cm mm we YPm/SE La preuve, s. v. p. 't Bewijs! 't Bewijs! Indes Anglaises. Encore les orgues el les bals. Cette loi a été bien accueillie partout oil elle a été bien comprise, et s'il y a de ces écoles neutres qui soient vides, eest quon a. cherché it les déconsidérer et qu'on a fait de la propagande en vue de peser sur la foi et la conscience des citoyens. M. Leporché estime, comme radical, qu'il n'est pas suffisant de rejeter la prise en con- sidération de la proposition Fresneau, et présente, au nom de MM. Baduel, Lourties, de Verninac et au sien, un texte ainsi conpu Le Sénat, résolu it affirraer les droits de la société civile it appliquer avec fermeté les lois scolaires, passe it lordre du jour. Le gouvernement accepte l'ordre du jour qui vient d'étre déposé, dit de son banc M. Rambaud, ministre de l'instruction pu- blique. M. De Marcère déclare qu'il est amenék la tribune, oü il n'avait pas l'intenlion de monter, par une parole de M. Leporché, qui a dit qu'aucun membre du parti ré -.ublicain ne pouvait adbérer it une proposition du genre de eelle de M. Fresneau e'est lit, dit l'orateur, une sommation qu'il ne peut ac cepter. Quand les lois dont il est question ont été discutées dans le Sénat,des hommes éminents dont le républicanisme était incontestable, ont combattu ces lois comme contraires aux principes de la Révolution franpaise. Ge qu'ils ont dit alors, M. de Marcère déclare rents le soin de faire dormer it leurs enfants l'instruction religieuse qu'ils jugent conve- nable. qu'il le pensait et le pense encore. Trés bien appuie M. Bérenger. M. de Marcère précise qu'il a toujours pensé qu'on serait obligé de revenir un jour sur ces lois il l'a dit alors et le répête au- jourd'bui. Ges lois ont êté votées s us i'im- pression de sentiments qui commencent k perdre de leur force. Pourqnoi ne pas modifier ces lois scolai res demande M. de Marcère, s'il y a du trouble dans les consciences, s'il y a des hommes qui hésitent k se rallier défiuitive- ment k la République k cause d'elles Aussi estime-t-il qu'il y a lieu de prendre en con- sidération la proposition en discussion et il ne croit pas pour cela mauquer k l'attache- ment qu'il a pour la République. M. Rambaud croit que le Sénat pensera comme lui que les lois scolaires ne sont pas nées des nécessités temporaires mais de la logique même de notre histoire les laïcisa- tions remontent déjk trés loin les lots sco laires lui ont paru et paraissent encore in tangibles. Le ministre de l'instruction publique dit qu'on a parlé de lutte La lutte ce n'est pas nous, déclare-1-ilqui l'avons engagée, mais nous sommes prêts k la soutenir Et il demande au Sénat de répondre k la manifestation qui vient d'être faite par une autre manifestation, en repoussant la prise en considération de la proposition Fresneau, conformément aux conclusions du rapport de la commission. La prise en considération est refusée par 215 voixcontre 33, et l'ordre du jour pré senté par M. Leporché est voté par 240 cen tre 75. (Applaudissemerils.) Séance Mardi, k trois heures. Nos lecteurs se rappeilent que, lors de la dernière campagne legislative, nos candidats furent plusieurs fois inteiTompus par les clameurs des so- cialistes, au moment oü, dans leurs meetings, iis exposaienf les idéés, les tendances, les actes et les paroles de leurs adversaires. A St Jean-lez-Ypres notamment, j MM. Struye et Colaert furent contre- dits par des blancs-becs de la sociale, quand ils prétendaierit que le Voo- I ruit ct le Volksrecht récla- maient pour les bourgeois et les j riches, la privation de ia liberie, l'en- voi en exil, l'enlèvemönt de leurs biens, en un mot lexclusion du droit com.nun. 