i
i
APFAMÉS DES INDES.
ofL_
Li CHAMBRE.
Mercredi 9 Juin 1897.
10 centimes le N°.
329 Année. N° 3252.
Pour les
En Turquie.
Le Home rule.
Appel a rUnion.
Les employés communaux
a Bruxelles.
On s'abonne rue du Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume.
Le JOURNAL D'TPHKS parait le Mercredi et le Samedi.
Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an pour tout
le pays; pour l'étranger, le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se rógularisent fln Décembre.
Les articles et communications doivent être adrosses franc do port k l'adresse ci-dessus.
I Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans la corps du journal eoütent
30 centimes la ligne.Les insertions judiciairos1 franc la ligne Les numéros supplé-
mentaires coütent 10 francs los cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adrosser k 1 'Agence
Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et k Paris, 8, Place de la Bourse.
Liste précédente 1564 fr. 85
Pour remercier le bon Dieu 2 fr.
De deux bonnes premières
communions 12 fr.
Deux enfants de Marie 4 fr.
Pour un petit orphelin k baptiser 6 fr. 75
Produit d'une collecte faite dans
une communauté religieuse 125 fr. 25
Les conditions de paix et
les puissances.
Le correspondant du Daily Chronicle croit
savoir que les puissances accepteront les
conditions suivanles
1° Paiement d'une indemnité qui sera in
férieure k 5 millions de livres sterlings.
2° Cession k la Turquie de deux points
de la frontière qui, jusqu'k présent, avaient
été considérés comme neutres.
Le Daily Telegraph, de son cölé, croit
que le Sultan a déjk fait savoir aux puissan
ces qu'il renocgail k son projet d'occupation
de la Thessalie
D'autre part, le Daily Telegraph dit que les
mesures suivanles vont être prises par les
puissances, en faveur de la Crète.
1° Convocation d'une assemblée nationale.
2° Nomination d'un comité européen, in-
vesti des fonctions de gouverneur général.
3° Organisation d'une gendarmerie qui
serait recrutée en Suisse.
4° Emprunt de six millions garanti par
les puissances.
Le cabinet anglais, au milieu de tous les
préparalifs jubilaires, s'est rendu compte
du facheux cffet que produisait la tache irlan-
daisesurson magnifrque décor.
M. Balfour, qui, il y a quelques semaines,
refusait de lenir compte des conclusions de
la commission financière, de la Cbambre
des communes au sujet de la surcharge
d'impöls imposée depuis l'Union k l'Irlande,
a fait brusquement machine en arrière.
II a annoncé qu'incessamment il saisirait
le Parlement d'un projet de loi qui accorde-
rait k l'ile sceur une concession financière
et une concession politique.
La concession financière est d'ailleurs
impoitante. Elle mettra k la charge du
Trésor britannique la totalité des impöts
fonciers prélevés sur les propriétaires irlan
dais, et la moitié des impóts fonciers préle
vés sur les tenanciers.
La concession politique est plus impor
tante encore. Elle doit doter l'lrlande du
gouvernement local e'est-k-dire de corps
électifs, des city councils, qui, depuis quel
ques années, sont établis dans I'Angleterre
proprement dite, et dont les attributions sont
plus importantes que celles des conseils
généraux, en France, notamment sur le
chapitre des taxes.
II suffit d'énoncer la nature de ces deux
concessions pour saisir le rapport qu'elles
ont entre elles. Le gouvernement anglais a
toujours invoqué comme principal argument
contre le Home Rule, et même contre toute
réforme de gouvernement local, la crainte
de voir tout «corps électif» en Irlande
accabler d'impöls les classes possédantes
au profit des tenanciers et des classes popu
lates. Du moment que le Trésor anglais
déchargera le propriétaire irlandais de tout
impót foncier, et déchargera le tenancier
lui-même de la moitié de son fardeau, il ne
craindra plus de voir les électeurs irlandais
tourner le gouvernement local comme
une arme de guerre contre les propriétaires
du sol, héritiers du vieux parti de la supré-
matie protestante.
II faut avouer, d'ailleurs, que le plan de
M. Balfour est liès ingénieux, trés remar-
quable, et que l'béritage de trois siècles de
persécution inspire aux hommes d'Etat
anglais des tours de force qui, sans avoir-
encore réglé une question insoluble, méri-
tent du moins l'admiration des connaisseurs.
Quant au parti irlandais, rnalheureusement
coupé aujourd'hui en trois troncons que
l'épiscopat dlrlande ne désespère pas de
réunir, il adopte k l'égard du projet de M.
Balfour une attitude k la fois bienveillante
et réservée. Et cela se cornprend. Les Irlan
dais ne sont pas sans savoir que, pour l'lr
lande, dans la politique des cabinets anglais,
il y a loin de la coupe aux lèvres. Et leur
réserve n'est que de la prudence. Mais,
d'autre part, il ne leur est pas possible de
négliger la promesse d'une réparation comme
celleque leur fait envisager le projet Balfour.
Le gouvernement local k y bien regar-
der, est un commencement bien caractérisé
de Home Rule. Le jour oü toutes les affaires
locales d'Irlande seront administrées par
des corps élus elle ne sera plus loin
du gouvernement autonome qu'eile reven-
dique. Une réunion de délégations des City
Councils, convoquée k Dublin, lui referait
tout de suite le Parlement national qu'on
lui escamota jadis.
