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Samedi 5 Juin 1807.
10 centimes le N°.
328 Année.
N° 3251.
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Pour les
Les négociations
Gréco-Turques.
Etats de l'Eglise.
Les agissements
des Franc-macons dans la
République de l'Equateur.
LeJubilédela Reine Victoria.
A propos des courses.
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Le rejet de la journée de
hait heures en Angleterre.
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Liste précéderite 1489 fr 85
Anonyme 5fr.
Anonyme 20 fr.
M. le Directeur et le corps professoral
des Ecoles St Michel et St-Alois 50 fr.
Demain, Dimanche 6 Juin,
de midi a 1 heure,
sur la GRAND'PLACE
L'HARMONIE COMMUNALE.
PROGRAMME
1. Bruxelles-Kermesse, marche. Lanciani.
2. Stradella, ouverture. Flotow.
3. Les Noces de Jeannette, fan-
taisie. Massé.
4. Le premier Réveil du Cceur,
gavotte. Eilenberg,
5. Madame f Arc/ffduc, fantaisie. Labory.
6. Le Sommeil, valse. Apitiris.
Les délégnés des deux armées se
sont rencontrés dans les collines de
Taratza.
Ils ont rédigé un protocole provisoire
au sujet de l'arinistice.
D'aprèsce document la prolongation
de l'armistice pendant la durée des
négociations est reconnue.
En cas de désaccord, sur quelques
points de l'armistice, chaque armée
devra, avant toute hostilité, aviser le
camp oppose 24 heures d'avance.
II reste a fixer quelques points se-
condaires dont le plus important est
celui relatif a la pretention des Turcs
quant aux mouvements de la flotte
qui doivent être circonscrits dans une
limite fixée d'avance.
Les délégués se réuniront de nouveau
demain pour aplanir les difficultés qui
pourraient être soulevées et signer le
protocole définitif.
A l'occasion du Jubilé franciscain de Léon
XIII, que les Terliaires ont solennelletnent
célébré.le 30 Mai, kSainte-Marie-in Aracceli,
le Souverain Pontife a re<?u, jusque des plus
lointaines contrées, d'innombrables dépêches
de félicitations et d'hommsges. Une note de
l'Osservalore romano avertit k ce sujet que le
Saint Père ne pouvant iépondre 5 tous, en
tend t xprimer sa baute satisfaction k ceux j
qui lui ont renouvelé ainsi leur amour filial i
et les récoiiforter par la bénédiction aposto-
lique.
Ou mande de Rome, le 3 Juin. Le roi
de Siara rendra, demain, visite au Pape.
La Gazette de France écrit
La République de l'Equateur, comme
toute république de l'Amérique du Sud qui
se respecte, est a peine sortie d'une révolution
qu'elle travaille k en faire une autre.
Par toutes sortes d'exactions et de violen-
ces, les libéraux ont réussi k s'emparer
du pouvoir que détenaient les catholiques
pour le plus grand biendu pays.
Les dits libéraux n'entendent point que Ion
se permette de les renverser, comme ils orit
renveisé leurs prédécesseurs. Le président
Alfaro ne peut point céder la place oü il s'est
installé par la force.
Ha décréié l'expulsion des prêtreset roli-
gieux de tous les ordres réguliers et séculiers
compromis dans les cornplots contre la
süreté de l'Etat.
Les prêtres qui refuseront de se soumellre
k eet arrêté d'expulsion seront emprisonnés.
Les arrestations d'eeclésiastiques continuent.
Dans un interview, le président Alfaro a
déclaré qu'it est résolu k débarrasser l'Equa
teur du joug du cléricalisme qu'il subit
depuis trente ans et qu'il prendra les mesu-
res les plus rigoureuses contre le fanatis
me exalié par le clergé, qui entretient la
révolution k l'état latent
Le moment est venu, dit le président,
oil se pose la question de savoir qui sera
sacrifié, ou de l'existence de la République,
ou de celledes prêires. Le decret d'expulsion
rendu contre ceux-ci aura sans douie le résul
lat désiré de priver les rebelles de leurs me-
neurs. Mais, s'il ne suffisait pas, les prêtres
qui seront reconnus coupables de compUcité
dans les soulèvements seront exécutés. Geux
qui sont compromis dans la conspiration qui
avait éié dirigée contre ma vie seront proba-
blement fusillés,
Les fanatiques, ce sont les misérables qui
ont l'audace de ne pas trouver de leur g«ut
la dictatureriu président Alfaro.
Les fanatiques, ce sont, les mauvais citoy-
ens qui ont le cynisme de s'insurger contre
le gouvernement actuel, comme le gouverne
ment actuel s'est lui même insurgé contre le
gouvernement précédent
En apprenant qu'on expulsait, qu'on arrê-
tait, qu'on emprisonnait des prêtres, en at
tendant qu'on les fusillat, la Lanterne a senti
se rallumer son vieux feu Son lumignon se
ravive
Malgré le fiel avec lequel, dit elle, ces
mesures d'épuraiion prises dans l'Equateur,
sont rapponées, nous nous permettrons de
regtetter que notre président ne prenne pas
exemple sur son eollègue américain.
