AU CÉS A LA CHAMBRE, Samedi 1$ Décembre 1896. 10 centimes le N°. 31 Année. N° 8204. Garde Catholique. La Stomatite aphteuse et la frontière hollandaise. On s'abonne rue <iu Beurre, 36, a Ypres, et èt tous les bureaux de poste du royaurae. Le JOURNAL D'YPRES paraït le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adresses franc de port 4 l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne.Les réclames dans le cocps du journa pour 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser 4 l'Agence iHavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Demain, Dimanche 13 Décembre, 8 heures du soir, réunion générale men- suelle, au Volkshuis. Nous avons reproduit, dans un de nos derniers numéros, le discours pro- noncé a la Cnambre des représentants, par M. Colaert, dans la discussion de ^interpellation de M. Maenhaut. Le Landbouwer fait 1 eloge de l'attitude prise, dans eet,te, question, par notre deputeet, après avoir re produit le discours de M. Colaert, l'or- gane west-flamand de 1'agricuHure ajoute que les cultivateurs seront reconnaissants envers le représen- tant d'Ypres paree qu'il a défendu avec tant de courage leurs intéréts, a la Chambre. Le Journal d'Ypres serait ingrat s'il ne joignait ses felicitations a celles du Landbouwer d'autant plus que le Progrès lui-même, dit, après la Chro- nique, que les observations présentées par des députés appartenant au parti du gouvernement n'étaient pas dé- pourvues dune juste sévérité. Nous remercions done notre repré sentant de l'intérêt qu'il aportéala principale industrie de notre arrondis sement, convaincus qua la première occasion il rcsaisira la Chambre de l'importante question de la fermeture de la frontière L'occasion ne se fera du reste pas attendee. La Stomatite aphteuse qui s'est introduite dans le pays avec le bétail bollandais, sévitde plus en plus. Le dernier bulletin du service de la police sanitaire des animaux domesti- ques constate des cas nouveaux et plus nombreux que le bulletin précédent. La Hollande elte-même, convaincue que la maladie se propage sur sou territoire, a défendu, a partir du 10 Décembre, loute exportation de pores et de ruminants par les frontières beige et allemande, saui en ce qui concerne le bétail exporté par chemin de fer et destine directement aux boucheries étrangères. Est-ce que le gouvernement beige ne prendra pas, a l'endroit du bétail hoilandais, les mêmes dispositions que le gouvernement de La Haye prend chez lui 11 est urgent d'édicter des mesures énergiques, et la meilleure de toutes est incontestablement la ferme ture de la frontière, avec une surveil lance continue et sévère de toute la zóne qui touche a la Hollande. Au sujet de l'incident soulevé a la Chambre par MM. Maenhaut, Colaert et Cartuyvels, le Courrier de Bruxelles écrit La reprise des lignes ferrées exploitées par le Grand Central a soulevé des questions délicates avec le gouvernement des Pays- Bas. Le Grand-Central exploite, outre le ré- seau beige, des lignes en Allemagne et sur- toul en Hollande. Ces lignes doivent être reprises par ces gouvernements. Avec le gouvernement de Berlin les négociations onl été relativement faciles avec le gouverne ment de La Haye elles ont été plus que labo- rieuses. A un moment donné on a cru que tout était rompu. «L'ouvertute de la frontière a paru être un moyen d'adoucir nos voisins et elle a eu lieu. 11 n'y a done eu ni convention écrite ou orale, expresse ou tacite. On a compris sans pailer. On a compris sans parler! C'est pcut-étre bieit cela. Mais le bout de l'oreille Gand-Terneuzen a percéet au fin fond des choses, il y a eu, nous en restons convaincus, des engage ments a ce sujet. Dans sa séance de Jeudi, le Sénat a abordé 1 examen des articles du projet relatif auxjeux. Voici le résumé de la séance LES PARIS. 1) s'agitde l'exploitation des paris autres que les paris de Bourse. La discussion est ouverte sur les articles du projet du gouvernement dont le premier article est emprunlé h la proposition de M. Le Jeune. L'article premier est adopté. II est aiosi congu Seront punis d'un emprisonnement de 8 jouiskö mois et d'une amende de 100 h 5000 fr. ou l'une de ces peines seulement A. Ceux qui auront exploitéen quelque lieu et sous quelque forme que ce soit, le pari sur le résultat des courses de chevaux, de voitures, de vélocipèdes, des courses pédestres, des joutes nauliques, des con cours de pigeons, des tirs ou de tous autres jeux, soit en servant ou en offrant de servir d'intermédiaire entre les