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Samedi 26 Septembre 1896.
10 centimes le N°.
31 Année. N° 3183.
ARRONDISSEMENT D'YPRES.
REVISION DES
LISTES ELECTORALES.
Les Arméniens.
Les ordinations anglicanes.
Cartouche et Cie.
Chronique Yproise.
tl'
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Le bureau de l'association conser
vatrice fait appel aux électeurs qui,
pendant la dcrnière campagne elec
torale, out constaté qu'ils n'étaienf.
pas inscrits sur laliste electorale, oune
l'étaient pas avec le nombre de votes
auxquels ils ont droitil les engage <i
faire valoir leurs droits auprès de
leurs administrations communales
i'cspectives.
Les électeurs qui recevraient de la
part d une administration communale
la notification de la radiation de leur
nom on de la diminution de leurs votes
sont priés de s'adresser avce les pieces
jusfificatives au bureau de ^Associa
tion conservatrice, rue de Men in,
Cerele catholique, les Mardi et Jeudi
de chaquc semainc de 5 a 7 heures
du soir.
N. B. Le dernier délai pour récla-
mer devant 1'autorité communale ex
pire le 31 octobre prochain.
II parait certain que les massacres
d'Arménie ne sont pns terminés.
Le gouvernement turc continue a
faire arrêter secrètement bon nombre
de chrétiens. Plusieurs d'entre eux
ont été exécutés en prison, sans autre
forme de procés.
Tout cela sous prétexte de recher-
clier la rcsponsabiiité des massacres
qui onteu lieu a Constantinople, dans
les derniers jours du mois d'Aoüt.
Les sympathies ne manquent pas
en Europe pour les malheureux Ar
méniens; mais les gouvernements
chrétiens font la sourde oreille.
Non content d'avoir fréquemment
étevé la voix dans la presse anglaise
pour dénohcer la politique du sultan,
M. Gladstone I'élève aujourd'hui jus-
quedans un journal francais, le Figaro
par une lettre oü, accablant encore
Abdul-üamid des pircs flétrissures, il
fait un devoir a ia France et a la
Russie d'intervenir pour exercer une
action que i'Angleterre, par; it il, ne
peut pas exercer, oü qu'elle i.e peut
exercer isolément. Cette lettre, si élo
quente soit el le, ne f ra malheureuse-
ment pas faire un pas vers la solu
tion.
La Fraie France, de Lille.commen-
te en ces termes la lettre de Léon XIII,
au sujet des ordinations de l'église
anglicane:
Le Pape Léon XIII vient de donner une
preuve nouvelle de la sainteté et, par consé
quent de l'immortalité de l'Egliseen écrivant
sa lettre sur les ordinations anglicanes.
Considérez la question au point de vuehu-
main Voici un Pape qui s'est efforcé, avec
une particulière ardeur, de reconstituer l'an-
cienne unilé catholique il a adressé aux
schismaiiques, aux héiétiques,tousles frè-
res sépnés, les plus pressants et les plus
bienveillants appels. Des sceptiques ont sou-
ri de ce grand effort de charité ils ont pré-
tendu que l'union est désormais impossible
paree que les béiésies et les schismes ne
sont, d'aprês eux, que la manifestation de
tendances nationalesdésormaisirréductibles.
Le Pape a continué son oeuvre, il a voulu
rtdevenir le père commun de tous ceux qui
croient en Jesus Christ, il a désiré cette gloi-
re pour son pontifioat, il a eu cette trés sain-
te ambition. Wais l'üge le presse verra-t il
le commencement desa victoire, connattra t-
il, sur lerre, le résultat de son action
Or, un grand mouvement agite I'Angleter
re l'Eglise anglicane serable être sur lc
chemin du retour, en marche vers l'union.
Si les ordinations anglicanes sont déclarées
valides, denombreuxévêques se convertiront
peut-être, entraineront leur clergé et leur
fidèles. Le mouvement peut grandir, se ha
ter, se précipiter encore qui sail si nous ne
sommes pas la veille de la conversion gé
nérale de la naiion Anglaise 1 Ce serait la
victoire désirée, l'incomparable triomphe du
vieillard qui, prés de sa tombe, lèverait sa
main frêle et puissante pour bénir toute une
nation rendue par lui la foi catholique.
Ah qu'il serait utile, qu'il serait désirable
que les ordinations anglicanes fussent vali
des
Le Pape éludie, prie, réfléehit, s'entoure
de conseils, pais juge souverainementles
ordinations anglicanes ne sont pas valides;
il le dit paree que c'est la vérité.
Voilé Ia grande noblesse et la grande for
ce, l'immortelle sainteté, ce qui fait que l'E
glise dure, malgré toutes les persécutions et
survit touies les destructions. Elle dit la
véritéelle la dit, en quelque sorte, contre
elle-même, coriire son propre intérêt, si l'on
n'apprécie eet intérêt que d'après des vues
humaines et, précisément, paree que, par-
tout el toujours, quoi qu'il advienne, elle. ne
peut adraettre ni ruse, ni habileté, ni men-
souge, ni mêrne des nuances de mensonge,
eile se sauve éternellement de toutes les cor
ruptions qui conduisent la mort. Elle est !a
vie paree qu'elle est la vérité.
