i Samedi 26 Septembre 1896. 10 centimes le N°. 31 Année. N° 3183. ARRONDISSEMENT D'YPRES. REVISION DES LISTES ELECTORALES. Les Arméniens. Les ordinations anglicanes. Cartouche et Cie. Chronique Yproise. tl' On s'abonne rue du Beurre, 36, k Ypres, et k tons les bureaux de paste du royaume. I.e JOURNAL d'YPRES parait le Mercredi et le Saraodi. Le prix (le l'abonnementpayable par anticipation est de 5 Tr. SO c. par an pour tout lo pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnement® sont d'un an et se régularisent fin Dacembre. Les articles et communications doivont êtro adrosses franc de port 4 l'adressa ei-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Las reclames dans le corps du journa pour 30 centimes la ligne. Les insertions judiciairosi franc la tigne Lesnumèros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exoepté les i Flandres) s'adresser 4 l'Agence Eava* Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et 4 Paris, 8, Plane da la Bourse. Le bureau de l'association conser vatrice fait appel aux électeurs qui, pendant la dcrnière campagne elec torale, out constaté qu'ils n'étaienf. pas inscrits sur laliste electorale, oune l'étaient pas avec le nombre de votes auxquels ils ont droitil les engage <i faire valoir leurs droits auprès de leurs administrations communales i'cspectives. Les électeurs qui recevraient de la part d une administration communale la notification de la radiation de leur nom on de la diminution de leurs votes sont priés de s'adresser avce les pieces jusfificatives au bureau de ^Associa tion conservatrice, rue de Men in, Cerele catholique, les Mardi et Jeudi de chaquc semainc de 5 a 7 heures du soir. N. B. Le dernier délai pour récla- mer devant 1'autorité communale ex pire le 31 octobre prochain. II parait certain que les massacres d'Arménie ne sont pns terminés. Le gouvernement turc continue a faire arrêter secrètement bon nombre de chrétiens. Plusieurs d'entre eux ont été exécutés en prison, sans autre forme de procés. Tout cela sous prétexte de recher- clier la rcsponsabiiité des massacres qui onteu lieu a Constantinople, dans les derniers jours du mois d'Aoüt. Les sympathies ne manquent pas en Europe pour les malheureux Ar méniens; mais les gouvernements chrétiens font la sourde oreille. Non content d'avoir fréquemment étevé la voix dans la presse anglaise pour dénohcer la politique du sultan, M. Gladstone I'élève aujourd'hui jus- quedans un journal francais, le Figaro par une lettre oü, accablant encore Abdul-üamid des pircs flétrissures, il fait un devoir a ia France et a la Russie d'intervenir pour exercer une action que i'Angleterre, par; it il, ne peut pas exercer, oü qu'elle i.e peut exercer isolément. Cette lettre, si élo quente soit el le, ne f ra malheureuse- ment pas faire un pas vers la solu tion. La Fraie France, de Lille.commen- te en ces termes la lettre de Léon XIII, au sujet des ordinations de l'église anglicane: Le Pape Léon XIII vient de donner une preuve nouvelle de la sainteté et, par consé quent de l'immortalité de l'Egliseen écrivant sa lettre sur les ordinations anglicanes. Considérez la question au point de vuehu- main Voici un Pape qui s'est efforcé, avec une particulière ardeur, de reconstituer l'an- cienne unilé catholique il a adressé aux schismaiiques, aux héiétiques,tousles frè- res sépnés, les plus pressants et les plus bienveillants appels. Des sceptiques ont sou- ri de ce grand effort de charité ils ont pré- tendu que l'union est désormais impossible paree que les béiésies et les schismes ne sont, d'aprês eux, que la manifestation de tendances nationalesdésormaisirréductibles. Le Pape a continué son oeuvre, il a voulu rtdevenir le père commun de tous ceux qui croient en Jesus Christ, il a désiré cette gloi- re pour son pontifioat, il a eu cette trés sain- te ambition. Wais l'üge le presse verra-t il le commencement desa victoire, connattra t- il, sur lerre, le résultat de son action Or, un grand mouvement agite I'Angleter re l'Eglise anglicane serable être sur lc chemin du retour, en marche vers l'union. Si les ordinations anglicanes sont déclarées valides, denombreuxévêques se convertiront peut-être, entraineront leur clergé et leur fidèles. Le mouvement peut grandir, se ha ter, se précipiter encore qui sail si nous ne sommes pas la veille de la conversion gé nérale de la naiion Anglaise 1 Ce serait la victoire désirée, l'incomparable triomphe du vieillard qui, prés de sa tombe, lèverait sa main frêle et puissante pour bénir toute une nation rendue par lui la foi catholique. Ah qu'il serait utile, qu'il serait désirable que les ordinations anglicanes fussent vali des Le Pape éludie, prie, réfléehit, s'entoure de conseils, pais juge souverainementles ordinations anglicanes ne sont pas valides; il le dit paree que c'est la vérité. Voilé Ia grande noblesse et la grande for ce, l'immortelle sainteté, ce qui fait que l'E glise dure, malgré toutes