I!
Samedi 18 Juillet 1896
10 centimes le N°.
31 Année.
N° 3165.
illlPlF
CONCERT
Les plantations de tabac.
Elections provinciales
Aïe! Aïele réveil
Attentat contre M. Faure.
Le Drame de Zillcbeke.
Réparation Judieiaire.
On s'aborme rue du Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de poste du royaurae.
Le JOURNAL D'YPRKS parait le Mercredi et le Samedi.
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Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse.
GRANDE FANFARE.
Dimanche '19 Juillet 1896, a midi,
PROGRAMME:
1. Transcription sur lair DE
VLAAMSCHE LEEUW, Moeremans.
2. MARCHE INDIENNE, Van Gael.
3. RÈVE EMBAUMÉ
Mazurka de Concert
4. Fantaisie sur l'opéra
ROMÉO ET JULIETTE, Gounod.
5. POLKA DES 01SEAUX Conor.
Le Moniteur publie un arrêté royal en
vertu duquel I'ai licle o'l de la loi du 17
Avril 1896, relatif au recensement des
plantes de tabao sur pied, est rendu appli
cable k partirdu 16 Juillet 1896.
Ce recensement doit se faire par les soins
des administrations coa.a,unuies et n'a
d'auire but que d'éviter les fraudes.
dans i'arrondissement d'Ypres.
Deux cantons étaient appelés k renou-
velerleuis mandataires au corjseil provin
cial ceuxde Messines et de Wervicq.
Par suite de l'absence de lutte, les candi-
dats nouveaux, membres sortants, ont été
proclamés élus par le bureau piincipal de
leur canton siégeani Samedi.
Ce sont pour Messines MM. G. Bruneel
propriétaire et Thevelin notaire. Pour Wer
vicq MM. Verhaeghe, Député permanent
el Van Elslande, bourgmestre k Gomines.
Contrairemenl k ee qu'ils firenl il y a deux
ans, les socialistes se sont abstenus k Mes
sines et, dans les deux cantons, les radi-
caux ont trouvé bon de ne pas lutter.
Nos lélicilations aux éius, ainsi qu'aux
élecleuis qui out pu voir pioclamer leurs
candidais sans devoir se déranger, giace
aux nouvelles dispositions de la ioi.
Le Progrès dit que M. Coremans a soili-
cité i'appui des socialistes en vue du bal-
lottage du 12 Juillet, et il nous demande ce
que nous persons de l'attitude du candidat-
député d'Anvers.
Voici nos re réponse Est- il bien vi ai que
M. Coremans a sollicité I'appui des socia
listes Nous nous permettons dene pas le
croire. Mais si c'est viai, M. Coremans a eu
tort.
Néanmoins, solliciter i'appui nest pas
encore s'allier, et ia génétalité des confrères
libéraux du Progrès ont piéconisé l'alliance
libérale-socialiste. Le Progrès lui-même,
dans son numéro du 9 Juillet, invitait les
libéraux de Bruxelles, d'Anvers, de Nivelks
et de Philippeville, a faire leur devoir en
votant pour les candidais socialistes, 11 est
vrai que, dans ses deux dei niers nurnéros, le
confrère est revenu k des sentiments tout
différents. Mais il n'en est pas moins cert;.in
que les libéraux, eri général, ont fait cause
commune avcc les socialistes.
A Ypres rcême, les socialistes n'auraienl
pas recueilli 4000 vcix sans l'aide et le
concours d'un grand nombre de libéraux,
que le Progrès devrait bien aussi désavouer,
comme ii a fini par le fa;re pour ceux de
Bruxelles.
Et comment Ie Progrès justifiera-t il sa
campagne en faveur de M. Lef'evre qu'il a
dit être uu catholique et qu'il savait être
protectionniste
Deux points d'interrogation. Deux ré-
ponses, s. v. p.
Le 5 Juillet sera noté dans l'histoire comme
le jour du réveil du peuple beige.
Gest le Weekblad d'Ypres quiéciit
cette appréciation au sujet de l'élection du 5
Juillet. Et, grisé par sa prose (de 5 Juli zal
aangestipt staan als den (sic) (lag der ontwa-
king van 'i Belgisch volkil prédit le iriom-
pbc des radico-socialistes de Bruxelles, au
ballottage du 12 Juillet et, dans quatre ans,
la défaite de Coremans et Cie, k Anvers
li est temps que ie «Weekblad» soit collo-
qué. Un dirait un alcoolisé. A quand son ré
veil
M. Faure a été 1 oujet d'un attentat. Mais k
la difference des précédanls attentats perpe-
trés sur des chefs d'Etat franpais et autres,
celui du 14 Juillet ne parait avoir rien de
criminel. II serail i'ceuvre d'un fou ou d'un
mauvais farceur; car l'auteur a tirék bianc'!
Des espnis griucheux disent que le coup
nest qu'un coup momé peur rendre un peu
de popularité k M. le Président Faure Chi
io sa
Les deux braconmers sur Itsqueiaies gar-
dts-cbasse ont tné.sont en voie deguéiison,
dil-on. lis ont été tirés dans le dos.
V raiment, iesgaides ne devraient-ilspas
avoir un peu plus de sentiments d'humaniié
el ne pas considérer i'espèce humaine
comme un vil gibier
En cause de
1°) Daaie MÉLAN1E HARDEMAN, veuve
de Monsieur Edmond Camerlynck, brasseuse,
agissant en nom personnel et comme mère
et tutrice légale de ses quatres enfants mi-
neu s, Llcie, Irma, Alice, et René Camerlynck;
2°) Monsieur l'abbé ACH1LLE CAMER
LYNCK, éludiant en théologie k Louvain
3°) Monsieur ARTHUR CAMERLYNCK,
brasseur, tous domiciliés k Reningbelst,
densandeurs.représentés par Maitre Colaert,
avoué k Ypres.
