Joyeusetés du Progrès L'Harmonie Communale et le Progrès. Sexploitation du tram Ypres-Furnes. Houthem-lez-Comines. Bulletin du Palais. Nécrologie. 'landres onl a cceur de la faire revivre, et elles e peuvent. Dès l'antiquité et jusqu'a nos jours, les pe- its peuples qui se sont faits grands dans i 'histoire ont beaucoup usé de la mer. C'est iu'il est permis a toutes les nations quelle que oit l'exiguité de leur territoire, d'occupersur a mer une place qui n'a d'autres limites que eur activité et leur audace. Mais celles qui sont irrivées k ces hautes destinées ont compris qu'il eur fallait de faciles et sürs accès k la cöte. les accès, nous ne les avons pas. II nous les aut. Le ciel nous a merveilleusemenl dotés l'une frontière maritime de plus que 60 kilo- nètres; sachons la mettre a profit. Sur notre ;öte, nous devons vouloir au moins un port >utillé k l'égal des meilleurs, recevant en tout emps des vaisseaux de tous tonnages. La scien- ;e moderne rend ces constructions possibles. Est-ce lk le langage d'un homme qui sacri- ierait tout aux idéés militaires J'espère que ces explications ne laisseront pas le moindre doute ni dans le pays, ni dans rotre pensée. J'attire enlin votre attention sur i;e point, que si la division se mettait dans nos ■angs, e'en serait bientót fini du parti néces- jaire au gouvernement du pays. (Trésbien! i droite) Dans notre dernier numéro, nous avons relevé quelques joyeusetés du Progrès, et aotamment les deux suivantes 1* Le Progrès accusant le Bourgmestre d'Ypres d'avoir laissé exploiter par une per- sonne étrangère k la ville la ligne vicinale YpresFurnes. Le Progrès visait ainsi M. le Baron Surmont de Volsbergheet nous avons répondu au naïf nous sommes polis et indulgents, n'est-ce pas? confrère, que l'exploitaton de la ligne en question a été concédée sous l'administration communale de 4889! Done sous celle des amis du Progrès Nous revenons plus loin sur cette question. 2° Le Progrès prétendant que les Concerts qui avaient lieu le Dimanche de midi b une heure avaient été supprimés d la suite d'une exécution pitoyable de notre musique commu nale Nous avons répondu que l'innovation a été introduite naguère k la demande de M. Brunfaut, le leader de l'opposition au sonseil communal, qui avail fait cette propo sition, fort juste du reste, pour l'époque des fortes chaleurs Nous revenons aussi plus loin sur cette question. 1 Voici une troisième joyeuseté Le Journal d'Ypres s'est fait adresser un irticle ttès élogieux a l adresse du bienfaiteur les pêctieursen voila un, qui voudrait -epêcher sa popularilé de jadis, qui décline -apidement. Le Progrès vise notre article sur la pêche k cóté d'une série de vceux adressés au ïonseil communal en faveur des pêcbeurs, aous avons mentionné le fait qu'un groupe I'amateurs de pêche k la ligne se proposait i'adresser k M. Colaert une lettre de remer- üiements pour les services qu'il a rendus k ieur cause, soitcomme Député, soit comme I Écbevin. I Rien de plus juste, ni de plus naturel, semble-t-il. 11 est d'un coeur bien placé de savoir gré, d'être reconnaissant pour les wantages qu'une personne vous a procurés, le quelque nature que soient ces avantages. La politique n'a rien a voir lk-dedans, ou jlle devrait au moins ne rien dire, si elle ne peut contester les services rendus. Un jour, le Weekblad lui-même a |5ompris cela et a rendu hommage k M Colaert. Mais depuis lors, a-t il attrapé juelques cbiquenaudes de ses amis non- I )êcheurs? Nous ne savons; nous constatons ion silence sur la question de la pêche, dont II 3erait difficile de parler sans citer le nom le lÉchevin-Député. Nous comprenons ce silence. II est si lifficile d'être juste k l'égard d'un adversaire lolitique. G'est déjk très-beau de se taire. Mais les pêctieurs k la ligne, qui, eux, ne ont pas de politique, et dont le nombre est ort grand k Ypres, sont reconnaissants. Le *rogrès bisque comme on dit vulgaire- aent paree que M. Colaert a acquis, iarmi eux, une légilime popularité. MRheu- eusement pour le Confrère ils n'ont pas eoianiié son avis poui eenre au Député, et e sont passés de sa permission méme les amis du Progrès pour exprimer leur reconnaissance k l'Échevin. Inde iroe Pour ce qui est de la popularité du bien faiteur des pécheurs, le Progrès constate qu'elle décline rapidement. Elle a done existé? Mais, vous l'avez toujours niée, Confrère Mais si la popularité de M. Colaert décline, il est vrai qu'en revanche celle des patrons du Progrès croit toujours. Cela se voit dans toutes les élections, oii ces derniers passent k des majorités formidables, alors que notre ami est constamment battu. Qu'on se rappelle l'éleetion législative de 1896, oil tous les efforts des libéraux le Progrès en tête dirigés principalement contre M. Colaert, au profit d'un candidat