A l'exposition. Distributions de Prix. Par monts et par vaux. Faits divers. Parlant du Te Deum, il ditCe Te Deum est l'ceuvre, si nous ne nous trompons, du compositeur Riga Vous ne vous trompez pas, cher musicien, et il était d'ailleurs difficile de vous tromper, puisque les journaux vous ont renseigné d'avance. II n'a doncfallu aucun effort scien- tifique pour le savoir, et votre doute ne prouve pas précisément en faveur de votre science objective. Les impressions que vous avez regues ne sont pas bonnes, parait-il. Car, aprés avoir constaté ce qui est juste et vous l'en féli - citez que lachapelle de St-Martin a tait tout son possible pour en donner une bonne exécution, vous dites que l'orchestre, recruté a gauche et a droite, manquait de discipline, lanpait des fausses notes et que les cuivres vous citez particulièrement le trombonne et le piston dominaient. 11 est possible que les instruments domi naient un peu trop les voix. C'est un écueil que Ton pourra facilement éviter l'avenir en tortiflant encore le chant. Mais que quel- ques instrumentistes se soient efforcés de se faire entendre a contresens par dessus les autres instruments, c'est lit vous l'ignorez un effet voulu par les compositeurs bei ges, ceux de l'école flamande surtout. 11 s'agit de contrastes entre le cuivre et les in struments plus doux, qui ont pour résultat de donner l'énergie nécessaire leurs ceuvres. Si vous ignoriez cela, vous auriez eu l'oc- casion de 1'apprendre, l'an dernier,au concert des oeuvres nationales dirigé par Jan Blockx, dont la compétence vaut sans aucun doute la votre. Nous vous dirons ce sujet que l'éminent artiste It félicité alors l'orchestre, composé en grande partie des mêmes élé- ments que celui de St-Martin, etspëcialement les pistons qu'en langage musical on appelle les trompeltes de l'orchestre. D'après lemaltre anversois, ces derniers rendaient parfaite- raent l'idée des auteurs. Parlant du concert donné midi sur la grand'place par l'Harmonie communale, le musicien de la Lutte reconnait les qualités musicales dont l'Harmonie fait preuve parti culièrement depuis le début de la présente saison d'été. Nous n'avons rien h redire l'éloge que faitensuite la Lutte de notre excellente pha lange musicale, et nous nous y associons absolument. Deux observations seulement Comment s'arrangera la consoeur la Lutte, avec le confrère, le Progrès, qui au sujet des concerts donnés par l'Harmonie communale, j a écrit tout juste le contraire Fanfare démontrent les immense» progrès réalisés par cette excellente musique. Aorès un des premiers concerts, un dilletante de premier ordre, nous précisons un des membres de ce quatuor d'élite que la ville d'Ypres s'honore de posséder, disait k l'un de nos amis k certains moments je croy- ais entendre une symphonie, tant c'était doux Et aprés cela, le musicien ose écrire ceci dans La Lutte Malgré toute notre volonté d'être modérê dans l''expression de nos opi nions, nous ne trouvons qu'un seul qualificatif qui puisse sappliquer a la mnsique faite paria bande deM. Iweins c'était tout bonnement scandaleux. C'était d rendre féroce le plus pacifique amateur de musique. Soyez féroce, mon ami, si pa vous fait plaisir, vous ne serez pas plus pour cela artiste ou simplement amateur de bonne musique. Le doute oü vous éti 'z si le Te Deum était bien de Riga, prouve surabondamment qu'en fait d'art musical, vous en êles encore k l'enfance. Ce qui le prouve aussi, c'est l'impression que vous avez regue de l'imprimerie sans doute quand la Fanfare a donné Sigurd. En citant les noms des personnages qui chantent sur la scène les divers motifs de cette fantaisie, vous vouiez faire preuve que vous avez vu l'opéra et que vous en con- naissez lesvrais mouvements, C'est possible, mais ce n'est pas certain. La lecture, faite chez vous, de la partition peut vous donner également cette prétendue science. D'ailleurs, l'interprétatiön d'une oeuvre musicale est rarement la mêrne sur les diverses scènes. Elle dépend surtout du tempérament, et du goöt des artistes et de l'idée qu'ils se font du caractère des per sonnages qu'ils représentent. Ainsi, te', mou vement rapide k l'opéra de Paris, sera plus lent k celui de Bruxelles. Pour en venir aux mouvements imprimés aux motifs de Sigurd, par la Fanfare, disons de suite que ce sont ceux indiqués par M. Painparé, inspecteur des musiques de l'armée, qui dit que ce sont ceux du théatre. Nous sommes d'av's qu'il en connait, pour le moins, autant que le musicien de La Lutte. Quant k la farce musicale le chemin de fer dont il critique tant 1'exécution, elle