i AFFAMÉS DES INDES. Mercredi 30 Juin 1897. 10 centimes le N°. 32" Année. N° 3258. Pour les VILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL France. Hollande. L'interpellation Delbeke a Ia Chambre. vMtir# On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Los annonces content 15 centimesla ligne. Les réclames dans Jo corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judieiaires1 franc la ligne Lesnuméros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgiquo excepté les 2 VTandres) s'adresser a VAgencs Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredl et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrosses franc de port l'adresse ci-dessus. Listes précédentes 2063 fr. 85 Produit dune collecte faite par une zélatrice de la paroisse St-Martin 10 fr. 05 Une ouvrière 2 Une anonyme 5 Collecte faite par un abbé du Séminaire de Bruges 100 Collecte faite par une commu- nauté religieuse 14 Le couvent des Sceurs Grises k Wervicq 40 Anonyme, Moorslede 15 Anonyme de Dixmude 20 Couvent des Sceurs Paulines Poperinghe 100 M. Brabant, curé de St Jean 10 séance publique Samedi 3 Juillet 1897, a 5 heures du soir. ORDRE DU JOUR. 1. Communications. 2. Legs Capron délibération du Bureau de Bierifaisance sur une réclamation des héritiers. 3. Procès-vei bal de vente d'herba^es k Zillebeke. 4. Distribution d'eau o) concession k la société rationale des chemins de fer vicinaux pour Uexploilation oe la ligne Furnes-Ypresb) extension de la canalisation vers la chaussée de Pope ringhe. Les radicaux frauQais ont célébré Dimanche le 129e aaniversaire de la naissance de Hoche. A ce propos, M. Locki'oy, dans un grand discours, a reproché au ministère actuel d'aban- donner l'ancien programme républi- cain et de s'allier avec la droite clé- ricale. Les Ballotages. La Haye, 26 Juin. Les ballotagesde Vendredi ont dé^u bos espérances. Nous n'avons pas pu pagner la majorité. II est vrai que le Bombre des représentants des deux partis anti-libéraux qui était de 39 dans la Chambre précédente est monté A 44, mais c'est encore six voix en- dessous de la moitié. Je dis les deux partis anti-libéraux. Eb elïet, je ne puis plus compter comme tel le parti de l'Histoire chré tienne trop faible pour former une fraction dans le parlementil s'est, bux ballotages, définitivement rangé du cöté des libéraux. Sou fanatisme sectaire, sa haine contre Rome a sub- jugué tout intérêt chrétieu, et il s'est joint aux groupes de conservateurs, libéiaux, radicaux et socialistes qui, tous ensemble formaient un grand parti anti-clérical. Le résultat du ballotage a été Anli-clèrkauxLibéraux de toutc nuance (conservateurs, doctrinaires et progressistes), 33 radicaux 3, so cialistes 4. Total 40. Cléricaux Catholiques (anti-révo- lutionnaires) 9. Total 9. Ajoutez y le siège du Parti de l'His toire chrétienne (gagné a Rotterdam sur les libéraux) et vous avez les 50 sièges en ballotage. Avec les résultats du premier tour de vote, ccla donne pour la composi tion de la Chambre Libéraux, 47 Catholiques, 22 Radicaux, Socialistes, 4 4 55 Anti-üévol1., 22 44 Et un de l'Histoire chrétienne. Tous les résultats ensemble, on voit que Libéraux ont perdu 14 sièges et gagné 3 Anti-révolut. I 9 Radicaux 2 3 Socialistes 4 Calholiques 3 0 Historico-cbrétiens ont gagné 1 siège. Ont éclioué le ministro de 1 infé rieur et athéiste Van Houten le chef doctrinaire Mees, qui a été pendant vingt ans dans la Chambre les can- didats catholiques Pastoors et archi- tecte Cuypers; Amsterdam ct Rotter dam out, élu chacun un juif; le meneur socialiste Froelstra est élu dans trois circonscriptions frisonnes. En somme, l'alliance des partis chré- tiens a obtenu des avantages, mais n'a pu cette fois enlever le succès dé- finitif que nous espérons et donner a la Hollande un gouvernement cliré tien. Suite du discours de M. de Smet de Naeyer.) M. de Smet de Naeyer, ministre des finances. Mais l'honorable M. Delbeke ayant cru devoir interpeller, je suis