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Mercredi 20 Janvier 1807.
10 centimes le
82" Annêe. N" 3214.
VILLE D'YPRES.
CONSEIL COMMUNAL
GRANDE FANFARE.
Les affaires religieuses
au Canada.
Peste bubonique.
Peste des Indes.
y
On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et tous les bureaux tie paste du royaurae.
Séance publique du 23 Janvier 1897,
d 5 heitres du soir.
1. Communications.
2. Réglement sur la circulation des vélo-
cipèdes.
3. Fabrique d'église St Jacques: compte 1898.
4. Bureau de bienfaisance compie 189b et
budget 1897.
5. Chemin de fer vicinal Ypres Neuve Eglise-
Warnéton conslitulion d'une société in
tercommunale pour Sexploitation de la
ligne.
N'ous publions ci-dessous le
programme du concert qui sera
donné en la salie Iweins, le
Dimanche 24 Janvier, k 7 heures
du soir
Nos lecteurs se rappellent l'attitude
énergique prise par 1 episcopat beige,
en 1879, contrc le projet de loi Van
'Humbeek, devenn après la loi de
malheur.
A l'imitation des évêques beiges, les
évêques canadiens ont vigoureusement
pris position, dans la question de
l'enseignement religieux dans les éeo-
les, contre le projet gouvernemental
porlant réglement de la question pour
le Manitoba. Ce projet en effet, est
loin de reconnaitre les droits de l'E-
glise.
Nos lecteurs verront, par le docu
ment qui suit, que les évêques cana
diens ne sont pas moins énergiques
que les nötres, et que la conduite de
lepiscopat beige est ainsi approuvée
une nouvelle fois par celui du Canada.
C'est a propos de l'attitude prise
par un journal canadien, l'Electeur,
organe du parti liberal, que le docu
ment episcopal a paru. II renl'erme la
doctrine de l'Eglise Cathoiique en
matière d'intervention du clergé dans
les affaires qui regardent directement
ou indireclemerit les intéréts des ames.
Yoici ee grave document.
Nous, par la gtcice de Dieu el du Siége
Apostolique, aichevéques et évêques de la
province écclesiustique de Quebec, au clergé
séculier et régulier, et d tous les fidèles de
celte province, Salut et Bênédiction en
Notre Seigneur.
Nos trés cliers Fières,
Les, évêques catboliques, préposés par
Jésus Christ lui-méoae la garde dessairies
doctrines el de la morale chrélienne, n'ont
pas seulement le droit, mats aussi le devoir
de prémuuir ies fidèles centre loute publica
tion dangereuse et d'interdire même ia lec
ture des journaux qu'ilsjugent dommageables
aux intéréts de ia loi et de lEglise.
C'est pourquoi nous venons aujourd'hui
dénoncer publiquement aux fidèles confiés
noti e charge pastorale ie journal i'Electeur,
publié a Québec, dont les idéés malsaines et
les articles perfides, surtoui depuis quelque
temps, consument un vrai péril religieux et
social.
Ge journal, en date du 28 Janvier dernier,
conteiiait, I'adresse d'un membre de la
hiërarchie cathoiique de celte province, un
article faux, scandaleux et subversif de l'au-
torité ecciésiastique que son directeur fut
plus tard obligé de désavouer.
Deux setnairies après, ledit journal, sous
le couvert de l'autorité d'un prétendu théo-
logien, émettait les mémes principes d'in-
surbordination vis üvis des chefs de l'Eglise
et d'insoumission h leurs enseignements, et
allait jusqu'h nier fépiscopat canadien le
droit d'intervenir juridiquement dans la
question d'une législation réparatrice alors
soumise la discussion des Cbambres fédé-
rales. Ce3 doctrines de l'Electeur, la de-
mande même et avec l'approbation formelle
de l'autorité diocésaine, furent censurées par
un théologien de 1 Université de Lavalce
qui n'empêcha pas le susiit journal de eonti-
nuer, par voie d injures, de persiflage et de
raisonnements fallacienx, cette ,croisadev
entreprise contre la direction de 1 episcopat
dans la question des écoles catholiques du
Manitoba.
A cela vinrent s'ajouter de nouvelles inju
res, des récriminations et des invectives,
contre quelques évêques qui, usant de leur
droit, jugèrent h propos de commenter du
haut de la chaire la dernière iettre collective
publiée par fépiscopat l'occasion des elec
tions fédérales. L'autorité diocésaine dut de
nouveau intervenir et protester publiquement
contre cette conduite indigne du journal qué-
becquois. Malgré ces censures réitérées, que
d'insinuations perfides, que de mensonges,
que de dépêches sensation, lancés dans le
public pour tromper l'opinion des lecteurs et
neutraliser l'effet des directions épiscopales.
