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Mercredi 9 Décembre 1896.
10 centimes Ie N°.
31 Année. N° 3203.
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SALLE 1WEINS.
L'Eglise catholique
en Amérique.
Le message
du Président Cleveland.
A Bruxelles.
Les arbres ie long des routes.
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La fête de Ste-Barbe.
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corps du lour 11 pour
Las rmmóros supplé-
Samedi prochairt, 12 courant, k 8 1/2 h.,
la Grande Fat fare donnera sa première
soirée-tabagii.' de la sa is on d'h.iver.
Nous commuuiquoi s ci apiès ld pro
gramme
1 Premier jour de Bonheur, pour
Fanfare, Kinsbergen.
2. Le Vallon, air pour Basse, par
M. J. Derudder, Gounod.
3. Fantaisie pour Bugle, par
M. E. Hoet, Weber.
4. Morceau pour Violon, par
M. Leon Antony, Vieutemps.
5. Les Enfants des Montagues,
cliosur, par l'Orphéon, Laintis.
Van Avermaetb.
Schubert.
6. Droit du Seigneur, ouverture,
pour Fanfare, Van Wedinghen.
7. Een eed, mélodie, chanté
par M.J. Dorideyne,
8. a) Ave Maria,
b) Sérënade, pour Cor,
par M. G. Verhaeghen,
9. Duo pour Violons, par
MM. L. Antony et J. Vonck, Dancla.
1). Sous la feuillêe, choeur,
par l'Orphéon, Saintis.
On lit dans le Catholic Times
Lc Saint Père a daigné nommer le
docteur Conaty, recteur de l'Universi-
té de Wasnington, en remplacement
de Mgr Keane qui vient de partir pour
la Ville éternelle. Mgr Ireland vient
de recevoir du cardinal Satolli une
importanie lettre, dans laqnelle Son
Eminence déclare qu'a Mgr Keane est
réservé un avenir splendide.
h'Univers reproduit cette informa
tion en lui adjoignant, des declarations
de Mgr Ireland qui se montreenchanté
de la situation actuelle et qui declare
trés haut que Rome ne lui a demandé
aucune explication.
L'Arménie et Cuba.
Le message du président Cleveland
vient d'etre communiqué au Congrès.
Ce document commence par parler des
desordres d'Arménie. Ce gouveine-
ment Ottoman, dit M. Cleveland, n a
pas encore reconnu la validité des
justes reclamations des Etats-Unis it
lativement au pillage et a ia destruc
tion des biens des missionnaires amé-
ricains a Kharpout et k Marash. Le
gouvernement amérieain ne négiige-
ra ï'ien pour obtenir une prompte
satisfaction.
On ne permettra pas, ajoute le
message, a la sombre perspective des
affaires en Turquie d'affliger encore
longtemps les yeux de ia chrétienté,
car il n'est guère possible que les re
clamations présenlées par le monde
chrétien restent saus réponse.
Le message deplore ensuite l'effet
désastreux de la guerre de Cuba pour
le commerce des Etats-Unis. Ces in
surgés dit M. Cleveland, sont places
dans une situation oil il n'est pas pos
sible de les reconuaitre.
Le message signal? alors les diffi-
cultés avec lesquelles les troupes
espagnoles out a tutter. Elles sont
combattues par un ennemi qui se dé-
robe a toule baRiillo el qui n'attaque
que lorsque tons les avantages sonl de
sou cóté.
D'ailleurs, beaucoup de Cubains
habitant les Etats-Unis organisent i'in-
surrection par des moyens que la
legislation penale américaine est im-
puissante a réprimer.
Les insurgés sont aussi encourages
par les sympathies du peuple amcri-
cain.
Ces tendances sympathiques qu ils
éprouvent pour les Cubains font par
ticipeer les elements inquiets et aven-
tureux de la population américaine
a l'insurrection et imposent aux Etats-
I Unis une surveillance onércuse.
Le message declare ensuite que la
proposition d'aceorder aux insurgés ie
droit de beliigéranls et le droit de 1 in
surrection est inopportune. L achat de
Cuba par les Etats-Unis serail peut-
être une mesiire digne d être prise en
consideration, si l'on pouvait être
assure de la volcnié de l'Espagne d ac-
cuciiiir unc telle proposition.
11 semble que si l'Espagne accordait
a Cuba une autonomie véritable, il n y
aturait aucune raisou pour que ia paci-
ffcation de file ne soil effectuée St.r
une telle base. Ce serail une solution
qui iaisserait intacte ia position de
l'Espagne saus toucher a son honneur.
La crise échevinale de Bruxelles in
spire a la Pair ie les reflexions suivan-
tes que nous faisons nótres.
Hu r, le conseil communal a i'éélu le collé
ge écbtvinal démissionnaire, grace k 1 ap
point des voix du groupe catholique. Les
écht. ins leplaltés feront une déelaration
k une procaaine séance. Ou peuse générale-
ment qu'ils seroni tout heureux d'accepter le
renouvehement cC leur mandat.
Quant k M. Buis il seste impénéirable et
pourrait bit-n être débarqué .«peur de bon.»
Ge repiatrage n'affaiblit aucttqe des criti
ques quo la crise bruxelloise a fait raltre.
