Grande Fanfare* Hollande. France. Le nouveau Progrès. L'interpellation Delbeke a Ia Chambre. T Tramway de Neuve-Église M. Boonr demande si M. lc Bourgmestre it au courant d'un fait annoncé par un jour- il de la ville. Une société intercommunale it constituée pour exploiter cctte ligne, t ce journal. La Province intervient pour moitié du capital, les communes dc Kem el, Voorinezcclc, Wytschacte.VVulverghem Warnêton pour l'autre moitié. M. le Bourgmestie. Sur ce point je ois connaure un fait et je crois être h même Paffirmer: c'est que le conseil d'adminis- ation de la société nationale a décidé qu'il trait procédé une adjudication publique pur fexploitation de la ligne Ypres-Neuve- glise, et que Monsieur le Gouverneur en a avtrti. Laissons certains journaux écrire leurs llevesées. D'abord le capital n'est pas de 40000 fr., jbmme le dit le Progrès. Ensuite il est ab- olument impossible de passer en ce moment n acte de constitution de société. La dépn- ition permanente n'est pas autorisée h inter- jlpir pour la moité du capital. Le vote u conseil proviric:al fixe cette part au quart t tout exceptionnellement au tiers. A mon point de vue personnel, ajoute M. 3 Bourgmestre, je doute qu'une société itercommunale puisse exister si toutes les ommunes intéressées n'interviennent pas ans la constitution de la société.La question ie savoir si une intercommunale est légale, néme lorsiqu'elle comprend toutes les com- nunes, est déjk trés controversée. Dans le cas actual, les plus fort partici- lants dans la construction de la ligne se sont etirésils y ont les intéréts les plus impor- antson tie peut dés lors, sans les léser, se lasser de leur concours. La société telle quelle se serail constituée i'est qu'une société ordinaire, comme si elle ttait composée de particuiiersdés lors, 011 te peut lui accorder aucun privilège. Nous furons a examiner peut être uliérieurement ;e qu'il y aura lieu do faire. Mais nous rie ionsidérons pas qu'il soit de l'intérêt de la rille d'entrer dans tin combinaison quel- jtonque. Vente d'un Terrain. lino demande est faite tendant h l'acquisi- ion d'un terrain situé au coin des rues des /eaux et d'Elverdinghe. Le Collége propose d'adjuger publiquement sur une mise-h prix de 10 fr. Festival de Becelaere, Le conseil vote un crédit do 165 francs jour permeltre l'Harmonie Communale de jrendre part au Festival de Becelaere. Le concert do Dirnanche, qui devait avoir lieu ii 8 4/2 licures du soir, aura lieu it midi, paree que plusieurs des membres ne pour- raient y participer le soir. Le programme est magnifique. On y en tendra entr'autres la valse de Labory Ah! Vous dirai-je maman, oeuvre splertdide de celui qui serail dovenu certainemenl le plus grand compositeur du pays, sans la maladie cruelle qui l'a enlevé k l'art, it la fleur de lage. Nous lisons dans le Nieuws van den dag d'Amsterdam Elections. Lo Zwalsche Courant a regu de souice bien intormée lts chiffressuivants Ont ptis pait it lelection du 15 Juin 1897: 142,9)5 libéraux do toutes nuances. 17,921 radiciux et membres du parti j populaire. 13.508 socialisles. 115,256 anti-révolutionnaires. 115,004 catholiques romains. 27,857 électeurs du parti historique chrétien. 432,461 Done plus des 2/3 dos ayants droit ont pris part it 1 'élection S'il eut été possible d'introduire une re- présentation proportionneile.selon le système Hare, les divers groupements politiques eussent pu prétendre au nombre suivant de sièges Les libéraux k 33 sièges. radicaux 4 socialistes 3 anti-révolutionnaires 27 catholiques romains 27 historiques chrétiens 6 100 P. S. J'ajoute que selon les déclara- lions olftcielles des chefs du parti historique chrétien, les affiliés de ce dernier parti sont invités h voter, au ballotage, plulöt pour les libéraux que pour les partis Kuyper-Schaep- man Si les socialistes ont peu de voix, c'est que presque tous les socialistes hollandais sont enrölés sous Domela-Nieuwenhuys et qu'ils ne votent jamais, par principe. Le