CONCERT VILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL iM. Lefever candidat. Wervicq. un homme indépendant, an démo- crate genre Lauters et Mousset, et... La Lutte se défie de pareilles démo- crates. Ce qui ne l'empêehe pas de dire, si non decroire, que M. Lefever sera cer- tainement élu avec plus de voix que MM. Golaert et Iweins, tandisque M. van Merris succomberaAu demeurant, cela lui est égal, car, ajoute-t elle, nous aurions ainsi une députation com- posée de Golaert, Iweins et Lefever, ee qui laisserait les iibéraux ce qu'ils étaient avant. Et d'une La Lutte finit en disantpuisque les Iibéraux s'abstiennent, nous ne pou- vons assez engager nos amis a voter pour la listë des socialistes, qui, en toute hypothèse, ne constituent qu'un danger lointain et incertain, tandis que les cléricaux, M. Lefever compris, sont un danger présent et important Et de deux Ainsi La Lulte engage ses amis k voter pour les socialistes. Mais il en est Men de ces amis qui ne voteront pas pour la sociale; alors, La Lutte préfère lecandidat démocrate chrétienet, sournoisement, elle engage ses dissidents k voter pour ce dernier. Notre consoeur croit faire ainsi, en même temps, l'affaire des socialistes et celle de la.... dissidence dans nos rarjgs. Elle manquera son double but. Sans doute un certain nombre de Iibéraux voteront pour laliste socialiste, certains autres pour M. Lefever, d'autres enfin s'abstiendront. Mais l'armée catholique restera unie et votera pour la liste des candidals de l'Association. Nous ne doutons même pas que plusieurs doctrinaires, amis de l'ordre, ne votent pour la liste catholique, dont le programme est assez large pour que tous les conservateurs puissent s'y rallier. Le scrutin du 5 Juillet sera une réponse péremptoire h La Lutte et ses amis. GRANDE FANFARE. du Dimanche 21 Juin 1896,h 8 t/'i h.du soir. PROGRAMME: 1. CRONSTADT-TOULON, Marclie Franco-Russe, J. Strauwen. 2. LOUISE, Ouverture, Canivez. 3. RÊVE DE NAMOURA, Fataisie-Mazurka, Wettge. 4. Grande Fantaisie sur l'opéra LA TRAVIATA, Labory. 5. LES CLOCHES DE COR- NEYILLE, Grande Valse, arr. par Mignette. Séance du 13 Juin 4896. La séance s'ouvre 6 heures. ïous les conseillers sont présents. Le procés-verbal du 4 4 Avril estapprouvé et celui du 2 Mai déposé sur le bureau est soumis h l'inspection des membres. M. le Président dit qu'il a pris une mesure de police h l'effe.t d'interdire les meettngs en plein air. Ceux ci produisent le plus souvent une foule de difficultés et ils ont causé déjè quelques désordres. Notre première affiche a été critiquée, je propose done de la remplacer par une nou velle dont les termes différeront un peu. (Approuvé a ïunanimité.) Courses de Chevaux. M. le Président donne lecture de la cor- respondance échangeé entre lui et la com mission des courses. Bassin de natation Un crédit de 3040 fr. est proposé pour la réparation du bassin de natation. M. D'Huvettere demande que le piix d'en- trée soit abaissé en faveur de ceux qui veulent accompagner des baigneurs sans prendre un bain eux-mêmes. M. Bouquet demande qu'on verse du sable sur la passerelle qui se trouve h fextrémité du bassin de natation pourempêcher que les baigneurs ne se blessent les pieds. II vau- drait mieux qu'on bêtonne cette place, mais il est trop tard pour cette anneé-ci. M. D'Huvettere demande que la salie a sé- cher soit réparée elle tombe en ruines. II aimerait de savoir aussi ce qu'il y a de vrai dans les bruits répandus par un journal de notre ville au sujet de faits scandaleux qui se seraient passés au bassin de natation. M. Begerem demande que le règlement soit appliqué concernant l'accès simultané du bassin de natation des hommes et des femmes. M. le Président. Le règlement ne le défend pas. Néanmoins il y a des jours oü le bassin de natation est seulement accessible aux femmes. La réprration du séohoir sera faite et nous examinerons la question de la construc tion d'un pavillou de sauvetage. Je trouve également