m Vo mÊSmMïii Samedi 13 Juin 1896 10 centimes le N°. 31 Année. N° 3135. *«2SS4Sr q^&AN£ CONCERT Meetings Catholiques. A la Chambre des Représentants. Le minimum de salaire. La propagande collectiviste. Les Cloches. A qui appartiennent-elles Fête Dieu. 'v\ ÉiPi i£r - V ,A< life, jii. ji N On s'abonne rue au Beur re, 36, a Ypres, et tous les bureaux tie paste du royaume Le JOURNAL D'YPRES paraït le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fie. 50 e. par an pour tout le pays; pour l'étrangor, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent tin Décembre. Les articles et communications doivent être adresses franc de port a Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames dans ie corps du journa pour 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne Lesnuméros supplé- mentaires coütent to francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France ot de Belgique exceptó les z Handres) s'adresser k VAgence l'adresse ei-dessus. iRavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. HARMON I COMMUNALE. du Dimanche 14 Juin 1896, midi. PROGRAMME: 1. VOYAGE IMPERIAL, Marche, Ivanovici. 2. FEST-OUVERTURE, Lortzing. 3. INVITATION A LA GAVOTTE, Waldteufel. 4. Fantaisie sur le PROSCRIT, Verdi. 5. EN TRAINEAü, galop, Eilenberg. Nous appreuons que nos candidats eommenceroid Dimanche leurs courses électorales. Après avoir donné des meetings dans l'après-dinée a Comines.Warnè- tou etPJoegsteert,ils seferont entendre au Volkshuis a huit heures du soir. Nos deputes MM. Iweins d'Eeck- houtte et Colaert se sont occupés de plusieurs questions qui intéressent la ville et l'arrondissement d'Ypres, dans les séances de Yardi et de Mercredi. M. Iweins d'Eeckhoutte a parlé du pont provisoire a établir sur la Lys Pont Rouge. M. Colaert sen est occupé après lui en même temps qu'il a demandé Ta- chèvement du canal de la Lys a l'Yperlée. M. Colaert est intervenu énergi- quement dans la discussion relative a la petition de marchands de viande qui demandent l'abolition de l'exper- tise des viandes de porc et de veau destinées a l'étranger. II a parlé aussi de la question si importante des houblons. Nous reproduisons aujourd'hui le discours de M. Iweins d'Eeckhoutte, d'après les Annates parlementaires. M. Iweins d'EecUIioutte. Je désirais poser une question b ['honorable rainistre. II y a quelque lemps, l'honorable bourg- meslre de Wameion, que j'ai voulu accom- pagner, s'est préserié cbez vous pour appeler votre attention sur la situation du pont Rou ge. Nous avons rrgu cette semaine une dé- putation des intéressés de Warneton qui sont venus nous prierde demander instamment b l'honorable minisle de vouloir bien prendre des mesures toutes spéciales pour qu'un porit provisoire soit étabh sur la Lys afin de réta- blir les communications eritre la Belgique et la France. M. le ministre ne peut ignorer que de nombreuses fabriques de suere existent dans le département du Nord, que beaucoup de nos cultivateurs se trouvent devant des con- trats les champs sont ensemencés, les li- vraisons de betteraves doivent se faire au commencement de la campagne. Or, la cam pagne suciière commmcera au mois de sep- tembre Dans ces conditions, les fermiers sont dans l'impossibililé de faire leurs livrai- sons. Je prie instamment l'honorable ministre de vouloir s'occuper de la question et des'eri- tendre avec le gouvernement frangais pour q'une communication provisoire soitmomen- tanément étabiie. Le roulage entre Ypres et Lille est trés important. Le commerce, l'industrieet l'agri- cuilure ont le plus grand intérèt b voir réia- biies les communications, actueilement in- terrompues. Je me fais volontiers l'écho dans cette en ceinte des réclamations de toute la région de mon aironclissement qui touche la frontière trangaise. M. De Iti-uv n. ministre de ('agri culture et des travaux publics. L'honorable M. Iweins d'Eeckhoutte a eniretenula Cham bre de la question de la reconstruction du pont Rouge, b Warneton. A la suite des démarches répétées des habitants de cette ville, conduits par l'honorable membre, je me suis empressé de signaler au gouverne ment frar gais l'urgence de la reconstruction de cel ouvrage. Ii fa ut remarquey, en effet, que ce pont, situé sur ia Lys mitoyenne, don être établi par le service départemental frangais. Une commission internationale, est chargée des études relatives b cette recon struction, mais elle rencontre des difficultés sérieuses dans raecomplissement de sa mis sion, paree que l'affaire se complique de questions stratégiques. Les membres beiges ont toutefois soumis derriièrernent b la commission un projet qui parait de nature b aplanir toutes les difficul tés. Quoi qu'il en soit, en attendant la recon struction du pont, le gouvernement a fait iosister auprès de la commission internatio nale pour qu'un pont provisoire soit établi le plus töt possible b remplacement de l'ouvrage rffondré, Je n'ai pas encore regu de réponse b ce sujet. Dans la confection du projet de recon struction du pont, nous aurons égard aux observations qua présentées l'honorable M. Tack, car il importe d'améliorer autant que possible les conditions d'écoulement des eaux. Nous sommes bien d'accord b ce sujet. M. Iweins d'EecUlioutte. L'honorable ministre vient de dire qu'il est on rapport avec le gouvernement frangais, pour la construction d'un pont provisoire. Je remercie M. le ministre de tout l'intérêt, qu'il porte b cette question. Je me permets d'insister vivement pour que les communica tions soient. rétablies au plus vite la cam pagne sucrière est procbe. Quant au pont dé- finitif, je m'associe aux observations de l'ho norable M. Tack le pont en question doit être reconstruit dans des proportions