Le frogrès ct Ie socialisme. Le jeu d'orgues et les bals publics. Le Marché au bétail. Nouvelles Diverses. Dernières nouvelles. La stomatite aphteuse. Pesle bubonique. Mesures aux fïontières. LÉOPOLD II, Roides Beiges, A tous présents et 5 venir, Salut. Vu le décret sanitaire du 28 juillel 1831, et les réglemmts pris pour son exécution Gonsidérant que Ia peste bubonique sévit al'étatépidémique dans plusieurs localilés de l'Inde anglaise et qu'il y a lieu de pres- crire, l'égard des pays ou des circonscrip- tions territoriales contaminés, des précau- tions concernant l'importation et le transit de certaines marchandises, ainsi que des mesures aux Irontières de terre et de mer Sur la proposition de Notre Ministre de 1'agriculture et des travaux publics, Nous avons arrêté et arrêtons Art. ler. Notre arrêté du 15 juillet 1895, relatif au cboléra, est rendu applicable 5 1a peste bubonique. Art. 2. Notre Ministre de 1'agriculture et des travaux publics est chargé de l'exéculion du présent arrêté. Donné 5 Laeken, le 8 janvier 1897 LÉOPOLD. Par le Roi Le Ministre de 1'agriculture et des travaux publics, Léon De Bruyn. Peste des Indes. Mesures aux frontières. Le Ministre de 1'agriculture et des tra vaux publics, Vu l'arrêté royal du 15 juillet 1895, pres- crivant des mesures sanitaires relativement 5 l'importation et au transit des marchan dises, provenant de pays ou de circonscrip- tions territoriales, déclarés contaminés el celui du 8 janvier 1897 rendant eet arrêté applicable 5 la peste Vu spécialement les articles 5 et G de eet arrêté, chargeant le Ministre de 1'agriculture et des travaux publics de désigner les pays ou parties de pays 5 l'égard desquels le ré gime prévu par le dit arrêté sera rendu applicable et de règler les mesures 5 insti- tucr et ce qui concerne les navires considé rés commo infectés, suspects ou indemnes au point de vue de la visite médicale, de l'isolement ou de la désinfection Vu l'avis de la commission sanitaire de l'Escaut, Ariête Art. ler. Les dispositions qui font l'objet des articles lcr 5 4 de l'arrêté royal du 15 juillet susvisé, sont rendus applicabies aux provenances de l'ernpire indien (hormis l'ile de Geylan),contaminé par la peste bubonique. Art. 2 Ces provenances, arrivant par voie de mer, seront soumises, 5 la station sani taire de l'Escaut et dans les ports d'Oslende et de Nieuport, au régime stipulé par le titre VIII de la convention sanitaire internationale de Dresde. Bruxelles, le 10 janvier 1897. Léon De Bruyn. C'est unc chose trop rare pour nc pas la signaler Le Progrès peinl les socialisles par eux-mêmes. Ce nest qu'un extrait dun autre journal mais qu'importc Yoiei Les lignes qui suivent sont extraites du journal socialiste la Bataille. Elles démoi:- trent que les chefs de la secte, les Atiseele, les Demblon et tutti quanti, sont bien prés d'être j Més par dessus bord par le gros du parti, 5 l'instigation de nouveaux meneuis qui aspirentk les remplacer. Savourons ce morceeu d'acerbe littéra- ture il est plein d'enseignements. Les chefs socialisles de vils bourgeois, d'inlames jouisseurs, quel retour des choses d'ici-bas, et quelle vengeance du bon sens Voici le document j Done, au parti socialiste, pas de jus- I lice pour les petits et les humbles et im- punité absolue assurée aux grosses légumes.... Quelques malins, adroits en l'art de burner les toules, constituent une assera- blée. Ils ont réquisitionné touies leurs créatures, mis en branie toutes leurs in- fluences, fait circulerle mot d'ordre. La séance ne comporte qu'un ordre du jour insignifiantles initiés seuls savent ce qui va se passer. Etc'estde cette assemblée soigneusement composée, triée sur les volets, ou toute velléité d'opposition ou d'indépendance est immédiatcment étouffée, qu'on obtient la décision attendue. La contagion de la pourriture bour geoise a gangrené tous ceux qui n'ont vu dans le parti ouvrier que le moyen de satisfaire leurs appétits débordants les ambitions sommeiltant au cceur de cer- tains fruits secs de la bourgeoisie, con- damnés 5 végéter lamentablement dans les bas-fonds sociaux, se sont réveillées, les dents se som aiguisées, la curée a été ouverle. Gare 