tenu quelques explications complémenlaires. Je me demande d'abord si ceux qui s'jngé- nient k voir dans le discours royal ce qui n'y est pas, ne cherchent pas surtout a" ne pas voir ce que s'ytrouve (Interruptions.) Divers journaux ont estimé que c'était un plaidoyer en faveur du service général, de ('augmentation de la durée de service et de nou- velles fortifications, or, rien de fout cela ne figure dans ce discours il faut en torturer la texte pour l'y découvrir Après avoir dit ce qui n'est pas dans ce dis cours Je dirai ce qui s'y trouve celane m'em- barrassera aucunement Le Roi a exprimó un voeu en faveur du service personnel, une allu sion aux devoirs internationaux et it a répudié le système de la nation armée... M. Lorand. Leseul service personnel réel. M. de Smet de Nayer ministrp des finances. 11 a, enfin, affirmé le droit du pays de régler ses destinées. En dehors de ces points, le discours conlient l'exposé de certaines nécessités d'ordre techni que, admises par tous les gouvernements: je parle notamment des unites tactiques. M. Lorand. Qu'est-ce done cela M. de Smet de Naeyer, ministre des finances. Vous alle» l'apprendre. Le Roi a done dit lout d'abord: Vous prêchez un converti. Je suis trop soucieuxde la sécurité et de Ia défense éventuelle demon pays pour ne pas souhaiter que le principe du service per sonnel soit la base de son régime militaire. C'est la un vceulM. Delbeke enlendrait-il interdire au Roi d'exprimer un voeu de l'espèce alors que, depuis le discours prononcé en 1881 a Gand, le Roi n'a jamais cache ses préférences pour ce système M. Delbeke.—C'est la première fois qu'il em- ploio les mols service personnel M. de Smet de Naeyer, ministre des finances. Le discours du Tröne de 1886 y faisait allu sion, et M. Beernaert le comme'ntait, le 7 Dé cembre suivant, en disantque le gouvernement voulait la suppression du remplacement et l'in- troduction dans l'armée du régime plus démo- cratique du service personnel. Service personnel signifie surtout suppres sion du remplacement.Du reste, le 24 Novembre 1896, je n'ai pas caché que nos préférences étaient pour ce régime, mais nous avons reeulé devant des questions d'ordre parlementaire; si nous n'avons pas fait violence k nos amis, nous n'en conservons pas moins nos préférences, avec l'espoir que ces amis, rnieux éclairés, les partageront un jour. C'est la une latitude qu'on laisseraitk des laquais, et on voudrait nons pri- ver de ce droitPour qui nous prend-on done? (Mouvement.) Nos devoirs internationaux Mais qui done peut les nier M. Beernaert répondant, le 17 Févriei'1894, k M. Brialmont, lui disait Si je ne crois pas, monsieur le général Brialmont, que les traités constitutifs de notre neutralilé soient une nuisance et qu'ils ne font que créer des diliicultés dont nous devrions èlre heureux de nous débarrasser, je tiens, par contre, que la neutralité beige n'est pas seule- ment faite pour la Belgique et que, a cöté des droits qu'elle lui assure, elle lui impose aussi des devoirs. Nous ne sommes pas neutres pour notre soul avantage, nous Ie sommes aussi dans l'intérêt de l'Europe. La Belgique occupc une situation politique et stratégiquo importante et il se comprend qu'en 1830, on se soit préoccupé de la fagon dont la jeune nation, alors la dernière arrivóe k l'indépendance, saurait faire respecter ses fron- tières. U faut done, co mme jc l'ai dit cent fois, que notre neutralité puisse être défendue. Elle doit èlre armée, elle doit être forte; il faut que la Belgique sache la faire respecter. (Nouvelle approbation.) C'est ce que disait notre pre mier Souverain ;c'est ce qu'ont dit iei la plupart des hommes d'État, d'opinions diverses, qui ont été a la tête des affaires publique. De mon cóté, je disais, le 24 Novembre der nier, a propos de la nation armée: La voix vengeresse que nous avons enten- due vient de ce cóté de la Chambre oü les uns préconisent la suppression de l'armée et les autres la nation armée, e'est-a-dire une forte armée incapable de répondre aux besoins de la défense nationale. 