Fête au Volkshuis. Questions militaires. Etat indépendant du Congo. Nouvelles Diverses. quelquesunes des écoles graiuites arménien- nes catholiques une ration de viande et de pain depuis neut mois elle a suspendu ces dons. Vous savez que, parmi les victimes, se trouve un archiprêtre arménien catholique, dom Athanase Bahtiar, nonagénaire, qui, avec sis deux proches parentes, fut mis k mort par les Kurdes dans sa maison de cam pagne. Sur les instances de Mgr Azarian et de l'ambassade de France, les meurtners ont élé arrêtés. On verras'ils seront jugés et punis par la cour extraordinaire qui siége au ministère de la justice. Celle cour, jusqu'ici, n'a fait que condam- ner les Arméniens pas un musuiman n'a encore été ni jugé ni puni par elle. L'opinion publique regarde cette cour comrae un tri bunal créé expressément pour sévir contre les Arméniens.On cite des iniquités criantes. G'est sur la seule délation des témoins musul- mans, que les pauvres chrétiens sontcon - damnés a la peine de mort ou aux travaux forcés li perpétuité. Les ambassades avaient demandé et obtenu une commission dite d'apaisementLes drog mans des six ambassades en faisaient partie. Cette commission devait visiter les prisons, surveiller la procédure des jugements, em- pêcher les proscriptions, araéliorer Ie sor des Arméniens mais la Sublime Porte, tout en acceptant la nomination de cette commis sion, a pris de telles mesures, que les six drogmans, se sont trouvés dans la nécessité de protester contre les agissements de la commission elle-même. Le règne de la terreur continue. Dans les rues de la capitale il est rare de rencontrer des Arméniens. Au moindre symptóme in- quiétant, tous les magasins se ferment et tout le monde se sauve. Les cbrétiens qui peuvent quitter le pays s'en vont en effet, Constantinople n'est plus une ville habitable. Le fanatisme des mahométans augmente de jour en jour les Turcs nhésilent pas k dire ouvertement qu'ils n'attendont qu un signe pour massacrer tous les Arméniens sans exception. Et pourquoi pas Puisqu'üs ont pu égorger impunément plus de cent mille chrétiens dans les provinces et plus de sept mille dans la capitale sous les yeux mêmes des ambassadeurs, quel motif les empêcherait de recommencer ces prouesses sur une échelle plus large La Sumblime Porte est trop habituée k recevoir des notes diplomatiques sévères elle continue k agir k sa guise avec un sang-froid imperturbable. Sur les remontrances des six ambassades lé Palais avait envoyé k tous les gouverneurs généraux un télégramme leur ordonnant de maintenir l'ordre, d'empêcher de nouvelles tueries et de ne pas tolérer qu'un Turc ou Kurde commit de violences. Eh bien, le télé- graphe vient d'annoncer les massacres des Arméniens d'Eghin et de Pirghian, dans la province de Karpouth, et des Arméniens de Kégny dans celle d'Erzeroum. On voit done que, malgré les ordres impériaux, les mas sacres recommencent dans l'intérieur.Ou ces erdres n'étaient pas sincères, ou bien l'em- pire est en pleine anarchie. Je finis en appelant la bien veillante atten tion de vos lecteurs, d'une manière spéciale, sur le sort des Arméniens catholiques. Puis- que les Etats-Unis d'Amórique, l'Angleterre et la Suisse ne veulent s'intéresser qu'aux Arméniens protestants ou grégoriens, il in- combe aux catholiques francais de secourir leurs coreligiounaires arméniens. Ccux-ci sont d'autant plus dignes d'intérêt que leur conduite a toujours été absolument irréprochable. Mgr Azarian a maintenu une si correcte direction parmi les fidèles soumis ksa juri fiction qu'il a été approuvé par tout le monde. Malheureusement son patriarcat n'a pas élé épargné et comme sa commu- nauté est appauvrie de plus en plus, il se trouve dans une situation digne de toute compassion il est devenu, en effet, le plus malheureux des patriarches et des évêques de tout le monde catholique. La première fête offerte aux mem bres actifs et honoraires de la Jeune Garde Catholique par la section dra- matique a été donnée Dimanche soir. Inutile de dire que Fimmense salie était, tout comme l'année dernière, archi-comble, beaucoup trop comble même. 11 y régnait un brouhaha tel, qua plusieurs moments il était fort difficile de suivre la trame de la pièce, faute de comprendre malgré leurs efforts les acteurs. Les principales autorités civiles et écclésiastiquesde la