A la bonne heure, voilk du bon Gam-
betta, disait Freycifiet électrisé, quand le
copain Cigareski parlait de briser la Banque
de France.
A la bonne heurre, pourrait-on dire, voilfi
de la bonne politique républicaine.
Avec quelques noyades en plus et un cer
tain nombre de guillotinades, on se croirait
au beau temps des Ancêtres.
Voilk des exemples k reprendre. Alfaro
imite Lazare Carnot. Félix Faure pourrait
bien copier Alfaro.
Les bonnes traditions se perdent. A la
place de furieux brigands, nous n'avons que
de vulgaires détrousseurs de biens catholi
ques. Jadis on cumula:t. Tout s'eflfrite.
Rien de curieux comme ce qui se passé en
Arigleterre l'occasion du «jubilé» de la
reine Victoria.
Un mouvement sans précédent remue
toutes les classes de la nation, les provinces
et jusqu'aux colonies les plus éloignées.
Les journaux sont remplis du détail des
préparatifs qui, dès aujourd'hui, rendent
Londres méconnaissable.
Sur le parcours du cortège royal, ce ne
sont qu'échafaudages. Les prix de location
montent k des chiffres énormes une place
de fenêtre atteint vingt guinées.
De tous les points du vaste empire s'an-
noncent des députations chacun s'ingénie
k augmenter l'éclat de la fêle nationale par
excellence.
Nous sigrialons a l'attention dc nos
législateurs l'article suivant de M. de
Cassagnac, que nous extrayons de
lAutorité .-
Si favorable que je sois k l'élevag; de
la race chevaline et k son amelioration, je
prétends qu'il ne faudrait pourtant pas vicier
la race humaine, sous prétexte d'épurer le
cbeval.
Or, les courses, e'est le jeu, Ie jeu effréné,
que les lois incohérentes et stupides ban-
nissent des cafés, des tripots, condamnent
daus la roulette nu le loto, et tolèrent, re-
connaissentet réglementent scandaleusement
sur les hippodromes.
Un public immense, tous les jours plus
considerable, s'est coustitué, qui joue ce
qu'il possède et ce qu'il ue possède pas.
II n'esl pas de semaine qui ne eompte
deux ou trois suicides ou deux ou trois vols
pour cause de pertes aux courses.
Les petits employés y laissent leurs éco-
nomies les domestiques, leurs gages les
riches, leurs heritages.
Tel pauvre diable, qui était un konnête
homme, devient un coquin, e'est fatal,
lorsque la passion du jeu le domine.
Des larmes, des ruines, du sang, voilk le
résultat le plus net des courses...
Pas de courses, comme chez nous, ni en
Autriche, ni en Allemagne, ni en Russie.
Et les cavaleries allemande et i usse valent
assurémeni la cavalerie franchise, au point
de vue de la vigueur chevaline, et peut être
mieux.
II n'y a done pas corrélation entre les
courses et la prétendue araélioration de Ia
race chevaline.
Et on pourrait améliorer les chevaux,
sans avilir les hommes en les incitant, avec
l'autorisation de la loi, au plus ignominieux
des vices, au jeu, au jeu qui traine derrière
lui, dans les families, la misère, la tentation,
le vol et la mort
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Le parti ouvrier anglais attachait une
grande importance au vote d'un biil limitant
k buit heures la durée de Ia journée de tra
vail peur les ouvriers mineurs. Rien n'avait
été négligé pour assurer le succèsde la cam
pagne menée en faveur du bill dans tout les
milieux ouvriers. Nou sansraison, les orga-
nisateurs du mouvement avaient compris
qu'une fois ce premier point acquis, le reste
viendrait par surcroit; e'est-k-dire que la
journée de buit heures ne tarderait pas k de-
venir la règle commune dans toutes les caté-
gories de métiers. De Ik Tintéret trés vif
qu'a provoqué le débat k la Ghambre des
Communes.
Ge débat s'est terminé par le rejet du bifi
k une majorité de 4t voix, malgré les efforts
de sir Charles Dilke et sans que le gouverne
ment ait eu k intorvenir. Ce qu'il y a de re-
marquable dans ce résultat, e'est que les ou
vriers mineurs eux mêmes, ceux de Durham
et de Northumberland, au rnoins, ont pro-
testé contre la limitation de huit heures. Ce
nest pas qu'en fait la journée de huit heures
ne soit pas ndoptée dans presque tous les
districts miniers mais les ouvriers ont
compris qu'ils ont intérêt k ne pas laisser la
loi interveriir, de manière k pouvoir, en cas
de travail pressant, faire des journées de dix
heures qui leur sont payées en supplément.
Ils ont ainsi donné un grand exemple de
clairvoyance qui, nous l'espérons, donnera
i k réfléehi" k leurs camarades de Belgique et
I d'ailleurs.
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