Samedi 6 Juin 1896
10 centimes le N°.
31 Année. N° 3133.
q^C* A
CONCERT
Le Représentant
pour Poperinghe.
Une Cantate.
Le Doctrinarisme a Ypres.
On s'abonne rje an Bsurre, 36, k pro et tons, les bureaux de poste da royajume,
GRANDE FANFARE.
du Dimanche 7 Juin 1896, 8h. du soir.
PROGRAMME
Sous ce litre, Ie Progrès décoche
quelques mauvais Iraits contre M.
Felix van Merris, candidat de ['Asso
ciation Catholique pour 1 election le
gislative du 5 Juillet.
Nous ne voulons relever que quel-
ques-unes des méchancetés, bien in-
offensives du reste, du journal des
doctrinaires, si, contrairement aux
dires de La Lntteil y a encore des
doctrinaires a Ypres.
Le Progrès constate d'abord que
M. Félix van Merris est le cousin ger-
main dc MJules van Merrisle Mé-
cène bien connu, président de la
fair erne Phill armonie el le chefdu
parti liberal de Poperinghe.
C'est vrai, et le Progrès eut pu
ajouter que M. J. van Merris a été
représentant pou Poperinghe de
1868 a 1870.
Sont-ce des titres pour M. Félix
van Merris Nous ne le prétendons
pas,et nous nous empressons d'ajouter
que notre candidat ne s'est prévalu ni
des titres ni des qualités de son cousin
germain, dans son discours de Samedi,
au Volkshuis
Le Progrès reproche ensuite A M.
Félix van Merris d'etre uil ancien
libéral. Ce nest qu'au sortir de l'Uni-
versité qu il aurait retournè sa veste
(sic).
Ainsi M. F. van Merris aurait été
libéral a l'Université Mais tout le
monde sait que cela nest pas vrai, et
ses anciens condisciples sont la pour
dire le contraire.
On aurait voulu, a Poperinghe,qu'il
se pronon at pourla politique libérale,
li ne la jamais fait, et nous défions le
Progrès de citer un seui acte de notre
candidat prouvant son libéralisme.
M. Felix van Merris est un fruit sec
de l'l niversilë, dit encore le Progrès
Or, M.van Merris a fait, comme beau-
coup de jeunes gens il a suivi plu-
sieurscours a l'Oniversité de Louvain.
Ainsi,après avoir passé son examen de
gradué en lettres et conquis ie Dipló-
me d'admission a l'Ecole du génie, il
a aussi suivi quelques cours de
cette école et 'pmsieurs cours de
droit.
II a passé, entreautres, son examen
de c indidat en Philosopbie et lettres.
II a suivi aussi Ie cours du doctorat en
sciences politiques et administratives.
II a done des diplómes, et il a acquis
des connaissances juridiques qui lui
sont utiles dans ladministration de la
ville de Poperinghe, et le seront a la
Chambre comme elleslont été au con-
seil provincial.
Nous ne ferons pas injure en disant
que son cousin germain,l'ancien repré
sentant, n'avait jamais suivi aucun
cours universitaire et qu'il n'avait au
cun diplome. Cela n'a pas empêché
M. Jules van Merris de briguer des
mandats politiques.
II est vrai qu'arrivé a la Chambre
des représentants, celui-ci a fait des
efforts louables pour acquérir quelques
connaissances administratives, et que,
pour y arriver, il s'est adressé a M.
Orts qui lui a donné quelques lecons.
Mais, franchement, lequel des deux
avait le plus de titres et d'aptitudes
M. Jules van Merris a été conseiller
provincial. M. Félix van Merris l'est
encore.
M. Jules van Merris a été Echevin
de la ville de Poperinghe. M. Félix
van Merris l'est encore.
El M. Félix van Merris a excercé
se» mandats politiques plus longtemps
que le Mécène éclairé.
Franchement la comparaison est
entièrement favorable a noire candi
dat, sans compter les autres titres.
M. Félix van Merris ne possède pas
les rentes de M. Berlen. c'est vrai
nous ajoutons ni de son cousin ger
main.
It cut pu les posséder un jour, s'il
avait été libéral. II a préféré être et
rester catholique. C'est un titre de
plus, croyons nous,en faveur de notre
candidat. Cela prouve qu'en même
temps qu'il est sincèrement. catholique,
il est un homme absolument désinté-
ressé et c'est lét une grande qualité
pour l'homme public comme pour
l'homme privé.
Le Progrès et la Lutte rivalisent de zèle
pour faire échouer ia fête musicale que l'ad-
ministration communale se propose de dou
rer ti 1a Thuindag
Nous avons souvent entiqué le genre da.
fêtes données Ypres, toujours le même, et
nous avons étéd'accord. en le critiquant
avec bon nombre de libériux, qui trouvaieril
comme nous, qu'il faflait chepcher du neuf.
