partie des points qu'il renferme a été
réalisée déja et dit que ce qui n'a pas encore
pul'être, le sera certainement a l'avenir.
Les sénateurs et députés d'Ypres feront
tous leurs efforts dans ce but.
La loi de 1895 entr'autres a eu d'excel-
lents résultats pour les cultivateurs. Un
projet de loi sur les unions professionnelles
a été déposé. II y a un projet de caisse a
créer pour secourir l'agriculture. Un autre
projet tend a diminuer la contribution fon-
cière au lieu de 7 °/0 du revenu cadastral
on n'appliquerait plus que 5 °/0. M. le Baron
Surmont se déclare partisan de l'idée d'im-
poser les valeurs mobilières. Quand on né-
gocie des valeurs pour une somme considé-
rable on ne paie aucun droit, ce qui n'est
pas juste.
M. le Président parle encore de la loi sur
l'accise du tabac et de celle qui impose a
l'entrée dans le pays le beurre et la marga
rine. II donne le conseil aux cultivateurs
présents de bien veiller a la pureté de la fa
brication du beurre. II y a des marebands
qui vont chez les fermiers pour leur enseig-
ner la manière de mélanger leur beurre. Ce
fait constitue un danger. Dans le temps le
beurre de Dixmude avait une grande réputa-
tion, mais on en a proüté pour le falsiüer et
actuellemect il n'a plus cours au marché de
Londres.
L'orateur parle aussi de la mutualité, des
caisses Raeffeisenet finit en disant que ce que
nous n'avons pas encore obtenu nous l'ob-
tiendrons certainement.
M. van Merris se leve et prononce un ex
cellent discours. Le futur député parle avec
beaucoup de facilité.
II commence par faire l'éloge de M. Ber
ten dout il va recueillir la succession poli.
tique, comme représentant.
Le Comité m'a présenté une candidature,
dit M. van Merris, et je vous demande de
ratifier sa décision. J'ai hésité un pen avant
d'accepter la proposition qui m'était faite»
parceque j e craignais de ne pas être a la hau
teur des fonctions qu'on m'offraitmais je
vous promets de mettre tout mon dévoue
ment et mon zèle a votre disposition. Les
connaissances que j'ai acquises depuis que
je suis a la tête de 1'administration commu
nale de Poperinghe m'aideront beaucoup,
j'espère, a m'acquitter convenablement de
la tache qui m'est imposée.
M. van Merris fait plusieurs declarations
importantes au sujet des questions a l'ordre
du jour. Dans la question militaire, il se
déclare autant que possible partisan d'une
armée de volontaires, aussi peu nombreuse
que possible. Pour les families qui perdent
momentanément un de leurs membres par le
tirage au sort, il est partisan également
d'une augmentation de la rémunération.
En ce qui regarde l'agriculture, l'orateur
dit qu'on ne peut faire trop dans l'intérêt
des cultivateurs. Le monde est une chaine
dont les anneaux se tienneut. Si l'agricul
ture dépérit, la bourgeoisie et le peuple en
souffrent. Le gouvernement a fait beaucoup
déja pour venir en aide a cette source im
portante de la prospérité nationale. II a
donné 10 millions pour la grande voirie et
d'autres sommes pour la voirie vicinale. M.
van Merris est partisan également de la
protection des produits indigenes mais il
dit que la question des droits d'entrée doit
cependant être traitée avec prudence et
sagesse, car si les intéréts de l'agriculture
sont dignes de toute la sollicitude du gou
vernement, ce ne peut cependant pas être
au détriment des intéréts du peuple.
M. van Merris finit son discours en pro-
mettant de s'inspirer dans les actes de sa
vie publique des intéréts de toutes les classes
de la société.
M. Iweins d'Eeckhoutte prend la parole a
son tour pour remeroier l'assemblée du
renouvellement de sa candidature. Ce n est
pas la première fois qu'il se présente aux
suffrages des électeurs. Depuis 1872 qu'il
entra au conseil provincial, en compagnie
de M. le Baron Surmont, il a toujours oc-
cupé des fonctions électives comme con
seiller provincial, communal et représen
tant, ce qui lui fait penser que les électeurs
sont satisfaits de la fagon dont il a défendu
leurs intéréts a ces divers titres. Mon passé
répond de mon avenir. Comme toujours je
serai a la disposition de cbacun pour rendre
tous les services qui sont possibles.
Voila bientót 30 ans que je combats pour
la cause catholique. Nos efforts ont été cou-
ronnés d'un plein succès. Quand la lutte a
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