plus larges.En pffet, le pontest tropétroite au point de vue de la circulation du roulage d'autrc part, il a été constaté.lors des récentes inon- dations, que l'arche du pont en question est j trop étroite et qu'il y avait lieu de procéder b sa reconstruction.il faudra done tenir bon ne riotede toutes ces recommandations quand on procédera b la reconstruction du pont, MM. Colaert en Iweins d'Eeckhoutte se sont déciarés partisans, en principe, du mi nimum de salaire, lis n'ont pas voté l'amen- dement Mousset, parceque la question était posée b propos de la discussion d'un budget, et que ee nest pas sa place. M. le ministre de l'agriculture et M. le ministre des che- mins de ter s'étaient du reste engagés b faire un essai. La question parait done avoir fait un pas, et si l'épreuve qui sera faite de l'inscription du minimum de salaire n'est pas défavorabie aux ouvriers jeunes et vieux, la question se ra résolue. Maisil importe de faire un essai. II ne faut pas innover sacs réserves, dans une matière aussi difficile. Ajoutonsque personne n'a demandé l'ins cription de la clause du minimum dans 1'ad judication de tous les travaux indistincte- ment. La Société nationaie des chemins de fer vicinaux vient de prescrire le minimum de salaire dans lous les cahiers des charges de ses adjudications. Le programme socialiste pour l'éleciion du 5 Juillet se résumé en un mot le collec tivisme. Anseele s'est écrié, Mardi dernier, au meeting de la cour de Bruxelles collec- tivistes nous sommescollectivisles nous reste- rons... Assez de nos exploiteurs place aux petits et aux humbles M. Janson, de son cóté, s'écrie On a accueilli la royauté, on a fait lête b l'Eglise, on a distribué la pitance aux grand proprié- taires au peuple on n'a rien donné. Au con traire, ou lui a pris. MM. Vandervelde et Bertrand ne s'expli- quent pas autrement. Et, pendant qu'en Bel gique les chefs duparti socialist^ déblaient le terrain de la lutte, en France, MM. Mille- rand et Guesde formulant non moins clrire- ment leur idéal N'est pas socialiste, disent-ils, quiconque n'accepte pas la substi- tion nécessaire et progressive de la pro- priélé sociale b la proprièté capitaliste. C'est done ia propriété individuelle qui est en jeu dans la lutte électorale actuelle. Nos propagandistes et meetinguistes so cialisms ne s'en cachent pas. A Ypres eomme b Bruxelles, dans la plus petite commune de notre arrondissement, eomme dansles faubourgs de la capitale, c'est la propriété qui fait les frais de la lutte. C'est aux cris de b busies riches b bas les fainéants b bas les bourgeois que le socialisme engage le combat, Ce sont ces cris que proféraient.Dimanche dernier, b la grand'place, les orateurs du meeting socialiste improvisé. 11 est vrai que les deux cents personnes qui se trouvaient lb étaient loin de partager et d'approuver le langage des émissaires du drapeau rouge. II est vrai qu'b part quelques instituteurs ou employésqui applaudissaient, une dizaine seulement de socialistes fesaient la claque. Mais il n'eri est pas moins incon testable que c'est, somme toute, la propriété qui est aitaquée par nos socialistes, et que c'est le collectivisme qui est mis, ostensible- merit, publiquement, b l'ordredu jour. Notre devoir est de faire appel b tous nos eoncitoyens b la veille de l'élection du 5 Juillet. II ne s'agit plus seulement de com- battre pour la fui de nos pères, pour nos institutions nationales. La propriété indi- viduelle,celle du petit eomme celle du grand, celle du bourgeois eomme celle du noble, celle cquise par le travail personnel eomme celle que nos parents nous ont léguée, est discutée, contestée, mise en péril. Nous disons aux catholiques en avant pour votre religion, pour Dieu et son Eglise! Et b tous nos eoncitoyens honnêtes nous crions sauvez vos institutions, vos foyers, votre patrimoine Nos lecteurs se rappellent que les conseils communaux dc Palurages et de Frameries avaient décidé que les cloches des églises annonceraient l'ouverture du 1'' Mai. Le gouvernement vient de casser les déii- bérations de ces communes socialistes. L'arrêté, qui a paru au Moniteur du 12 Juin, décide que l'autorité communale peut disposer dus cloches pour usages protanes lorsqu'il s'agit de mairitenir le bon ordreet la tranquillité publique dans la commune. Les sonneriesdoivent avoir lieu en dehors des services et des besoins du culte, en vue surtout des besoins de ia police locale. II est done décidé que les administrations socialistes ne peuvent faire usage des sonne- neries des cloches des églises pour célébrer leurs lêtes inter ou plutöt antinationales. La procession annuelle de la Fête Dieu a parcouru son itinéraire annuel Dimanche passé. Tous les ans elle gagne en magnifi cence officielle. Cette procession, que le peu ple nomme habituellement procession du gouvernement» sans doute paice qu'un dé- tachement de 1 armée 1 escorte, ne comprend b pai la statue de St Martin, patron de notre collégiale et les enfanis de choeur précédés de la croix, aucungroupe d'enfants costumés ou de jeunes filles en blanc c'est ce qui la distingue de celle qui parcourt la ville b la Thuyndag. Toute la pompe qui entoure le St Sacre- mern se compose de personnages officiels. C'est un hommage rendu par les corps con- stitués du pays el de la ville au Dieu protec- teur des nations eomme des particuliers. C est ce qui fait sa grandeur et c'est ce qui produit le grand effet sur les masses en leur moutrant que le pouvoir civil se prosterne aussi devant la Majeslé Divine. A l'époque présente, au moment ou l'élé- ment destructeur de la société s'acharne b «söi y. V.ILF-\ :!H' - 'éÉl j %|p SkAffi a

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1