Samedi 17 Octobre 1896. centimes le Nc 31 Année. N° 3188. mmm AVIS. Cartouche et la Lutte. Les candidats de Ia Cour d'Appel de Gand. Nos Magistrats cléricaux militants. VILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL h k*?M$!mm agp»w On s'abonne rue au Bearre, 38, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. La JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de 1'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 o. par aa pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Déceinbro. Les articdes et communications doivent être adrosses franc de port a 1'adresse ci-dessus. Las annonces coütent 15 centimes la ligna. Les réclames daas le corps du journa pour 30 centimes la ligne. Lea insertions judieiaires, 1 franclaligne Las numêros supplé- rnentaires coütent 10 francs les cent exemplairos. Pour le$ annoncos de France et de Belgique excepts les 2 Flandres) s'adresser a VAgenge Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 ot a Paris, 8, Place de la Bourse. l;j| II paraitra sous peu un guide illustré pour la ville d'Ypres et les environs. Les hoteliers, cafe,tiers, voituriers, négo- ciants, etc., qui désirent être recommandés aux étrangers, soul priés de s'adresser pour tous renseignements au bureau du journal, avant ie premier Décembre prochain. Nous avons demandé raison a la Lutte de sou mutisme au sujet des scan dales de Gand. Elle nous répond que quandelle con state, après les inspecteurs du travail, l'insalubrité du travail du lin, qui fait mourir plus de la moitié des enfants des ouvrières qui s'y livrent, cela fait rire le Journal d'Ypres. Vous mentez, ékontée consoeur. Nous vous avons approuvée d'avoir constate ce fait. Mais nous avons de mandé aussi d etendre votresollicitude aux ouvrières du Vooruil, que Car touche, bras-de-fer, traite comme on ne les traiterait pas dans la géhcnne. Voila tout. Mais, au fait, s'il vous plait. Vous nous répondez il y va, parait-il, du repos des rédacteurs du Journal d'\ pres que nous Iranchions ex cathedra, sur la foi des journaux cléricaux qui ont érigé la calomnie et la diffamation en regie de polèmique, vne question dont la justice est saisie. II y a va de limpartialitè, de la jus tice dont vous vous targuez si souvent, Mademoiselle. Ah! si des faits pareils a ceux de Gand avaientétéimputables, non seule- ment a des catholiques, mais a des patons en general, comme vous vous seriez empressée, n'est-ce pas a les dénoncera la vindicje publique! Mais il s'agit de votre ami Anseele, Sequah comme l'appelle P. Dewitte! Done, silence Et P. Dewitte et Braeokman ne sont-ils pas vos amis? Et les ouvrières du Vooruit qu en faites-vous Or cesont eux qui accusent Anseele, publiquement, avec pièces a l'appui Et les journaux cléricaux ne font que répéter ce que tos amis out public. Allons, reconnaissez que vous êtes dans le pétrin, comme votre Anseele. Cela sera plus franc et plus impartial. La Lutte nous prie de reproduire la defense d'Anseele, publiée dans les journaux du 9 Octobre. Nous nous empresserions de répon- dre a la demande, fort polie, de la Lutte, si la réponse nedevaitpas pren dre plusieurs colonnes de notre jour nal. Mais,pour nous montrer impartial, nous résumerons la defense de l'ami de la Lutte et la répliquequeluidonne un journal anti-catholique dans Partiele suivant. La consoeur sera sans doute satisfaite? Que dirait le ciloyen Anseele si un chet d industries'avisait de retenir ae3 ouvriers une partie de leur salaire, si minirae quelle fut,pour subsidier une oeuvre de propagande ou bien l'un ou l'autre organe Le citoyen ne trouvert.it pas d'injure assez forte pour flétrir ce misérable, ce Cartouche, ce Mandrin, etc., etc. Lui-même cependant, n'agit pas différem- ment. Sur le salaire que le Vooruit paio aux ouvriers qu'il emploie, il est retenu un tan tième, sffecié b la propagande socialiste. Du consentement de tous ces ouvriers Nullement. II été établi que nornbre d'eutro eux protestent et qu'ils ne subissent cesrete- nues quit eontre-coeur. De fait, il n'en peut pas être autroment. Ou doit les compter par certaines.Ies ouvriers du Vooruit qui se soucient de la propagande socialiste comme d'une guigne et qui, dans leur par dedans, envoient tous les diables la ribambelle de journaux et d'orateurs de meetings qu'on les oblige h entretenir de leurs deniers. Et, d'ailleurs, I'industriel qui invoquerait, lui aussi, le consentement de ses ouvriers, trouverait-il grace aux yeux du citoyen An seele Le plus souvent Le citoyen, foit ennuyé pour le moment, ciierche se tirer d'afïaire comme il peut. Vous n'y êtes pas du tout, répond-il h ceux qui l'attaquent. Nous avons, au Vooruit, deux espèees de salaire un salaire fixe, qui est toujours payé intégralement, et un sa laire supplémentaire, qui n'est, en réalité qu'une gratification. C'est sur ce dernier seulement que les retenues