scissionnaire, obtinrent ce résultat formida ble dont le journal doctrinaire, honteux et confus, n'a plus jamais soufflé mot, malgré nos sommations. Pour une popularité qui décline rapide ment, en voilk une Le Progrès a bien fait dele constater; mais il aurait dü donner des preuves k l'appui de ses dires. Un pécheur endurci. C'est ia première fois que le Progrès s'est occupé de i'Harmonie Communale, depuis l'existence de cette musique. Dans son numéro de Mercredi dernier, le confrère a cru devoir rompre son long silence et donner quelques coups d'épingle k 1 excellente société, en méme temps qu'k l'administration communale. Nous avons déjk donné le motif pour le- quel les concerts de midi k une heure ont été remplacés par ceux du soir. Le Progrès a donné un autre motif c'est k la suite d'une exécution pitoyable que la décision aurait été prise; et il ajoute brave- ment Nos maitres ne veulent plus qu elle soit entendue par les nombreux étrangers qui viennent Ie Dimanche admirer nos monuments délabrés, eest une distraction de moins pour les touristes, c'est regrettable, rnais cela devait, arriver, toutes les soeiétés ou les elérieaux ont introduit Ia poli tique périclitent et disparaissent. Triste Triste!» On le voit, il ya de tout dans eet articulet, qui semble écrit par un élève de sixième laline ou moderne, qui n'a pas obtenu jusqu'ici la moyenne des points, tout au moins en style. Laissons lk les monuments délabrés dé labrés depuis six ans sans doute que les nombreux étrangers viennent admirer. Ré cemment nous avons lu, dans certain jour nal. que les étrangers ne venaient plus k Ypres Occupons nous des deux autres critiques du Progrès. D'abord, nos maitres ne veulent plus que I'Harmonie soit entendue par les nombreux étrangers... C'est sans doute pour cette raison que nos maitres ont donné l'occasion, le mois dernier encore, k la musique communale de se faire entendre k Hazebrouck, oü elle a obtenu un succès constaté par le public et les journaux francais C'est encore pour ce motif que l'adminislra- tion communale muitiplie ses exécutions k la grand'place, si goütées et si suivies par le public C'est enfin k raison de ses pitoyables exé cutions le Progrès n'a parlé que d'une seule, il est vrai que la musique a obtenu de nouveaux instruments, et que la ville lui prodigue ses encouragements Pitoyable exécution Tout le monde n'est pas artiste comme le Progrès et ses amis. Qui a de l'esprit que moi Qui est artiste que moi II n'y a pas longtemps que nous entendions un musicien, bien convaincu, nous dire Gevaert, Peter Benoitet... moi. Les autres: croütes, croiites, croiites Plus récemment encore, le directeur d'une société de musique d'une ville oü il y a trois soeiétés c'était k Yvetot, en France disait d'un membre de sa musique pendant une répétition Toujours la méme chose rien de bon mauvais, mauvais. Assez de deux musiques de croiites en ville; taut pasuue troisième.» (Textuel.) Ce Directeur réalisait le comble de ['infa tuation; mais il était juste k l'égard de ses propres musiciens qu'après un festival il traitait de imbéciles, imbéciles; ils ne savent rien, rien. Le vrai talent est modeste, cher Progrès, et l'auteur de votre articulet n'est pas mo deste pour lui-même done Mais assez sur ce cbapitre. Le public, meilleur juge que le Progrès, sait apprécier; et cela doit nous suffice. Cela devait arriverdit ensuite le Progrès, toutes les soeiétés oü les eléri eaux ont introduit la politique péricli tent et disparaissent. Triste! Triste! La politique dans I'Harmonie Communale oü le Progrès voit-il ici la politique II croit, l'ingénu confrère, qu'il en est aujourd'bui comme sous l'administration libé rale, oü les fonctionnaires, les employés, les musiciens et les pompiers devaient de leur propre aveu se faire courtiers élec- toraux, sous peine d'être chassés ou, tout au moins, mal notés. Qu'il nous cite aujourd'hui un seul fonc- tionnaire, grand ou petit, un simple musicien même, qui n'ait pas ses allures absolument libres! Ils sont bien traités par leurs chefs, il est vrai, et ia plupart sont reconnaissants. Si c'est lk de la politique, nous croyons que c'est de la bonne politique, meilleure, dans tous les cas, que celle qui autorisait un jour le susdit chef de musique d'Yvetot k dire, la veille d'une élection: demain k moi, k moi ces épauiettes Le Progrès voit les soeiétés oü les eléri eaux ont introduit la politique péricliler.C'est une appréciation. Oü voit-il celles qui dispa raissent AmusantAmusant Pour prouver combien les critiques du Progrès sont sérieuses encequi concerne l'exploitation de l'Ypres-Neuve-Église, nous avons cité l'argument qui consiste k dire que c'est M. le Bourgmestre actuel qui a coramis la grande faute d'avoir abandonné l'exploita- lion de 1'Ypres Furnes k une personne