GIUlNDE fanfake. CONCERT Le prêtre aux écoles communales d'Ypres. éte entamée a Ypres, les catholiques n'occu- paient aucune position; aujourd'hui ils sont les maitres partout. La dernière et la plus importante vicfoire que nous ayonsobtenue, a été la conquête de l'Hótel de ville d'Ypres. Cetriomphe a eu d'excellents avantages pour tout l'arrondissemeat. A la chambre nous n'avons pas été en ar- rière dans ladéfense de l'agriculture et nous pouvons dire que nous avons beaucoup ob- tenu. Quant a la question militaire, dit M. Iweins, je suis partisan de doublet- pour le moins la rémunération actuelle et cette ré- forme sera votée encore avant la séparation des Chambres. Beaucoup de lois avantageuses eussent été votées sans le système d'obstructionnisme, employé par les socialistes, afin d'allonger inutilement les discussions et empêcher la majorité de faire autant d'ouvrage qu'elle auraitbien voulu en faire. II fautcertaine ment des orateurs afin d'éclairer le public, mais trop parler nuit. II faut selonmoi, que les nouveaux venus soient quelque temps a la Chambre, avant de prendre la parole, a l'effet de s'habituer a l'atmosphère parle mentaire et d'avoir l'expérience voulue. Un bon travailleur de sections peut rendre beau coup de services. Je termine en disant que je serai toujours a votre disposition pour combattre pour le bien de la ville, des cantons de l'arrondisse- ment d'Ypres et de la Patrie beige applau- dissements). Tous les orateurs ayantparlé en flamand, M. le Baron Surmont demande si des mem bres présents auraient désiré qu'on emploie la langue francaise et sur la réponse affirma tive de Tuk d eux, il résumé en francais les divers discours prononcés. Puis M. Colaert prend la parole en disant qu'il pariera d'abord en francais et puis en flamand. L'orateur remercie les électeurs qui lui ont présenté une nouvelle candidature. Je suis, dit M. Colaert, sincèrement con servateur, et tout-a-fait catholique. Les intéréts matériels et moraux des élec teurs que je représente trouveront toujours en moi un ardent défeuseur. Mais, avant tout, j'aime a prendre la défense de l'agri culture et je tache de le faire avec le petit talent que Dieu m'a donné. J e ne suis pas un agricul teurmais j e doute que les droits de l'agriculture eussent trouvé dans un homme du métier un appui plus puissant que celui que j'ai prêté. Pour la loi sur les tabacs par exemple, j'ai la fierté de dire que c'est surtout grace a mes efforts qu'elle a été améliorée. Désormais plus de vexations pour la culture. Elles sont suppri- mées ces entraves que les libéraux M. Graux en tête avaient mises a cette bran che importante de l'agriculture. Sans doute elle n'est pas parfaite cette loi; mais nous avions contre nous, pour cette loi comme pour celle concernant les droits d'entrée, outre les libéraux etles socialistes, plusieurs députés de la droite, le banc d'Anvers entr'autres, dont les arrondissements avai ent des intéréts opposés aux nötres. Nous avons done taché d'obtenir autant qup possible. Ce qui reste debout, ce droit de 15 fr. sur la fabrication, nous en ferons l'ex- péx-ience et si l'expérience est défavorable, je vous promets de faire de nouveaux efforts peur le faire dispara!tre. J'ai pris une part importante a la discus sion de la loi sur les droits d'entrée. Je suis d'avis que pour l'entrée dubétailhollandais. il n'est pas tolérable que la frontière soit ouverte sans récipi ocité. Dans un autre ordre d idéés, je puis reven- diquer l honneur d'avoir bien travaillé aussi en ce qui regarde l'enseignement libre. Les jnstituteurs libies out obtenu, grace en par- tie a moi, de grands avantages et une aug mentation considerable de subsides. J'ai regu de plusieurs d'entre eux des lettres de re- ïnercimenta ce propos. Dans la question militaire, jesuispartisan utant q ie faire se peut, d'une armée de vo- ontaires. Eu attendant je voterai l'augmen- tation de la rémunération, qui sera d'au moins 20 francs par mois.L'armée est abso- lument nécessaire pour défendre le pays en cas de nécessité contre les ennemis du dehors comme contre ceux du dedans. J ai a expliquer aussi mon attitude dans la question du chemin de fer du Congo. Au premier vote, je ne suis pas allé et je vous avouerai franchement que ce fut un calcul de ma part. Je ne voulais pas aider a ren- verserle gouvernement. Au second vote j'y suis allé et j ai voté la convention. Je trotive que nous ne pouvions renverser le gouveme ment a la veille des élections. Ce fait eut eu peut-être pour conséquence l'arrivéeaupou- voir d'un gouvernement radical-socialiste, ce qui eut été un grand malheur pour le pays, désastreux pour ses intéréts moraux et matériels, surtout pour l'intérêt des culti- vateurs. Les socialistes, en effet, sont contre l'agriculture, ils ont tout fait contre la loi sur les tabacs. Je fais