conseil municipal de Lille a décidé Mardi dernier, après une orageuse discus sion, par 17 voix conti e 7 abstentions le maintien de l'arrêté qui interdit les proces sions. S'il faut en juger par son numéro de Mercredi dernier, le Progrès a une nouvelle redaction, ou plutöt sa redac tion ordinaire très-ordinaire il est vrai se mei a écrire. lmaginez-vous deux articles de fond, relatifs a la politique locale, et quelques nou velles locales aussiSi ce beau mouvement doit continuer, Ie Progrès deviendra un journal très- intéressant et partant trés lu. Le premier article est consacré a M. Surmont de Volsberghe et intitulé les palinodies d'un sénateur. Nous le reproduirions voiontiers; mais ilprend a peu prés trois colonnes du Progrès Ce n'est pas peu dire It y a de tout dans eet article, si bien qu'il n'y a pas moyen nous le re- connaissons de réfuter notre con frère. Uu éehantillon C'esl bien dommage qne sa conduite ne soit pas narrée dans Bruxelles-Revue Ce serait une vraie attraction pour les Wesl- flamands, de voir ce Ganlois parler wallon pour les électeurs agricuiteurs, de voir leur Sénateur libre échangiste se moquer deux pour ies planleurs de tabac, d'admirer ee génie pui a imposé le nouveau régime; pour les Yprois en particulier, il y aurait plus d'un sujet it se divertir. Vraiment, aliez répondre a tout cela. Mais il y a mieux. Le Progrès, qui, il y a peu de semaines, critiquait notre administration communale, et sur- toul notre Bourgmestre, de vouloir conlier rexpioitation de la ligne Ypres- Neuve-Ëglise a une société intercom munale, paree que ce serait avec la ligne Ypres-Furne's, uneguerre d coups detarifs et d'arrêts, écrit sans sour- ci Her M. le Bourgmestre a commis une grande faute en laissaut jadis Sexploitation du tram Ypres-Furnes une tierce personne qui ne porie aucun intérêl it la ville et qui 11 a qu on but rendu it mcrveille par lc mot a exploiter Maintenant il persévère dans le même systè me uniquement paree que Suil candidal nest pas appelé aux foncfions de directeur et qu'il ne peut dire, le tram c'est moi. Peut-011, a deux mois d'intervaile, écrire avec plus dé désinvolture lepour et le contre Peut-011, avec plus de cynisme, attribuer a M. le Bourg mestre actuel le fait d'civoir laissé I'ex ploitation du tram Ypres Fumes d une société particulière, alors que ce che- min de fer vicinal était déja exploité au moment 011 M. Snrmont de Vols berghe est devenu Bourgmestre de la ville d'Ypres Oh! lc maladroit ami de l'admiuis- tration libérale d autrefois Est-il nécessaire après cela de ré pondre aux deux autres colonnes de Particle Le Progrès attribue a M. Surmont un róle odieux en prétendant qu'il manigance encore pour forcer les com munes d abandonner leur idéé de régir elles-mêmes le tram. En ce moment, il fail des démarches a Bruges (ou il est malvenuet surtout a Bruxelles pour empêcher le comité central d'accorder la concession aux communes qui per- sévèrent. Si cela était vrai, le Progrès, qui a tout fait pour faire échouer l intercom munale, olm deviter les coups detarifs el d'arrêts, devrait brüler une chan- delle a M. Surmont. Mais cette accusa tion est fausse d 'un bout a l'autre. M. Surmont peut avoir exposé les motifs pour lesquels l'administration commu nale d'Ypres a fini par se retirer de la société intercommunaleil u'a fait en cela que servir les intéréts de la ville qui a souscrit, comme les au tres com munes, au capital de construction de la ligne. Mais prétendre qu'il a eu recours a des manigances, cela est dé- loyalet nous sommons le Progrès de justifier son accusation. La fin de Partiele est digne d'être notée Ce Sénateur mérite une legon, la pro- cluine élection lui donnera bien des decep tions. Nous n'avonsque faire de son omni potence, l'arrondissement se fatigue paree qu'en compensation de soa jury, il ne rend aucun service. Qu'il aït un concurrent k son élection el il lui en cuira. On 11e sattendait guère a voir un jury dans cette affaire. Mais, c'est le Progrès, et pour autant que nous comprenions 1 idéé du confrère, c'est le cas de dire in candd venenum. L'autre article du Progrès est con sacré a M. Colaert, sous le titre le nouveau Général. 