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Samedi 27 Mars 1807.
10 centimes Ie N°.
329 Année.— N° 3232.
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AU VOLKSHUIS
Les événements d'Orient.
L'école neutre et le Temps.
Les catholiques 1 taliens
et les électioDS.
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rue du Beurre, 3fl,
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se procurer des places réservées, au
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Uallewaert-De Meulenaere, rue au
Beurre, 36.
Paris, 26 mars. L'incertitude qui existe
sur les intentions des puissances et l'attitude
de la Grèce continue régner. II semble
véritablement qu'on se regarde et qu'on
attende, laissantau temps plus qu'aux hom
mes le soin d'aplanir les difficul'tés.
Nous n'avons done que des nouvelles
relativement peu importantes noter, d'au-
tant plus que le blocus de la Gtète étant
effectif, les télégrammes qui arrivent de
Crète, par la voie d'Atuènes, doiveut être
tort sujets ir caution.
La situation en Crète
Capture d'un steamer grec.
Athènes, 26 mars. Le gouvernement
grec a décidé d'adrssser aux puissances une
note de protestation contre le blocus de la
Crète, dans laquello elle dégagera sa respon-
sabilité des suites que cetto mesure pour-
rait avoir.
Le steamer Hera, ayant bord Ie vice -
président de la Chambre, M Roma, et M.
Romano, député, ayant dépassé Ia ligne du
blocus cause d'une tempête, a été capturé
par un cuirassé autrichien et amené dans un
petit port de Crète.
MM. Roma et Romano ont été conduits
Milo.
Quant h la candidature du prince Georges
au gouvernement de la Créte, elle semble
être pas accueillie favorablement en Grèce.
M. Croelman, correspondent du New-
York Journal, a télégraphié au prince pour
lui demander s'il accepterait cette fonction.
Le prince Georges a répondu Je ferai ce
quo la nation m'ordonnera de faire.
La Proia, orgar-e ouveruernenta), dé-
mentira aujourd'bui catégoriquement l'as-
sertion que le gouvernement aura it proposé
de négocier la candidature du prince Georges
la principauté de l'ile de Crète.
Li Proia afflrme que le gouvernement se
j ïefiUrme toujours dans les propositions
formulées par lui dans sa réponse la note
identique des puissances.
La Canée, 26 mars. On confirme que
la can'ounière autrichienne Satellit a arrêté
hier, prés de Ia eóte méridionale de la Crète,
pour violation du. blocus et après notifica
tion, le paquebot grec Héra, qui transpor-
tait des vivres et des munitions et qui avait
en outre bord M. Roma, vice-président de
la Cbambregrecque M Romanos, député,
et 60 volontaires.
Dans la même journée le Satellit a trouvé,
prés du cap Gravosa, ua voilier de cabotage
grec, dorit l'équipagé, qui manquait de vivres
et d'eau, était entièrement exténué.
Les deux navires ont été conduits sous
escorte tt la baie de la Sudo. Quant MM.
Roma et Romanos, ils ont été traités avec
une courtoisie toute particulière et ont été
conduits èl l'ile grecque de Milo, après une
déci ion piise en conférence des arniraux.
Les massacres de Tohat.
Constantinople, 26 mars. Après avoir
révoques, le gouverneur, le chef de la
gendarmerie et le chef de la police de Tokat
ont éiarrêtés.
Le gouverneur général, qui s'est rendu
loket sur l'ordre du sultan, télégraphié que
les autorités locales ont pris toutes les me-
sures pour réprimer les désordres et qu'eiles
opéré plusmurs arrestations.
La tranquillité parait désormais rétablie.
La commission chargée de faire une
enquête sur les troubles de Tokat, sous la
présideocede Hassan Ichmi-Pacha, est par-
fee bier dans la soirée, se rendant Sassoun,
d'oü elle gagaéra Tokat.
En Grèce.
Athènes, 26 Mars, Les journaux
ouvrent do violentes polémiques contre le
ministère et contre le roi lui-même tt propos
des declarations de M. Hanotaux au sujet des
propositions officieuses de la Grèce.
L'Embros, au sujet de la nomination éven-
tuello du prince Georges, a publié un ar
ticle tullement violent que le parquet l'a fait
sai sir,
Les dépuiés de l'opposition viennent
d'adopter une motion dans laquelle, prenant
acte des déclarations de M. Hanotaux au
sujet des démarches officieuses de la Grèce,
ils déclarent que le gouvernement doit insis-
ter pour une politique nationale, toute autre
politiqu i étant contraire aux intéréts crétois.
Les armements de la Turquie.
Sur la fronlière de Thessalie, auoune
nouvelle importante signaler. Un journal
grec dit que Ie prince hér-uier, en prévision de
l'éventualité du blocus du golfe de Volo par
les puissances, parlirait pour Larissa, dans
le courant de la semaine prochaine.
Après la F ra u c-ma co a n eric, voici
que le libe'ralisme modéré de France,
parlorgane du Temps, son principal
journal, proclarne a son tour i'im-
puissance de lecole neutre.
