Revue parlementaire.
Actes Olïiciels.
Chronique Religieuse.
Les idéés sociales, socialistes
et La Lutte.
sances et l'on y parviendra peut-etre
si,, par suite de l'intransigeante hosti-
lite de l'Allemagne envers la Grece,
le concert europeen ne peut se retablir.
Ce parti militaire, qui prend. des forces
a mesure que les succès d Edhem-
Pacha deviennent plus décisifs, vou-
draitque la Turquie gardat la Ilies-
salie. t
En Thessalie.
De source turquc on pretend que
des succès importants ont éte obteuus
devant Velestino et que la route de
Volo serait ouverte les Grecs auraient
seulement repousse, il y a quelques
jours, les attaques dune avant-garde
f.urque, mais ne l'auraient pas em-
pêchée de s etablir solidement dans de
bonnes positions en face de celles
qu'occupent les Grecs. D aprèscertains
correspondants, les Turcs n auraient
même fait quelques demonstrations
du cöté de Velestino que pour engagei
les Grecs a y rassembler de nombreu-
ses forces.
Le but d'Edhem-Pacha serait de
chasser l'armée grecque de Pharsale
et de Domolto et de l'empêcber de se
retirer sur les monts Othrys, ou de la
desorganiser suffisammentpour qu elle
ne put défendre cette nouvelle ligne.
Les Turcs obtiendraient un succès
complet s'ils pouvaient obliger les
Grecs a évacuer Pharsale et Domoko
non dans la direction des monts
Otbrys, mais dans celle de Velestino
les trois corps d'armée d'Edhem-Pacha
pourraicnt alors se rejoindre et, grace
a leur supériorité numérique, accuier
l'armée grecque a la mer.
Une victoire des Grecs d Pharsale.
Voici quelques détails sur un com
bat qui a eu lieu mercredi a Pharsale.
Un corps ture comprenant 20,000
hommes avec de l'arLiberie et de la
cavalerie a attaqué les troupes grecques
en nombre inférieur et commandés
par le prince royal.
Les avant postes grecs se sont re
plies sur le centre, mais en suite 1 at
taque des turcs fut repoussée.
Le colonel Makris occupa l'aile
gauche et le colonel Mavromicalès
l'aile droite.
G'est l'aile gauche qui eut a suppor
ter le principal choc, et le combat
continuait avec acharnement, sous
les yeux du prince royal. On réussit
a faire reculer l'ennemi.
Le prince Nicolas, qui commandnit
une batterie, souleva les acclamations
enthousiastes des troupes, en leur
apprenant, la victoire du général
Smolenski, a Velestino.
Le prince royal adressa un télé-
gramme de félicitations au général
Smolenski.
Le général Smolenski a répondu
Notre succès a été trés brillantgrace
au courage des soldats avec l'aide de
Dieu nous avons repoussé l'ennemi.
(Signé) smolenski.
Le conseil des ministres,au recu de
ces nouvelles, a télégraphié au prince
roval
L'armée et Vous, ainsique le prince
Nicolas, avez dignement célébré la
fête de S. M. le Roi. Nous vous adres
sons nos félicitations sincères et nous
vous prions de féliciter les troupes au
nom de la Patrie.
Le prince royal a adressó aux trou
pes un ordre du jour les félicitantdc
leur succès et déclarant qu elles se
sont montrées dignes de la confiance
de leur patrie.
Le prince royal télégraphié que les
Turcs se préparent a recommencer
l'attaque dès le lendemain avec des
forces supérieures et annonce qu ii a
rappelé le colonel Tcrtipi qui a occupé
Kardilza.
La gare de Pharsale a été détruite
par les obus turcs.
Les Communications sont interrom-
pues sur la ligne ferrée entre Pharsale
et Volo.
Crétois en Crèce.
Une dépêche deCerigodit que 5,099
Crétois sont prêts a venir en Grèce.
Ils ont demandé des rnoyens de trans
port. Le blocus est moius sévère.
La fin probable de la guerre.
La supériorité des forces turques, a
décidé letat-major du prince royal,
a se retirer de Pharsale vers Domoko.
Cette retraite se serait opérée, la
nuit dernière dans un ordre parfait.
Les Grecs occupent des positions
retranchées dominant la plaine.
La brigade Smolenski reste a Véle-
stiuo pour protéger Volo.
On assure que les puissances sont
déja intervenues pour mettre fin aux
hostilités.
La Grèce acceptera l'armistice pro
posé.
Nos députés soeialisles craignent de com-
battre le projet de loi qui réduit le droit
d'enregistrement et de transcription pour les
acquisitions de petites propriétés.
