Mercredi 25 Aoüt, 1897. 10 centimes Ie N° 32e Annéi N° 3273. 3r4m c. Le typhus a Ypres, Pour les affamés des Indes. La chute du parti libéral prédite par DonosoCortès. La Palrie et le Beeftt. Chronique criminelle. On s'abonne rue du Beurre, 3(0 a Yprcs, et h tons les bureaus, de poste du royaume. Le JOURNAL D "SPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le ;:rix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout la pays; pour l'étranger, lo port en sus. Les abonnernents sont d'un an et se rcgularisent tin Décembre. Lor articles et communications doivent être adrosses franc de port a I'aiiresse ei-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciairest franc la ligne Lesnumóros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 ^landres) s'adresser k \'A.genee Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8. Place de la Bourse. Plusieurs journaux du pays annon- cent i'apparition d'une épidémie de iièvre parmi les soldals en garnison a Ypres. Kile est due, disent-ils, a la mauvaiso qualilé de I'eau potable. Et, toujours d'après ces journaux radministratiou communale vient de placarder des avis invitant les habi tants a s'abstenir de boire l'eau des puits. Nos journaux libéraux, La Lulle et Le Progrès, annoncent la même nou velle, saus parler des affiches placar- dées par ('administration communale. Ges affiches n'exisleut que dans l'imagination de ceux qui out rensei- gné les journaux étrangers. t.a vérité est que 1'on a constate dans le bataillon qui est de retour de Char leroi quelques cas isolés de Iièvre, mais qui ne sont nuilement dus, comme 011 1'a prélendu, a l'eau hue par les soidats. Le même phénomène out été a Charleroi. La Lulle saisit ('occasion pour an- noncer encore une ibis I'existence de cas nombreux et graves de typhus. Elle se tonde, dit-elie, sur des rensti- gneinents prises a bonne source. Or, ies médecins consultés ne signa- lent aucun cas de fièvre typhoïde. 11 résuhe aussi de leurs renseiguemenls que,pour ee qui concerne le bataillon, l'on a considérablement exagéré les cas de Iièvre et qu'h u'y a pas une veritable épidémie de Iièvre. C'est, comme nous le disioiis plus haut, la seconde l'ois que La Lulle parle de typhus regnant en rille. Or, il u'y a pas plus de typhus au- jourd'hui qu'il va quelques semaines. On dirait que La Lulle prend ses désirs pour la réalifé. Toujours e t-il clu cile suisiI. toutes les occasions pour tornber notre administration coiimiu- cale et la taxer d'iucurie. Imaginez doneL'administration Here d la consommation une eau non epurée el con lammee au plus haul degré el fait ex écuier, par des clwleurs ca'iiculaireSj des tramvx de terrasse- nient. Nous avons répondu, il y a deux ftwis, a ces griefs. L'eau est bien medicare depuis l'établissement des bassins de décanta- tion, les machines et le chateau d'cau. Et, si le raisonnement de La Lulle est vrai, pourquoi le typhus ne règne-f-il pas en permanence a Ypres depuis six sièclcs Or il est étahli, par les statisliques, que sous cc rapport la situation de la vide est tout-a-l'ait privilégiée l.es travaux quel est done le jour nal local qui a critique naguère radmi nistratiou communale paree quelle faisait executor des travaux aux mois d Octobre a Décembre Pourquoi raisouner du reste avec La Luttel 11 n'y a pas Je typhus a Ypres, et cola répond a tout. Nous apprenons avec plaisir que notre vaillante société dramatique Widen is Kunnen se prepare a donner une fêle de cbarilé an profit des affamés des Indes, le Dimanche 19 Septembrc 1897. On jouera «Dc priester» traduclion du grand drame le prêlre de Charles Buet. Des cartes d"entree seront presen tees a domicile par des membres de la société. Prix des places Réservées '1 f'r. lr's 2 fr. 21'9 1 fr. Lspérons que Jos Yprois, toujours prêls quaud il s'agit de veuir an se- cours des malheureux, feront bon ac cueil a messieurs les membres de Widen is Kunnen Dans son hssai sur le Catholicism? Ie liberalisme el Ie socialisme, Li vie 11 pp. 279 et 280, Donoso Corlès, lil lus tre orateur espagnol, prddit la elude du parti liberalses causes ct ses eliets. Voici cette prediction qui date de plus de quarante ans De toutes les éeoles, l'école libérale si la plus slérile Impuissante pour le bier; parce qu'elle manque de teute affirmation dogmalique, impuissar.te pour le mal par- ce qu'elle a horreur de toute negation in- tiépide