n'est pas neuvedu tout, elle a été jouée, il y a bien des années, k plusieurs reprises par l'Harmonie des Sapeurs Pompiers, dont l'Harmonie des anciens ou des vieux Pom piers est le succédané. Notre musicien demande dans Comment qualifier l'appréciation suivanie quel cerveau malade a bien pu qermer du musicien de la Lutte, qui écrit sans aussi l'idée de faire accompcigner la sourciller Même après l'excellente Harmonie Brabanconne de coups de canon imitès par la grosse caisse et les timbales el auxquels Xauteur de la Brabanconne anciens pompiers, qui lui tintent encore dans l'oreille. Tas de croütes Tas de croütes 1 C'est le Directeur d'Yvetot qui i'a dit. Maar ikke niet. Un industriel de Poperinghe. Nous lisons dans le Journal de Bruxelles et dans d'autres journaux de la capitale que, Mardi dernier, le Roi a fait une nouvelle visite èi l'exposition, dans la section beige, et que Sa Majesté s'est entretenue longue- ment avec un exposant de notre arrondisse ment, M. Henri Colaert, frère de notre re présentant. «L'attention du Roi est immédiatement at- tiréo sur l'installation de M. H. Colaert, fabricant de ressorts de voitures, k Pope ringhe. M. Colaert, qui est trés corinu, aussi bien k l'étranger qu'en Belgique, empleie annuellement plus de 400,000 kilos d'acier pourses ressorts. Ceux-cisontremarquables par la qualité et le fini. Un ressort frappe surtout il est fait avec un bout k écbaricrure. Ce système permet d'éviter que la peinture des voitures soit dégradée par le glissement ou le frottement des feuilles surlespanrieaux pendant la marche. Sa Majesté interroge avec intérêt M. Co laert sur les développements qu'il a donnés k son industrie. L'honorable exposant fait l'expnrtation en grand. 11 occupe de nombreux ouvriers, qui, grace k des appareils perfec tionués, aident leur patron k lutter avec avantage contre les concurrents étrangers. Nous adressons nos chaleureuses félicita- tions ii M. H. Colaert. Ce n'est pas la première fois queM. Colaert se distingue ainsi. A l'exposition d Amster dam il obtint la plus haute récontipense, la croix d'honneur. On s'imagine saris peine combien d'efforis a du se donner M. H. Colaert pour faire prospérer, loin des grands centres, une industrie qui a besoin de toutes les ressour ces dont jouissent les industriels de ces centres. Encore une fois, nos félicitations, et hon- neur k M. Colaert des Anciens Pompiers, l'Harmonie communale peut faire honneur d la ville d'Ypres. Passons. Si La Lutte loue sans réserve l'Harmonie, par contre elle tombe k bras raccourcis sur la Grande Fanfare. Question sans doute de ne pas être de l'avis de tout le monde, chose que La Lutte, chacun sait cela, n'aime que médiocrement. II faut bien se distinguer par quelque chose, quoiCela ressemble un peu k ceux qui se promènent, quand il fait beau, avec de grosses bottes et un parapluie sous le bras et sous prétexte qu'après la pluie vient le beau temps, vont légers et court- vêtus quand les cataractes du ciel s'ouvrent. Tous, amis comme adversaires, on pourrait citer le térnoignage entr'autres, de membres même de la commission de l'Harmonie des anciens pompiers con- statent que les concerts donnés par la Grande n'a jamais pensé Cette question démontre une fois de plus I l'innocence du naïf musicien de la Lutte. Eh bien, ami, l'idée a germé dans le cerveau rnalade de celui ou de ceux qui ont fait l'édition officielie de cette brabanponne. Si,comme nous disions plus haut, notre mu sicien était moins enfant dans l'art musical, il saurait que les musiques militaires, chaque fois qu'ils le jouent, agrémentent l'air natio nal d'imitations de coups de canons par la grosse caisse. Pour finir ces simples observations sur l'article musical de notre consoeur, nous dirons que fort probablement, les notes faus ses que son musicien croit avoir entendues dans l'exécution du Te Deum, sont celles des instruments en bois, surtout de la petite flüte et des clarinetles -- de l'harmonie des Les distributions de prix aux élèves du Colléges épiscopaux de Ypres et Poperinghe auront lieu Jeudi, matin k 9 1/2 heures. La distribution des prix aux élèves de l'école moyenne aura lieu Jeudi 5 Aoüt. Communiqué Impression de vogage d un excursionniste dans la Sucl de la F l and re (Suite) Sommaire: Le plateau de Wytschaete. Kem- mel, son chateau, son labyrinthe et sa mon- tagne. - Le mont de Westoutre et sa grotte de N. D. de Lourdes. En quittant la commune de Wytschaete, je pris la route qui conduit vers Kemmel. Rien'de bien intéressant sur ce chemin, si ce n'est qu'il court entre les larges