cependantla déclara- tion tormelle qui désormais je ne voterai plus rien pour le Congo, dut même le sort du gouvernement en dépendre. D'ailleursla somme votée n'est pas perdue. Elle est des- tinée a l'achèvement du chemin de fer; si un jour la Belgique ne voulant pas du Congo, ce pays passait a un autre pays,qui en ferait la reprise, nous serions remboursés. M. Picard, le sénateur socialiste, qui ne change jamais,avoté contre,dans l'intention de combattre le gouvernement, alors qu'il y a un an a peine, il écrivait dans son journal: Le Peuple un article en faveur de la re prise. Aujourd'hui les adversaires de l'annexion du Congo sont nombreux. L'entreprise est douteuse, car l'expérience n'est pas faite. II est possible que 1'affaire soit bonneet qu'ils ont raisou, ceux qui la prónent. II est pos sible encore qu'en 1900, convaincu par l'ex périence,ceux qui en sont adversaires main- tenant, soient les premiers demander la ïepiise. Je ferai a ce moment ce que vous me direz de faire si l'afïaire est bonne, je la voterai; si au contraire elle est mauvaise, je voterai contre (appl. répétés). L orateur parle alors de ce que le gouver nement a fait pour le peuple. Ceux qui pré tendent qu il n a rien fait se trompent ou veulent tromper. II a déja énormément été fait et ce qui reste a faire, le sera, dans peu de temps. J'y aiderai de toutes mes forces. Mon passé est garant de mon avenir. Je suis heureux surtout de voir que mon ami M. van Merris se joindra a moi pour défendre les intéréts de l'agriculture. De chaleureux applaudissements accueil- lent le discours de M. Colaert, qui prend ensuite la parole en flamand. Après son dis cours, qui est le même a peu prés que celui qu'il a prouoncé en francais, le président, M. le Baron fcSurmont ayant demandé si per sonae n'avait plus d'observations k présen ter, M. Lefever, de Zillebeke, demande la parole. II commence par critiquer la fagon de procéder a la nomination des candidats et entre ensuite dans de longues explications au sujet de certains griefs qu'il impute a la gestion du gouvernement. Certaines de ses objections cependant ne regardent nulle- mentle gouvernement. Ainsi par exemple, les critiques amères qu'il fait au sujet de la manière d'agir des agents chargés des affai res des propriétaires a 1 egard des fermiers ne peuvent évidemment être reprochées au gouvernement. D'autres observations faites par M. Lefever quant a la diminution des fermages ne rentrent encore une fois pas dans les attributions du gouvernement.D'au tres questions soulevées par M. Lefever sont plus justes ainsi quand if parle du droit de chasse et des difficultés que rencontrent souvent les fermiers pour toucher les in- demnités auxque les ils ont droit, il est ap Plaudi par une grande partie de l auditcire" M. Ie Baron Surmont prend la parole pour rofuter ce qu'il y a d erroné dans les faits cites par M. Lefever. II démontre claire- ment 1 excellence de la manière de nommer les dólégués au Comité chargé de designer les candidats. II n'a pas le droit de laisser présenter d'autres candidaturesque celles qui sont votées par la majorité de ces délégués. Un parti chargé de la défense d'intérêts aussi importants que le nótre doit avoir une discipline et tous doivent s'y conformer, sans cela ce serait le gachis. L'orateur démontre ensuite l'inanité des reproches faits par M. Lefever. Si des agents d'affaires agissent comme l'a dit ce dernier, tant pis pour le fermier et aussi pour le propriétaire, mais la loi n'a pas d'action la dessus. Quant a la question des privilèges du propriétaire et a celle de la diminution des fermages, l'orateur trouve que douner trois ans de crédit au fermier, lui serait plus défavorable que bon. Deux ans suffisent. C'est d'ailleurs encore une fois, une question qui ne regarde nullement le gouvernement, qui par les caisses Roef- feisen essaie de venir en aide a l'agriculture. U|i fermier ést unindustriel dont le banquier naturel est le propriétaire. Pour ce qui est du droit de chasse, l'ho- norable sénateur se déclare prêt a soutenir toutes les reclamations qui sont justes, mais on ne peut cependant abolir le droit de chasse. Dans la question soulevée au sujet de la fabrication de la margarine, si on la fabrique avec de mauvais ingredients, elle sera mau vaise, si au contraire ce sont de bonnes ma- tières qui la composent elle sera bonne, ceci est une question de chimie. M. Surmont finit en protestant de nouveau de toute la sympathie qu'il a pour les inté réts de l'agriculture. M. Colaert se joint a lui pour donner des explications a M. Lefever. II commence en disant que le discours de M. Lefever té- moigne qu il n est pas trop mécontent de la manière d'agir de la representation d'Ypres. Dans la question du Congo entr'autres, il a approuvé la ligne de conduite suivie. Pour ce qui regarde le droit de