Et il est curieuxde voir un cabinet tory,
appuyé sur une majorité formidable, inau-
gurer cette grande réforme. Mais nous n'en
sommes pas autrement élonnés.
Lors de la constitution du cabinet Salis
bury, qui semblait un coup de mort pour le
Home Rule, nous rappelions que Emanci
pation avail été accordée k O'Connell et k
l'lrlande par le cabinet Wellington, non
moins tory que celui de lord Salisbury.
II est vrai que e'est encore le Home Rule
sans Home Rule. Mais les Irlandais tiennent
k la chose plus qu'au mot. Et on leur promet
en somme le commencement de la chose.
La ligue démocratique beige a tenu, Di-
manche dernier, k Louvain, sa 6me réunion
annuelle.
Journée chrétienne et pacifique
Les orateurs, surtout M. Verhaeghen, ont
fait un appel chaleureux k l'union des catho-
liques sur le terrain social. Leurs discours
ont rencontré l'adhésion unanime des mem
bres.
M. Helleputte, flamand, et M. De Pon-
thière, wallon, ont fait appel k l'uïtion des
deux éléments qui composent notre nationa
lity flamands et wallons. La parole eriflam-
mée de l'orateur flamand a poussé, les uns
vers les autres, dans un irrésistible élou. A
la bonheur
Dimanche s'est réuni k Bruxelles le deu-
xième congrès de la Fédération nationale
des employés communaux.
M. Novent fait rapport sur la situation de
la Fédération. II blame l'attitude de certains
administrations communales, qui voient d'un
mauvais ceil l'affiliation de leurs employés k
la Fédération et vont même jusqu'k s'y oppo-
ser.
La Fédération s'abstient absolument de
faire de la politique. Le rapport en fait k
nouveau la déclaration formelle. (Protesta
tions.)
Le rapporteur proteste avec force contre
les révocations de Malines, qui, dit-il, ont
rencontré une unanime réprobalion. II ex-
prime l'espoir de voir la législature prendre
des mesures pour empécher le retour de tels
faits. (Longues acclamations.)
L'assemblée, abordant ensuite l'ordre
du jour du Congrès, adopte, après de courts
débats, les vceux suivants
1° L'exemption de patente étendue aux
employés des Monts-de Piété.
2° Limitation de la journée de travail de
Employé communal k sept heures et rému-
nération des heures supplémentaires de tra
vail, au moins au prorata du traitement.
Le comité exécutif est chargé de faire, au.
prés des autorités compétentes, toutes les
démarches nécessaires envuedela réalisa-
tion de ce vceu
3° Les employés des communes et des
administrations charitables ne seront pas
obligatoirement tenus de résider au siége de
leurs occupations
4° Que,dans toutes les communes du pays,
il soit accoidé un congé annuel de quinze
jours au minimum aux membres du person
nel, indépendamraent des congrès réglemen
taire» ordinaires ou nécessités par des cir-
constances exceptionnelles.
5° Extension du principe de l'insaisissabi-
lité des pensions servies par les administra
tions provinciales et communales consacré
par la loi du 20 Juin 1896, aux pensions des
employés des hospices civils, bureaux de
bienfaisance, monts-de-piété et autres éta-
blissements dépendantde la commune.
8° vceu. II n'y a pas lieu d'exernpter de
l'obligation de s'affilier k une caisse nationale
de retraite les communes qui ont créé elles-
mêmes des caisses de pensions pour leurs
employés.
Mais une loi devrait assurer aux employés
non affiliés tous les droits et avantages re-
connus aux employés qui sont actuellement
affiliés.
Le comité exécutif est chargé d'élaborer
un projet d'organisation d'une caisse géné
rale de retraite pour tous les employés com
munaux du pays.
9° voeu. Après une discussion k la-
quelle prennent part MM. RENAUD1ÈRE,
VELDEKENS, P1NART, et DE QUÉCKER,
le Congrès décide qu'il y a lieu delimiter
l age d'entrée en fonctions, et il fixe cetle
limiie k dix-huit ans.
10° voeu. Fixation d'une échelle nor
male d'augmenlations.
M. EUG. RENAUD1ÈRE, rapporteur, pré
sente un projet complet de barême, fixant
les traitcments minima et maxima pour les
divers catégories de communes classées
d'après leur population.
Estimant qu'il n'est guère possible de sta-
luer au pied levé et k la simple audition sur
un travail de cette importance, le Congrès
décide que le rapport de M. Renaudière sera
imprimé et publié en annexe dans la Revue
des Employés communaux.
11° voeu. Etablissement, d'une manière
uniforme pour tout le pays, de la fa<jon dont
seraient réprimées les infractions aux règle-
menls administratifs commises par les em
ployés communaux.
Les autres questions sont ajournées ou
renvoyées au bureau.
Nous reproduisons, d'après les An
nates parlementair esles observations
préserrtées par M. Colaert, dans la dis
cussion générale des budgets de l'agri-
culture.
Nos lecteurs verront par cetle publi
cation que nos deputes s'occupent, a
la Chambre, de toutes les questions
qui iutéressent notre arrondissement,
et l'intérêt général
w