De plus, l'Electeur a reproduit avec com
plaisance, sans aucune rectification, les
pages d'uu pamphlet oü l'on enseigne ouver-
tement 1° le droit d'agression et de révolte
h main armée des sujets contre le pouvoir
légitimement constitué, mais qu'ils jugent
tyrannique dans son exercice, doctrine que
l'Eglise réprouve 2' qu'un cathoiique peut
et doit quelquetois, en matière de législation
politico-religieuse, ne tenir aucun compte
de la direction des évêques pour suivre
plutót l'avis d'uu légiste ou d'un politicien de
profession, doctrine manifestement contraire'
aux enseignements de Léon XUI,
Enfin, le 27 Novembre, paraissait dans le
même journal un article écrit après tant
d'autres pour masquer aux yeux du peuple
la violation des promesses faitesl'électorat,
article dans lequel, reproduisant des doctri
nes déjè co ad am ié es par fépiscopat, parti-
culièrement dans la dernière Iettre collective,
on détiie h l'autorité ecciésiastique 1° le
droit de déterminer la nature,le mode et la
suffisance de l'enseignement religieux qui
doit être donné aux enfants catholiques 2°
le droit de rien extger ni commander pour
assurer i'efficacité de eet euseignement 3°
le droit d'interdire aux enfants catholiques
les écoles mixtes, athées ou protestantes,
du moment que le pouvoir civil eoncède une
deini-lieure d'enseignement religieux en
dehors des heures de classe toutes préten-
tions aussi contraires aux droits sacrés de
lEgliseque préjudiciables aux intéréts des
ames.
Q'en est assez, N. T. C. F., et nous ju-
geons, après mür examen, que c'est pour
nous un impérieux devoir de protéger, par
un acte définitif.vos consciences de chréliens
et de catholiques contre les écrits d'une
euille aussi dangereuse.
C'est pourquoi, le saint Nom de Dieu invo-
qué.et usant des pouvoirs formellement re-
connus notre autorité épiscopale par la
dixième des régies de l'Index publiées par
ordre du Concile de ïrente, nous, archevê-
que et évêques de la province ecciésiastique
de Quéhec, interdisons formellement, et
sous peine de faute grave et de refus des sa-
crements, de lira le journal L'Electeur, de
s'y abonner, d'y collaborer, de le vendre ou
de l'encourager d'une manière quelconque.
Nous taisons les mémes défenses it tous les
écclésiastiques sans exception, même ceux
ayant une permission de l'Index, sous peine
de suspense ipso facto.
Et paree que,par cette condamnation.nous
désirons atteindre non pas seulement le titre
de L'Electeur, mais surtout les doctrines
pernicieuses que ce journal répand dans
l'esprit denos populations, nous conjurons
en même temps les fidèles de cesser de rece-
voir tout journal quiosera émettre les mémes
idéés malsaines et manifester le même esprit
d'insoumission l'autorité religieuse.
Vous avez soin d'éloigner de vos foyers
tout ce qui pourrait compromettre la santé
de vos families soyez plus vigilants encore
lorsqu'il s'agit de vous protéger vous et vos
enfants, contre la pire des maladies conta-
gieuses, celle qui s'attaque lame pour en
amoindrir et quelquefois même pour en
éteindre totalement Ja foi.
Sera la présente Iettre pastorale lue au
próne de toutes les églises paroissiales et
chapelles oü se fait l'office public, le premier
Dimanche après sa réception.
Donné h Québec, sous nos signatures, le
sceau de l'archidiocèse et le contre-seing du
secrétaire de l'archevêché, ce 22 Décembre
-1896.
t L.-N., Arch, de Cyrène, administra
teur du diocèse de Quèbec.
f L. F., Ev. des Trois Rivières.
t elphèfe, Ev. de Nicolet.
f AiVDRÉ ALBERT, Ev. de Ri-
moussti.
M.-T., Ev. de Chicoutini.
Le gouvernement beige vient, a
son tour, de prendre des mesures
contre l'introduction possible, dans
le pays, de la peste et du choléra.
Nous publions les deux arrête's
royaux relatifs a la matière.
Ministère de 1'agriculture et des travaux
publics.
Service de santé, bygiène publique et voirie
communale.
Le JOURNAL D TPB.ES parait le Mercredi et In Samedi.
Le prix de 1'abonnementpayable par anticioatian est de 5 fr. 50 c. par an pour tout
le pays; pour l'étranger. le port en sus
Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre.
Les articles et communications doivent être adrosses franc de port a I'adresse ci-dessus.
Les annonces content t5 centimes la ligiie. Les réclames dans le corps du journal coütent
30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc laligne Lesnuméros supplé-
mentaires coütent to francs les cent oxomplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique exeepté les a Flandres) s'adrosser a VA.gence
Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et A Paris, 8, Place de la Bourse.
ORDRE DU JOUR 1
lre PaRTIE.
1. Les Croisés, ouverture par la
Fanfare, Deneufbourg
2. Cavatine de Faust, Gounod
Mr Duqnesne,
3. Concerto en la, pour violon, Saint-Saëns
M*'1* Juliette Painparé,
4. Grand air de Mireille, Gounod
Malla Merck,
5. (a) Capriccio, pour clavecin, J. S. Bach
1685-1750
(b) La Victoire en 1806, Rameau
M'"e Cel. Pain ;aré, 1683 1761
6. Duo de l'opéra Mireille, Gounod
MaUa Merck, M. Duquesne,
g'iie PAUTIE.
7. Le Domino noir, ouverture
par la Fanfare,
8. (a) l'Anneau d'argent,
(b) Pastorale,
Malla Jeanne Merck,
9. (a) Romance, pour violon,
(b) Mazurka,
10. (a) Ballade du Roi d'Ys,
(b) Aubade,
Mr Duquesne.
11. (a) Allegro Molto, pour cla
vecin,
(b) Rigodon,
(c) Les Etincelles, pour piano,
Mclla Celeste Painparé.
12. Grand duo de l'opéra Carmen,
Mclla Merck, M. Duquesne.
Auber
Chaminade
Bizet
Svendsen
Wieniawsky
Lalo
Massenet
Schobert
1730-1768
Thomé
Moszkowsky
Bizet
i a