chasse, s'il en est un auquel aucun reproche ne puisse être fait c est bien a moi. Tous les ans j'ai parlé contre les abus de la loi sur la chasse. Aussi je ferai tous mes efforts pour faire disparaitre eet abominable article qui rend le fermier responsable des délits de chasse commis par son domestique. Ensuite eet autre fait absurde qu un détenteur quelcon- que d un engin prohibé peut être condamné. Tous ces faits trouveront un ardent ad- versaire en moi. Quant aux dommages-inté- iêts, ce n est pas dans six mois, mais immé- diatement qu'on devrait les payer. Ils sont du reste du double du dommage. J'ai défendu bien souvent ceux qui étaient poursuivis pour des faits pareils. Quant a la margarine, le gouvernement ne peut e.i aucune manière en empêcher la fabrication. Tout ce qu il est en son pouvoir de faire pour protéger le beurre naturel, serait de mettrè de grands droits sur la mar garine. Avant le vote des droits d'entrée nous avons été en butte aux attaques les plus diverses. Nous étions des affameurs du peu ple, disaientles libéraux. Même au Volks huis v, des amis croyaient que nous ferions tort au marché d'Ypres. Nous avons tenu bon, le beurre n'a pas renchéri, au contraire, a la suite de l'éta- blissement de ces droits et notre marché au beurre est plus florissant que jamais. Quant a la question des privilèges, si on supprimait celui des propriétaires, ce serait au désavantage de beaucoup de fermiers. Les propriétaires exigeraient le paiement d'avance. Ils ont occasion suffisamment de louer leurs fermes. Souvent même ou va leur en demander quand elles sont encore occupées. Dans cette difficile question, après une discussion assez animée, M. Colaert s'engage a faire en sorte que le privilège soit réduit a un an et qu'un délai plus long soit accordé au fermier pour le congé. A ce sujet M. Colaert démontre qu'ii a toujours défendu comme avocat les droits du fermierM. Lefever Tinterrompt en disant c'est un honneur pour vous n Quand finalement M. Colaert,s'addressant directement a M. Lefever, lui demande s'il est satisfait de ce qu'il a promis de faire pour redresser les griefs des cultivateurs M. Lefever répond c'est extra Aprés quelques observations encore de M Lefever la séance estlevée vers5 1/2 heures' du Dimanche 7 Juin 1896. li 8 h. du soir. PROGRAMME de Michel Strogoff. ARTUS ouverture, morceau de con- cours- H. Borrel. 3. Aubade Printannière, P.Lacombe. 4. Grande fantaisie sur Ernani de Verdi, arr. par J. Painparé. 5. Friquet et Friquette, polka pour Piston et Bugle,execute par MM. Wenes Ernest et Ghysel Henri. H. MAECK. Nous avons signalé dans un précédent numéro, que malgré les efforts faits par La Luttepour engager les parents des élèves fréquentant les écoies communales de la ville k faire dispenser leurs enfants de I l'enseignement religieux, deux pères de familie seulement ontdemandé cettedispense. La Lutte continue su propagande impie, Elle est visiblement vexée de ne pas obtenir le résultat qu'elle poursuit. Un troisième père de familie est venu se joindre aux deux premiers, et c'est tout. Et ce ne sont ni des ouvriers ni des pauvies qui demandent la dispense, ce sont trnis bourgeois A l'école des gaifons comme ii J'école gratuite pour filles, tous les enfants re<?oivent Instruction religieuse. Preuve évidente que, malgié les avis et les conseils de La Lutte Touvrier Yprois est resté attaché k l'Eghsè et k ses préceptes. Cest, sécrie notre sotte corisoeur que les parents ne sont pas libres Nos cléricaux ont la rancune tenace et la vengeance insatiable Or, La Lutte sait mieux que personne que - quoiqu'elle en dise,-le Journal d'Ypres qui s'est seul occupé de la question, n'a guère d'influerice sur les parents des enfants qui fréquentent les écoles de la ville, et que ces parents dépendent bien plus des'amis de La Lutte que de ceux du Journal. Malgré ceia, la propagande du journal libéral démocralique fait fiasco, et un fiasco complet. De lè la colère de la pauvre consceur 1 De Ik cette sotte question de savoir si fad- ministration commuuale a communiqué en tout ou en partie, au Journal d'Ypres, la 'liste des demandesde dispense. Nullement, chérie Nous avons pu, sans imiter vosindiscrétionset vos indélicatesses connaitre les noms des trois pères de familie qui ont demandé la dispense. Ils s-eil som du reste vantés eux mêmes. Et nous avons appns comme tout le monde, que ce sont les seuls, ces tro.s pères qui tiennent cepen dant, par une inconséquence inexplicable il ce que leurs enfants reCoivent l'enseigne- ment religieux ii Téglise Signalez, tint que vous voulez, a I'opinion publique, en les flélrissant, les procédés qu'emploient nos cléricaux et leur organe pour comprimer la liberté de conscience des parents. 1. Marché des Trompettes, 2. Les Héros de Gravelotte,

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 3