Mercredi 25 Aoüt, 1897.
10 centimes Ie N°
32e Annéi
N° 3273.
3r4m
c.
Le typhus a Ypres,
Pour les affamés des Indes.
La chute du parti libéral
prédite par DonosoCortès.
La Palrie et le Beeftt.
Chronique criminelle.
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Plusieurs journaux du pays annon-
cent i'apparition d'une épidémie de
iièvre parmi les soldals en garnison a
Ypres. Kile est due, disent-ils, a la
mauvaiso qualilé de I'eau potable. Et,
toujours d'après ces journaux
radministratiou communale vient de
placarder des avis invitant les habi
tants a s'abstenir de boire l'eau des
puits.
Nos journaux libéraux, La Lulle et
Le Progrès, annoncent la même nou
velle, saus parler des affiches placar-
dées par ('administration communale.
Ges affiches n'exisleut que dans
l'imagination de ceux qui out rensei-
gné les journaux étrangers.
t.a vérité est que 1'on a constate dans
le bataillon qui est de retour de Char
leroi quelques cas isolés de Iièvre,
mais qui ne sont nuilement dus,
comme 011 1'a prélendu, a l'eau hue
par les soidats. Le même phénomène
out été a Charleroi.
La Lulle saisit ('occasion pour an-
noncer encore une ibis I'existence de
cas nombreux et graves de typhus.
Elle se tonde, dit-elie, sur des rensti-
gneinents prises a bonne source.
Or, ies médecins consultés ne signa-
lent aucun cas de fièvre typhoïde. 11
résuhe aussi de leurs renseiguemenls
que,pour ee qui concerne le bataillon,
l'on a considérablement exagéré les
cas de Iièvre et qu'h u'y a pas une
veritable épidémie de Iièvre.
C'est, comme nous le disioiis plus
haut, la seconde l'ois que La Lulle
parle de typhus regnant en rille.
Or, il u'y a pas plus de typhus au-
jourd'hui qu'il va quelques semaines.
On dirait que La Lulle prend ses
désirs pour la réalifé. Toujours e t-il
clu cile suisiI. toutes les occasions pour
tornber notre administration coiimiu-
cale et la taxer d'iucurie.
Imaginez doneL'administration
Here d la consommation une eau non
epurée el con lammee au plus haul
degré el fait ex écuier, par des clwleurs
ca'iiculaireSj des tramvx de terrasse-
nient.
Nous avons répondu, il y a deux
ftwis, a ces griefs.
L'eau est bien medicare depuis
l'établissement des bassins de décanta-
tion, les machines et le chateau d'cau.
Et, si le raisonnement de La Lulle est
vrai, pourquoi le typhus ne règne-f-il
pas en permanence a Ypres depuis
six sièclcs
Or il est étahli, par les statisliques,
que sous cc rapport la situation de la
vide est tout-a-l'ait privilégiée
l.es travaux quel est done le jour
nal local qui a critique naguère radmi
nistratiou communale paree quelle
faisait executor des travaux aux mois
d Octobre a Décembre
Pourquoi raisouner du reste avec
La Luttel 11 n'y a pas Je typhus a
Ypres, et cola répond a tout.
Nous apprenons avec plaisir que
notre vaillante société dramatique
Widen is Kunnen se prepare a
donner une fêle de cbarilé an profit
des affamés des Indes, le Dimanche 19
Septembrc 1897.
On jouera «Dc priester» traduclion
du grand drame le prêlre de Charles
Buet.
Des cartes d"entree seront presen
tees a domicile par des membres de la
société.
Prix des places
Réservées '1 f'r.
lr's 2 fr.
21'9 1 fr.
Lspérons que Jos Yprois, toujours
prêls quaud il s'agit de veuir an se-
cours des malheureux, feront bon ac
cueil a messieurs les membres de
Widen is Kunnen
Dans son hssai sur le Catholicism?
Ie liberalisme el Ie socialisme, Li vie 11
pp. 279 et 280, Donoso Corlès, lil lus
tre orateur espagnol, prddit la elude
du parti liberalses causes ct ses eliets.
