<?i/queL fl I TO t s Samedi 99 Aoüt 1896. 10 centimes Ie N° 31 Année. N# 31 m ARRONDISSEMENT D'YPRES. RÉV1SION DES LISTËS ELECTORALES. Un maitre affameur. VILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL Li On s'abonne rue au Beurre, 36., k Ypre et k tous les bureaux ue poste du royaurae. Lo JOCRNAL D'YPRES paraït le Mereredi et le Samedi. Le prix da l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout lo pays; pour l'étranger, lo port en sus. Lea abonnements sont d'un an et se régularisent iln Décembre. Les articles et communications doivent étre adrosses franc de port a i'adresse ci-dessus. 1 Les annonces coutent 15 centimesla ligne. Les réclames dans le corps da journa pour j 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne Les numéros supplé rmentaires coutent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces do France et de Balgique exceptéles? Handres) s'adresser k \'Agence I ETavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Le bureau de l'association conser vatrice fait appel aux electeurs qui, pendant la dernière campagne elec torale, out constaté qu'ils netaicnt pas inscrits sur laliste electorale, oune l'étaient pas avec le nombre de votes auxquels its ont droitil les engage a faire valoir leurs droits auprès de leurs administrations communales respectives, qui s'occupent en ce mo ment de la conlection des listes; eellcs- ci seront arrêtées provisoirement le 31 aoüt. Les electeurs qui recevraient de la part d une administration communale la notification de la radiation de leur nom on de la diminution de leurs votes sont pries de s'adresser avee les pièces justificatives au bureau de l'Associa- tion conservatrice, rue de Menin, Cercle catholique, les Mardi et Jeudi de chaque semaine de 5 a 7 heures du soir. N. B. Ledernier délai pour récla- mer devant l'autorité communale ex pire le 31 octobre prochain. Si M. Méline, au lieu d'etre le chef du cabinet radical do France, tenait en mains les rènes du pouvoir cleri cal en Belgique, nos libcraux ne man- queraient, pas, a cause de son esprit de protect ion niste a ou trance, de l'appeler un maitre affameur. Nous ne sommes pas partisans de la politique économiquc de M.Méline. II nous est avis que la France n'a pas besoin, pour sa prospérité, dese lan cer éperduement dans le protection- nisme. L'exagération, en cette ma- tière, provoque des représailles; et e'est le pays qui a commence qui finit par étre dupe do sa politique. En principe, Ie libre échange est un bienfait pour la sociélé. Mais il n'est avantageux a un pays en parti culier, qu'a la condition d'etre réci proque. C'est pourquoi nous estimons que, tandisque la plupart de nos voi- sins et les grands pays du nouveau monde sont protectionnistes, la Bel gique doit l'être dans une juste mesure, a peine de voir disparoilre sa'princi pale industrie,cellequi occupe le plus de bras, I'agriculture. Ces réserves faites, nous nous ral- lions aux idéés exprimées par le chef du cabinet de France au banquet de Remiremont, oü M. Méline est allé présidcr,le 14 Aoüt, une fète agricole organisée par le cornice de l'arron- dissement. Ce n'est pas sans raison, vous le devinez, que j'ai pris avec la présidence du conseil le ministère de I'agriculture, le faisant ainsi passer de la dernière place, oü jusqu'alors on l'avait humblement relégué, a la pre mière. J'ai voulu marquer par la qu'en France I'agriculture occupait le premier rang dans l'activité nationale et que c'était sur elle qu'un gouvernement démocratique devait d'abord porter tout son effort, toute sa sollicitudc. Dans d'autres pays on peut la délaisser ou même la sacritier. Eu France, on ne le peut pas, parce que I'agriculture est le principe et comme la cief de tout. (Nouveauxapplau- dissemetits.) Ce n'est pas seulement parce qu'elle four- nit a l'armée ses soldats les plus vigoureux et les plus résistants, parce que la terre, avec laquelle ils sont en perpétuel contact, leur communique quelque cbose de sa sève éternelle et entretientdans leur ccour l'amour sacré de la patrie, mais c'est encore parce que I'agriculture tient dans sa dépendance toutes les autres branches de la production nationale. L'industrie et le commerce ne vivent que par elle. Cesont les vingt millions de consommateurs agricoles qui achètent le travail de nos ouvriers et assurent a nos usines le plus sur de leurs débouchés. Les industriels qui m'écoutent savent mieux que personne 1'influence exercée sur la marcbe de leurs affaires par une bonne ou une mauvaise récolte. C'est ainsi qu'apparait sur le terrain de I'agriculture la solidarité que l'école socia- liste méconnait si étrangement quand elle veut faire des ouvriers une classe a part, pour l'isoler et l'opposer aux autres. Cette école oublie que nous vivons dans une société oü le bonbeur de cbacun est fait dubonbeur detous (Applaudissements)Celui des ouvriers n'échappe pas a la loi commu ne. II depend de la prospérité de I'agriculture qui règle l'emploi des bras dans l'industrie. II dépeud même du capital qu'on dénonce