En cff,t,cette solution qui n'en est pas une,
marque 1'nnpuissance réciproque des grou-
pes En somme, c'es;. le collége réélu qui
per d le plus de ses plumes. Sa 'réacceptation
se: a la preuve qu'i! a eu lord de céder k un
mouvement non justifié. Car enfin le vote sur
le minimum do salaire teste acquis. Dés lots,
lc motif du depart subsiste.
Du cóté catholique, il tie taut pas ceperi-
dant que ccs veltelés do desertion doctri
naire amène-nt une malléabililé trop pronon-
céc. Les ca'tholiques, sous peine de se dé-
considérer, ne peuvent se (aire les humbles
exécuteurs et les dociles serviteurs de ces
messieurs du collége échevinal. Montrer
qu'on est disposé k ne pas eriti aver systéma-
tiquement 1'administration coinmunale, e'est
trés bien, e'est nécessaire; le parti catholique
est un parti de gouvernement. Mais de lk k
abdiquer tout esprit d initiative, il y a loin.
Nous ne le dissimulons pas, la situation
est difficile. C'est presque i'anarchie. Mais de
cette iuipuissance univcrselle, les doctrinai
res doivent ils être seuis k Lénéficier, et
doivent-ils, avec lê concours de ces infa-
mt'Scléricaux pouvoir gouverher la ville
comma si rien n'était changé dans le conseil
communal
Gar ia us deiöandons ce que la présence
d uo groupe catholique au conseil communal
de Bruxelles k jusqu'ici vai'u k la cause catbo-
liq'uetEst-ce que les doctrinaires out renohcé
k leur politique autireii'gieuse; fatmosphère
de l'école counnunale est ellc devenue moins
reboüe-aux influences religicuses Nous ne
le peu.soi s pas.
Eu uu mot; la situation créée k Bruxell'és
par le R. B. ne nous parait guère enviable.
Et la solution—provisoire, éphémère comme
tout d; ns cclte situation adoplée hier, ne
nous seuible guère faméliorer.
Nous sigualons a nos lecteurs un
at ticle intéressant du Progrès au sujet
de ia plantation des arbres ie long des
routes
Qui cor que a passé par le petit pavé, con-
duisani de la route vers Warnêton k Zille-
beke, a du être frappé des dévastatiofis
commises sur ces bords.
LNdmioistration dts Bonis et Chaussées a
fait lane lk, il y a pro de temps, une jolie
plantation de peupliers destinée k em belli r
la route, sans compter le piofit qui devait
en résulter dans l'avenir.
Eh bics chose triste et révoltante k con-
stater, presque tous les jeunes arbres sont
détruiis, lts utis brisés, les autres coupés.
G'est k peine s'il en reste trois ou quatre
indemnes
Nous sommes convaincu que l'autoriié ré-
pressive a fait son devoir en chercbaut k
découvrir les coupables, les indignes au
teurs de ces acles de mauvais gré. Mal-
heureusemert, les coristatations de l'espèce
sont excessivernent difficilès, les méfaits
étant prudemment commis la nuit, et aucun
texte de loi ne permettant de declarer cou
pables a priori ceux auxquels ces dépréda-
tions protilent, en vertu du vieil adage ille
feci cuiprodest.
Mais, k cause de ces difficultés de répres-
sion rnême, il y a des mesures k prendre, et
le législateur ne saur'ait demeurer désarmé.
II faut que nos routes soient plantées
ceia les orne, les embellit cela réjouit la
vue des voyageurs les préserve des ar-
aeurs du soleil et parfois les defend cotitre
l'atteinte des pluies torrentielles cela
marque en eertaines circonstancei les che-
mins eux-mêmes, par les fortes neiges et les
inorfdations cela constitue, enfin, un béné-
fice important pour la eollectivité, et ce
sans préjudice excessif pour les propriétés
riverai'nes, qui, en somme, tireril profit et
compensation des routes qui les bordent.
II faut, ensuite, que tous les riverains
soient égaux devant la charge que les pro-
priétairos honnêtes qui se résignent au voi-
siuage des plantations ne soient pas dans
une situation de dupes k l'égard de ceux qui
s'en afiranchissent ou que des malveillants
en débarrassent.
Et le - oyen demandera-t-on.
Le moyen Ce serail tout simplement de
trapper d une capitation spéciale tous ceux
dout la propriélé adjacente aux routes serait
souslraite aux plantations dont s'agit....
Mieux encore ce serait de forcer les ri
verains k planter eux mêmes, en remettant
en vigueur des dispositions édielées dans le
passé.
Sans doute qu'on verrait encore, de temps
k autre, quelque arbre brisé par un idiot
or par uu noctambule dans les vignes
m. is ce qui est certain, c'est qu'on ne ver-
i ait plus des dévastations systématiques,
scandal-uses et complètcs commc cello que
nous signalons.
i Avis k aui de droit.
Les pompiers ont célébré bui.ai.ehe kur
têie annuelle de la Ste-Baibe.
A onze beuies le corps au complet, précé-
dé de l'Hai menie communale, se rangeait
devant la maison de son commandant, M.
Charles Baus. Un léger accident avail forcé
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