que c'est absolument nécessaire, mais nous ne pouvons pas faire tout k la fois. Quant aux faits viaés par M. D'Huvettere.je n'ai trouvé personne qui pouvait les affirmer exactement cependant je préviendrai par affiches, comme je l'ai fait 1'anneé dernière, ceux que la chose concerne. f h- Toiture des bailments d'école. Un crédit de 2500 fr. est votépour l'école communale et l'école des fiiles de la rue de Lille. M. D'Huvettere demande que la ville fasse des observations conpernant la fapon dont •certains entrepreneurs exécutent les travaux' aux toitures. L'enlèvement des matériaux serait beaucoup plus facile et moins dangeu- reux it l'aide de poulies qu'én le faisant par des échelles. D'un autre cóté ce syslème oc- casionne des accidents comme il en est arri vé cette semaine encore. M. le Président. Ceci est entièrement lefait de l'entrepreneur. La ville n'a pas le droit de prescrire telle ou telle manière de travailler. Marché aupoisson. La réparatian de la porte et d'étauxdu marché au poisson est votéetun crédit de 4250 fr. y est aftecté. V.alance. Renouvellement. 700 fr. adoptés. Abattoir Un crédit de 400 fr. est voté pour l'arran- gement des locaux destinésh l'abatage et 700 fr. pour la réparation et l'élargissement du tunnel derrière l'abattoir. Porte du temple. Un crédit supplémentaire de 500 fr. est voté pour les travaux k la porte du temple et h remplacement de la cible. Des ventes d'arbres des hospices et les comptes des fabriquës d'église de St Pierre et de St Nicolas son approuvé h l'unanimité. Téléphone. M. le Président donne des explications sur le projet de relier la ville d'Ypres au réseau téléphonique. La ville prendrait cinq abon- nements. On doit avoir quinze souscriptions pour le moius. M. Bouquet. -— Que coüte un abonnement annuel M. le Président. -- 470 fr. M. Fraeijs. Pour un abonnement de trois ans ce n'est que 450 fr. M. D'Huvettere. Je ne vois pas I'utili pour Ia ville d'une installation pareille. Sur- tout il ne serait pas nécessaire que le com mandant des pompiers y soit relié. M. Golaert. Les bureaux sont-ils ou- verts, la nuit j M. le Président. Je ne saurais vous l'assurer. Mais si nous souscrivons h présent Tnous obtenons le téléphone et rien ne nous empêche d'abandonner plus tard un ou plu sieurs abonneraents. Ailleurs, k Termonde entr'autres, on avait la plus grande peine d'obtenir les inscriptions nécessaires. On y plapa même le téléphone sans qu'il y eut quinze abonnementset actuel- lemenl il y en a darts les quatre-vingts La dépense serait seulement de 500 fr. par an, vu que les administrations publiques repoivent une diminution de prix. Le crédit est voté. M. D'Huvettere s'ab- stient. Un crédit de 4000 fr. est voté pour le concours des houblons et le fermage des biens des hospices est approuvé. Féte Communale. M. le Président. Le programme n'est pas encore rédigé, cependant je vous terai connaitre en gros ce qu'on a l'intention de faire. II y aura d'abord urt concert patriotique, dont feront parlie entr'autres deux cantates, qui, malgré l'opposition qu'ellesrencontrent, réussiront, je l'espère. Alors un grand tir k la cible pour pom piers et une course vélocipédique. Probable- ment un corlège aux fleurs comme l'an passé Ypres fleuri et l'inauguration du chhleau d'eau. Voilh quel sera h peu prés notre pro gramme. M. Iweins d'Eeckhoutte. II serait abso lument nécessaire de prendre sitót que pos sible une décision et de donner k la fête vélo cipédique la plus grande publicité possible car dis fêtes pareilles altirent beaucoup de I monde. M. D'Huvettere. Ce ne seront en réalilé nullement des courses h la plaine que nous avons en vue, mais bien des courses et des jouies au boulevard extérieur. De lasoite le public pourra voir la fête de tous cötés. M. Vanderghute. Je demande que le concours de la pêche h la ligne se trouve au 1 programme et qu'un plus grand subside soit accordé. Les années précédenles, le subside étail sans importance et pourtant