tous les jours aux travailleurs comme l'enne- mi qu'il faut détruire et sans lequel en réali- té il serait condamné a la misère Vifs ap plaudissements). Car, on ne saurait que trop le répéter, plus il y a de capital dans un pays plus il y a de travail, plus il y a de demandes de bras, plus les salaires s'élèvent (Marques d'approbation). C'est dans les pays pauvres et sans capital, que la situation des ouvriers est le plus précaire. C'est dans les pays ricbes et a grands capitaux qu'ils jouissent de plus de bien-être. Voilapouquoi i. faut encourager et favo- riser, dans l'intérêt de tous, I'agriculture qui est la grande créatrice de capitaux. C'est elle qui, par son travail sans relache, son admirable esprit d'économie, reconstitue sans cesse la fortune de la France. Au lende- main de ces kracbs financiers qui ébranlent le crédit public, c'est le travail silencieuxdu paysan qui repare toutes les brècbes et fait renaitre partout la prospérité, semblable a la nature elle-mème qui fait croitre les moissons et les fleurs sur les cbamps de car nage les plus désolés Vifs applaudissements). Compte rendu de la séance da 22 Aoid 1896. La séance s'ouvre ti 6 heures 5 min. sous la présidencede M. Colrert, premier échevin. Sont absents MM. le Baron Surmont de Volsberghe, Bourgmestre, Iweins d'Eeck- houtle et Fraeijs, Conseillers Gorrissen, Seci ét lire, M. N. Boudry tait les fonctions de Seciétaire. Le proces verbal de l'avant dernière sé ance n'ayant donné lieu des observations est approuvé et, celui de la séance du 2 Aoüt déposé sur le bureau. M. Begerem. Je désire connaitre le motifdela suppression du corlège qui re- conduisnit d'habitude cbez eux les lauréats de ia distribution des prix aux élèvts de 1'Académie des beaux arts et de l'école in- dustrielie. Cette sulennité avait été supprimée par Dos prédécösseurs et celle suppression lut vivement critiquée. M. Colaert, notre hono rable échevin, avait demandé de reprendre cette vieille cothurne Yproise. C'est la majorité catholique qui a réiri- stallé cette ancienrie manière d'agir et voilé qu'on la supprime de nouveau saris que nous en ayons ui la moiodre connaissance. Cette mésure a affecté péniblement notre population ouvrière c'est pourquoi nous désirons avoir des éclaircissements ce sujet. M. Colaert, Président. -- M. Begerem m'avait aveiti u'ü maunii interpellé je lui avais demandé, M le Bourgmestre élant absent, de rerneltre son interpellation mais il lenait la faire aujourd'hui. Avant de lui lépondre, je donnerai quel- ques explications qui so rattachent indirec- tement la question du cortége. Les deux inspecteurs, celui de l'école in- dustrieile el celui de fAcadémie, ne sont pas d'accord sur le programme appliquer. II existe un cours d'architectur,e l'école industrislli!, suffisant pour celle .ci ma is <|ii« l'inspecleur de iLcmiécoii- w augment-'i de speel' ur !i« l'éü i - et que nous croyous aussi suj flues D'autre part nous vcudnons voir donner it 1 écoie itidusirielle des notions plus en harmonie avec les besoiris de notre popula tion Yproise. Le gouvernement, pour ces motifs, nous refuse les subsides auxquels nousavms droit. C'est la raison pour la quelle le collége Echevinal, sans demander l'avis de la commission administrative de I'Ecole ludustrielie, a supprimé le Cortège, qui coütait 400 fr. Question de faire des économies. M. Bouquet. L'intentioti du collége élail louable, mais il est cependant regret table que le cortège ait été supprimi. Dans tous les cas, il m'étonne que le cor tège contat 400 fr. M. le Président. Les Pompiers et les membres de l'Harmonie Communale repoi- vent une solde pour uu service double. II y a alors 12voitures.Nous avons faitle compte, qui se montait ii 400 fr. environ. Mon idéé personnelle est que le cortège devrait êue maintenu comme jadis,et j'espère bien que cette suppression n'aura été faite que pour cette année. En ce qui concerne les subsides du gouver nement, nous espérons que la question rece- vra d'ici peu de temps unesolution favorable. M. Begerem est-il satisfait M. Begerem. Oui, M. le Président, je vous remereie. M. Breyoe-Devos. La vente des noix n'a t-elle pas rapporté suflisamment (Hik' rité générale.) M. le Président. Nous en parlerons de suite. Vente de Noix. La vente des noix a rapporté cette année 1179 fr. conlre environ 600fr. fan dernier. Approuvée. Terrains de la Ville. Le fermage des terrains de la ville silués entre les ci-devarit portes de Menin et de Thourout finit le premier Octobre.Le Collége Echevinal est d'avis de modifier les lots et de ies maitre en adjudication publique. (M. le Pi'és idem sou mot L plan aux eons? iP? is Plusteurs pouts bourgeois et ouvneis métue pourraient louer èbacuri ui e puuelie ei >-n faire un jaiciim i ctla dormerait en mé., e temps un bel aspectaux environsdt la ville,et procurerait un plus grand bénéficeè la ville Le Collége désire connaitre voire sentiment. M. Breyne-Devos. —-line location publique serait préférable. 'S f| 1 ie- i l

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1