parieurs, soit, en vendant en public des pronostics concernant les chances de succès des concurrents ou des animaux engagés. B. Ceux qui auront fourni ou offert de fournir directement, ou par l'intermédiaire d'un tiers contre les parieurs alors même qu'ils n'auraient joué que contre des parieurs connusdeux et capables d'apprécier leurs chances de gain. C. Ceux qui auront coopéré directe ment h l'exécution de l'un des délits prévus sub-littera A B ou qui par un fait quelconque auront prêté pour l'exécution une aide telle que, etc.... Notamment 1° ceux qui auront servi d'intermédiaire h l'auteur du délit pour ses opérations; 2° ceux qui auront recu le dépót préalable desenjeux pour les paris 3" ceux qui auront fourni un local pour l'exploit ttion des paris. Seront confisqués Les fonds ou effets versés pour les paris, ainsi que les fonds ou effets destinés au service des paris et trouvés en la possession du délinquant, au moment de la constatation de l'infraction. L'article 2 (texte du gouvernement) punit les publications, affiches, etc., faisant con- naltre les agents ou exploitants des paris. Le texte de la commission mentionne ex- plicitement les annonces, afficoesoudistri butions da pronostics. M. de Smet de Naeyer, ministre des finan ces, se rallie au texte de la commission, sauf une modification de rédaction. II constate que ce texte ne peut atteindre la discussion des chances des chevaux dans les journaux de sport. M. Tournay. II y a d autres journaux que !es journaux de sport. Je suppose que vous les exeeptez égalenient. AL le Ministre. Sauf Ie cas de délit. M. Tournay. Naturellement. M. le baton Surmont, rapporteur. La ques tion est délicate. En matière de sport comme de Bourse, ties renseignements inexacts peuvent induire le public en erreur. M. le Ministre. 11 y a peine en cas de vol ou de fraude, mais l'erreur de bonne foi n'est pas punissable. M. Le Jeune signale le danger des expres sions tugaces au point de vue pénal. Com ment différencier les renseignements des pronostics Les pronostics sont souvent en faveur du cheval qui sera battu. Le truc est trés pratiqué. Nous entronsdans le domaine de la fraude. II faut prendre de sérieuses précautions contre les plus sérieux journaux de sport. La discussion actuelle ne laissera pas d'embarrasser les magistrats. M. le Ministre. Le moyen de se mettre d'accord serait d'adopter le texte de M. Le Jeune. L'honorable ministre le lit. M. Le Jeune. Vous lisez le premier texte du gouvernement et non le mien. AL le Ministre. C'est votre texte primitif. La vente des pronostics est dans l'article ler. Quelques observations sur le texte h met tre aux voix sont échangées entre AL le Pré sident, MM. Le Jeune, Sara et M. le Ministre des finances qui admet la publication des pronostics dans les journaux mais non le trafic des pronostics par les agences et les exploitants de paris. L'article 2 suscite une longue et diffuse discussion h laquelle prennent part MM. de Smet de Naeyer, Bara, Lejeune, Surmont, Descamps, De Bruyn, Devolder et Magis, Finalement le Sénat adopte le texte sui- vant Seront punis d'un emprisonnement de 8 jours un mois et d'une amende de 26 fr. k 1000 fr. ou d'une de ces peines seulement, ceux qui par avis, annonces, affiches, ou par tout autre moyen de publication, auront fait connaitre les agences ou les individus se livrant h l'exploitation des paris. De la discussion il résulte que lesjournaux pourront continuer h publier des pronostics concernant les courses. M. Devolder combat le pari mutuel que tolère l'article. M. Magis partage la manière de voir de M. Devolder. M. Ie Due d'Ursel defend son amt nde- ment relatif, au pari mutuel. AL de Smet de Naeyer se rallie aux amen- dements de M. le due d'Ursel. L'orateur défend le pari mutuel. M. Nothomb votera contre le pari mutuel. L'art. 3 est adopté par 39 voix contre 29. II autorise le pari mutuel sur les champs de course, dans un enclos spécial, pour les Sociétés ayant pour butexclusil i'encourage. ment de lelevage et l'améliorationöu cheval, et qui s'engagent h ne pas rémunérer leurs capitaux au - delk de 3 p. c. L'accès de l'enclos spécial ne sera permis que moyennant une taxe spéciale. Séance lévée hb heures. La Chambre a consacré la grande partie de ses séances a la discussion du projet de loi portant des modifica tions a la loi de 1891 sur le vagabon dage. C'est le système de M. Colaert, qui, malgré Topposition du gouvernement, l'a emporté. i... hl|| p--

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1