II taut rendre cette justice b nos édiles
qu'ils se sont évertués varier les fêtes II y
a deux ans nous avons eu le concert donné
par l'orchestre de Blankeriberghe, dirigé par
M. Goetinck. L'an dernier, on a fait l'essai
d'un Ypres Fleuri, qui eut réussi admirable-
ment si le temps n'avait pas contrarié la fête.
Les libéraux militants se sont abstenus de
prendre part ces fêtes, bien que l'admini-
stration communaleeüt fait appel au concours
de tous. Ainsi en fut il encore au Festival
donné en 1892.
Comme toujours, le Collége des Bourgmtstre
et éehevins s'est adressé h tous les amateurs
ou connaisseurs de musique, en vue de la
fête de la «Tuindag et la plupart de ceux,
qui l'on a fait appel, se sont empressés de
répondre l'invitation
Ces messieurs ne tont du reste qu'imiter
l'exemple donné par l'administration commu
nale et par le parti catholique, qui, au pre
mier appel du Cercle Wallon, en 4892, se
sont empressés de prendre p..rt h la cavalca
de érigée en vue de venir au secoursdes vic-
limes de la catastrophe d'Anderlues,
De quoi s'agil-il aujourd'hui
De chanter les louanges de ladminishat'on
Communalea 1 occasion de Vinauguration du
chateau d'eaa, disent le Progrès et la Luite.
Et celle ei va même jusqu'hdire que chan
ter ces louanges seratt dormer un camoufkt
h l'ancienne minorité libérale duconscil Com
munal, qui a vivement crioqué le chateau
d'eau; h La Lutte qui s'est associée iices cri
tiques; et même aux ouvriers, puisque nos
maitresont refusé d'inscrire dans le cahier
des charges le principe du minimum de sa-
laire.
Que de raisons, mon Dieu, pour ne pas
prendre part h la fête
Et du e que la cantate destinée h glorifier
les tails et gestes de notie administration
communale sera. Papdon,il ,y eu aura d.-ux:
Klokke Roeland de Blockx et De Leye de Pe
ter Benoil
Et toute la fête ne sera autre chose qu'un
grand concert, donné auxHalles, sous la di
rection de notre éminent arti:te beige, M.
Blockx, et oü seront exécutées quelques oeu-
vres natio,nales, fLmaodes et wallonnes
Des Dames libérales et catholiques, des
Dames plutöt car en musique il n'y a pas
de politique des Dames d'Ypres ont gé-
néreusementrépondu h Rappel de l'administra
tion communale et de leurs maris, et se pro-
posent de prendre part au concert. C'est ai-
ma'ble, c'est gentil de leur part et de la part
de leurs époux.
Et La Lutte et le Progrès de faire tout ce
qu'ils peuvent pour que la cantate soit... il
l'eau. C'est ('expression de ce dernier.
C'est,même un devoir, dit il, pour les da
mes libérales de sinnlfier leur refus de parti-
ciper a la fête. Et le confrère annonce que
c'est fait pour plusieuvs.
Nous n'en croyons rien. Plus sensées que
le Piogrès, ces Dames savent qu'il est ques
tion d une fête dépouiiiée de tout caraetère
politique. Elles veulent aider l'administration
communale h doter la ville de fêtes intéres-
santes,et nous les en félécitons de tout coeur.
Que si, contrairement h notre attente, la
propagande feite par les deux journaux dont
nous venons de parler, devait aboutir h faire
tomber la cantate a l'eau, nous n'en bUme-
rions pas ces Dames dont le concours est
absolument libre mais nous aurions le droit
de dire que si la tête, d'un genre tout nou
veau et fort intéressante, échoue, c'est la
faute de certains libéraux qui, dansd'autres
occasions, critiquent radministration de la
ville de ne pas donner des fétes assez neuves
et assez belles pour attirer le public yprois
et les étrangers.
Et nous aurions le droit de dire une fois de
plus: ces gens la ne sont jamais contents
Nous publierons dans notre procbain nu
méro le programme de la Fête. Nos lecteurs
verront que si ce programme a un caraetère
musical national, il ri'a rien de commun avec
la politique.
Nous avons relevé, il y a huit
jours, un article de La Lutte qui a
écrit que les doctrinaires Yprois se
sont réfugiés honleusemcnt dans le
parti clérical.
La Lutte nous répond Un doctri
naire, c'est un partisan de l'économie
politique manchestérienre, qui n'ad net
a aucun degré Vintervention des pou-
voirs publics dans le domaine écono-
miqu.e.... Nou-s sommes dot c fondés a
dire que dans le porti, libéral Yprois
il n'y a plus de doctrinaires.
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ouverture, morceau de con
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