le concours de 'pêche k la ligne est une fête qui doit être reeommandée. C'est un délassement pour Fèuvrier et puis elfe attire boaucoup de monde. j M. le Président. Je n'ai rien contre, néanmoins les subsides accordés k des socié- i tés particulières ne sont trés souvent aucuné- I ment des subsides destinés h des fêtes publi- ques, mais bien au profit de la caisse de la société. M. Colaert appuie la proposition de M. Vanderghote. II est bon d'encourager autant que possible la pêche it la ligne. Les pêcheurs k la ligne sont en général des hommes pla cides et patients, el on n y voit pas de politique. Une voix. Les socialistes M. Golaert. Les socialistes pêchent en eau trouble hilarité M. le Président examinera la chose avec bienveillance. La séance publique est levée it 7 heures. M. Lefever, cultivateur et roarchand d'en- grais h Zillebeke, est officiellement candidat pour l'élection du 5 Juillet. G'est la première fois qu'une candidature dissidente surgit dans nos rangs, dipuis l'or- ganisation du parti catholique dans l'arron- dissement d'Ypres. Nousattendons le programme de M. Lefe ver. Sa candidature est-elle exclusivement agricole, ou est-elle aussi, ainsi que l'affirrne La Lutteune candidature démocratique chré- tienne Nous défions M. Lefever de pouvoir, sans tomber dans les idéés socialistes, donner un programme plus favorable hl'agriculture que celui des candidats catholiques. S'il se pose en même temps comme démocrate chrétien les électeurs verront aussi, par le program- me de nos amis, que ceux ci sont partisans de toutes les réformes compatibles avec les gtands principes chréiiens et sociaux de la propriété, de la familie, de la religion et de nos institutions nationales. Pas n'est besoin du reste quo l'agricullure soit représentée d'une fapon spéciale, alors que nos candidats ont prouvé qu'ils sont dé- fenseurs de l'agricullure,et qu'ils ont obtenu, pour celle-ci, tout ce que leurs mandants pouvaient exiger du pouvoir législatif et du gouvernement. Est-ce que M. Lefever aurait la prétention de défendre, avec plus de talent et de sur.cès les intéréts de la culture que M. Golaert, qui passe h la Ghambre pour un des plus chauds défenseurs de l'agricultvreet k qui le Progrês reprochait dernièrement encore est-ce un reproche d'avoir tout obtenu pour l'agricullure Est-il plus partisan de notre culture natio nale que M. Iweins d'Eeckhoutte, qui est membre de la ligue agricole. instituée parmi les membres de la Ghambre, et qui a appuyé tout ce que M. Colaert a proposé en faveur de la culture du tabac et des droits protec tees Et M. van Merris n'a-t-il pas déclaré qu'il se rallie absolument it leur programme, et qu'il le défendra h la Ghambre Que faut-il deplus? Et que pourrait de- mander M Lefever.qui n'ait été obtenu ou ne soit en voie d'être accordé, grace, en grande partie, aux efforts de nos représentants et sénateurs M. Lefever n'est done qu'un dissident dans nos rangs. II prend sur lui une grave responsabilité, celle d'afïaiblir, dans une certaine mesure, les forces conservatrices Nous ne pouvons que le plaindre et regretter qu'il ait prêté l'oreille aux suggestions de certains Iibéraux qui le flattent et le trom- pent. Notre victoire n'en est pas moins certaine.II restera h M. Levever un remords que les cajoleries de nos adversaires ne parviendront pas h étoufïer Jeudi dernier eut lieu ici, it l'occasion de la confirmation, la réception de notre bien- aimé évêque, Monseigneur Wafïelaert. Cette réception, favorisée par un jour d'été vraiment radieux, a été des plus bril- lantes. Dès le bon matin, tout le monde était h la besogne pour recevoir dignemerit l'illu- stre prélat toutes les rues était pavoisées aux couleurs nationales. La rue Neuve sur- tout, par c devait passer le corlège, était richement ornée de drapeaux, de fleurs et d'oriftararaes des arcs de triomphe, en grand nombre,y étaient dressés el offraient ■b*.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 2