2 3 glip Samedi "27 Juin 1896 10 centimes le N°. 31 Année. N° 3159. Colaert. Iweins d'Eeckhoutte Van Merris. j Lampens. p Spitaels. Vinck. Lefevre. ïmportantes déclarations de M.le Ministre des Finances au Sénat. On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et Le JOURNAL. D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abormementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adresses franc do port d l'adresse ci-dessus. a tous les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journa p our 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne Lesnuméros supplé mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 ^laiidres) s'adresser VAgence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Nos lecteurs liront avec plaisir les declarations faites par .V. le Ministre des Finances. Files concernent l'ou- vrier, l'industrie, l'agriculture, les dégrève nents d'impóts, la question des alcools etc M. de Smet de Naeyer. Pour venir en aide aux classes laborieuses.il importe, avant tout, de leur fournir du travail nous aurons k modifier t-ute notre l egislation fiscale nous devons modifier la contribution person nels et foncière et tout notre système d'im póts de consommation. Sans perdre un moment et en attendant une refonte compléte, nous avons modifié tout d'abord r.os lois d'accise, parce qu'elles sont intimement liéesk la prospérité del'in- duslrie, dont dépend aussi celledesouvriers! Nous avions k nous préocauper de la su- crerie, de la distillerie, de la brasserie, des tabacs avons-nous perdu un jour Nous avons revisé les lois qui concernerit tout cela Nous nous sommes préoccupés aussi de l'outillage économique du pays en matière d'abaissement de tarifs de chemin de fer, de reprises de lignes de chemin de fer, n'avons-nous pas fait, depuis deux ans, plus qu'on n'avait jamais fait En matière de lignes vicinales, ne venons- nous pas de déeider que l'Etat interviendra pour la moitié dans les frais de leur con struction, de facon k permettre aux coins du pays les plus reculés, les plus abandon- nés, d'être dotés de eet excellent moyen de communication Et pour les routes, ne venons-nous pas de faire un sacrifice de 10 millions Tout cela ne prouve t il pas que nous avons un plan financier, que nous n'agissons pas au hasard, comtne on nous l'a reproché L'honorable M. Janson m'a dit que nous manquions de boussole je voudrais bien que l'honorable sénateur nous montre son programme en dehors de la panacee de l'impót progressif en matière de revenu et de succession, cette arme qui doit servir li confisquer ia propriété, but final du parti que nous avons l'honneur de combattre Je n'ai jamais contesté qu'il fallait imposer les consommations nuisibles, j'ai proclarné que cela entrait dans notre programme, mais quand j'ai fait ce que tout le monde trouvait nécessaire on se tourne contre moi... M. Nothomb. Le contraire serait éton- nant(On rit.) M. de Smet de Naeyer. M. Finet disait qu'on était unanime pour augmenter le droit sur l'aleool et M. La Fontaine se félicitait de m'avoir arraché la promesse de cette aug mentation. M. Montefiore Levi demandait pourquoi je n'acceptais pas la proposition de M. Le Jeune, portant le droit k 330 francs. Le sacrifice, disait-il, ue sera que pour les bu- veurs d'alcool. M. Janson se déclarait partisan du mono- pole de la fabrication pour arriver k l'aug- mentatiou successive ei progressive du prix de l'aleool. M. Picard voulait que l'on mit la main sur loutes les usines d'alcool dans le mème but selon le projet qu'il avail déposé, l'al eool aurait coiué d'abord 2 francs le litre, puis le prix aurait augmenté tous les deux ans, jusqu'k ce que le dernier amateur d'al cool eut vidé le dernier petit verre. Et aujourd'hui ce sont ces mêmes hommes, qui me reprochent d'avoir établi des droits nouveaux qui vont avoir pour conséquence l'augmentation de l'aleool dans des propor tions plus fortes qu'ils ne le demandaient La question sociale a disparu pour eux; il n'y a plus que la question de l'aleoolS'ils devaient obteair la majorité, on pourraitap- peler cette majorité la majorité du petit verre Trés bien trés bien a droite.) Ge sont ces hommes qui, après s'ètre op- posés k la rémunération des miliciens, font votée Qui, après avoir demandé loutes les rigueurs pour l'aleool, nous altaquent Je leur laisse l'honneur d'une pareille campagne électorale, qui stigmatise le parti qui en use. N oubliez pas que la commission spéciale de la Chambre, qui avail examiné le projet de loi augmentant les droits sur les alcools, comptait parmi ses membres M. Jourez, libéral, et M. Bertrand, socialiste, et ils out voté le relèvement des droitsen commission seulemeni, lorsque ces deux membres sont reutrés k la Chambre, ils ont été avertis par leurs collègues de l'attitude scandaleuse que leurs amis politiques comptaient prendre. L'un s'est esquivé pour ne pas devoir voter pour et l'autre l'a imité Hires d droite. J'en reviens a notre programme écono mique. On nous ditVous nous parlez de nombreuses réformes, mais précisez, de grace, dites-nous quels sont les dégrève- ments futurs. Eb bien, voici les vues du gouvernement et quels sont les principaux dégrèvements que nous comptons poursuivre. Ceux qui s'imaginent qu'un relèvement du droit a sa répercussion immédiate pour Ie trésor se trompent singüièrement. En 1870, les droits sur les alcools furent portés de 35 k 65 francsor, cette aug mentation n'a produit d'effet sur la recette que trois ans après En 1871 mêrae, la recette fut inférieure k celle de l'année pi'é- cédente je ne sais qui a répandu cette légende d'une recette de 20 millions. Quel que soit d'ailleurs le chiffre de la recette provenant de l'augmentation des droits, elle ne sera pas compléte dès la première année. Tout ce qu'on peut deman- der au gouvernement, «'est que, aufurct k mesure que la recette donnera des augmen tations, il emploie celle ci k réaliser le pro- gramme que je vais indiquer. II y a d'abord le dégrèvement des bois- sons hygiéniques. Mais ici je dois faire remarquer que la bière n'est imposée qu'k raison de 1 centime et quatre dixièmes au litre. La chope ne coüteraït done pas un demi centime de moins après la suppression de l'accise. C'est Ie brasseur qui aurait tout le bénéfice de pareil dégrèvement. Quant au café, il est encore irnposé k raison de 10 centimes au kilogramme au profit du fonds communal. J'estime que cette boisson ré- confortante doit être affranchie de tout impót. Je voudrais aussi dégrever le thé, dont les ouvriers anglais font un si grand usage. 11 est déjk entendu que nous réduirons la contribution foncière. Quant k la contribu tion personnels, l'accord est fait au sajet de la suppression del impót des portes et fenètres. On réclame l'extension des bénéfices de la loi sur les habitations ouvrières k de nouvelles catégories d'ouvriers nous enten dons dans la mesure la plus large, exempter la classe ouvrière de toute participation k la contribution personnelie. Tout loueur de voiture est taxe de 10 fr. par cheval qu il possède c'est exorbitant et il y a lk une injustice que nous ferons disparaitre. On conpoit ce droit de 20 francs II n

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1