5 qui se metsur la routeet entrave le chemin. II est impitoyablement brisé, écrasé, pulvérisé. Aucune pudeur n'arrête plus cette meute, altérée d'or et de puis- sa nee, et qui, au moindre émoi, affolée, se rassemble, se serre pour mieux abattre l'ennemiqui menace les situations acquiscs ou en expeclative. Assez de boue, assez de honte, assez d'ordures, amassées par ces faiseurs, par ces vendus, par ces traltres. Tous debout pour la lutte contre Ia cor- ruption qui pénètre et vincule le parti socialiste. Débarrassons-nous des politiciens sans bonte et sans conscience de la Sociale, des ambitieux sans vergogne du parti socialiste. Assainissons, nettoyons les écuries d'Augias. Le règlement voté par le Conseii commu nal a produit la meilleure impression en ville. 11 est approuvé, on peut Is dire, par l'opinion publique. Nous apprenons qu'il sera imité et suivi par d'autres communes et même par des villes. Les journaux libéraux eux-mêmes, lou- jours 5 l'affilt de quelque griel centre l'ad- ministration communale, n'ont pas cru tout d'abord devoir critiquer les dispositions du nouveau règlement. Ils ne se sont résignés enfin 5 dire quelques mots que pour ne pas perdre l'habitude de tout trouver mauvais. Trop dsaconien, dit le Progrès. II suffi- Siit dexigerune laxe de dix francs les jours ordinaires et, pour les jours fériés et les fêtes communales, il fallait laisser jouer librement. Fallait autoriser, dit La Lutte, le jeu des pianos et des violons, et ne défendre de jouer que les jours de scmaine. Le Weekblad critique, sans rien pro poser. C'est plus simple. Ypres sera bientöt, dit-il, un cimetière Brum.... Nous estimons que le règlement vaut mieux, beaueoup mieux, que ce que pro- posent le Progrès et La Lutte. lis r>e s'in- quiètent guère du but moral, l'essentiel, que l'adrainistration communale a eu en vue. 1 Les ouvriers sont entrainés dans les cab i- rêts les jeunes geos, des cufants même, sontattirés par les orgues. Les premiers y perdent le fruit do leur travail et l'esprit de familie. Les autres y laissent leur moralité, leur santé même. Quest ce que cela fait Question d'appréci ition. Nous pensons, avec la plupart des yprois, que lorsque les orgues et les bals publics sont une cause de démoralisation, ceux qui ont la responsabi- lité du pouvoir ont aussi l'obligation d'em- pêcher les abus. C'est ce qu'ils ont fait, ces messieurs de l'Hótel de ville et nous les en félicitons sincèrement, convaincus que si les journaux libéraux les critiquent, l'opinion des gens honnêtes, et surtout des pères de familie, est avec eux. Mais comment trouvezvous La Lutte Si d'aventure nos édiles avaient proposé de laisser jouer les pianos et les violons, comme elle aurait ct ié contre la suppression de l'orgue de barbarie, l'instrument du pau- vre, la musique démocratiqee C'est alors qu'il y aurait eu un concert; de récrirnina- tions et, franchemeut, c'eut été légitime. II faut que les dispositions prises soient applicabies 5 tout le monde. Du reste, les concerts, même dans les cafés, peuvent être autorisés. La Lutte dit encore qu'il parait que le règlement ne sera guère appliqué, et que les cabaretiers, qui sont en odeur de saintelé chez les curés et vicaires, seront avantagés. Nous ne croyons pas que les cabaretiers qui jouent de l'orgue ou font danser chez eux soient précisément les amis du clergé. Nous sommes même étonnés de ne pas entendre dans la bouche de La Lutte, cette autre antienne c'est parceque ces cabare tiers sont les ennemis des curés et des vi caires qu'on supprime les orgues et les bals. Franchemeut c'eut été plus raisonnable. Mais allez done raisonner avec i'organe des rzdi- co-socialistes Le fait est que le règlement sera applica ble 5 tout le monde et, il faut le reeon- naitre, il résulte du rapport que le Collége écfaevinal a fait 5 l'appui du règlement, comme de la discussion au Conseii commu nal, que son intention a été de restreindre, en cette matière, les pouvoirs du Bourg- mesire, autant que possible, et de ne lui accorder aucun pouvoir arbitraire. Nous altendons avec impatience la mise en pratique du règlement. Nous reviendrotis plus tard sur cette intéressante question. Le