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AFFAMES DES INDES.
CONCERT
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Samedi 3 Juillet 1897.
10 centimes le N°.
329 Année. N° 3259.
Pour les
Jeudi 8 Juillet 1897,
En Grèce.
Le Prince de Naples et
l'envoyé pontifical, a
Londres.
Grève au Borinage.
Actes Officiels.
BEAUX-ARTS.
Propos variés.
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Anonyme
B L.
M. Baert, curé k Becelare
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5
10
k8l/2 h< U'es du soir,
sur la GRAND'PLACE
par la
GRANDE FANFARE.
PROGRAMME
1. Boulogne Marche mili
taire Steenebrugen.
2. Ouverture de l'opéra, le
Domino Noiv Auber.
3. Le carillon de la maison du
Roi: Gavotte caractéri-
stique Strauwen.
4. Grande fantaisie sur l'o
péra la Fille du Régiment Donizetti.
5. Jeunes OccursValse de
concert Moeremans.
6. Souvenir de la cavalerie
Polka, hommage k la
cavalerie Beige par J. Painparé.
Le gouvernement grec a été informé que
dans toute l'ëtendue de l'Empire les autori
tés turques, et notamment celles de l'Asie
Mineure, oppriment les habitants grecs afin
de les forcer de renoncer k leur nationalité
et k devenir sujels musulmans.
Le gouvernement grec va adresser k ce
sujet une protestation aux puissances.
Les négociations pour la délimitation de
la zóne neutre entre les deux armées ne sont
pas encore terminées.
Le prince héritier a quitté le Pirée hier
soir se rendant au camp des Thermopyles.
On annonce que deux navires montés par
des pirates musulmans ont étéapercus dans
les environs d'Amorgos.
Six cadavres décapités ont été trouvés,
dit-on, sur la route, kdeux lieues de marche
de Larissa. On ignore si ces cadavres sont
ceux des six notables qui ont été arrêtés et
dirigés sur Elassona. En tous cas, on croit
lue trois de ceux-ci ont été massacrés.
Le prince de Naples qui s'était abstenu,
on le sait, d'assister avec les autres princes
et envoyés catholiques des puissances, k la
cérémonie religieuse accomplie, le lende-
main de son arrivée, dans l'église de l'Ora-
toire et présidée par l'envoyé pontifical
Mgr. Sambucetti, a tenu k accentuer cette
abstention en refusant aussi d'accepter l'in-
vitation formelle qui lui a été faite, le 24
courant, d'assister k une autre cérémonie
religieuse célébrée aussi par MgrSambucetti,
dans l'église catholique italienne dédiée k
Saint Pierre. Le motif de l'abstenlion est
done évidentle prince héritier de Savoye,
qui trabie après lui, même k l'éiranger, les
suites du funesie coriflt avec le Saint-Siège,
a évité, comme une ousession, la présence
de l'envoyé pontifical, ce qui n'a pas empê-
c'ué d'ailleu'S Ie petit p' incede Naples d'ac
cepter d'autrps invitations, comme le déjeu
ner chez le lord maire, oü se trouvait
pourtant Mgr Sambucetti.
Au reste, quoi qu'en dise une soi-disant
déjêche de Londres au Popoio Romano, l'at-
titude de Mgr Sambucetti a été on ne peut
plus correcte et rien certes de plus naturel,
que le représentant du Pape officie k une
cérémonie religieuse, étroitement rattachée
par sureroit k l'objet même de sa mission.
Mais le Popoio Romanok propos de la mes-
se célébrée par Mgr Sambucetti dans l'égli
se catholique italienne de Saint-Pierre et k
laquelle le prince de Naples avait été invité
par le recteur de cette église, prélend que
Mgr Sambucetti, envoyé k Londres com
me ambassadeur du Saint-Siège, aurait dü
remplir slrictemenl sa mission, en assistant,
s'il le voulait, k la raesse, mais sans partici-
per k la célébration.
Cette prétention est tellement extravagante
qu'il suffit sans doute de la signaler pour en
faire justice. Quant k l'attitude injustifiable
du prince de Naples, elle a suscité, même
dans le monde italianissime, maintes criti
ques,accompagnées de pronostics rien moins
que rassurants sur la conduite du petit Victor
Emmanuel si jamais il arrive au tröne. II se
proraet, parait-il, de suivre une politique
particulièrement raide et cassante vis-h-vis
du St-Siége, et au rebours du roi Humbert,
qui, k la mort r'e Victor Emmanuel II, aurait
dit par rapport au St-Siége: Je serai meil-
leur que mon père. Victor Emmanuel III
dira plutótJe serai pire. Tout cela
d'ailleurs, est relatif et ne saurait rien chan
ger k la ligrie trés ferme et irréductible du
Saint-Siége lorsqu'il y va de ses droits inalié-
nables; et de même que Pie IX, loin de se
laisser toucher par les meilleures intentions
d'Humbert ier, déclara ce meilleur-lh n'est
pas encore bon de même aussi les pires
desseins qui grandissent avec l'héritier de
Savoie trouveront inébranlable le successeur
de saint Pierre.