Nul ne sera surpris de l'adhésion qu'ils
accordeni ii ce dégrèvement. On sait de
quelles palinodies les ambitieux sont capa-
bles. Mais il convient pourtant de signaler la
contradiction qui existe entre le principe
capital du socialisme la negation de la
propriëté individuelle, et les faveurs pré-
conisées par les auteurs du projet, dans l'in-
lérêt de la petite propriété.
Afin de conjurer i'antipathie des paysans,
les chefs de la gauche socialiste s'eft'orcent
de donner le change sur les tendances réel-
les Nous ne prétendons nullement, disent-
ils.arracher au paysan la terre qu'il féconde.
Mais nous constatorts qu'en vertu d'une loi
économique, les instruments de production
tendent k se concentrer en quelques mains.
Cette concentration livrera la masse des pro-
létaires h un petit nombre d'exploiteurs, h
moins que le socialisme n'exproprie les
exploiteurs k leur tour pour remettre les
instruments de production h ia coilectivité,
qui les emploiera pour le bien commun de
tous.
Ce n'est pas nous, c'est la fatalité qui
amènera la suppression de la propriété in
dividuelle votlh done la thèse que les
socialistes soutiennent actuellement, et que
M. Vandervelde a exposée de nouveau, Mer
credi dernier, h la Chambre.
Mais les paysans, eux, n'entendent pas
subir cette prétendue fatalité. D'iristinct, ils
comprennent que la possession du sol, ne
procurat elle que du pain noir au cultivateur,
est une garantie d'indépendance et de dig-
nité. Ils ont raison,
Nous voulons, nous, les aider dans leur
résistance, mettre it leur portée les rnoyens
de consolider leur propriété et de la rendre
plus rémunérairice qu'aujourd'hui. Que si
les paysans veulent connaitre leurs vrais
amis, s'ils veulent pénétrer les intentions
secrètes du socialisme, ils n'ont- quit poser
aux émissaires de M.Vandervelde la quesion
suivante
Voulez-vous, de votre cöté, nous v. nir
en aide pour mainienir la petite propriété?» j
lei, nous croyons bien que M. Vat der
Velde lui-même hésiterait it répondre aflir-
mativement. L'appropriation collective du
sol, en tffet, nest pas seulement,ü'après lui
Ie dernier stade bistorique de i'évoiution
M. le baron van der Bruggen a inontré de
quelle manière ces multiples foimcs de 1 as
sociation p -uvent fortifiei la piopiiété, ac-
croitre l'aisance, et répandre dans les cam
pagnes l'atnour du toyer dotnestique.
C'est dans ce vaste champ d'action que Ie
zèle des cathoiiques se déploie. Us y sont
S!.uls, jiisqu'ii présentet si leurs efforts ne
se. démentent pas, ils pourront attendre avec
calorie l'assaut des ennemis de la société. Ces
enne in is de la société, la population rurale
les considèrera comme les advarsaires du
p ysan.
(Bien Public.)
Par arrêtés royaux du 2 Mai 1897,
M. O lrvier (A P.A.), Juge ra Tribunal de
j première Instance d'Ypr
res, est nomtré Juge
elle est aussi uu tdéal. Cest ce que le dépu au Tribunal de première Instance k Anvers,
socialiste, avec timiötté sans douie, mais
avec neiteté, a recounu, en se retrancliwit
derrière des économistes libéraux. Cu pas
sage de son discours est a citer et it ïetenii.
Ou s'est efforcé d'établir, a dit M. Vandei
Velde, que nous étions les ennemis de la petite
propriétéon a découvert que le parti ouvrier
beige était collecliviste et qu'il poursuit l'appro
priation du sol, du sous-sol, des agents naturels
comme des instruments du travail. Oui, nous
sommes collectivistes...
M. Stouffs. Done plus de petite propriété
M. Vandervelde. La propriété des londs
de terre est plus difficile hjusiilier que la pro
priété mobilière et les savants non collectivistes,
le vénérable J.-B. Say notamment, partagent
eet avis.
M. Hoyois. Allez dire cela a nos petils
paysans
M. Vandervelde. Veuillez me comprendre:
je cite J.-B. Say; je pourrais citer encore Senior,
une victime de Karei Marcxje pourrais citer
Riccardo, Stuart Mille, Secreian et Herbert
Spencer, tous antisociatistes, qui aduiettent
qu'il faut faire rentrer la terre dans le doniaine
collect! t'.
