0 I iif i w li Mercredi 16 Septembre 1896. 10 centimes le N 3180. 31 Année. 1 1 ARRONDISSEMENT D'YPRES. RÉVISION DES LISTES ELECTORALES. Czarolatrie. Question flamande. Le Collége moderne. li ill i i iff On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypre et k tous les bureaux de poste du royale. Le JOURNAL D'YPRBS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adrosses franc de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces content 15 centimes la ligne. - Les réclames dans le corps du journa p our 30 centimes la ligne.Les insertions judiciaires1 franc la ligne Lesnumeros supple mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser k l'Agence Havcis Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et k Paris, 8. Place de la Bourse. Le bureau de 1'associatioii conser vatrice fait appel aux électeurs qui, pendant la dernière campagne elec torale, ont constaté qu'ils n'étaient pas inscrits sur lalisteéleetorale, oune l'étaient pas avec le nombre de votes auxquels ils ont droitil les engage a faire valoir leurs droits auprès de leurs administrations communales respectives. Les électeurs qui recevraient de la part d'une administration communale la notification de la radiation de leur nom ou de la diminution de leurs votes sont priés de s'adresser avee les pièces justificatives au bureau de l'Associa- tion conservatrice, rue de Menin, Cercle catholique, les Mardi et Jeudi de chaque semaine de 5 a 7 heures du soir. N. B. Le dernier délai pour récla- mer devant l'autorité communale ex pire le 31 octobre prochain. A propos du prochain voyage en France des souverains de Russie, M. Edouard Dru- mont écrit dans la Libre Parole Les malheureux francais semblent avoir été pris, k la nouvelle de l'arrivée du czar, d'unvertigede servilitévéritablement incroy- able. Beaucoup de gens se réveillent certaine- mentla nuit pour penser ce qu'on pourrait faire pour le czar. Les uns veulent débapti- ser nos boulevards; les autres prétendent effacer jusqu'k la dernière trace de cette guerre de Grimée, dans laquelle des milliers de Francais ont eu la lête enlevée, les bras et les jambes cassés.le ventre ouvert pardes obus. II y eu a un qui a découvert que le czar aimait le violoricelle et qui, sans perdre un instant, écrit au Figaro Surtout, qu'on n'oublie pas, dans lous les concerts que Ton donnera au czar, de mettre un morceau de violoncelle Quant k la question des carosses, elle re- vient plus aiguè qu'k Marly. Qui montera dans le premier carosse Qui montera dans le second Oil meltra-t-on M™» Félix Faure Elle nest pas dans le protocole; elle ne peut monter avec la czarine. Est-cejoli, tout de même.apiès les scènes de 93, la destruction de tant de monuments de la vieille France, après la mutilation de tant de statues de rois et le pillage de tant d'archives coupables de rappeler le temps oü l'inégalité régnait parmi les hommes. Qu'auraient répondu Mme Rolland, les Volon taires de Sambre-et Meuse et les Tricoteuses des Jacobins, si on leur avait dit que la fem me d'un président de la République ne pour rait pas monter dans la même voiture qu'une czarinne paree quelle n'est pas dans le pro tocole II est certain que le souverain qui nous honore de sa visile est animé de sentiments amicaux envers la Erance, et il est tout na turel de recevoir un hóteleraieuxqu'on peut, mais il y a loin d'une réception courtoise et digne aux manifestations sansdignité aux- quelles ou nous propose de livrer. Quel accueil les francais feraient-ils done ii ce czar s'il avait combattu k cóté de nos géuéraux ou nous avaitaidésk reprendrel'Al- sace-Lorraine Nous n'en sommes pas encore lk. Comme l'ont fait observer avecnous tous les confrè res qui ont conservé quelque indépendance, la Russie jusqu'ici ne nous a rendu aucuu service et elle reste notre obügée. Elle nous a emprunté sept milliards, elle a reconquis, grace k nous, son influence dans les Balkans elle est devenue une puis sance prépondérante en Extrième Orient et après la Corée, elle s'apprête k prendre Port- Arthur; elle nous a empêchés de faire notre devoir de nation caiholique et même de na tion humanitaire pendant les massacres d'Ar- menie. Geci est l'evidence même. Maisque voulez- vous faire en présence de ce peuple déséqui- libré qui a perdu la notion de la mesureet qui pasae d'une haiue épileptique contre les tyrans k une sorte d'ivresse adorative qui ressemble aux transports des Hindous se ruant sous le char de Jagghernat Tout ceci, encore une lois, est surtout un thème k réflexions et a pensées pour les phi- losophes et les intellectuels... N'est-ce point d'une terrible ironie que des millionsde créa- tures humaines soient mortes sur les champs de bataille, dans les guerres civiles, sur les échafauds, pour que l'arrivée d'un souverain mette la France dans un pareil émoi Un arrêté royal, portant la date du 8 Septembre et publié au Moniteur de Dimanehe, reorganise l'administration de l enregistrement et des domaines dans les provinces. Parmi les dispositions