Nous apprenons que notre bataillon
d'infanterie estparti pour Ie Borinage,
oü la grève parait s'accentuer.
La situation tendue dans tout le
Borinage, s'est aggravée pendant la
journée de Jeudi.
Le nombre de grévistes s'est augmenté
d'environ 4000, il estaujourd'hui de 46,200.
On a cessé le travail dans les charbonnages
oü les chómeurs étaient peu nombreux, no
tamment an Levant du Flénu, k l'Ouest de
Mons, k Pkturages et-Wasmes.
La grève a envahi, dans la région de Dour,
les puits de l'Ouest de Mons sur Dour et
Elouges, et ceux de la Grande Machine k feu.
Par centre,on continueletravail auxcharbon- j
nagesdu Buis de Saint Ghislain et des Che- j
i vahères de Dour. 1
I
Les mineurs, qui sont calmes, restent
j chez eux ou se promènent isolément ou par
petits groupes dans les bois et les champs.
La gendarmerie a néanmoins été renforcée
sur certains points, dans le canton deBoussu
notamment, oil l'on craint des violences et
des désordres.
Des meetings ont eu lieu k Frameries, k
Boussu, k Paturages et k Dour. Les orateurs
ont recommandé lecalme, mais ont conseillé
aux ouvriers de tenir bon dans leurs récla-
mations concernant le retrait du règlement
el l'augmentation des salaires.
On prévoit que demain l'arrêt du travail
sera complet dans tout le Couchant de Mons.
Voici sur quels articles du règlement nou-
vellement affiché portent les réclamations
des grévistes
1° Les ouvriers (du fonds) des deux
postes préposés au chargement et au trans
port ne peuvent remonter qu'après l'enlève-
ment complet des produits abattus.
2° Indépendamment des amendes encou-
rues en vertu du présent règlement, l'ouvrier
est responsable envers la Société des dom-
mages qu'elle éprouve par toute absence non
justifiée par la non exécution ou la malfapon
du travail qui lui a été confié ou qu'il s'est
engagé k exécuter.
La question de responsabilité dans le tra
vail et dans la détérioration des outils, qui
est inscrite dans les règlements affichés nou-
vellement, estjusqu'k présent le grief princi
pal des mineurs.
L'ancienne règlementation des travaux
était k peu prés la même sur ces points et
les ouvriers ne s'en plaignaient pas.
On estime que certains ouvriers de la
région d'Hornu et de Wasmes cesseront leur
chómage.
Un arrêté royal du 21 Juin 1897 a ap-
prouvé la délibération par laquelle le conseil
communal de Poperinghe adopte des plans
d'alignement pour les rues de Dunkerque et
de Furnes, en cette ville, appartenant res-
pectivement aux routes de Rousbrugge k
Ypres et de Poperinghe k Oostvleteren.
War nè ton
M. Emile Cauche de Warnêton, agé de
22 ans, ancien élève de l'académie d'Ypres,
élève du cours supérieur k l'académie royale
d'Anvers, vient d'obtenir au concours de fin
d année la médaille royale pour les deux
peintures qui ont fait l'objet du concours de
1897.
Le tableau La mise au Tombeau
d'après Van dyeke exposé dans la salie des
séances du conseil communal de Warnêton
el favorablement apprécié par les connais-
seurs, faisait déjk iiien augurer du jeune
artisie Warnetonnais mais la décision du
corps savant le classantk 1'unanimité premier
de 30 concurrents assure au jeune académi-
cien un brillant avenir et k sa ville natale un
nouveau et légitime titre de gloire.
Au lauréat de l'académie royale d'Anvers
les chaleureuses félicitations de ses conci-
toyens.
M. Emile Verhack d'Ypres, également
ancien élève de l'Académie des Beaux-Arts
d'Ypres, vient de remporter le premier prix
k la classe de Modelage (le torse,) cours de
Monsieur Jacquet, Professeur de l'Académie
royale de Bruxelles.
Nous sommes trés heureux du brillant
succès de notre jeune concitoyen, et nous
félicitonsenmême tempsquelui les Directeur
el professeurs de notre Académie.
Une variété de M. Prudhomme,
Du Figaro, sous la signature d'Alfred Gapus
M. Prudhomme, a sa familie qui l'écoute
religieusement, Mes chers enfants, le
spectacle grandiose grandiose, je répète
le mot que les Anglais offrent, k la minute
ou je parle, k tout le monde civilisé est une
lepon qu'il faut que nous ayons le courage
d'accepter. Plus de vain amour-propre na
tional On sait oü cela nous a conduits.
L'histoire de France est k refaire de fond en
combleAvouons-nous hautement que ce
sont nos voisins qui ont raison, toujours
raison, et que nous ne sommes k cöté d'eux
que des gamins aimables, sans doute, mais
trés légers et bien superficiels, dénudés de
sens pratique et d'énergie
Toto, douze ans, froissé dans sa vanité.
Oh!
M. Prudhomme. Tu est bien francais,
toiA douze ans tu descends bien de ce