Fête Dramatique HStóS Sill® Mercredi 24 Mars 1897. 10 centimes Ie N0. 329 Annêe.-— N° 3281 AU VOLKSHUIS V1LLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL Les événements d'Orient. La démocratie du Recht Exposition de Bruxelles. rt i« VjÜiW!V -j)} mm On s abonne iue au oeurre, 3b, a Ypres, et a tous les bureaux de poste du royaume. Dimanche 28 et Lundi 29 Mars, a 7 heures du soir, AU VOLKSHUIS. On jouera "Vildac, drame, et De beer en de pacha, comédie. Les membres honoraires et protec- teurs de la Garde Catholique peuvent se procurer des places réservées, au prix de 50 cent, par place, cbez M. Callewaert-De Meulenaere, rue au Beurre, 36. Séance publique le 27 Mars 1897, a 5 heures du soir. ORDRE DU JOUR 1. Communications. 2. Règlement sur les sépultures modifi cation. 3. Eglise St Martin budget 1897. 4. Demande d'émission d'un voeu pour le vote du projet de loi sur l'emploi du flamand. 6. Construction d'un tronpon d'é,'oüt, rue au Beurre. 6. Chemin de fer vicinal Ypres-Dixmude. 7. Demande de service de transport entre PoelcapeHe et Ypres. 8. Idem. entre Nieuwcapelle et Ypres. 9. Hospices location de biens ruraux. 10. ld. vente de taillisetc. 11. Id. vented'immeublesenHollande. En Crête. On mande de la Canée au Daily News, que les chrétiens eyant hier échangé quelques coups de feu avec les musulmans, ils ont été bombardés par les navires de guerre tures, mouillés dans la baie de la Sude en présence des navires européens. La mobilisation en Turquie. 110 trains militaires ont déjb passé k Salo- nique, se rendant la fronlière les troupes sont logées dans les mosquées. Le grand rabbin a mis la synagogue leur disposition. On mande de Constantinople au Standard, qu'une société secrète a été découverte, parmi les albanais de la garde du Sultan. Le Times pense que la Grèce aceepterait de faire droit aux demandes des puissances si on lui faisait quelques concessions lui permettant de rappeler ses troupes sans provoquer un souièvement populaire. A Jé; usalem et k Belhléeai, musulmans et chrötierts s arment pour le cas oil la guerre éclaterait. L'autonomie créloise. Une nouvelle solution de la question cré- toise a été proposée par la Gièce. II s'agirait d'ériger la Crête en princi- pauté autonome dont le prince Georges ou le prince Waldemar serail nommé gouver neur sous la suzeraineté du Sultan. Le comte Mouraview, ministre des affaires étrangères de Russie, s'est employé k faire échouer eet arrangement, qu'il a qualifié de duperie. Encore un ultimatum en perspective. Si, dans un délai de quinze jours, la Grèce R'a pas évacué la Crète, les flottes de puis sances bloqueront le Pirée, Corinthe et Milo. Nos journaux libéraux nous de- mandent quelquesfois compte des opinions de certains organessoi-disant démocratiques. lis nous opposent a Loccasion les idees de Klokke Roeland et de Het Recht Nous n'avons jamais hésité a blamer énergiquement les excès de laugage, d'oü qn"ils vinssent. Nos lecteurs verront que nous fai- sons acle d impartiable en flélrissant les propos tenus par 1'organe de la néo-démocratie, a l'occasion d'une polémique avec le Fondsenblad et visant le Roi. Voici les paroles du Recht Nous soutenons cecisur cent personnes, il ny en a pas citiq qui sont sympathiques au Roi. 11 y en a peut-être assez peu qui vou- draient tremper dans une revolution ayarit pour but de chasser Léopold, mais il y en aurait trés peu qui se donneraient la moin- dre peine pour sauver sa couronne et qui lie cliraieiit pas que c'est liïen fait, si d'autres pak exemple, les Si la personne chargée dc monter une scie dans le Fondsenblad au sujet des scis- sionnaires du Recht, conservait k eet égard le moindre doute, je lui fais cette proposi tion Nous travallerons ensemble un canton: lui détendra la royauté, moi je l'altaquerai. II saura de suite d'oü vient le vent. Au surplus, ne serait-ce pas une stupidïté et une la- cheté pour un Flamand de montrer le moindre atta- chement a une familie roy ale. qui n'a jamais reconnu nos droits et qui méprise encore toujours notre peu- ple V Que les reptilles conservateurs, qui pour une médaille ou une croix.remperaient, ventre nu, dans la boue, et méprisent leur propre peuple, que ceux-lk crientVive le roi!» Nous, Flamands, conscients dc la dignité de notre race, nous crions Pas de respect pour les princes qui méprisent leur propre peuple Ge langage est insolent et injuste, et celui qui se le permet se sépare, par Ie fait même, du parti catholique profondément dévoué aux institutions nationales. Du reste la separation existe depuis que les geus du Recht ont fait alliance, a