ville y assistaient. Tous les auditeurs ont été una- nimes pour loiter sans réserves la facon de jouer des acteurs, leur dic tion, ainsi que rexcellent choix de la pièce, qui unissait heureusement l'in- térêt palpitant de Lintrigue et des péripéties poignantes d'expression a une quantité d'incidents fort comiques qui faisaient rire aux larmes les femmes et enfants de nos braves ouvriers. La palme de i'exécution revient sans conteste a M. God. Dejaegher, acteur de grand talent et directeur dévoué et zelé de la section. Plusieurs de ses collègues et élèves rnérilent aussi tous les éloges. ,11 serait difficile de les citer tous, car ils ^étaient cette fois extrêmement nombreux, nous avons remarqué principalement MM. Gh. Wouts, Joseph Dondeyne, Joseph Gasier, tG. Flamey qui jouait pour la première fois et promet de devenir un acteur tout-a-fait hors ligne G. Delahaye dont les saillies comiques ont mis en hilarité a tout moment le public, etc. etc. Cette fois-ci, il a été trop difficile encore, d'appliquer la décision prise •j l'an dernier pour obvier a l'inconvé- nient du trop grand encombrement de la salie seulement, d'après ce que nous apprenons, pour la prochaine fête, qui se donnera vers la Noël pro- chain, les représentations seront don- nées en double par série A et B, c'est a dire que, par ordre alphabétique, la moitié des membres y assisterout le premier jour, un Dimanche évidem- ment, et le lendemain l'autre moitié. De cette facon tous les membres et leurs families pourront jouir a l'aise de la beauté du spectacle. On lit dans le Courrier de Bruxel- les On nous assure que dans la récente entre vue de M. Beernaert avec Sa Majesté le Roi, la question militaire a été l'une des questions traitées. L'ancien ministre n'aurait pas caché k S i M-jesté que poser cette question k l'heu re qu'il est serait s'exposer k un échec cer tain. Rien dans les récentes élections nidans le mouvement d'opinion qui se fait autour du volontariat ne laisse place au doute sur le sort réservé k un projet qui aggraverait les charges militaires ou voudrait opérer toute autre transformation. La sagesse politique la plus vulgaire doit conseiller de ne pas trapper des coups d'épée dans l'eau, ca serait faire le tort le plus grave aux idéés mêmes que Ton prétend servir. Au point de vue du régi j me parlementaire, on comprendreit encore I moins un gouvernement voulant forcer la main sur une question capitale no i seulement k la majorilé des Chambrts, mais la majo- i rité évidente du pays. Nous recevons de M. le Secrétaire Général de 1 Etat Indépendant du Congo, l'intéressant rapport qui suit Le 22 juillet dernier le gouverneur géné ral M. Wabis se trouvait k bord de la Ville de Bruges au camp destruction de Bolobo. II expose comme suit la situation qu'il a constatée Différents rapports que je vous ai transmis signalaienl le mauvais état dans lequel se trouvait le camp destruction de Bolobo sous tous les rapports Sol, personnel blanc, instruction de la troupe, logeuaents, etc. 11 m'avait sernblé que la mesure la plus utile k prendre était de supprimer eet éta blissement et de créer uu nouveau camp sur un outre peint aussitöt que l'effectif de nos miliciens l'auraitexigé. En réalité, j'ai élé heureux de constater que le camp de Bolobo est magnifiquement situé, que le sol, pouvanl être cultivé, dans les meilleures conditions est trés étendu et, qu'en somme, les conditions défavorables sont tout k fait accessoires. Parmi celles-ci se trouve fabordage pour nos grands steamers d'apiès un rapport, que je vous ai envoyé, la partie du fleuve qui se trouve devani le camp s'ensablerait. Bien que nous soyons arrivés au moment oü les eaux étaient tout k fait basses, nous avons pu aborder avec faciliié. En admeltaut même qu'il y ait, par la suite, ensablement, on trouverait toujours en aval, k quelque distance un point oü les steamers pourraient ai river k la rive on le relierait au camp par un chemin. L'absence d'eau de source constitue cer- taitienient un inconvénient, mais il y a lieu de remarquer que des stations trés impor- tantes comme celle de M. Grenfell k Bolobo, ne lont usage que de l'eau du fleuve et qu'il ri'en résulte aucun inconvénient. Au point de vue politique, il est vrai, il n'est pas dans une situation favorableil se trouve tout k fait k l'extrémité des grandes populations de