et absoluc, elle est condamnée sans le savoir h aller se ieter avec le vais- seau qui porte sa fortune ou dans le port du catholicisme ou sur ies écuei's socia- lis:es Cette école nedomine que lorsque la société se dissout le moment de sa do- rnination est ce moment trarjsitoiie et fu- gitif cii le monde ne sait s'il choisira Bar- rabbas ou Jésus, et demeure en suspens entre une affirmation dogmalique et ure riégation suprème. La société, alors, se laisse volontiers gouverner par une école qui jamais n'ose dire: J'affirme, qui n'ose pas non plus dire Je nie, mais qui répond toujours Je distingue. L'intérêt supprême de cette école est que le jour des négations radicalés ou des affirmations souverain.es n'arrive pas, et, pour fempêcher d'arri- ver, elle a recours il la discussion, vrai moyen de confondre toutes les notions et de propager le scepticisme. Eile voit tiès bien qu'un peuple qui entend des sophistes soutenir pei pétuellement sur toutes choses ie pour et le centre Unit par ne plus savoir it quoi s'en tenir sur rien et par se deman- der si léelleoienl la vérité et l'erreur, le juste et l'injuste, le honleux et fhonnête sor t choses contraires, ou si ce 11c serail pas plutót ure même chose considéiée ües points de vue divers? Si longues que puissent paraitre dans la vie dis peuples lts époques de transition et d'angoisss cü lègne ahsi l'écoli bent je parte, Hies sont touj ursde coune duiée... Uo jour arrive on le peuple, poussé p .r tousses instincts, se rópand sur les places puhliques et dans les rues, demandant lésoluwnt ou [Sjitu bas ou Jésus, et roulant dans 1 p russ è.'t; la chaire des sophistes Depuis l'époqus oil ces paroles out été éeiins. les évéueinents out marché ei I u;s phases sure ssivr-s out don: iai>on a toutes lts piévisior s de IMlustre orauur t spienol. Nous toucriofis rujou d'bui *u dé. oiinment décisif de la crise, a la lulle suprème ntre 1'; ffirriiatiori totale et la ïégation compléte, et voila pourquoi le li! éralisme, décavé, s'écbpss et dispara! La l'atrie a rncuc une énci'gique campagne con ti e los nco-dëmocratcs fhl Recht. Nous avons plusicurs fois reproduit ses articles et approttvé son altitude. 11 fallait démasquer les quelques am- bitieux qui, sous prélexte de démocra tie chrétienno, n avaient d'autre but que de de'crocher ci ou la quelque mandat parlementaire, au risque de semer la discorde dans les rangs du parti catholique. Nous ne craignons même pas de dire qu'iis cherchaient a affaiblir nos forces au profit du parti libéral, afin de satisfaire plus f'acile- ment leurs visées ambitieuses. La Palrie na pas peu contribué a faire connaitre ces faux amis qui, au fond, ne sont que des socialistes dégui- sés. Nous en felicitous sincèrement notre courageuse consoeur. Aujourd'hui la tache est aceomplie Les schismocrates sont démasqués, lis sont séparés du parti démocratique vrai, comme du parti conservateur. lis ne forment plus une branche si petite qu'elle puissc être du grand parti catholique. Al'avenir, comme lecrit la Pair ie elle-rnême,on pourra laisser le «Recht» le digne organe des socialistes verts, dans l'ombre que mérite son impor tance. Faux. Ii y a quelques jours, urt individu, nomtné Dartois, origioaire de Rousbrugge, se pré- seota chez M. Des marets, bunqumr 5 Ypres, porti ur d'un chèque sigrié Vari Uoutten, né- gociani ii La flaye. A. la demande de l'itidividu, M Desmarets lui reu.it ii compte une somme de 1200 francs (six cents florins), fmviiant toucher le reste quelques j jurs ap ès. Lumii ap ès-midi IVseroc se p ésenta de nouveau chez M. Di-stnareis. Mais celui ci avisé qu'il avait devaul lui uu faussaire, pré vim U police qui mil l'itidividu en lieu sur. Malgré u 1 lémoigtiage accablaot, l'escroc pi étend qu'il n'u co ra mis aucun f'iux enécri- lures de commerce. SL.'»ssïissïaxnt <ic BSoesïïigflse. Lauuur presumé do l'arsassiuat commis sur Vcrracersch de Langemarck, est arrêlé. Cest un compagnon de travail de la vielime qui était revenu avec elle de France, oü ils avaient travaillé ii la mo'sson. L individu continue ii nier toute culpa- hilité. Mais i! s'»st contredit plusieurs fois (lans le cours de l'instruction qui se fait active ment, Vermeersch, la viclimo, laisse une veuve s ir.s enfants. La femme lui avait écrit, pen dant son séjour eu France, uuc lerre de ii'j

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 1