étran gère k ia ville. Or, c'était en 1889, sous l'administration libérale, et k la demande de cette adminis tration, que l'exploitation a été concédée k M. Dupont et C'L Bien plus, l'administration d'alors a tout fait pour écarter deux autres soumissionnai- res dont l'un au moins avait intérêt k donner satisfaction au public Yprois, en matière d'horaire et de tarifs.' Le Progrès est-il satisfait Si non, nous lui fournirons des documents authentiques. Voilk comment notre confrère écrit l'histoire L'ours et son pavé. Notre population, dont les vieux senti ments chrétienssont connusk la ronde, avait été émue des malheurs de ses frères d'Armé- nie aussitót une fête de bienfaisance fut organisée avec le bienveillant concours de la jeune société de musique«la fraternité»l'har- monie communale de Warnêton et l'harmonie de Comines-Belgique. Une foule innombra- ble se pressait dans les rues de notre poéti- que village. Ce fut bien autre chose k l'appro- che du soir, chacun voulait voir la retraite aux flambeaux dont les préparatifs avaient exeités la curiosité. Le défilé commenca vers neuf heures. Lecortège était admirable d'ordre et de variété. Le groupe des agri- culteurs, suivi du char représentant l'église du village, produisait un effet magique. Les gondoles vénitiennes, les parasols cbinois et le corps des archers eurent leur part d'ap- plaudissements. Le martyre de S' Sébastien et le groupe des croisés partant pour Jéru- salem était saisissant d'actualité. Le groupe des défenseurs de la royauté, char monté par un chceur d'enfants entonnant des chants patriotiques a eu aussi beaucoup de succès. Ont été surtout remarqués. les deux quêteurs costumés en Arméniens dont les bons mots déridaient les fronts et.... défron<?aient les bourses Puissent en générieux effort porter un peu de consolation chez les affligés de l'Arménie. Un lecteur assidu du Journal d'Ypres. La Lulte raconte la farce suivante dont nous ne ^arantissons pas l'authen- ticité mais labsolue innocuité. On en rit encore, de la farce vraiment spirituelle qu'a jouée k plusieurs de ses con frères, M. X, dont l'esprit étincelant est la terreur de ses confrères. M. le juge Ollevier d'Ypres, quoique nommó depuis plusieurs semaines, n'a pas encore pu siéger faute de place, le nouveau juge d'instruction n'étant pas nommé, personne done ne le connait. Or.l'autre jour, Me X rencontre au Palais un de ses confrères du barreau de Bruxelles et parvient k lui persuader de se faire passer pour M. le juge Ollevier. Différents avocats demandent k M* X d'être présentés, et voici la conversation trés suggestive qui s'engage entre un avocat trés connu et le faux juge Ollevier. L'Avocat. M. lejuge, je suis trés ho- noró de vous être présenté.Comment trouvez- vous le Palais Le faux Ollevier (sec). Une holte. L'avocat. Ah Et ces peintures mura- les Le faux Ollevier. Des enseignes pour B...ac. L'avocat (k part). Tudieu! II ne mache pas ses expressions, celui lk. (Haut). Et l'acoustique de la salie d'audience Le faux Ollevier.Ob pour ce que nous écoutons. L'avocat ahuri). Ah! pour ce que... Comment trouvez-vous le barreau Le faux Ollevier. II y a de bien sales têtes parmi vos confrères. L'avocat. Et vos collègues Le faux Ollevier. Des crétins. L avocat. Et k Ypres, est-ce que les magistrats travaillent Le faux Ollevier. Oui, ils apprennent k monter k cheval;on leur donne des cachets de faveur k l'École d'Équitation. L'avocat Est-ce qu'k Ypres, en matière commerciale, on plaide beaucoup en droit Le faux Ollevier. Du droit, on s'en fout. L'avocat. (pkle). Ah. on s'en... Alors, c'est surtout en fait? Le faux Ollevier. Du fait, on s'en bat l'oeil Vous jugez si l'on se tordait Notre ami l'avocat, appelons-le Umberto. a failli en faire une maladie. Chocolat Delacre garanti pur. Le R. P. Van Tricht est décédé, hier k Louvain, après une maladie de deux mois quil a supportée avec une admirable rési- gnation. Nous avons eu le bonheur d'entendre deux fois i'hiver dernier k Ypres l'éminent con férencier, dabordk ia Salie Iweins oü il a traité un sujet extrèmement intéressant «l'en- tbousiasme ensuite k la chapelle des Da mes Irlandaises oü il a parlé avec enthou siasme de S' Benoit et de son ordre. Nous croyons que cette allocution a été la dernière que le Père Van Tricht ait faite. Le R. p. Victor van Tricht etait né le 27 Avril 1842. II entra dans la Compagnieën 1862 et pronontfa ses derniers voeux eu 1877. II fut, pendant un certain temps, professeur desciencesaux instituis d'Anvers etdeNamur. Mais c'est surtout comme écrivain et confé rencier qu'il s'est fait une grande réputalion, qui certes n'était pas usurpée. II est peu de villes oü le P. Van Tricht ne s'est pas fait entendre et applaudir. La plupart de ses con-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 2