vallées qui séparent le plateau sur lequel estbati Wytschaele, et la moritagne de Kemmel. Ge plateau a 80 mè- tres de hauteur environ, au dessus du niveau de la mer, ce qui fait, que le seuil du portique de l'égiise paroissiale de Wytschaete est silué a une telle élevation, que, si on tendait une corde entre la girouetle de la tour de St-Martin d'Ypres et ce seuil, elle ferait une ligne par- faitement horizontale. Plusieurs Iroupeaux de moutons paissaient dans ces vallées,conduits par des bergers ou des bergères, et la réflexion me vint une fois de plus que ces bergers et ces bergères n'ont en somme rien, absolument rien, des poétiques ta bleaux que MM. Watteau etde Floréan en ont tracés dans leurs spheres respectives. A mesure que je m'approchais de Kemmel les flancs d'un bleu sombre de sa montagne couverte de forêts et la plus élévée de toute Ia chaine; se détachaient de plus en plus nette- menl devant rnoi. La commune de Kemmel est assise au pied de la montagne. Je visitai d'abord le pare du chateau, célèbre a plusieurs lieues a la ronde pour son labyrinthe, qui fut Iongtemps un des principaux attraits de l'excursion de Kemmel. Les Yprois, les enfants surtout, eussent cru n'avoirpasété k Kemmel, s'ils ne s'étaient per dus dans le labyrinthe avant de faire l'ascension du mont. En quittant le chateau on traverse la com mune, qui n'a rien de particulier, et on arrive en quelques pas, k la base de la montagne, que je me mis agravir. De ce cöté, les pentes sont escarpéeset en peu de temps et beaucoup de fatigue on en atteint Ie sommet. Ce mont de Kemmel en effet a tout en largeur: du Sud-Est au Nord-Ouest, les pentes fort douces,couvertes de bois, de patures et de champs onl'de l'un a l'autre versant environ une lieue de long. Du versant Nord-Est au versant Sud-Ouest par contre, il n'y a pas une demi-lieue. Le mont de Kemmel est le plus élevé de toute la chaine. II a en eflet plus du double de hau teur de notre tour de St-Martin. A mesure qu'on s'élève, un panorama splendide sedé- roule devant vos yeux. Cette magnifique levée de rideaux vous découvre d'abord la multitude de clochers des villes et des communes environ- nantes, puis dans le lointain les hautes chemi- nées fumantes des fabriques des villes indu strielies du nord de la France; puis en rase campagne les chateaux, les fermes qui semblent émerger de l'océan de verdure des futaies, bois et prairies. Au sommet la vue s'étend et n'est bornée vers le sud qu'aux monts de Picardie, tandis qu'au Nord-Ouest levert eméraude des ilots de la mei- du Nord est visible également par un temps clair. Par un temps pared ceux qui se servent d'uue longue vue peuvent voir la sentinelle de garde se promener devant la caserne d'infan- terie d'Ypres. A vos cötés, comme des plantonsgéants, vous voyez les diverses collines qui composent la chaine lemonl rouge, le montaigu, Ie mont des Cats etc. Dans le temps sur toutes ces montagnes les agitant comme de longs bras, les ailes de plusieurs moulins se dressaient dans le ciel bleu. Ces moulins étaient fort pittoresques et dominaient poétiquement le paysage. Lepro- gi ès niveieur de nos jours tend de plus en plus a les faire disparaïtre; c'est vrainientdommage. Sur la montagne de Kemmel, le moulin a fait place k une tour, qu onapergoit de loin, comme un point noir sur le sommet du mont. Aux pieds de cette tour, se trouve la fosse aux en fants de Kinderenput sur laquelle les habitants de la contrée racontent plusieurs naïves légendes du temps passé. En descendant la montagne, vers le Nord- Ouest,on trouve une route qui vous conduit par Lone a Westoutre, oü git la montagne la plus importante, après eelle de Kemmel, de la Flan- dre Beige. Sur cette montagne se trouve une imitation de la grotte de Lourdes. Beaucoup de pelerinsy viennent implorer laSteVierge tous les ans. Beaucoup de dons, entreautres d'habi- tants d'Ypres, s'y voient déja. A part la grotte et ,a chapelle y attenante, rien ne distingue ce mont de celui de Kemmel. En quittant Westoutre on entre en France et on arrive au mont des Cats. (A continuer.) Oostvleleren. Une manifesta tion de sympathie a eu lieu, Mardi matin, en 1'honneur de M. Rubbrecht fils de M. le No- taire de cette commune, qui a subi avec grande distinction sou dernier examen de docteur en médecine. Le nouveau docteur a été regu par ses amis, musique en tête, et un magnifique bouquet lui a été offert parM. Gapeile, insti- tuteur, qui l'acompüaienté. *Moegsteert. Un orage violent a éclaté Mardi sur la contrée. La ferme de la -w

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 2