Qhevmx
glug de
Le Chateau d'eau
et l'eau a Ypres.
Musique.
Blanc et Bleu.
Sing!!!
Car le Progrès a de la rancune. Tous
ceux qui ne pensent pas comme lui
sont des cléricaux; done des ennemis.
Et unjour, quisait?...
Le Chateau d'eau est achevé. Le
drapeau national flotte sur Ia tour dé-
barrassée deséchafaudages qui ne per-
mettaient pas de juger complètement
de sa valeur, au point de vue esthé-
ti<[ue.
Nous diroris aujourd'hui notre avis,
d'une facon absolument impartiale, a
ee point de vue la Si la base avait
été plus large et même plus haute,
elle eut été mieux proportionnée a la
coupe et 1'ensemble de la construction
eut. été grandiose. Même a vee ses pro
portions actuelles i'ceuvre est imposan
te. Les crénaux seuls laissent adésirer;
ils sont trop petits; mais il faut faire
la part de la difficulté de juger, sur
des plans, des proportions qu'il faut
donner aux différentes parties d'une
oeuvre aussi élevée et pour ainsi dire
unique dans son genre.
Avant la construction, on ciuignait
que le chateau d'eau, même avec ses
ogives, et peut-être a cause de ses
ogives, ne présentat pas l'aspect qu'en
attendaient ses auteur et promoteurs.
Pendant la construction l'effet était
douteux. Aujourd'hui quelle est com
plètement dégagée et achevée,il est in
contestable que la tour est non senle-
ment digne de figurerparmi les meil-
leuresceuvres de l'espèce, mais quelle
fera bonne bonne figure a Ypres même
la ville aux monuments gothiques et
anciens
Le mur d'enceinte qui entoure les
bassins et les machines s'achève. II est
simple, mais de três-bon gout.
Les machines sont placées, et elles
pourront être essayées dans quelques
jours. Nous aurons done de l'eau, se-
lon le nouveau système, d'ici peu.
Au sujet des travaux exécutés par
l'administration communale en vue de v
nous doter d'une eau plus abondante
et meilleure, faut-il répondre a la j
Lutte qui prétend que les bassins de
décantation ne pourront fournir a
temps l'eau nécessaire
Nous le ferons, ne fut-ce que pour
confondre l'auteur de cette hourde,
qui finira sans doute par être seul de
sou avis.
La ville consomme actuellement,
et au niveau des robinets beaucoup plus
élevé que celui des bassins, environ
1000 mètres cubes, le Samedi en dix
heures de temps. L'étang peut done
fournir aux bassins de décantation,
qui sont situés a un niveau plus bas,
un débitau moinségal, ou 2000 mètres
cubes en 20 heures, et 2400 en 24
heures.
Or le débit maximum de la ville,
fixépar la commission, a 100 litres
par habitant, est de 1700 mètres cubes
par 24 heures
Est-ce vrai, Lutte Yous voyez que
votre rédacteur vient de Pontoise.
Et, a propos de la grosse question
des eaux, si débattue dans le temps
par M. Vermeulen alias M. Fran
cois n'y aurait-il pas d'indiscrétion
a demander a 1 ancien conseiller com
munal ce qu'il reste du projet de drai
nage de Laeken, dü a M. Francois
11 parait que la commission, compo-
sée d'hommes compétents, a assigué
a la galerie de drainage une direction
rationnelle mais préeisément opposée
a celle de l'ami de MVermeulen. Et
encoie le résultat est loin de répondre
a l'attente
M. Vermeulen pourra peut-être
nous renseigner exactement, a moins
que quelque microbe... Mais atten-
dons
Nous venous de voir le numéro spé-
cimen d un journal musical publié a
Yp res. Nous approuvons fort I idéé et
espérons que cette oeuvre aura de la
durée. La musique est un terrain, un
des rares, sur lequel tous peuvent se
tendre la main.
