VILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL Installation de M. le chanoine De Brouwer, Nécrologie. Elle se rétr&cte piteusement, hon- teusement, et comme toujours... elle divague. Nous l'avions accusée d'avoir, dans l'intérêt de sa mauvaise campagne, publié un supplément après son nu méro ordinaire du Samedi 28 Aoüt. Nous maintenons nos dires. Nous avons regu son supplément le Same di soir, alors que son numéro ordi naire nous était parvenu le matin. Plusieurs personnes nous ont afflrmé que le supplément n'a paru que le soir. Allons, les 500 francs, s'il vous plait! Au demeurant, nos lecteurs pour- ront juger de la loyauté de notre con- sceur en lisant son article que nous reproduisons textuellement. Quelle pitoyable défaite! Notons que, dans son numéro de ce matin, La Lutte ne parle plus de typhus. Y aura-t il un supplément ce soir? Voici Particle on question. Nous constituons juge toutle public yprois: Faire aceroire k ses lecteurs que «La Lutte- De Strijdcherche faire du >ort a la ville pour fournir a ses amis I'occasion de dire que nos fetes ne sont plus fréquentées et que L'étranger s'abstient de visiter la ville, tel est le secret de la polémique du Journal d'Ypres k propos du typhus. C'est bete comme choux mais pa s'écrit ces inepties-lk. Comme on voit, le Journal d'Ypres cherche un piteux dérivatif Rienne lui coüte, pas même la mauvaise foi et le mensonge pour faire avaler cette bourde lkk preuve les lignes suivantes de son numéro du lr Septembre: Nous nous sommes trompés, ou plutót La Lutte nous a induits en erreur: son numéro paraissant le Samedi matin, a été suivi, le soir même, d'un supplément, oü nous lisons,en tête, un long article intitulé le typhus k Ypres, et répandu cl pro- fusion dans la ville. Le public s'est demandé quel but pou- vait bien poursuivre l'organe du radicalisme yprois, en donnant pareille publicité ci un article, évidemment conpu dans un esprit mauvais. Or, il est faux qu'une distribution extraor dinaire de La Lutte ait eté faite en ville, notre tirage a été normal. Si le Journal peut prouver ce qu'il avance, nous tenons k sa disposition 500 francs pour ses pauvres. En presence de ce parti-pris de ca- lomnie, de ce dénigrement systématique il nous parait oiseux de continuer cette polémique d'autant plus que le public est pleinement édifié, qu'il nous rend justice et qu'il nous sait gré de ce qu'en lui faisant prendre des mesures hygiéniques, nous 1'ay ons arraché a une fausse et dangereuse sécurité. Eterniser la discussion, alors que la ma- ladie de typhus est maintenant en forte dé- croissancetendrait k faire envoyer inutile- ment le bataillon au camp pour une période de longue durée. II nous serait facile de reprendre les dires de notre peu loyal confrère, point par point. Bornons-nous k constater brièvement que le Journal d'Ypres dans un long article k allures pourfendantesde matamore corrobore au fond nos affirmations.il avoue l'existence, aprèsl'avoir tant nié, non pas dune fièvre tout court, d'une petite fièvre bénigne, mais d'une fièvre typhoïde. I! reconnait aussi qu'il y a des cas en ville; nous n'avons jamais soutenu autre chose. Tout ce que nous avons dit reste debout. Triste coinei- deuce, au moment oil le Journal prétendait M. Colaert ayant demandé si person ne I que les soldats malades étaient en voie de n'a plus d'dbservations k présenter et ne re- guérisoa, un maiheureux mourait a l'hópital. cevant pas de réponse, déclare ia séance pu- Libre k lui de continuer k ne pas qualifier f blique levée. II est 5 h. 25 min. d'épidémie, une maladle qui a atteint une i Nous apprenons que, dans sa séance pri- Peu nous ciuquantaine d'homtnes Finissons-en Le chifïre du 23 typhisés au 17 Aoüt, cué par le Bourgmestre au Conseil cornmuoal, n'est pas le maximum qui es; monté k plus du double. Heureusement que le nombre des I malades tombe tous les jours et devien- j dra bientót insignifiant. chautvée, le Conseil Communal, sur la proposi tion du Collége échevinal, a décidé de faire exécuter le portrait de M. le Bourgmestre pour b placer dans la galerie des Bourg- oiestres, k l'Hötel de Vilie. Compte rendu de la séance du 4 Septembre 1897. La séance s'ouvre k 5 heures sous la pré- 1 sidence de M. Colaert, Echevin. MM. le Baron Surmont de Volsberghe et Iweins d'Eeckhoutle absents, se sont fait f excuser. M. le Président. Nous avons regu une