't Bewijs 't Bewijs s'écriait, entre autres, un jeune socialiste, flls dun richc bourgeois et qui a toutes les teu- dances d'un capitaliste. II f'allait, sur l'heure, fournir les articles des journaux socialistcs Ce- pendant ces articles étaient connus de t tout le mondeplusieurs même i avaient été reproduits par les jour- naux catholiques, celui, par exemple, j oü le Volksrecht avait osé écrire j omdat C.... (Carnot) dood gestekeu is, 10 centiemen 11 est facile de nier. 11 est moins j facile de contredire des faits connus I de tous. Nous avons reproduit a plusieurs l reprises, des extraits de journaux socialistes qui confirmenl, depuis i i'élection, les accusations lancéespar nos conférenciers a l'adresse des so- i ciaiistes. I En voici un nouveau, très-édifiant, i très-suggestif. Nous le dédions a M. Bewijs. A parler francbement, nous aussi nous sommes partisans de l'idée d'envoyer au Congo tous les êtres inutiles et nuisibles, car nous plus que d'autres, avons k suuflrir de leur présence. Pour commencer, nous y enverrons tous ceux qui se décorent du titre de roi, reine, prince, princesse, empereur ou impératrice, car personae ne nous a encore démontré que ce sont lk des êtres utiles k la Société. Après nous mettrons la main au collet a toute la gent judiciaire, pour la quelle on soutire annuellement du peuple p.iusieurs millions, de même que nous saisirons toute la séquelle des huissiers, avocats, etc., tous gens qui vivent aux dépens des autres. Après nous enverrions au Congo tous Its gendarmes et agents de police qui no courent ici que pour empêcher ceux qui sont sur le point de périr de faim qu'ils ne restent tn vie en se procurant ici ou lk des vivres. Nous expédierions au Congo tous les soi- disant ministres du cuke qu'on dit la reli gion de la paix, mais qui ne font autre chose qua maintenir le peuple dans la servitude pour qu'ii supports paliemment le joug. De plus, nous enverrions encore au Congo tous les capitalistes. Los capitalistes so t de ces êtres qu'on peut comparer aux moustres. Les capitalistes pompent le sang du corps des ouvriers qui, après quelques aunées de cette vie, saffaissent et se meurent fauie de. force vitale. Les capitalist,s, ce sont de ces êtres qui ne respectent rien, ni femme ni enfant, pour atteindre leur butrester riches, et qui tauchent plus de vies hnmaines que jamais guerreset maladies n'ont pu le faire. Toute cette racaille sera fort bien k sa place au Congo. Elle ne pourrais plus que se nuire mutuel- lement, i t nous qui en serious déiivrés, nous ne la regretierions pas, car nous serions débarrassés de quelques centaines de mille de rongeurs. Nos fières noirs du Congo seraient plus k plaindre, car toute cette clique u'txilés se jetterait sur eux pour les faire travailler pour elle, comma cela arrive déjk en partie, mais nos frères noirs ne seraient peut êu-e pas si endurants que nousen cos d absence de vivres, ils mangeraient peut etre leurs maitres. Voilk pourquoi nous appuyons la proposi tion de faire du Congo une colonie pour les criminals. Peut être qu'on ne comprendra pas ainsi la chose mais n'épargnons aucuri effort pour faire prévaloir notre manière de voir. C'est qu'alors nous aurions vite fait de montrer qui sont les indispensables ou les ouvriers ou la racaille des riches fai- néants. Es(-ce clair et expédilif Est-ce que M. Bewijs desire prendre connais- sance du numéro du Volksrecht organe otficiel des socialistes West- flamands 11 le trouvera au musée du Journal d'Ypres, très-riche eu toules sortes de documents qu'il est bon de rappeler a 1 occasion. Allons, jeune homme, venez-y, cela ne vous coutera pas un centime. La peste. Le prince Karageorgevitch envnie de Bombay au Figaro ses impressions sur les etfets produits par le terrible fléau Etdans le quartier indigène, tout le long de la mer et des docus, le lléau semble se tenir circonsciit el Its maisons puant le chlore et le phénol d_viennent de plus en plus nombreuses. Cnlaba, un quartier, semi- anglais, est presque désert, et les troupes casernéesk Marine Lines ont été campées dar.s des lentes, le long de la mer, du cöié de Back Bay. La Buurse est fermée, la plupart des fabri- ques ne travaillent plus, et on estime k 250.000 le numbre de ceux qui sont partis le mots dernier. Tous les soirs, dans la gare, c'est une horrible bousouiade do gens qui ont succes- sivement manqué tou Its trains du jour.Une toule de coolies biancset rouges, pressés coi.ne ie guiohei des troisièmes, tendent leur mounaie avec des prières et les pau- vres gens surtout, orient, se bousculeut, passent 1 argent par-dessus latêie de oeux qui les précédent, som retoulés, reviennent k la charge...Au milieu de la gare di-s groupes de temmes et d'eiitants avec, pour hagages, quelques paquets de loques rouges et nlan- enes ei des pots de euivi e clair qui semble de tor, altenden i ie btenheureux oiliet qui va Icui