L'éditeur dans son prospectus dit
qu'on pourra se faire une idéé de la
valeur de sa publication et de la fa^on
dont elle paraitra, par le morceau
joint a titre d echantillon
Le fait est que l'impression, le pa
pier, la netteté des notes nous par-
Ions toujours de l'impression ne
laissent rien a désirer. Quant a la va
leur du morceau, mieux vaut ne pas
en parler ce sera plus charitable.
II y aura 2o numéros par an et le
prix d'abonnement clxez Ange Minne
keer, éditeur propriétaire, est de 5 fr.
Nous souhaitons beaucoup de suc-
cès a cette publication.
Chaque ville d'Allemagne a sa spécialité
Hambourg est la plus commerpante Colog
ne la plus sainte Nüremberg la plus pitio-
resque; Munich est la plus gemüthliche.
'foute la Bavière est gemüthliche.
Demandez fi un Bavarois ce que le mot
veut dire il le répéteraavec un sourire heu
reux il jouit de le prononceril s'y recou-
naitil s'y voitsi bientoutentier, toutvivant
qu'il n'essaye pas de le traduire, et il reste
IA tout épanoui, bon enfant, avec l'air de di
re Voilh, e'est cela regardez-moi.
Deux otudiants entrent pour la première
fois dans une brasserie la bonne vient faire
la causette elle s'appuie de tout son poids
sur l'épaule de l'un, sans y penser il la fait
boire dans son bock l'autre lui casse une
corne de brelzell et la lui offre. Le patron ar
rive, ouvre une grande tabatière, lend une
prise aux jeunes gens, lis ont l'air de sen
légaler, comme la servaute du morceau de
brelzell.
La patronne va s'asseoir h chaque table,
avale une gorgée de chaque bock avec les
plus intimes, elle mange des saucisses gril-
lées. Son mari dans un coin trinque avec des
habitués. Elle pique dans son assiette, tra
verse la salle, la fourchette en l'air, et va lui
mettre un bout de saucisse dans la bouche
en disant: Je ne veux pas que tu n'en aies
pas.
Tout cela est gemüthlich.
Vers les grandes brasseries, les soirs de
concert, sen vont les families: le père, la
mère, les filles et le zimmerherr. Le zimmer-
herr, e'est l'étudiant, e'est le jeune fonction-
naire, qui on loue une chambre dans l'ap-
i partement, et qu'en amène une fois par
quinzaine ft la brasserie, pour lui rappeler
I la vie de familie... ou pour lui en donner lo
gout. On arrive fi cinq heures pour avoir de
bonnes places. La salle, ernée desapin, sent
bon la résine. Béatement, la mère commen
ce conternpler les sapiris, le père les keil-
nerinnen, et les filles le zimmerherr. Cela du
re de quatre ft cinq heures. Vers six heures,
on fait venir une cbaine de saucisses; vers
sept heures, deux tranches de jambon le
zimmerherr en reyoit une les filles out le
maigre de l'autre, le père a le gras, la mère
h la couenne vers huit heures, on comman-
de des harengs vers neuf heures, du lard
froid puis on va se coucher, avec du bleu
dans l'ame.
L^s Bavarois uiment ft entourer leuts
morts, co urne leur Dieu, d'une sorte de
joie. Le jour des morts, le«jour des ames»,
comme ils disent, est vraiment la fêle des
ames. Toute la vie de Munich se transporte
au cimetière, souriante lit comme partout
ailleurs. On couvre toutes les tombes de
branches de sapin coupées on y sème les
couronnes blanches et bleues pas une cou-
ronnede perles rien que des fleursarti-
ficielles mais fraiches. Par lhdessus, des
voiles de crêpe blartc.pendus aux croix et qui
flottent. Les pauvres ont chifFonné des roses
de papier vert ou bleu. Les chorales chantent
sur les monuments commémoratifs. Piés de
chaque tombe, un banc de bois oü la familie
lit des prières quand des amis passent, on
se léve, on leur ofïre en souriant la place
Donnez-vous la peine de vous asseoir.