Progrès approuvé sans détours le pro jet de construction d'un trottoir central et d'embellissement du marché. Mais il y a toujours un mais, il de- mande si les fers forgés, servant de homes et de barres fsront l'objet d'une entreprise. Nous espérons, contrairement 5 ce qui se faisait sous l'ancienne administration, que nos édiies conlinueront le procédé nouveau faire appel a tous, bien que l'équilibre," rompu pendant cinquante ans, ne soit pas encore rétabli pour les ancens fournisseurs catnoliques. Nous donnons acte au Progrès de ce qu'il approuvé, unefois, la première fois depuis cinq ans, un projel émanant de nos mailres. Les douaniers d Hazebrouck, avertis qu'un contrebandier, nomméB.,., de valt passer avec une voiture pleine de tabac beige, se sont embusqués et ont tendu une corde 5 travers la route. Le cheval s'est abattu 18 contrebandier a été blessé par un coup de feu. La voiture contenait qualre cents kilo grammes de tabac. Restauration de l'Hótel de ville a \RU Les autorités communales deMeninf"' ront procéder sous peu 5 des travaux d' restauration de l'Hótel de ville, selon 8 plans de M. Berdal, arcbitecte communal L'ancien hólel de ville et la halle de Men' qui lui ét til contigue avaient été détrujts i" 15 Octobre 1694, par un incendie. pen(ja prés d'un siècle, Menin avait été privé d maison communale. La ville avait pris sue cessivement en location, l'auberge de i'£ej de France, appurtenant 5 dame Suzanne, et la matsou de J. B.Megank. Enfin, en lors de la reconstruction de l'ancienne pè3e. rie, l'étage avait été améaagé en salie dé séances. Le 10 aoüt 1782 l'empereur Joseph II donna son approbation au projet de re- construction de l'hótel de ville et de ses dépendances. Les anarchistes fauxmonnayeurs. On écrit de Charleroi, le 15 janvier On n'a pas oublié que sous ce titre pa- rurent, il y a deux ou trois raois, de fré- quentes informations sur une bande de faux- monnayeurs découverte au pays de Gharle- roi et dont les membres étaient de fervents adeptes de la théorie anarchiste. Leur chef était le fameux Chapelié, naguère encore appelé camarade par les journaux socia lisles, paree qu'il répandait la doctrine da chambardement dans tous les environs. Chapelié se trouva incapable de justifier devant la justice sa fabrication de fauss monnaieetprit le large. Deux de ses com- plices furent arrêtés, l'un 5 Couillet, l'autre 5 Gosselies. Cest chez ce dernier, habitant 5 1 écart, qu était établie la fabrique, dont on suisit tout le materiel. Ils furent renvoyés devant la cour d'assises, oü ils auront la consolation de comparaitre avec leur ami Chapelié, car celui-ci vient d'être arrêté l' Lilleet ne peut tarder d'être extradé. Encore la peste. Berlin, 18 Janvier. Une correspondance de Siint-Pétersbour? annonce des conférences entre M. de Mon- tebello, ambassadeur de France en Russic et M. Mourawieff, ministre des affaires étrangères. Ces deux diplomates auraient examiné It cas oü l'Angleterre éiuderait, dans un intérêt commercial,les précautions nécessaires pour empêcher l'invasion de la peste en Europe. La Russie et la France prendraient alors 1 initiative d une action commune des puis sances pour obliger l'Angleterre 5 prendre les mesures indispensables. Les Novio Vremya, réflétant l'opinion pu blique, s indignent de I'inaction des autorités Lt uanniques aux Indes en présence des lavages exercés par la peste, Ia famine et Ie cboléra. 11 est plus que temps, déclarece journal, de mettre fin au sansgèue crimind de la peifide Albion et d'exercer un contrólfl sur ces prétendues mesures sanitaires cl humariitaires dans cette colonie. Si la peste envabit l'Europe, ajoute le journal russe» nous devrons ce fléau aux intéréts égoïstes et 5 1 esprit venal de cette nation, qui est seule cause des terribles maux qui assaiilee' aujourd bui les malheureux Hindous et le' fauchent par milliers. La stomatite aphteuse a éclaté dans Féts* ble de la ferme des enfants Fremaut ninck, située sur la route de Warnetofl Pont Rouge. La maladie menace d'envahir toute la coBr 'féeaussi l'autorité communale a-M® pris des mesures pour combattre le ffdaf*

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 2