Bruges notamment, avec les socialistes et les libéraux, pour combattre les candidats proposés par la Gilde der Ambachten, une société d'ouvricrs, vraiment démocratique. Le Rechtest l'organe de M. Plancquaert, le séparatiste, celui qui a promis, au meeting de Bruxelles, de venir faire sa propagande scission- naire dans 1'arrondissement d'Ypres. Sous le manteau de la Religion, il s'efforce de diviser les catholiques, allant ainsi a l'encontre des prescrip tions du Pape et des Evéques. II est évident que nous ne confon- dons pas les démoerates-chrétiens avec les ote toi de la de la néo- démocratie. Notts voulous faire con- naitre ces derniers, gens capables de tont dèsqu'il s agit de satisfaire leurs vues ambiticuses. Voici encore un extraitdu «Recht» signc II. P. (Hector Planquaert). Nous 1 avions copié du Uien Public qui donne quelques commentaires EAémocrates de plus en plus clirétiens Nous avoris signalé létrange prétention d'un journal riéo- démocratique, Het Recht, revendiquant pour les siens quelques sièges parlementaires dans j 1 arrondissement de Gand. Le Fondsenblad ayant, comme nous, fait 1 observer que ces néo-démocrates sont en I déaors du parti catholique et n'ont par con séquent rieri k lui demaridtr, voici, entre autres, ce que répond Het Recht Ah, vous croyez que c'est un honneur d être avec vous autres Vous croyez que nous serions flattés d'etre accueiilis par vous Vous n'avez pas peu de prétention Nous considérons comme une grande humiliation de nous trouver avec vos gens sur une méme liste. N'était l'intérêt de la religion sicil ri'y a pas de danger que nous vous fassions la moindre proposition, si ce nest de vous tourner, pour que nous puissions metlre notre pied assez rude- ment au bas de votre dos..., Et vous croyez que nous voudrions seulement regarder de pareils gaillards, si fintérêt de l'Eglise n'était pas en jeu (resic!) Voyez vous, gens du Marais (['Associa tion catholique est établie place du Marais,) nous voici k genoux, les bras tendus vers vous, priants et suppliants, pour que vous nous rejetiez loin de vous. Rejetez-nous loin, bien loin, pour que nous ne nous salissions pas k votre contact. Gar c'est bien malgré nous que nous venonskvous: nous avons tant de peine k surmonter le dégout quo nous inspirent ceux que nous considérons comme les ennemis de notre peuple et dc son progrès Ghassez- nous, cbassez-nous, nous vous en prions les mains nous démangent de vous prendre par la peau. Sigrié H. P. (Hector Plancquaert). Voilk bien n'est-il pas vrai un mon sieur que nous devons nous hkter d'envoyer k la Chambre.. pour y défendre les intéréts de l'Eglise Car c'est l'intérêt de l'Eglise, il l'assure, qui lui a inspiré ls désir do s'assooir sur la basane. La religion, pour ne pas périr, a besoin de son appuie secourable. Et il était prêtk le donner, quoiqu'il lui en coutat de prendre k la Chambre un poste de combat, aux cótés des catholiques. II nous parait, toutefois, que, malgré tout le désintéressement de M. Planquaert, les catholiques n'auraient pas beaucoup k gag- ner k être défendus avec les arguments et dans le langage que les jeunes champions de la démocratie ont inaugurés... La dale d'ouverture. Le bruit qui a une tendance kseré- pandre que l'Exposition ne sera pas prête au jour fixé est absolument dénué de fon dement. On peut annoncer dès aujourd'hui de source cerlaine que Inauguration aura lieu le Samedi 24 Avril. C'est ce qu'a cónfirmé hier matin encore M. le eommissaire général, comte d'Öultre- mont, k la commission officielle des fêtes organisées, comme on sait, par le gouver nement et qui tenait au ministère de l'in- dustrie et du travail sa séance d'installation. JvA, I Le JOURNAL DTPRES parait lo Mercredi et le Samedi Le prix de I'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr.'so c. par- an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre Les articles et communications doivent étre «drosses franc de port a I'adress® ei-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla ligno. Les réclames dans e corps du journal coütent franc la ligne Lesnutnéros supplé- 30 centimes la ligne.Les insertions judiciaires vnentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 viandres) s'adresser k 1 'Agence Hams Bruxeltes, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, PUoe de la Bourse. S0C1ALISTES, METTA1ENT LE ROI EN FUITE. Volld ce que les Flamands pensent de noire dynastie, et cela est teilement vrai que je suis con- vaincu que les lédacleurs du Fondsenblad n'eri jugent pas autrement.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 1