J 897.
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Merc red i 6 Janvier 1897.
10 centimes Ie N
32e Année. N° 3210.
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Un Centenaire a Warnêton.
té jê(js
La propagande socialiste
et 1'agriculture
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L'année 1896 qui vient de finir peut
êfre comparée a;ces peuples dont on a
dit qu'ils étaient heureux parcequ'ils
n'avaient pas-eu d'histoire; C'est line
de ces années tranquilles qui laissent
pen de traces dans ie souvenir du
Dans notre pays, nous avons eu les
elections pour la Chambre qui ont
donné uue majorité énorme aux
Catholiques, une major! Ié comme
jamais un parti n'en avait eu depuis
1830. C'est la le fait le plus saillant
peut être de l'année 1896.
En sera-t-il de même pour 1897
Que lécèle dans ses flancs myslé-
rieux cettc suite de jours qui parait si
longue quand on doit la parcourir et
si courte quand on l'a parcourue
C'est le secret de Dieu et de l'avenir.
Espérons quelle ressemblera a celle
que la précédce et qu'elle sera aussi
une année de calme, de paix et de
prospérité pour lepays.
Nous taisons des
pour nos lecteurs.
Nous leur souliaitons la santé du
corps et de Fame, biens précieux que
tons les trésors du monde ne peuvent
voeux analogues
égaler.
En un mot nous vous souhaitons, a
tons, chers lecteurs, grands et petits,
enfants encore ou jeunes geus hom
mes faits on vieillards, tons les biens
desirables sur cetteterre le bonheur
et la joie dans vos families et le succes
dans vos entreprises; et sur tout cette
vie pacifique et vcrtueuse qui vous
conduira a 1 eternelle félicité
Nous leur souhaitons, dans leurs
affaires, le succès le plus grand et une
prospérité constante.
Aux parents le bonheur de voir
croitre leurs enfants, l'exemple du
divin modèle, en verlus, en sagesse,
eu science.
Aux enfants celui de conserver en
bonne santé leurs père, mère, frères,
soeurs, en un mot toute leur familie.
Sur le terrain religieux, nous leur
souhaitons la paix avec le ciel et la
terre.
Sur le terrain politique, pour les
chefs comme pour les soldats de la
grande armée catholique,nous souhai
tons de voir règnfp et se perpétuer
l'entente la plus parfaite et la plus
cordiale, gage assure du triomphe.
A ceux qui ont charge d'arnes, nous
souhaitons, outre la joie de voir leurs
ouailles suivre, grace a leurs exhorta
tions, le chemin du devoir, de l'hon-
neur et de la vertil, celui de voir pros-
pérermême matériellement lesparois-
ses confiés a leurs soins, a l'instar de
celles de notre ville qui ont pu enre-
gistrer beaucoup plus de naissances
que de décès.
t? i&sfoCe i'
La petite ville de Warnêton a lo
bonheur de posséder un habitant qui,
le 21 Janvier prochain, aura cent aos
accomplis.
M. Molhant c'est bien de lui qu'il
s'agit le brave M. Molhant est né
a Warnêton le 21 Janvier 1797. Mal-
gré son grand age, il est vert comme
s'il avait 70 ans. Comme les vieux de
sa trempe, il fume tous les jours sa
pipe, sans oublier son petit verre ce
qui serait même permis a un membre
d'une société de tempérance. Dans la
bonne saison, on voit M. Molhant
faire sa promenade habituelle, saus se
soucier de son lourd fardeur de cent
ans.
Outre le poids de 1 age, M. Molhant
porie celui plus pesant peut-êire du
labeur. Toujours au travail et avec
un courage digne de sa vaillantc race,
il a élevé douze enfants, dont deux
fils se sont consacrés a Dieu, dans
l'ordre des Pères Je'suites. 11 demeure
aujourd'hui chez un autre fils,. agé
de 61 ans, qu'il appelle familièrement
son petit
A lelection communale du 17 No-
vembre 1895, le père Molhant est allé
voter et a contribué ainsi au succès de
la liste catholique, en lui donnant la
voix qui manquait pour obtenir la
majerité.
On peut dire de M. Molhant qu il a
passé une longue et laborieuse car
rière en faisant le bien.
Sa familie, dispersée dans toute la
Belgique, s'apprête a fêter dignement
le centenaire de son digne chef. Nous
sommes convaiucus que toute la ville
de Warnêton, sans distinction d'opi-
nion politique, sejoindra il elle pour
don-ner a cette fete rare, presque
unique dans ie pays, tout 1 eclat pos
sible.