Nos jeunes gens auraient besoin d'un
frein et d un ressort; d'un frein pour brider
la passion qui s'éveille, d'un ressort pour
soutenir la volonsé et la raison hësitanles ou
encore mal formées. Or, quand on examine
u ces deux points de vue ce que peut dormer
léducation civique de l'école, force est bien
de reconnaitre que e'est trés peu de chose.
On comptait a'abord, pour.moraliser l'en-
fant, sur ^instruction proprement dite. II est
surabondamment prouvé aujourd'hui que l'in-
stiuction ne suffiit pas toute seule. Voici ce
que 1 on constate dans les prisons des jeunes
-"-nnus et dans les maisone no
Lesenfants qui y entrent souvent trés igno
rants. y deviennent, sous la discipline, des
écoliers modèles. Plus de 70 p. e. arrivent
it une instruction primaire compléte et la
proportion des illettrés tombe au dessous de
6 p. c. Or, nous lisons les chiffres suivants
dans le Bulletin de la sociéte des prisons en
1888, les récidivistes représentaient 11 p. c.
dans les colonies de gat-pons, 13 p. c. en
1889, 14 p, c. en 1890, 19 p. c. en '1893.
Tandis que ['instruction se montre presque
sans fft t moral pour arrêter les enfants
dans Ie progrès du vice, la corrélation est
constante, au contraire, erdre eet accroisse-
ment de la récidivs et l'absence de la vie de
familie, ou la frequence plus grande de
1 immoralité chez les parents. La proposition
des jeunes récidivistes, fils ou fill s de repris
de justice, varia entre 40 et 51 p. e., de
1890 et 1893. L'école done n'accomplira
pas sa mission éducatrice sans le concours
d'an puissant élément de vie morale venant
s'ajouter l'élémen.t de ^instruction pure.ment
intelleetuelie. Gelle-ci n'est, après tout,qu'un
stimulant de plus darts la lutte pour la vie,
un apéritif mental qui ouvre l'ame en
effet aux excitations malsaines et aux aliments
corruptees, tout aussi bien qu'aux conseils
de la raison et aux inspirations du devoir.
II faudrait done une foi morale trés ferme
pour soutenir faction scolaire. Mais, tiélas
ici, nous sommes plus dénués de moyens et
de forces que partout ailleurs. La crise de la
moralité publique s'aggrave d'une crise de la
morale elle même. Le positivisme, le darwi
nisme lanatiquement interprêlés n'ont en-
gendré que cette terrible doctrine du struggle
for life qui, loin de pouvoir arrêter la cor
ruption et la violence des mceurs, ruitte dans
les antes la règle du devoir et légitime ce
quil faudrait corriger.
Et dire que le remède est la, tout
pret. Le Ghristianisme seal peut lc
fournir. Mais la haiae de la religion
est telle chez les penseurs du Temps
qu ils préfèreraient voir tomber tout
I edifice social plutót que d aider a le
restaurer.
Mais l'opinion publique, m.oins sec-
taire, fiuira par se désillus'ionner.
II y a, eu France comme ailleurs, des
symptömes de reviremcnt contre
l'école neutre. Le jour n'est peut-être
pas eioigné oü nous verrons les pou-
voirs publics, entre les mains des
Catholiques, revenir a 1'ancienne mo
rale, qui a fait ses preuves de durée
et d'efficacité, tandisque la morale
moderne ou neutre a fait banqueroute,
après quinze ans, a peine, d'existence
Cela depend des Catholiques eux-
France, vouloir, e'est simplement
suivre les enseignements de Le'on XIII.
Le correspondant romain.du Figaro en voie
b ce journal la dépêche suivante
Rome, 23 mars.
Les élcctions italiennes du 21 mars
auront eu, comme iésuitat des plus appfécia-
bles, et non des moins curieux, de donner
surtout satisfaction h ceux qui n'y ont point
pi is part les catholiques qui, plus que ja
mais, sont demeurés fn'èles au principe de
non-intervention aux urnes strictement im-
posé et maintenu par le Saint-Siége depuïs
1870 Loin d'ali-r déposer leurs bulletins,
ils ou tenvoyé—les plus fervents du moins—
leurs cartes d'électeurs au cardinal Ram-
polla. Ge sont les catholiques, dis-je, qui ré*
clament pour eux,et non sansquelque raison,
le principal bénéfice mora! du dernier scru-
tin.
La campagne en faveur de l'abstention a
été vigoureusement meriée par toute la
presse catholique. Eile a porté ses fruits, et
cette même presse peut aujourd'bui constater
que les partis cumbattants ne sont guère
qu'une minorité devant la grande masse des
abstentionuistes par ordre pontifical. Qu'il
nous suffise de dire qu'è Milan la proportion
des volants sur les inscrits n'a été que de
45°/0, a Turin, do 50 °/0, it Florence d'un
tiers settlement ei ainsi de sum Ge n'est
done pas saus taisott qu'uu journal liiiérai dit
qu'il eouvient de se préoccuper de l'attitude
ferme et disciplinée des cléricaux, beaucoup
plus que de la victoire des soctalislts, alten
du que l'abstention systématiqus des pre
miers peut donner, du jour au lendetnain, un
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