i L'Eiection legislative du 5 Juillet. MM Golaert René, Iweins d'Eeckhoutte, van Merris Félix, HI M -g£/QUE] Mereredi 3 Juin 1896 10 centimes le N°. 81 Année. N° 3152. Association Catholique, Constitutionnelle de l'Arrondissement d'Ypres. MESSIEURS LES ÉLECTEURS ÉLECTEÜKS, Association Calholique y&w WS»Y Jill f tfcj On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous ies bureaux ne Le JOURNAL D'YPRES parait le Mereredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrosses franc de port A l'adresso ei-dessus. du rovaume. pos to Les annonces content 15 centimesla ligrte. Les réclames dans le corps du journa our 30 centimes la ligne. Les insertions judieiaires1 franc la ligne Les numéros siipplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique eXcepté les 2 Flandres) s'adresser A V Agenr- Hatas Bruxelltis, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 3, Place do la Bourse. Le Comité de ['Association catholique et constitutionnelle d'Ypres vient d'adresser a Messieurs 'les Ëlectéurs, la proclamation suivante, qui sera alfichée dans toutes les communes de l'arrondissement Le Comité central de 1'Association, compose des délégués de toutes les communes de l'arrondissement, a l'honneur de présenter üt vos suffrages pour I'élection législative du 5 Juillet prochain membres sortants, et en remplacement de iVI BER1EN. Après une carrière de 25 années, BEKTEN aspire au repos, que son age et le dévouement qu'il a apporté la chose publique lui ont mérité. Nous lui sommes reconnaissants des services qu'il a rendus, pendant un quart de siècle, au pays et noire parti. Nous vous recommandons nos candidats en toute confiance. MM. Colaert Iweins d'Eeckhoutte vous sont connus de- puis longtemps. M. Van Merris est Echevin de la villede Poperinghe et Conseiller Provincial il se consacre depuis plusieurs années k la gestion des intéréts publics. lis sauront k la Cbambre, comme ils l'ont fait précédemment, ou dans d'autres assemblées, défendre nos intéréts rnoraux et matériels. Catholiques comme nous, ils reconnaisscnt et pratiquent Ies lois de Dieu et de son Eglise ils sont conva incus, comme nous,que de l'obser- vance de ces lois dépendent la prospérité et le bonheur de la société. Ils vous diront, dans leur programme, ce qu'ils veulent, ce qu'ils désirent, en matière militaire, en matière sociale et en matière agricole. lis auront A coeur de faire prévaloir, en toutes matières, les mesures nécessaires et utiles. Le respect des droits de tous, pauvres ou riches, ouvriers ou patrons, sera leur règle de conduite. Les humbles et les faibles réclament plus de protection et de sollicitude. L'entente entre les intéréts et les droits de toutes les classes de la société, tel est le but k atteindre. 'est k ce prix seulement que peut régner la paix sociale. Dans cette circonstance solennelle, rappelons nous que les desti- néesl du pays sont entre nos mains. Le bulletin de vote est une force redoutable,d'ou peuvent dépendre la paix et la tranquillité publiques. Notre responsabilité est grande (Test la loi divine, le bien-être de l'Eglisc, l'avenir de la société, qui sont en jeu. Le President de I'Association Calholique, Constitutionnelle, I £°11 Surmont dc Yolsberghe. Le, Secrétaire Oyrille Boone. Ypres, le 30 Mui 1896. La réunion de l'Association Catholique de l'arrondissement d'Ypres, qui a eu lieu Sa medi passé, a l'effet de proclamer les candi dats pour I'élection législative du 5 Juillet prochain, a été fort intéressante. M. le Baron Surmont de Volsberghe pré- sidait. Au bureau siégeaient MM. Struye, sénateur, Colaert et Iweins d'Eeckhoutte, représentants sortants, Félix van Merris, échevinde Poperinghe, nouveau candidat et C. Boone, Secrétaire de l'Association. M. le Président fit part a l'assemblée des decisions prises par les délégués de l'Associa tion, qui sont les sénateurs, réprésentants et conseillers provinciaux des divers cantons de l'arrondissement, plus les mandataires des diverses villes et communes, dans la proportion de 1 par 500 habitants. M. Berten a adressé une lettre au Comité central pour annoncer qu'il ne présenterait plus sa candidature. Nous avons décidé de faire parvenir nos remerciments a M. Ber ten pour les services qu'il a rendus a l'ar rondissement pendant les 25 années qu'il l'a représenté a la Chambre. Une proposition fut faite ensuite de remet- tre a une autre séance la nomination du nou veau candidat et elle fut rejettée par 57 voix contre 12. Ensuite M. van Merris