peimetlre de fuir. Puis le dernier train parti, auteur de la gare ce so t da grands campements, toute une foule éieuüue par terre, dans la piuoiesque désordre des cou- verluies et ues bagages enlassés, attendant le train de dematn. PARIS, 23 Janvier. On commence k se préoccuper memein en France de l'éven- tuaiité de i'invasili de la pfcSte. Les jour naux demandent que les mesures les plus éuergiques soient prises avec ou sans ie concours de l'Angleterre. C est aussi le vceu publiquement exprimé par le doeteur Brouardel, doyen de la Faculté de médecine de Paris. autre part.k la Chambre des communes on s'esi oceupé hk-r de cette question et on y a donné des renseiguemems assez opu- mistes. D Alexandrie on mande qu'en vue de pré- mumr i Egypte, le gouvernement du Kaédive a decide que les pèierms égyptleiJ8 ne pour- raient levemrdela Mtcque dans leurs luyers qu après la disparition compléte de la peste dans le Hedjaz. Eu outre, seront sr-uls aut0. risés k partir pour 1 -s pèleriuages, les indi- vidus qui jus ifmront demoyens d'existence suffisants pendant six mois. A Gibraltar le gouverneur a ordonné une quarantaine de 14 jours pour tout navire arrivantdes Indes avec des malades suspects On annonce des mesures analogues en Amérique et en Allemagne. 11 paralten outre qu'k Calcutta le gouver. nement des Indes a interdit les départs des navires de pélerins k Bombay k partir da ler Février. Un incident s'est produit k ce propos en Italië. Hier soir, le train de Milan k Luna»o contenait un wagon plombé de 2° classe, qui venait de Briudisi. Dans ce wagon il y avait ur,e seule per- sonne, un Anglais venant des Indes. Le chef de gare de Cbiasso demanda télégraphique- ment des instructions aux autorités fédérales de Beine, mais la réputise n'étant pas arri- vée, il renvoya le wagon suspect k Milan, sans l'ouvrir. On croit que le voyageur n'avait pas subi de quarantaine dans les ports de la mer Rouge. Enfin, voici un dernier fait qui montre l'attention que les autorités apportent en France k cette question. Des fonctionnaires du ministère de l'intérieur et du service de la navigation ont arrêté hier matin, vers 2 heures, k 800 mêtres en amont de l'écluse de Bougival, prés de Paris, le steamer an glais Mabelqui venait de Londres. Ce navire, qui était passé au Havre quel- ques heures avant la notification d'une con signe sévère au point de vue du service sani taire, avait dans sa cale un cbargementde tapis provenant des Indes. Un peu plus tard, le Dr Chantemesse, in specteur des services sanitaires. a procédé la visite minutieuse du navire et n'a signalé aucun danger. Néanmoins des ordres ont été donnés pour la désinfectiori des colis et le bhteau n été autorisék poursuivre sa route. Le Proqrès prétend que nous reconnais- sons que les raisons quont fait valoit not maitres en faveur de la suppression des orgues ne sont pas suffisamment probantes pour convaincre les amis de l ouvrier de It nécessité qu'il y avait d'enlever d ces derniers leur unique plaisir, ladanse, en temps de Kermesse et les jours féi iés. Oü notre confrère a-t-il pris celle-Ik? II est vrai que nous avons promis de revenir plus tard sur cette question, lorsque le regle ment sera mis en pratique, c'est h-dire lorsque nous pourrons upprécier les eflfets des mesures règlemeotaires. Et, vrai ment, en faul il d'autres que les arguments de l'exposé das motifs pour juslifier le règlement Nos édiles ont dit, que la suppression des orgues était réclamée aussi bien par des libéraux que par des catholiques, qui dé- sirentse reposer la riuit ce qua las orgues ne leur permanent souvent pas du faire. Ils out dit aussi qu'il y avait une qu-'Slioh de moralité en jeu qu'en effet les orgues et les bals entrainent les ouvriers et mêine enfants, et leur font perdre, outre In Pr0' duit de leur travail, leur moralité et leur santé. Libre au Progiès de contester co point, de prétei die que eest de la blague. II est possible que les immoraldés (W ne se commettenl pus seulement duns les bals etc. 11 est tiès vrai aussi que le diable se faufde partout. II haute même souvent l'esprit notie confrère. Mats les bals et los J® d'orgues sont des occasions, si non PB——Hl»11 lllll'jH» jlULjU'JJJJjfJM» MiMTOlMB8— y.—imWJtW

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 2