les persécutions et survit touies les destructions. Elle dit la véritéelle la dit, en quelque sorte, contre elle-même, coriire son propre intérêt, si l'on n'apprécie eet intérêt que d'après des vues humaines et, précisément, paree que, par- tout el toujours, quoi qu'il advienne, elle. ne peut adraettre ni ruse, ni habileté, ni men- souge, ni mêrne des nuances de mensonge, eile se sauve éternellement de toutes les cor ruptions qui conduisent la mort. Elle est !a vie paree qu'elle est la vérité. Nos journaux libéraux ne disent ricn de 1'affairedu Fooruil. Pourquoi? Nousferons connailre a leurs Icc- teurs et aux nötres certaine entrevue entre Cartouche et le commissure. Le Vooruit annonce que M. le commissaire de police De Gieter et son adjoint lui ont fait une visite, mercredi. 11 ne s'agit pas, bien entendu, d'une visite de politesse. C'est la suite d'une dénoncia- tion adressée au parquet que la police s'est rendu au local socialiste, afin d'intorroger les ouvrières et les employés au sujet des rete- nucs illégales, faitessur leur salaire. L'interrogatoire a duré toute la matinée et a continué l'sprès midi jusqu'i 4 h. 1/2. Le Vooruit affirme que les jeu nes lilies ont déclaré qu'on ne leur avail jamais rien rete- nu. Au contraire A propos de ces retenues, nous croyons opportun de reproduire ce que dit, ce sujet, Pol De Wi'.te, dans la lettre dont nous parions plus haut Mais, dit on, j'aurais dü. avant cela, avertirla direction, le meeting de parti, etc. II y en avait d'autres qui mieux que moi, étaient au courant de ces fails, notamment ceux qui les provoquèrerit, et si c'est vrai que tout, dans le Vooruit, est ordonné par la direction, quoi aurait servi une plainte adressée cette mêrne direction Vous n'ignorez pas que quandon deman- deaux employés du Vooruit pourquoi ils n'ex- posent pas leurs griefs la direction, tous partent en éclat de rire. De plus, comme je l'ai déjé démontré, jecombatlais une tendance et oil se trouve t il écrit que moi ou un autre ne serions pas libres de publier nos idéés Est-ce que je me suis servi de la calom- nie? Vous savez bien qua non, et je pourrais produire des pièces éerites qui prouvent que dans l'exposé des faits j'ai été Lés modéré. On a dit aussi que j'avais comrnis une infamie. C'est une appréciation comme une autre; des gouts et des couleurs on ne dis- cute pas. Ce que moi j'appelle une infamie, c'est d'avoir excité, huit jours durant, les membres du Vooruit conire de pauvres filles assez osées pour se plaindre, h tel point que Lundi soir la plupart d'entr'elles furent iu- juriées et, d'après ce qu'on m'assure, presque baltues. Ce que j'appelle mauvais et immoral c'est de représenter continuellement le sort des employés du Vooruit comme s'ils vivaient dans un paradis terrestre et d'exciler ainsi l'envie de tous les malheureux qui s'imaginent que c'est arrivé et qui par lè, usent de tous les moyens pour pat ticiper ce bonheur. A partir du lr Octobre prochain, la Lulte-de Strijd, qui se vantait tout rccemment do ne pas faire de personnalités et qui sc permettait mêrne, avec raison, de morigéner le Progrès, au sujet de certains articles eng.... pardon, attaquera tout le monde. Depuisquelque temps, nos journaux libéraux ne parlaient plus des prix du beurre et des quantités vendues au marché d'Ypres. Ils étaient convain- cus sans doute, par les chiffres que nous avons souvent produits et qui n'ont pas été réfutés, que tous leurs calculs étaient faux et leurs raisonne- ments absurdes Le Progrès fait état du n arché du 19 Septembre dernier, qu'il oppose a celui du f5 Septembre 1895 II y a eu mille kiios en moins et l'on a con staté une augmentation de fO a f5 centimes par kilo. D'oü le confrère cor clut Depuis que les cléricaux se soul reudus mailres de l Hotel de Fille, par ies moyens que I on sait, la prospérité de la viile gran- dit de jour en jourd lel point que I'antique citè Yproise pourra bientot être comparée au plus trisle bourg pourri des Flandres Le progrès ne voudrait.il faire le calcul de toutes les quantités de beur re vendues depuis un an et le com parer au chiffre de l'an dernier? Faire le mêrne calcul pour les prix Ou plutöt statislique très-sug- gestive ne voudrait-il comparer les chiffres des cinq dernières anr.écs a ceux des cinq annécs précédentcs Nous dirons alors a scs leeteuis lui, nedira rien, bien entendu— que les années 1886 a 4891 étaient les dernières années de l'administration libérale, tandis que les années 1891- 1896 étaient les premières années de l'administration Catholique. Ft si la prospérité de la ville se me sure, comme le dit le Progrès, au nombre des kilos de beurre vendus, et au prix plus ou moins élévé du beurre,... gare a la concession, con frère Nous ferons bientót ie calcul, et l'opinion pubiique jugera. Allons, Progrès, mettez vette tou- riste en sccne. Nous opposerons le notre I' "t iii

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1