Voici cette prediction qui date de
plus de quarante ans
De toutes les éeoles, l'école libérale si
la plus slérile Impuissante pour le bier;
parce qu'elle manque de teute affirmation
dogmalique, impuissar.te pour le mal par-
ce qu'elle a horreur de toute negation in-
tiépide et absoluc, elle est condamnée
sans le savoir h aller se ieter avec le vais-
seau qui porte sa fortune ou dans le port
du catholicisme ou sur ies écuei's socia-
lis:es Cette école nedomine que lorsque la
société se dissout le moment de sa do-
rnination est ce moment trarjsitoiie et fu-
gitif cii le monde ne sait s'il choisira Bar-
rabbas ou Jésus, et demeure en suspens
entre une affirmation dogmalique et ure
riégation suprème. La société, alors, se
laisse volontiers gouverner par une école
qui jamais n'ose dire: J'affirme, qui n'ose
pas non plus dire Je nie, mais qui répond
toujours Je distingue. L'intérêt supprême
de cette école est que le jour des négations
radicalés ou des affirmations souverain.es
n'arrive pas, et, pour fempêcher d'arri-
ver, elle a recours il la discussion, vrai
moyen de confondre toutes les notions et
de propager le scepticisme. Eile voit tiès
bien qu'un peuple qui entend des sophistes
soutenir pei pétuellement sur toutes choses
ie pour et le centre Unit par ne plus savoir
it quoi s'en tenir sur rien et par se deman-
der si léelleoienl la vérité et l'erreur, le
juste et l'injuste, le honleux et fhonnête
sor t choses contraires, ou si ce 11c serail
pas plutót ure même chose considéiée
ües points de vue divers? Si longues que
puissent paraitre dans la vie dis peuples
lts époques de transition et d'angoisss cü
lègne ahsi l'écoli bent je parte, Hies sont
touj ursde coune duiée... Uo jour arrive
on le peuple, poussé p .r tousses instincts,
se rópand sur les places puhliques et dans
les rues, demandant lésoluwnt ou [Sjitu
bas ou Jésus, et roulant dans 1 p russ è.'t;
la chaire des sophistes
Depuis l'époqus oil ces paroles out été
éeiins. les évéueinents out marché ei I u;s
phases sure ssivr-s out don: iai>on a toutes
lts piévisior s de IMlustre orauur t spienol.
Nous toucriofis rujou d'bui *u dé. oiinment
décisif de la crise, a la lulle suprème ntre
1'; ffirriiatiori totale et la ïégation compléte,
et voila pourquoi le li! éralisme, décavé,
s'écbpss et dispara!
La l'atrie a rncuc une énci'gique
campagne con ti e los nco-dëmocratcs
fhl Recht.
Nous avons plusicurs fois reproduit
ses articles et approttvé son altitude.
11 fallait démasquer les quelques am-
bitieux qui, sous prélexte de démocra
tie chrétienno, n avaient d'autre but
que de de'crocher ci ou la quelque
mandat parlementaire, au risque de
semer la discorde dans les rangs du
parti catholique. Nous ne craignons
même pas de dire qu'iis cherchaient a
affaiblir nos forces au profit du parti
libéral, afin de satisfaire plus f'acile-
ment leurs visées ambitieuses.
La Palrie na pas peu contribué a
faire connaitre ces faux amis qui, au
fond, ne sont que des socialistes dégui-
sés. Nous en felicitous sincèrement
notre courageuse consoeur.
Aujourd'hui la tache est aceomplie
Les schismocrates sont démasqués, lis
sont séparés du parti démocratique
vrai, comme du parti conservateur.
lis ne forment plus une branche si
petite qu'elle puissc être du grand
parti catholique.
Al'avenir, comme lecrit la Pair ie
elle-rnême,on pourra laisser le «Recht»
le digne organe des socialistes verts,
dans l'ombre que mérite son impor
tance.
Faux.
Ii y a quelques jours, urt individu, nomtné
Dartois, origioaire de Rousbrugge, se pré-
seota chez M. Des marets, bunqumr 5 Ypres,
porti ur d'un chèque sigrié Vari Uoutten, né-
gociani ii La flaye.
A. la demande de l'itidividu, M Desmarets
lui reu.it ii compte une somme de 1200 francs
(six cents florins), fmviiant toucher le
reste quelques j jurs ap ès.
Lumii ap ès-midi IVseroc se p ésenta de
nouveau chez M. Di-stnareis. Mais celui ci
avisé qu'il avait devaul lui uu faussaire, pré
vim U police qui mil l'itidividu en lieu sur.
Malgré u 1 lémoigtiage accablaot, l'escroc
pi étend qu'il n'u co ra mis aucun f'iux enécri-
lures de commerce.
SL.'»ssïissïaxnt <ic BSoesïïigflse.
Lauuur presumé do l'arsassiuat commis
sur Vcrracersch de Langemarck, est arrêlé.
Cest un compagnon de travail de la vielime
qui était revenu avec elle de France, oü ils
avaient travaillé ii la mo'sson.
L individu continue ii nier toute culpa-
hilité. Mais i! s'»st contredit plusieurs fois
(lans le cours de l'instruction qui se fait
active ment,
Vermeersch, la viclimo, laisse une veuve
s ir.s enfants. La femme lui avait écrit, pen
dant son séjour eu France, uuc lerre de
ii'j