'Si, par malhenr, ce sy stème devait triompher, nous serions assures de n'avoir plus d'armée capable de remplir nos M. Hambursin. Avons nous une armée capable de défendre "notre inaëp'éndaricé, voila la question. M. de Smet de Naeyer, ministre dos linanccs. Je me suis expliqué netteme.nt le 24 Novem bre, a eet égard: M. Hambursin peut consulter les A nnal e s. M. Lorand. Refisez alors aussi la réponse que vous lit M. L. Visart. M. de Smet de Naeyer, ministre des finances. J'arrive au passage qui parait obscur, celui qui est relatifaux unites tactiques. Ne perdez pas de vue que le Roi dounail audience k des généraux il s'est entretenu avec eux cn Ian- gage technique; il n'avait pas a leur révéler un évangiie nouveau, j'imagine? Nos divisions? Mais ce sont nos quatre divisions militaires l'armement de nos unilés tactiques doit être k la hauteur decelui de nos voisins cela n'a-t-il pas toujours été la thèse de tous les gouverne ments N'avons-nous pas remplacé les canons Wahrendorff et les fusils Albini par d'autres armesplus perfectionnées? Enfin, lorsque le Roi s'appuie sur des tra- vaux d'art militaire, cela signifie-t-il autre chose que les fortifications de l'Escaut et de la Meuse? Comment peut-on voir autre chose dans les paroles royales M. Furnémont. Le Roi n'avait pas besoin de répéter tont cela! C'était ne rien dire. M. deSmet de Nayer, ministre des finances. Si vous ne vous répétiez pas, nous ne vous entendrions guerre (On rit a droite.) Au surplus, l'audienee n'a pas élé provoqnée par le Roi. Je viens do vous dire ce que son dis cours contient et surtout ce qu'il ne conlient pas. (Exclamations iigaücbe.) J'ai le droit de rétablir la vérité des failslant pis pour elle, si la gauche n'est pas satisfaite.(R ires a gauche.) On a trouvé étrange que le Roi ait fait allusion k co qui sc passe chez nos voisins: mais il en avait déjk fait aulant dans le discours qu'il avait prononcé le 12 Juin 1887 en offranl un drapeau a la division d'artillerie do la garde civique de Bruxelles. 11 répondait alors a M. Guiilery, le pins ancien artilleur de la division Vos armes ont été moüiflées: c'était aussi une nécessité voulue par les circonstances. Lors- qu'un pays voit autour de lui l'armement se transformer, il est certain, sous peine de créer lui-même et contre lui-même une désastreuse inégalité, d'adopter les armes pér'fectionnées quels que soient peut-ctre ses regrets de ne pouvoir consacrerk d'autres usages les som mes que coüte le nouveau système, Ce qui s'impose pour les armos s'impose pour l'organisation: elle aussi doit être moderne et conforme aux exigences diverses de l'épo- que" Ne sont-ce pas la les mêmes pensées dans des termes différents J'exprime ici Ie patriotique regret de voir toutes cos questions traitées a des points de vue que 1'ori voudrait plus élevés. C'est Ia nalion, c'cst-a-dire le parlement qui règle ses destinées: Ic Roi l'a dit. Mais il est regrettable que, tou jours, co soient les idéés les plus exagérées qui se fassenl jour I Tous les discours du Roi sont imbus de sor. désir, trèsvif et trés légitime, d'etre utile au pays et de protéger efficacement les progrès que le pays a réalisés dans tous les domaines I II ne^s'agit aucunement de militarisme a outrancé; 'toutes les paroles du:Roi, tous ses actes pro test ent contre cette interpretation l II s'est dévoué k la grandeur du pays sur tous les terrains. On objeclc cela en lui prêtant des pensées qui ne sont pas les siennes I Qu'on re- lise ceux de ses discours oü il a pu trailer des vues d'ensemble. Ne disait-il pas, Ie 3 Seplem- bre 1881, a Gand Jadisjes navires du monde enlier affluaieiit k Gand et a Bruges, oü souvent on les comptait paf milliters. C'était le temps de la splendour de nos antiques communes; cette époque de prospérité comniercialc et industrielle, le

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 1