fut pro- clamé candidat en remplacement de M. Berten. M. le Président donne lecture du program- me catholique de 1894 et démontre qu'une grande partie des points qu'il renferme a été réalisée déja et dit que ce qui n'a pas encore pul'être, le sera certainement a l'avenir. Les sénateurs et députés d'Ypres feront tous leurs efforts dans ce but. La loi de 1895 entr'autres a eu d'excel- lents résultats pour les cultivateurs. Un projet de loi sur les unions professionnelles a été déposé. II y a un projet de caisse a créer pour secourir l'agriculture. Un autre projet tend a diminuer la contribution fon- cière au lieu de 7 °/0 du revenu cadastral on n'appliquerait plus que 5 °/0. M. le Baron Surmont se déclare partisan de l'idée d'im- poser les valeurs mobilières. Quand on né- gocie des valeurs pour une somme considé- rable on ne paie aucun droit, ce qui n'est pas juste. M. le Président parle encore de la loi sur l'accise du tabac et de celle qui impose a l'entrée dans le pays le beurre et la marga rine. II donne le conseil aux cultivateurs présents de bien veiller a la pureté de la fa brication du beurre. II y a des marebands qui vont chez les fermiers pour leur enseig- ner la manière de mélanger leur beurre. Ce fait constitue un danger. Dans le temps le beurre de Dixmude avait une grande réputa- tion, mais on en a proüté pour le falsiüer et actuellemect il n'a plus cours au marché de Londres. L'orateur parle aussi de la mutualité, des caisses Raeffeisenet finit en disant que ce que nous n'avons pas encore obtenu nous l'ob- tiendrons certainement. M. van Merris se leve et prononce un ex cellent discours. Le futur député parle avec beaucoup de facilité. II commence par faire l'éloge de M. Ber ten dout il va recueillir la succession poli. tique, comme représentant. Le Comité m'a présenté une candidature, dit M. van Merris, et je vous demande de ratifier sa décision. J'ai hésité un pen avant d'accepter la proposition qui m'était faite» parceque j e craignais de ne pas être a la hau teur des fonctions qu'on m'offraitmais je vous promets de mettre tout mon dévoue ment et mon zèle a votre disposition. Les connaissances que j'ai acquises depuis que je suis a la tête de 1'administration commu nale de Poperinghe m'aideront beaucoup, j'espère, a m'acquitter convenablement de la tache qui m'est imposée. M. van Merris fait plusieurs declarations importantes au sujet des questions a l'ordre du jour. Dans la question militaire, il se déclare autant que possible partisan d'une armée de volontaires, aussi peu nombreuse que possible. Pour les families qui perdent momentanément un de leurs membres par le tirage au sort, il est partisan également d'une augmentation de la rémunération. En ce qui regarde l'agriculture, l'orateur dit qu'on ne peut faire trop dans l'intérêt des cultivateurs. Le monde est une chaine dont les anneaux se tienneut. Si l'agricul ture dépérit, la bourgeoisie et le peuple en souffrent. Le gouvernement a fait beaucoup déja pour venir en aide a cette source im portante de la prospérité nationale. II a donné 10 millions pour la grande voirie et d'autres sommes pour la voirie vicinale. M. van Merris est partisan également de la protection des produits indigenes mais il dit que la question des droits d'entrée doit cependant être traitée avec prudence et sagesse, car si les intéréts de l'agriculture sont dignes de toute la sollicitude du gou vernement, ce ne peut cependant pas être au détriment des intéréts du peuple. M. van Merris finit son discours en pro- mettant de s'inspirer dans les actes de sa vie publique des intéréts de toutes les classes de la société. M. Iweins d'Eeckhoutte prend la parole a son tour pour remeroier l'assemblée du renouvellement de sa candidature. Ce n est pas la première fois qu'il se présente aux suffrages des électeurs. Depuis 1872 qu'il entra au conseil provincial, en compagnie de M. le Baron Surmont, il a toujours oc- cupé des fonctions électives comme con seiller provincial, communal et représen tant, ce qui lui fait penser que les électeurs sont satisfaits de la fagon dont il a défendu leurs intéréts a ces divers titres. Mon passé répond de mon avenir. Comme toujours je serai a la disposition de cbacun pour rendre tous les services qui sont possibles. Voila bientót 30 ans que je combats pour la cause catholique. Nos efforts ont été cou- ronnés d'un plein succès. Quand la lutte a m VVM V'i.V r'.'Y* y/1 f<»5a ^85^5:

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 2