11 n'est pas trop long pour être reproduitet vraiment, fl mta ite dc letre, ne fut-ce que pour donner Poccasion a nos lecteurs de faire la connaissance des idees du style, et des hommes le style'c'est l'homme du Nouveau Progrès. Nous reproduisons Partiele textuelle- ment, sans y changer un iola ni une virgule. Nos lecteurs lecommenteront Au Volkshuis,Ie rendez-vousde la société sélecte de la viile, les amis de l'armée ent eu la chance inouïa d'avoir entendu un de nos officiers des plus distingués, un stralégiste au premier chef, sur la question militaire, le général Colaert. Tout ccmme le général autrichien Bene deck. qui en 1866 k Sadowa s'est laissé rouler par les Prussiens, notre Molke a son plan. D'apiès le Journal d'Ypres, il l'a dévclop- pé avec talent et conviction et a été chaude- ment applaudi par l'auditoire trés nombreux, composé en majeure panic de persounes verséel dans l'art militaire Pour ce vaillant, il ne fout que cent mille hommes, une garde civique bien organisée et beaucoup, beaueoup de gendarmes. De nouveaux forts, il ne veut pas entendre parler et encore beaucoup moins de la sup pression de l'inique loi du remplacement; son idéal est une armée de volontaires k l'ari- glaise et avoir le pays entouré paria mer. D'api és lui, le pays ainsi défendu et pouvant compter sur l'efficacité des prières adresséos en ce moment de danger par de nombreux fioussards au Tout Puissant, n'aura rien h craindre et pourra vivre en toute sécurité si, toutefois, il entrait dans les vues d'une puissance quelconque de l'envahir, les premiers envahisseurs seraient immédiate- ment arrêtés par la gendarmerie et conduits les menottes aux mains dans nos couvents, oü ils devront faire pénitence. Afin que le peuple scit aguerri et bien préparé en cas d'envahissement, on appren- dra la nouvelle génération, dans toutes les écoles-, que lo plus digne mouvement d'un peuple courageux, appelé h défendre son pays, consiste h faire face en arrière et de jeter, au commencement de sauve qui peut, a mes et bagages, en chantant, Dieu soit ieué, la Patrie sera sauvé par les voisins. Cette conduite démoralisatrice est le fruit de treize années de domination eléricale. Aux conservateurs de prïvilè„es, il 11c faut que des couvents vive la inain morte et due que dans i'armée on rencontre encore des officiers qui votent pour ce paiti de pleutres Que dirait notre Molke, si le grand Brial- mont, un autre lapin que lui, s'avisait un jour devant une assemblée de jurisconsultes dj combattre les propositions, que ces hom mes de loi comptent présenter aux Chambres en vue d améliorer certains articles du code civil; i! s indigner&it avec raisonet n'hésiterait pas un instant pour l'tnvoyer k la moutardc; et bien, ie róle que vous vouiez jouer au général, est sussi ridicule, que celui que lous trcuveriez absurde cbez le général Brialmont; c'est pourquoi nous vous enga- geons beaucoup, dans votre intéièt, de vous mêler des affaires, qui sont de votre corn- pétence el de vous laisser convaincre par des esprits supérieurs qui travaillent pour ie maintien de notre indépendance. Rechercher des applaudissements faciles auprès d un public, igtiare sur des questions, qui doivent être résolues par l'homme intel ligent et prévoyant et non par celui, qui veut teut déxoiir pour ne rien mattre en place, n est pas digne d'un homme sérieux. Général Molke, méfiez vous de l'orgueil, il peut vous jouer un jourde mauvais tours.» Nous reproduisons, d'apiès le compte- rendu analytique, la reponse de M. de Smet de Naeyer, ministre des finances et chef du cabinet, h l'interpellation de M. Delbeke. Cette réponse nous paralt de nature h donnet' satisfaction it tous ceux que le mili tarisme politique n'aveugle pas.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 2