Les Bavarois ont la folie du bleu. Tout
est bleu, depuis les voitures de la Cour
jusqu'aux fiacres. Les princes ici foisonnent,
et ne semblent fails que pour égayer de leurs
guimbardes azur les rues trop larges. Ils ont
des cochers bleus ft aiguillettes d'argent,
qu'on rencontre ft tous les tournants, en
trainde fouelter doucement leurs vieux che-
vaux. Les voitures de la Cour sont trés
gemüthliche.
Peuple heureux, toujours heureux c'est
pourquoi il n'a rien fait de grand. La Ba
vière ne compte plus guère dans l'Empire,
mais elle se console ert songeant quelle a
éié le berceau de l'Allemagne aux mains du
Prussien, mais il est comme un antoureux
qui verrait son ancienne maltresse aux bras
d'un autre, et qui leur sourirait en songeant
Grace ft lui, la voilft done enfin forte et
riche, celle quej'ai éveillée h la vie de l'ame.»
Les braves Bavarois aiment trop la joie
pour ne pas en trouver dans la guerre. Ils se
sont fait tuer pour l'empereur d'Autriche,
pour l'empereur des Francais, pour l'empe
reur d'Allemagne, mais ils n'orit jamais eu
l'tdée de se battre pour eux. Après chaque
bataille, ils ont élevé un monument ft leurs
morts ils vont jouer de la musique au pied
d'un mausolée pour les soldats de Francois-
Joseph, au pied d'une colonne pour les sol
dats de Napoléon, au pied d'une pyramide
pour les soldats de Guillaume. Cela finit
par leur faire une histoire nationale. Quand
ort sourit du lion de leur drapeau, sur fond
bleu ciel, ils disent fièrementNous
sommes braves. lis sont trés patriotes
mais leur patriotisme a toujours consisté h
servir leurs voisins: patriotisme bon enfant,
et gemüthlich.
Depuis 70, ilsne savent trop s'ils doivent
aimer ou détester les Prussiens. Ils ne de-
mandent qu'h aimer tout le monde et puis,
au fond, ils savent gré ft la Prusse de les
mener par le bout du nez et de leur éviter
les soucis politiques. Seulement, les Prus
siens ne sont pas gemüthlich ils sont inso-
lents dans les cafés et parient une langue
affectéec'est ce qui empêchera toujours
l'unité allemande d'être parfaite une moitié
de 1 Atlemagne óle son chapeau en entrant
dans une brasserie, l'autre moitié le garde
sur la tête.
Et puis, ce que les Bavarois ne pardonnent
pas aux Prussiens, c'est de leur avoir imposé
le casque ft pointe. Le casque ft pointe a
quelque chose de raide qui les blesse sur
les tuniques bleu ciel, le casque ft chenille
était bien plus gemüthlich.
SPOY-BOY.
(Dit Figaro.)
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Emiel Iluyghebaert, pasteibakker, te Yper,
en Elodie Lebbe, zonder beroep, te Poperinghe.'
BURGERSTAND VAN YPER.
Yan den 4 tot den 11 september 1896.
Geboorten.
Mannelijk 9 Vrouwelijk 6
Huwelijken.
Declein Frans, blikslager enDeswarte Emma,
kleermaakster.
Vanloot Emiel, handelsreiziger en Masscho
Marie, huishoudster.
Sterfgevallen.
Lin Gharles, 68 jaar, daglooner, echtgenoot
van Bouckeljoen Julie, St-Jan buiten.
Lauwyck Marie, 95 jaar, zonder beroep, on
gehuwd, Veemarkt.
Vallaeys Katharina, 80 jaar, zonder beroep,
weduwe van Verhaeghe Charles, Dixmudestr.
Col lard Fernand, 42 jaar, gepensionneerde
krijgsman, ongehuwd, Boomgaardstr.
Derho Emerentia, 62 jaar, zonder beroep, on
gehuwd, Ryselstraat.
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