Le Journal d'Ypres attend arec im
patience le moment ou il pourra féli-
citer le brave vieillard et, dès au
jourd'hui, il forme les voeux les plus
sincères pourque Dieu le conserve
Jongs
sours encore
pendant de
Nous devons a la familie de M.
Molhant le plaisir de posséder le por
trait du vénérable vieillard. Nous le
donnons ci-dessus.
dans l'arrondissement d'Ypres.
Le Vooruit se déclare satisfa't du succès
de la propagande socialiste dans !a West-
Flandre, et spécialement dans l'arrondisse-
ment d'Ypres.
L'organe d'Anseele fait même des pronos-
tics pour la future élection législative En
1896 nous avons obtenu, dit il4000 voix;
en 1900 nous en aurons 8000
Nous ne sommes pas de ceux qui, ii l'in
star des journaux radico -socialistes tels
le Vooruit et la Luite se livrent ti des
prophéties qui ne se réalisent jamais. Nous
tenons h donner, en toutes choses, la note
vraie, ne voulent pas nous exposer des
mécomptes, dont le moindre inconvénicnt
est de rendre les prophètes ridicules,
Voici done notre sentiment au sujet de la
prédiction du Vooruit
Aux élections législatives de 1900, les
socialistes obtiendront encore 4000 voix et
même davantage, sans aller ii 8000 qui serait
le quart des voix totales.
Cela dépendra de l'attitude que prendront
les libéraux et du plus ou moins d'union qui
règnera alors dans les rangs du parti catho
lique.
Si tous les libéraux et tous les radieaux
imitaienl l'exemple de leurs amis de Bruges,
les candidats socialistes obtiendraient le
chiffre de voix que MM. Brunfaut, Leleup et
Vermeulen ont pu recueillir en 1894 9000
environ.
Mais il est dès présent certain que la
grande partie des voix liberates n'iront pas
aux socialistes. Ceux-ci auront sans doule
toutes les voix de leurs amis et alliés, les
progressistes. En les comptant largeaent,
on peut prédire que le chiffre des voix socia
listes irait ainsi de 4000 6000 maximum.
C'est que si les socialistes font des recrues,
ce n'est point chez nous, mais chez nos ad-
versaires. Nous constatons en eflfet qu'il n'y
a pas de défaillances dans nos rangs, en
faveur des socialistes. Bien au contrair?,
nous pouvons noter, avec bonheur, qu'ii
Ypres, comme dans tout l'arrondissement,
le parti catholique fait des progrès incon
testable s.
S'il est dor.c vrai, comme Ie pretend lo
Vooruit, qu'au dernier congrès d'arrondis-
sement d'Ypres, les communes d'Ypres, de
YVervieq, de Comines, de Voormezeele, de
Neuve-Eglise et da Dranoutre étaient repré-
sentées, les représentants de ces communes,
tres pc-u nombreux du reste, appartenaient
tous ou avaient appartenu h l'ancien par li
libéral.
11 n'y a IN, du rc-ste, rien qui doive nous
surprendre. Le parti libéral ne fait iieu,
absolument rien, peur enrsyer le mouve
ment socialiste. II n'a aucune oeuvre il ne
fait aucune propagande il ne tient aucune
reunion qui ait pour but de combatïre les
hommes et les idéés du parti collectiviste.
Oserait-on nous contredire sur ce point
Le progrès de la propagande socialiste dans
le camp libéral est done certain il est iné-
vitable. Nous croyons du reste que,dans nos
Flandres, il est géuéral. Bientöt le parti
libéral n'existera plus et ses anciens parti
sans, part ceux qui viennent tous les jours
grossir les rangs de l'armée catholique, se
confondront avec les progressistes et les
socialistes.
Est-ce a dire qu'en pays flamand le parti
socialiste obtiendra jamais le succès qui ir
couronné sa propagande en Wallonië
Nuilcment. Grace ii Dieu, les sentiments
chréiiens et conservateurs ont jeté des ra-
cines trop profondes dans le coeur de nos
populations flamandes, pour que l'ceuvte
socialiste, essentiellement impie et révolu-
lionnaire, puisse les en exiirper. Nous de
vons ce bienfait nos oeuvres catholiques,
h faction du elcigé, au bon sens flamand.
Et c'est ce que les libéraux-conservateurs
eux-mêmes constatent et escomptent, quel-
que peu. C'est, dans tous les cas, leur bon
heur autantque le nótre.
L'exemple de la Wallonië et de quelqucs
centres flamands est du reste ik et, il faut
bien le reconnallre, ii est bien fait pour
donner le dégout ceux qui voudraient met-
JO