Contre
Le sieur CHARLES BRAEM, cantonnier,
demeurani k Reningbelst, défendeur défail-
lant.
11 a été statué comme suit
Revu ie jugement du vingt tiois N'ovembie
mil buit cent nonante-quatre ensemble, le
procés-verbal de l'enquête du trente Janvier
mil Luit cent nonante-cinq
Attendu que ledit jugement a primo
déclaré meltre hois de cause le détendeur
Minnekeer, sans frai:-et, en ce qui concerne
le défendeur Braem, secundo dit pour droit
que l'article incrimiué renlerme une imputa
tion dommageable pour ceux qui en sont
l'objet; qu il y a, done, lieu k réparation,
pour autant que cette imputation se rappor te
k des personnes suffisamment désignées;
mais, avant faile droit, au fond, admis les
deniandeurs, k prouver par tous moyens de
droit, témoins cotnpris, une serie de sopt
fans qu'il a uéclarés pertinents, relevants et
concluants qu'il reste done k examiner,
après i'enquête, si les ïmpulatations domma-
geaoles se rapportent k des personnes deter-
minées parmi les demandeurs; et, en cas
d'affirmalive, k apprécier la nature et l'im-
poriance du dominate causé; enfin, k statuur
quaut aux dépens
Mals atieudu qu'.iu cours de l'enquête,
Maitre Laheyne pour le défendeur Braem, a
déciaré recuser le premier témoin Jules
Derycke paree qu'il est ie trère de Dame Julie
Derycke, veuve de Constant Demarez, laquelle
a été suffisamment désignée sous la qualifi
cation de vrijfstaue van o Paitate's et
qu'n échet, par conséquent, de staluer, pié-
alaifieineni, quant k ce reptoclie;
1. Altenuu que, s il résulte des déposi-
tions des quatres témoins Jules Derycke,
Pierre Plancquekl, Aloïse Julien David et
Louis Vandekmarliere, que DameJuLiKÜERYCKE,
veuve Constant Lesmarez, est, poui les habi-
laius de Reningbelst, suffisainmeiil desiguée
sous ia qualification üe de viijistake van U
Parnate's et que cette quaiification de
vrijlslake emporte, par sa signification,
une imputation atlenlatoirek la moralitéei k
l'bonorabiliié de la peisofine, k laquelle- elle
s'appiiquetandisquo la lecture du passage
de 1 article incnmine, se rapportant au per-
soutisge désigné sous le sobriquet de
Ki bbc e. a la - üjisiake van O Paitate's
ei conpu comme sua jao bUaai vertrekt
van uaar,al den gierigaard, een bcrije over
de brug,ziet hij er twee zitten onder eeiien
bollaard, die bezig waren met eenen pater-
noster te lezen Jan gaat een beetje dig-
ter om zo te hei kennenbet was de Kobbe
met de vrijfstake van O Paitate's. prouve
qu'il renferme une imputation altentatoire k
la moralité de dame Julié Derycke, veuve
Desmarez, cette dame nest point partie en
cause et n'a point demandé réparation du
préjudice, tr ut au moiris moral, causé
II. Au fond
Alter,du quil est établi, sans conteste pos
sible, par les dépositions formelles de tous
les témoins de l'enquête
Primo que les imputations contenuesen
l'article incriminé, visent la familie de feu
Monsieur Edouard Camerlynck, habitant ou
ayant habiié le bameau de i'Ouderdom
sous Reningbelst;
Secundo Que l'imputation s'adressant au
doofven zaliger van den Ouderdom vise,
en réalité, Monsieur Edmond Camerlynck,
époux et père des demandeuis, lequtl habi-
tait le hameau I'Ouderdom du cóté du
Gierigaard y est déeéde était affecté
de surdité et éialt connu, k Reiiingbelst,
sous la qualificaiion du dooiven van den
Ouderdom.
Tertio Que l'expression Katoentje est
recon'n'ue, k Reningbelst, comme étant une
qualification absolument ïnjuntuse et sigiu-
iiaut femme de mceurs legèi es et de conduite
repiéhensibie que ia qualification fransch
Katoentje» rencbérit encore sur la première,
et s'appiique k une femme ae ia répuiation
la plus mauvaise, pumque l'on dit k Renin
gbelst, de queiqu'un qui est de mauvaise vie,
qu'il vit comme Dieu eu France el que vi-
vre k la fraiipaise y siginfle vivie bien pius
tra!, qu'on ne vu mal en Belgique
QuartoQue la demarideresse, dame
Mélanie Hardeman, veuve Edmond Camerlynck,
est née k Locre, commune suuée k la fron-
tière irancaise, et considérée par certaines
personnes comme region frangaise ayant,
d'ailieuis, des membres ce sa familie en
France, a été désignée aux babuants üe Re
ningbelst, sans qu'ii puisse y avoir eireur
alors, suitout, que l'expression fransch
Katoemje figure k cóié de Ja qualification
du «doofven van den Ouderdom» dans cette
phrase, nu dat is maar eene kleinigheid
meer, geixja oi gij dikwijls hebt hooien
zeggen uat den doolvtn zander, van den
ouderdom, ttiie gewijde üeiohe van zta-
verbeid gezworen netlt met teu Caused
katoemje, waarvan de plante heden leeit
en waakt.
Attendu qu il résulte de la combinaison de
la phrase ci-dessus, avecceile qui la piécè-
dt dans iLiucie incumiué, que i'aunui a
voulu insiiiutr, que le sleur Edmond Camer
lynck avau tu, avic ia peiSonne devenue, par
la sune, soil epouso «iiet fransen Katoemje»,
des relations ïllégiiimts, dom il etaii né un