Bolobo. Pour exercer sur celles-ci une réelle influ ence, il taut qu'outre le camp, un poste soit créé a Bolobo même, prés de la mission. La création de ce poste nous mettra en relation avec toutes les populations tant en aval qu'en amout de la mission et on pourra faire d s- cendie vers Léopoldville une partie notable des produits de cette région trés riche en vivres de toute espècfc. II est absolument in dispensable que l'on songe dés maintenant a assurer mieux qu'elle n'est l'alimenlatien de la population du Stanley Pool qui ira en augmentant considérablement quand les tra vaux du chemin de fer se rapprocberont de cette région, et surtout quand la ligne sera complètement en exploitation. J'ai autorisé M. Costermans k placer k Bolobo un poste de trente hommes qui sera commandé par un gradé européen. Ce petit effectif sera suffisant k cause de la proximité du catnp. J'ai recoramandé k M. Costermans, de cho'sir toujours avec soin le gradé qu'il meitra k la tête de ce poste. En passant k Bolobo, je me suis entretenu avec M. Grenfell, missionnaire protestant, de la création de ce poste je voulais savoir s'il ne verrait pas avec un certain déplaisir nos troupes s'élablir dans son voisinage im- médiat. J'ai constaté qu'il est, aucontraiie, trés désireux d'avoir k proximité de chez lui une troupe de l'Etat. Les populations qui l'avoisineiit ne lui sont pas hostiles, elles ne lui inspirent certaine- ment aucune crainte, mais il n'exerce sur elles uucuue influence. C'est aiusi qu'il a pour vüisiu immédiat, sa gauctie, un chef iud.- gène que les popul «tions appelleert le bour- reuu (Mombèié). Cel individu execute, parai'.-il pour trente mitakas tout indigène doul on veut la mort. M. Greoffell pense avec raison que cette situation se modifiera heureusement quand il pourra s'appuyer sur un poste dj l'Etat. Le poste k créer sera situé k la gauche de ia mission, k peu prés k l'emplacement de l'ancienne station. (La Patrie.) Un proces de S millions a ('horizon. 11 y aquelques mois mou- rait un des plus gros financiers bruxellois, M. X... Après sa mort, on trouva un testa ment olographe rédigé en 1892, par lequel le défunt instituait exécutrice testamentaire sa femme et léguait k celle ci et k ses enfants la part leur revenant k chacun sur la valeur de l'béritage en biens, meubles et immeubleset titres, soit environ cinq millions de francs. M. le notaire Gheudes'apprêlait kliquider prochainement cette succession, lorsque sa- medi dernier, il regut sous pli cacheté et par la poste, un autre testament. Celui-ci était daté du mois de décembre 1895 et révoquait eritièrement celui de 1892. II annulait des dispositions bénéficiaires accordées précé- demment k la veuve et ne lui accoidait que les seuis avantages desoncontratdemariage. Sa fortune enlière passait aux enfants. Le testament est parait-il autbentique, écrit et signé de la main du testateur. L'exécuteur testamentaire y était désigné mais le nom en était brülé k l'aide d'un eigare ou d'une cigarette. Le notaire a mandé en son étude Mra' X... et ses entants et leur a lu les dispositions du testament de 1895, qui lui était arrivé d'une tae ;ti si étrange. Mraa X. est disposée, pa- rait il, k attaquer ce dernier. Pour vos classiques, cahiers et fournitures, fournissez vous chez Callewaert-ï)e Mem.eixaere, rue au Beurre, 36. Prix trés modérés. Carnassières} buvards etc. Découverte d'un cadavre. Le cadavre du nommé B.., peintre k Vil- vorde a été trouvé ce matin couvert de bles- suiesk la tête et au corps dans un petit ruis- seau traversanl Haren, non loin d'un estami- net que la victime a quitté, après avoir eu une dispute avec un jeune homme de Mache- len, au sujet d'une jeune fllle. D'après le bruit qui court, la victime a été poursurvie par trois individus jusqu'k l'endroit oü on l'a trouvée. La rumeur publique accuse du crime le rival de B.et deux autres individus. La police est aux informations. Le parquet est prévenu. Terrible chute. Un sexagé- naire, Louis Vermaes, demeurantrue haute k Bruxelles, s'apprêtait Lundi soir k aller se coucher. En montant les escaliers, il tut pris de verlige et tomba d'une hauteur de trois mètres, la tête en avant, lourdement sur le' sol. Dans sa chu'. i, le malheureux s'est frac- turé le erkne. Son état est grave, sinon. désespéré.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 2