Nos journaux libéraux ne disent
ricn de 1'affairedu Fooruil. Pourquoi?
Nousferons connailre a leurs Icc-
teurs et aux nötres certaine entrevue
entre Cartouche et le commissure.
Le Vooruit annonce que M. le commissaire
de police De Gieter et son adjoint lui ont fait
une visite, mercredi.
11 ne s'agit pas, bien entendu, d'une visite
de politesse. C'est la suite d'une dénoncia-
tion adressée au parquet que la police s'est
rendu au local socialiste, afin d'intorroger les
ouvrières et les employés au sujet des rete-
nucs illégales, faitessur leur salaire.
L'interrogatoire a duré toute la matinée
et a continué l'sprès midi jusqu'i 4 h. 1/2.
Le Vooruit affirme que les jeu nes lilies ont
déclaré qu'on ne leur avail jamais rien rete-
nu. Au contraire
A propos de ces retenues, nous croyons
opportun de reproduire ce que dit, ce
sujet, Pol De Wi'.te, dans la lettre dont nous
parions plus haut
Mais, dit on, j'aurais dü. avant cela,
avertirla direction, le meeting de parti, etc.
II y en avait d'autres qui mieux que moi,
étaient au courant de ces fails, notamment
ceux qui les provoquèrerit, et si c'est vrai
que tout, dans le Vooruit, est ordonné par la
direction, quoi aurait servi une plainte
adressée cette mêrne direction
Vous n'ignorez pas que quandon deman-
deaux employés du Vooruit pourquoi ils n'ex-
posent pas leurs griefs la direction, tous
partent en éclat de rire.
De plus, comme je l'ai déjé démontré,
jecombatlais une tendance et oil se trouve t il
écrit que moi ou un autre ne serions pas
libres de publier nos idéés
Est-ce que je me suis servi de la calom-
nie? Vous savez bien qua non, et je pourrais
produire des pièces éerites qui prouvent que
dans l'exposé des faits j'ai été Lés modéré.
On a dit aussi que j'avais comrnis une
infamie. C'est une appréciation comme une
autre; des gouts et des couleurs on ne dis-
cute pas. Ce que moi j'appelle une infamie,
c'est d'avoir excité, huit jours durant, les
membres du Vooruit conire de pauvres filles
assez osées pour se plaindre, h tel point que
Lundi soir la plupart d'entr'elles furent iu-
juriées et, d'après ce qu'on m'assure, presque
baltues.
Ce que j'appelle mauvais et immoral
c'est de représenter continuellement le
sort des employés du Vooruit comme s'ils
vivaient dans un paradis terrestre et d'exciler
ainsi l'envie de tous les malheureux qui
s'imaginent que c'est arrivé et qui par lè,
usent de tous les moyens pour pat ticiper
ce bonheur.
A partir du lr Octobre prochain,
la Lulte-de Strijd, qui se vantait
tout rccemment do ne pas faire de
personnalités et qui sc permettait
mêrne, avec raison, de morigéner le
Progrès, au sujet de certains articles
eng.... pardon, attaquera tout le
monde.
Depuisquelque temps, nos journaux
libéraux ne parlaient plus des prix du
beurre et des quantités vendues au
marché d'Ypres. Ils étaient convain-
cus sans doute, par les chiffres que
nous avons souvent produits et qui
n'ont pas été réfutés, que tous leurs
calculs étaient faux et leurs raisonne-
ments absurdes
Le Progrès fait état du n arché du
19 Septembre dernier, qu'il oppose
a celui du f5 Septembre 1895 II y a
eu mille kiios en moins et l'on a con
staté une augmentation de fO a f5
centimes par kilo.
D'oü le confrère cor clut Depuis
que les cléricaux se soul reudus mailres
de l Hotel de Fille, par ies moyens que
I on sait, la prospérité de la viile gran-
dit de jour en jourd lel point que
I'antique citè Yproise pourra bientot
être comparée au plus trisle bourg
pourri des Flandres
Le progrès ne voudrait.il faire le
calcul de toutes les quantités de beur
re vendues depuis un an et le com
parer au chiffre de l'an dernier? Faire
le mêrne calcul pour les prix
Ou plutöt statislique très-sug-
gestive ne voudrait-il comparer
les chiffres des cinq dernières anr.écs
a ceux des cinq annécs précédentcs
Nous dirons alors a scs leeteuis
lui, nedira rien, bien entendu— que
les années 1886 a 4891 étaient les
dernières années de l'administration
libérale, tandis que les années 1891-
1896 étaient les premières années de
l'administration Catholique.
Ft si la prospérité de la ville se me
sure, comme le dit le Progrès, au
nombre des kilos de beurre vendus,
et au prix plus ou moins élévé du
beurre,... gare a la concession, con
frère
Nous ferons bientót ie calcul, et
l'opinion pubiique jugera.
Allons, Progrès, mettez vette tou-
riste en sccne. Nous opposerons le
notre
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