sont opérées. Le ciloyen nous paie ici en monnaie de singe. La rérnunération que touche un ouvrUr pour prix de son travail, que ce travail soit exécuté durant les heures réglementsires ou en dehors, constitue ce que, dans tous les pays du monde, on appelle le salaire de eet ouvrier, et nolle part une gratification. Dans presque tous les journaux, il arrive que nos typos travaillent au-delè de leurs neuf heures obligatoires. Que le citoyen Anseele [eur demande done s'ils considèrent le sur plus de paie qu'ils recoivent de ce chef com me une gratification, ils lui riront au nez. Si le ciloyen veut nous en croire, il n in- sistera pas plus longlemps sur sa distinction entre le travail salarié et le travail gratifié. Eiie est vraiment trop bébète. Qu'importe, apiès cela, que les ouvriers du Vooruit touchent des salaires supérieurs k ceux que pafent les industrials gantoisSi le Voot uit paie des salaires supérieurs, c'est évidemnaent qu'ils les tient comme légitiu e- ruent dus. Sinon, ses administrateurs, e:i payant au delbti'ahiraient leur rnandat. Dès lors, et si ces salaires ne sont que la juste rénuinération du travail accompli,qu'ils soient supérieurs ou non d'autres, ils ap- partiennent intégralement h l'ouvrier, et le Vooruit, qui en rctient une partie, mérite, avec l'hypocrisie en plus, toutes les invecti ves dont le citoyen Anseele a si libéralement gratifié les infames patrons bourgeois. La cour d'appel s'esl réunie, jeudi midi et demi en séance solennelle,générale et pu blique pour la désignatiou de deux candidats au siège de conseiller it la cour d'appel de Gand, devenu vacant par suite de la mort de M. le conseiller De Smet, ainsi que do deux candidats it la place de présidmt du triouna! d'Ypres, devenue vacante par le décès de M. Iweirts. Au premier scrutin M. De Bie, président du tribunal d'Audenarde, o'otient 10 voix M. d@ Kerchove d'Exaerde, procureur du roi it Bruges, 8 il y a 2 bulletins blancs. De l'avis du ministère public, M. Is che valier Hynderick, M. De Bie it'a pas obtenu la majorité absolue paree qu'il faut tenir compte des bulletins blancs. L» cour, après une délibération d'un quart d'heure, déclare partager eet avis et procédé un second scrutin. Obtiennent M. De Bie, 11 voix de Kerchove d'Exaerde, 8 1 bulletin blauc. M. De Bie est proclanté l*r candidat. M. Walbroeck, juge au tribunal de Bruges, est nommé 2« candidat par 17 voix contre 3 donrtées it M. de Kerchove d'Exaerde. M. Janssens de Bisthoven, substitut du procureur du Roi it Gand, est nommé pre mier candidat h la place de président au tribunal d'Ypres par 11 voix contre 8 don- nées it M. Van Daele et 1 donnés h M. Bie- buyck, ces deux derniers juges au tribunal d'Ypres. M. De Busscher, substitut du procureur du Roi it Gand est nommé deuxième candi dat par 13 voix contre G données M. Biebuyck. II y avait 1 blartc. Une remarque La Cour a désigné comme candidats des magistrats ap- partenant, par leur naissance ou leurs fonctions, a la Flandre Oriëntale, sauf M. De Bie qui est, si nous ne nous trompons, Anversois et qui n'a fait qu'une apparition dans notre Flandre, comme Juge a Courtrai. Ge n'est pas la première fois que nous constatons le penchant de Ia Cour d'Appel a ne pas aceorder a la Flandre Occidentale la representation qui lui revient de droit. Nous appelons l'attention du Conseil provincial sur la situation que la Cour d'Appel cherche a créer a notre Flan dre. Est-ee qu'il n'y avait done pas un magistrat YVest-Flamand d'origine, digne d'être conseiller Est-ce qu'il n'y avait pas a Ypres même un seul candidat possible, pour la place de Président de notre-Tribunal de lre Instance? Un peu plus de justice a l'avenir vis-a-vis de la Flandre Occidentale, s'il vous plait, Messieurs de la Cour; et, aussi, un peu plus de reconnais sance. Nous avons répondu a un article de la Cbronique qui avait prétendu que, par suite du décès de M. Uveitis, le Tribunal d'Ypres, Parquet compris, se composait exclusivement de cléri caux militants. Le Progrès se fache paree que nous avons dit que la Cbronique avait été mal renseigne'e par son correspon- dant yprois. C'est plutöt ce correspon dent lui-même qui se fache. II a été le correspondent aux informations, dit le Progrèset il a appris qu un loustic calholique a abusé de la bonne foi de la Chronique! Le but, dit encore le Progrès, est facile a comprendre donner l'occa- sion au Journal d'Ypres de divulguer au public les opinions politiques des magistrats de notre Tribunal. Ahle vilainLa Chronique elle- même n'oserait prétendre quelle aété induite en erreur par un catholique. Mais le Progrès ose tout. Si le Progrès ne precise pas, nous lui dirons, sans détours, qu'il en a menti. Séance du 10 Octobre 1896. La séance s'ouvre 5 h. iO min. PrésentsMM. le Baron Surmont de Vols- »>5SB3 i i Lit;

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1