Nous sommes done en bonne compagnie en
réclamant la nationalisation du sol, sans
compter les pères de l'Eglise, qui out déclaré
que ie propriétaire de ia terre est uu voleur
Bruit a droite.)
M. Daens. Laissez cela a M. Demblon
M. Vandervelde. Si notre idéal, que nous
n'avons jamais caché, est la, ou done avez-vous
trouvé que foil soit forcé de le réaliser du jour
au lendemain (Rires a droite.)
Au cours de la même séance, M. Hoyois
avail déjè rappelé certains extraits de dis
cours ou d'éeriis de MM. Anséele, Léo Meys-
mans, Bel trand, etc., d'cü ressort h toute
évidence que le programme socialiste impli-
que la nationalisation de toutes les lerrus,
dans uu délai plus ou moins tong. Cette dé-
monstrauon, après ies derniers aveux de M.
Vander Velde, est en quelque sorie surabon
dame. Peu importe, en effet, que la natio-
nalisatiou de la petite propriété soit fatale ou
évttable du moment que lè se trouve l'idéal
it poursuivre.il est bien certain que les socia-
listes, malgré toutes leurs protestations de I
sympathie, combattront secrèlement ou
francbemeut tout ce qui retarderait la
réalisation de eet idéal.
Aussi, quand nous voyons la gauche se
mettre it la remorque des cathoiiques, pour
voter avec ceux-ci les mesmes destiuëas k
défendre les petites propriétés rurales, sous
avons le droit de lui dire Hypocrites,c'est
l'xntérêt de votre réélection qui vous guide.
Au fond, vous êtes hostiies it toutes les iesii-
tutions par iesqueiles se maihtieiit et se eou-
solide la petite pi op; iété terrienne.
Parmi ces institutions, il faut au premier
rang compter toutes celles qui naissent de
l'espril de solidarité les syndicats agricoles,
les cooperatives pour l'achat en commun de
ce qui est nécessaire k 1 exploitation du sol
pour la transformation et la vente des pro-
duits de la fermepour l'acquisition des
petites propriétés les caisses de crédit, etc.
er? remplacement de M. Hayoit de Termi-
court.
M. Montens, avocat k Bruxelles, est nom-
mé Juge au Tribunal de première Instance
d'Vpres, en remplacement tie M Ollevier.
La médaille civique
décerné" M De Stoop
nal k Voormezeele.
de lre classe est
receveur commu-
Eylise de St Martin.
Dimanche 9 Mai, fête du patronage
St Joseph, messe solennelle 8 heures.
de
Le Journal d'Ypres a souvent écrit et dé-
montré que La Lutle,journal rédigé et dirigé
por des bourgeois cossus, par d'affreux
capitalistes, comme disent les socialistes,
publie de temps en temps, pour flatter
ces derniers, des articles ou même de sim
ples phrases, qui ne seraient nullement
dépiacés dans les pires organes du parti
collecliviste et révolutionnaire.
lis croient saus doute, ces possesseurs,
la chose parfaitement inoffensive pour eux,
jugeant, auec raison d'ailleurs, que les
utopies socialistes, avant d'être raises en
action, verront passer encore beaucoup
d'eau sous le pont. Sans cela, soyons bien
persuadés que nos socialistes en robe de
chambre de La Lutte se garderaient bien de
les énoncer.
Mais est-il bien prudent, bien honnête,
de bourrer l'esprit d'ouvriers it demi-igno
rants ou tróp naïts, de pareilles théories 1
De théories comme celle par example, que
l'organe en question a trouvé le moyen de
glisser dans l'annonce de la rnort du pauvre
Dcpuydt, l'ouvrier du chemin de fer, mort
it la suite d'un accident, immense malheur
sans doute que nous, comme tout le monde,
avons déploré de tout notre cceur, mais dont
en sommie, les capitalistes, ne sont nulle
ment rrsponsables.
11 an ive tous les jours des accidents. Qui
peul les prévoir et les empêcuer
Ce sint des fa its qui ontrent dans les
décrets iusundables de Dieu, comme cette
catastrophe qui a aUeint, Mardi dernier,
l'élite de la noblesse et du capital k Paris,
accident immense dont les victimes sont des
persoii.ies riches en train d'accompiir une
oeuvre de charité
Voici cependant ce que La Lutte écrit
Akelig nog akeliger als men
denkt dat te midden onzer beschaving
der I9e eeuw, zooveel overvloed be
staat terwijl d' arme zwoeger aan alles
ontbreektniettegenstaande hij alles
voortbrengt, en zelfs door geen enkele
wet zijn leven kan verzekeren.
o