j| invitation de la part du conseil de fabrique de l'église St Martin,nous priant d'assister en corps k l'installation de M. le Doyen. Après une petite discussion sur le point de Curé-doyen de St Martin. Jeudi dernier, Ypres était en fête, pour l'installation du nouveau doyen, que sa gran deur Mgr. l'Evêque de Bruges nous envoio, afio de eombler le vide, laissé dans les rangs f de notre clsrgé, par le décès préaaaturé de M. Boone, de regreitée mémoire. Ainsi va le mondeaprès la douleur la joie La consolation suit la peine, comme le beau temps l'orage, ainsi que le dira tantót M. Houthave. G'est l'éternelle répétition, ici bas, de l'ancien cri des royalistes frangais Le Roi est mort, vive le Roi Notre antique collégiale, en grand deuil il y a quelques semaines, avait done revêtu savoir comment on se réunira pours'y ren- f ses p'Ub De"ux Jtoms» ieu<^C et> pavoisée de- dre, k laquelle MM. Colaert, Struye, Vanden- Pnih ses m[s el 888 P'''ers g'Santfcsquas, boogaerde et Fraeijs prenuent part, le con- j seil décide de se rendre directement de 1 l'égiisé au Doyenné, après la cérémonie de jj ^installation afin de féliciter M. le chanoine De Brouwer. Communications. M. le Président annonce au conseil que le collége Échevinal a regu une lettre de ia Société Nationale descheminsde fers vici- naux, d'oü il résulte que le département des chemins de fer examine en ce moment la question de la construction d'une ligoe ferrée k grande section entre Ypres et Dixmude. M. Colaert rappelle k ce sujet qu'il a pré- conisé, lors de la discussion qui avait eu lieu au conseil pour le tram de Dixmude, la con struction de cette ligne et M. le Président ajoute que lui, cohioju ses coilègues de la re- présentation d'Ypres, insisteront auprès du gouvernement, comme ils i'ont. fait précé jusqu'aux traits de ses cloches, elle atten- drait la venue de celui qui devait en prendre possession au noin du Seigneur, pourdiriger le bercail confié k ses soins. Toutes les rues de la paroisseSt. Martin, surtout celles oü devait passer le cortège, et les monuments publics de la ville, étaient pavoisés également aux couleurs natioaales ou pontificales. A dix heures le carillon fit entendre ses notes joyeuses, aunongant le premier, de cttte fagon, i'heureuse entente qui règne dans notre ville entre les autorités civile et religieuse entente que la présence officielle dans le cortège inaugural, de l'Administra- tion Communale, allait acceniuer. A partir de ce moment,le mouvement de la foule ressemble k celui des jours des fêtes commuuales, nonobstant une petite pluie tnaussade, uo brouillard, qui tombe. Les principaux groupes d'enfants costu- rnés, que nous avons adoairés k la procession demment,pour qu'une solution favorable soit fhuyue, la grande Fanfare, le 1 domsée au projet. f M. Bouquet Le conseil a demandé cette I ligne ferrée plutót que le tram. M. le Président. Oui, mais il y a une E difïérence entre demander et obtenir. (rires.) j Soyez persuadé dans tous les eas que nous E n'épargnerons aucun effort pour que Ie pro- jet se realise, D'ailleurs la nouvelie étude ordonnée par le gouvernement est due aux instances répétées de nos sénateurs et repré sentants. Achat d'une ceuvre diart. Corps des pompiers ei l'Harmonie Commu nale arrivent successivement et se groupent depuis la maison de M. le Baron Surmoot de Volsberghe jusqu'k celle de M. Napoléon Meersseman,président de la fabrique d'église de St. Martin,d'oü le nouveau doyen paitira, et qui est ornée avec beaucoup de goütun ensemble réussi de fleurs, de verdure et de draperies. Dans le salon de M. Meersseman, Melle Fraeijs une gracieuse jeune fllie de rieuf ans dit un compliment k M. le Doyen qui iui répond en termes touchants. Vers 11 heures, le cortège se met en M. le Président. A ia dernière séance j marehe, dans l'ordre que nous venons d'indi- f il a été décidé par le Conseil de faire l'achat l d'une des ceuvres dart exposées k l'exposi- f tion organisée par «Strijd naar Lauweren I J'ai l'honneur d'annoncer que le Collége est f eu pourparlers avec M. Vanderoye.d'Anvers, pour l'achat de son tableau fleurs qui est une véritable oeuvre d'art; ce peintre en demande 1750 fr.mais la ville ne sera S pas forcée de payer cette somme entière- I ment, il faut, l'espérer. j Lors de l'achat du tableau deM. Roffiaen, j l'Etat a payé la moitié et la Province 200 f. j ce qui fit que