nouvelles que eet arrêté inaugure, il convient de citer l'article 3, qui sera favorable- ment aceueilli, croyons-nous, par les partisans des revendications flaman- des Art. 3. Les fonctionnaires, employés et candidats surnuméraires d'origine wallonne ne peuvent prétendre a un emploi vacant dans la partie flamande du pays que si, avant la vacance de cet emploi, ils ont justifié d'une connaissance suffisante de la langue flamande. II en est de même des fonctionnaires, em ployés et candidats surnuméraires d'origine flamande qui auraient fait dans la partie wallonne du pays le stage préalable k leur entrée dans l'administration. Un examen, dont les conditions et le pro gramme sont déterminés par le Ministre, a lieu tous les ans k cet effet. Un arrêté ministeriel qui fait suite au règlement de reorganisation, éta- blit, pour les candidats aux emplois de l enregistrement et des domaines, un examen annuel sur la langue fla mande. Art. le'. Un examen sur la langue flaman de a lieu tous les ans, le Lundi de la premiè re semaine de Septembre, devant un comité de trois membres institué par le Ministre. Art. 2. Les postulants adressent leur de- mande au Ministre dans les quinze premiers jours du mois de Juillet. Ils indiquent l'em- ploi en vue duquel ils demandent k subir l'épreuve. Art. 3. Le directeur général, arrêté, sous l'approbation du Ministre, le programme de l'examen suivant les exigences de l'emploi désigné par le récipiendaire. Art. 4. L'avis du comité est apprécié par le conseil d'administration et soumis au Ministre. La mesure dont M. le ministre des finances vient de prendre l'initiative, na pas besoin de longscommentaires, ni de justification. Elle place tous les Beiges sur le même pied, en ce quelle exige, des Flamands et des Wallons, la connaissance des langues parlées dans les régions oü ils exercent leurs fonctions. II ne pouvait être question de diviser, en quelque sorte, le pays en deux territoires et de réserver l'un aux Flamands, l autreaux Wallons. Mais on peut et l'on doit prendre des mesures pour que les citoyens beiges ne soient pas ti'aités dans leur propre pays comme des étrangers par ceux qui les administrent. [Le Bien Public.) Quand.il ya un raois.nousannongames la dis- parition du Collége de l'Union.nousprédimes que, si le Phénix renaissait de ses cendres, il ne s'appellerait plus le collége de l'Union. Notre prédiction se réaliseII s'appellera dorénavant.dit le Progrès,le Collége moderne. Collége moderne, comme on dirait collége k la mode. Ge n'est pas de la petite biére car le programme du Collége moderne com- portera deux enseignements distincts il y aura, d'une part, la section des humanités modernes comprenant les sections scientifique et industrielle,) et les sections des humanités latines et gréco-latines. Dans ces sections, rien ne sera innovéles cours seront donnés conformément auprogrammc des athénées roy- aux. II y aura, d'autre part, une section moder- niste, qui ne comprendra cette année que les classes de Septième et de Sixième l'enseigne- ment sera denné d'après une nouvelle métho de etc. Done vieux systême et nouveau système. De quoi satisfaire aux exigences du pro- gramme du gouvernement, tout en sacrifiant aux dieux du jour de la Zwanze-université de Bruxelles. Le Progrès ne dit pas si le corps ensei- gnantsubira des modifications. Nous croyons que non Les professeurs du Collége de l'Union étaient déjk k la hauteur des idéés modernes. lis étaient dignes, quelques uns au moins d'Elisée Reclus, que l'un d'eux a défendu publiquement, dans un meeting électoril, contre les attaques de M. Golaert. Mais ce qui a changé, c'est le bureau ad- ministratifM. E. Iweins est remplacé par M. P. Vermeulen qui signe le Président. Geux qui «e comprenaient pas tout d'abord la dénomination nouvelle de collége moderne se rendront compte maintenant du change ment; M. Vermeulen est l'homme le plus moder ne que nous connaissions. Moderne comme idéés, moderne comme extérieur, moderne comme langage, moderne comme instruction. Ge sera, k tous égards, un président moderne. Du reste, il faut aujourd'hui du moderne. L'enseignement sera donné, dit M. Moderne Vermeulen, d'après une nouvelle méthode, ce qui, combine avec une étude plus approfondie des langues modernes et des sciences exactes, assurera a nos élèves une supériorité évidente. De même que M. Vermeulen, grace k ses sciences plus ou moins exactes, possède sur ses concitoyens une supériorité évidente dépassant même celle de tous nos ingénieurs, M. Frangois excepté de même les élèves sortant du collége moderne possèderont une instruction qui les mettra mkux a même (que tous les autres) de faire face aux nécessilés de la vie réelle. La vie réelle Tout était idéologie jusqu'ici. Grkce k l'impulsion donnée k l'enseignement par M. Vermeulen, nous entrerons enfin dans la réalité des choses M. Vermeulen donnera même des legons k l'anarchiste Elisée Reclus, que ses amis II lil 1 m i ly-;- V

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1