la ville en fut quitte pour une somme de 750 fr. 11 en sera de même cette fois, croyons nous el nous posséderons un quer. M. le chanoine De Brouwer est conduit parM. le vicaire-générai Houthave et MM.le chanoine Vande Woestyne et Van Issacker, curé de St Jacques k Bruges, témoins de m' le Doyen. Le conseil communal et une foule de prêtres suivent. Le piel s'éclairait et per met k la foule, massée rue de Lilie, de con- templer pour la première fois la figure sym- phatique du nouveau Doyen. Quand M.le Doyen fait son entrée k l'église, remplie de monde, lejubé fait entendre la marche que nous avonsannoncée et qui pro- duit un excellent effet. Puis les cérémonies diverses de l'installation, simples mais pran- dioses et touchantes k la fois, se suivent Dans un langage élevé, l'orateur sacré montre la dignité du prêtre, qui n'est pas un homme comme un autre car, sans cela, tou tes ces pompes faites peur l'installer seraient enfantillage ou absurdité mais un homme, erivoyé par Dieu, pour dinger et édifier les fidèles et leur montrer le chemin du cielun homme revêtu d'un caractère si sublime que St0 Cathérine de Sienne disaitque, suelle rencontrait, dans Ia rue, un prêtre et un ange, elle saluerait d'abord le prêtre. D'un autre cóté et c'est lk un bonheur, une providence vraiment divine, le prêtre est bien un homme comme un autre Soumis, comme tel, aux faiblesses et aux misè res de la nature humaine, il sait mieux compatir aux faiblesses et aux misères de ses ouailles. Le curé n'est même pas un prêtre comme un autre, continue M. le Vicaire général, et, partant de cette idéé, l'orateur explique la signification symbolique des diverses céré monies de l'installation, et en profile égale ment, pour montrer les grandes qualités du nouveau doyen sa science, la bonté de son coeur, son inépuisable charité Après eet éloquent discours, l'admirable cantique d'actions de graces Te Deum est entonné puis la foule s'écoula lentement de l'église. Les cérémonies religieuses terminées, le nouveau Doyen recoit au Doyenné les féli- citations des diverses autorités du tribunal, de M. le commissaire d'arrondissement, du Consen Communal, de l'autorité militaire etc. etc. A une heure, un banquet réunit les 130 invités de M. le Doyen, dans la magnifique Salie Iweins. Toutes les autorités que nous veoons de citer, la plupart des Doyens du diocèse, les curés du doyenné, les parents et amis de M. le Doyen, un grand nombre d'écclésiastiques et de laïques y assistent. Au dessert, M. le Vicaire-Général, M. N. Meersseman et M. le Bourgmestre de la ville boivent k la santé deM. le Doyen. Ypres pos- sède maintenant deux chanoines, dit entre autreset avec humour M. Houthave; c'est presqu'un chapitre. M. le Bourgmestre saisit le mot, et relève, avec beaucoup d'kpropos, que c'eut été avec raison que l'Evêcbé eut regu la qualification d'Evêché de Bruges et d Ypres, comme certains évêchés de France. M. le Doyen répond aux toast précédents. Son langage, modeste, mais élevé et plein de cordialité, provoquelesapplaudissements des convives et produit chez tous la meilleure impression. M. le docteur Lefèvre, président de la Fabrique d'église St-Vaasl k Menin, tout en félicitant M. le Doyen desa nomination k Ypres, exprime les regrets de la ville de Meain d. avoir vu quitter son premier pasteur, et, fait l'éioge de M. De Brouwer. Les convives se séparent k cinq heures, sous 1 impression que M. le chanoine De Brouwer sera le digne successeur de M. le Doyen Boone, ce prêlre si digne et si zélé que la vile d'Ypres pleurera longtempsencore. chef d'ceuvre de plus dans notre collection. I jusqu'au sermon d'inauguration, fait par M assentiment général.) le vicaire-générai. Vendredi dernier ont eu lieu, ainsi que nous lavions annoncé, les funérailles de luo de nos amis les plus dévoués, M. Liévin Seys Staelens, décédé eu cette ville, k lage de soixante ans. Une nombreuse assistance était venue rendre un dernier hommage k la mémoire de l'honorable défunt. M. Liévin Seys jouissait en ville d'une juste considéra- tion par la droiture de son caractère, sa parfaite loyauté, une fermeté en ses convic tions politiques et religieuses qui ne s'est jamais démentie. II était l'ainé d'une familie qui a rendu k la cause catholique les services les plus no tables, et k laquelle la classe ouvrière a de

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 2