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Samedi 25 Septembre 1897.
10 centimes ie N°.
32e Année.
N° 3282.
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Listes électorales.
Revue de la semaine.
Les schismocrates jugés
par M. Vandervelde.
La Ligue Démocratique.
Nos plages.
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On s'abonne rue an Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du royaurae.
.A_vis.
Le dernier délai pour réclamer de-
vant l'autorité communale expirant le
31 Octobre prochain, les électeurs qui
n'auraient pas été inscrifs ou qui ne
figureraient pas sur les listes électora
les avec le nombre des votes auquel ils
ont droit, sont invités s'adresser
sans retard au Bureau de l'association
cle Catholique, rue de Menin.
Les ouvriers mineurs anglais font
grève. lis ne se contentent plus des
salaires qui leurssontattribués d'après
une échelle mobile, variant d'après
que les prix de vente du ebarbon
s'élèvent ou s'abaissent. Jusqu'ici les
patrons, en general, résistent, les con
ditions du marché étant restées les
mêmes.
Les préliminaires de paix entre la
Turquie et la Grèce out été ratifies
par la Turquie. La Grèce ne semble
pas disposée a approuver le traité, si
le controle des puissances doit avoir
un caractère d'immixtion dans les
droits souverains de l'état.
Le nouveau ministre des Etats-Unis
en Espagne a fait savoir au gouverne
ment de Madrid que la guerre a Cuba
doit être rapidement terminée, et que,
si elle ne Test pas avant la fin d Oc
tobre, cette année même, les Etats-
Unis se considéreront comme désor-
mais fibres de faire ce qu'ils jugeront
nécessaire pour assurer la compléte
et durable pacification de l'ile.
La Reine-Régente de Hollande a
ouvert, Mardi, ia session des Etats-
Généraux de Hollande, nouvellement
élus, en présence de la jeune reine
Wilhelmine, qui vient d'atteindre sa
18e année. La Régente a. exprimé l'es-
poir qu'avant la fin de la session (sep-
tembre 1898) pourra avoir lieu 1 inau
guration solennelle de la reine Wilhel-
mine.
Le Roi de Suède et Norwège,
Lscar II, a célébré le 2ome anniver-
saire de son règne. Le don que le
Pays a fait au Roi, a Loccasion de son
jubilé, selève a 2.200.000 couronnes.
Les journaux constatent, a propos de
ce jubilé, que l Eglise cathobque jouit
eu Norwège d'unc liberté plus grande
que dans aucun pays de PEurope. Une
seule liberté fait encore défaut la
constitution défend aux religieux,
particulièrement aux Jésuites, non
pas de prêcher, mais de s'élablir en
Norwège. Mais, hatons nous de le dire,
Ie Störthing s'occupe d'abolir cette
disposition surannée.
Le citoyen Vandervelde apprécie en
ces termes les néo-démocrates dn
Recht.
On jette la pierre aux démocrates fla-
mands. Ces derniers font d'ailleurs, tout ce
qu'il faut pour cela, et l'on comprend, en
somme, que les conservateurs s'exaspèrent
en voyant les progrès d une démagogie d'au-
tant plus brutalement redoutable, quelle
semble avoir moins de principes directeurs,
que de ressentiments accumulés. Lisez, par
exemple, les journaux démocrates flamands:
vous y trouverez des affirmations de respect
ti la propriété individuelle, mais des attaques
centre les riches, des invectives contre les
propriétaires, contre ceux qui font payer
des fermages cbers comme poivre infini-
ment plus virulenles que les articles du
Peuple ou du Journal de Charleroi.
M. Vandervelde dit encore
«Ne croirait-on pas.notamment.quede Iels
passages du Recht, sur l'antagonisme des
classes, ou de Klokke Roeland, sur la con
centration capitaliste, sont sortis de la plume
d'un rnarxiste
Et le chef socialiste conclut ainsi
Quoi qu'il arrive, en tous cas, c'esl le
socialisme qui nécessairement, sera le ter-
tius gaudens en cette affaire.
X.X.e Siècle apprécie en ces
termes la portée de l'Assemblé générale de la
Ligue démocratique
La Ligue démocratique s'est séparéehier,
non sans tapage, du clan des démagogues
flamands qui s'intitule Vlaamsche christene
Volkspartij.
L'opération ne s'est pas faite sans douleur
et a fait crier certains membres de la Ligue
gangrenés de daensisme.
A certains moments, l'émotion, le trouble
qui s'emparait de l'assemblée était k son
combleles débats étaient vifs, les esprits
montés, les arguments tourbillonnaient dans
l'air enflammé et frappaierit sans pitié, arra-
chant des cris de douleur et d'indignation
aux vaincus. Et comme les vaincus étaient
des frères, une pitié attristée se lisait sur la
figure de bon nombre de spectateurs.
Mais la lutte était fatale, inévitable. On
devait en arriver lk du moment que ceux qui
voulaient faire de la Ligue un masque et
un tremplin pour leur ambition, pouvaient
compter au sein de la Ligue mème sur un
appui fidéle, sur des sympathies et le con
cours de quelques-uns des membres les plus
en vue de la Ligue.
Tout alors devenait confusion. Et on l'a
vu par l'ahurissement qui s'est emparé de
certains délégués de province, lorsque M.
Verhaegen qui a donné hier des preuves
d'une énergie surhumainea rappelé les
attaques violentes dirigées par les journaux
démagogiques flamands contre le parti catho-
lique et contre les démocrates-cbrétiens de
Gand, et les condamnations prononcées con
tre ces agitateurs par l'Episcopat. Les délé
gués de province n'en revenaient pas. Ils
ignoraient tout cela.
D'oü sortaient-ilsQ De la Justice sociale
sans doute et autres organes démocratiques
qui ont toujours eu soin de taire k leurs lec-
teurs et les blames prononcés par l'Episcopat
et les excés des écrivains du Christene
Volkspartij.
La vérité ainsi enfouie, comprimée, a eu
de la peine k se faire jour. Mais quand elle
apparut, montrant dans un jour cru les bai-
neux et stériles déelamateurs, les faux amis
de l'union que M.Verhaegen venait de désha-
biller, il y eut un mouvement de réprobation
générale parmi les délégués de la Ligue.
Ceux-lk mêmes qui avaient repu mandat de
voter contre l'ordre du jour du bureau, ne
se crurent pas en droit de le faire, lis étaient
édifiés et voulaient en référer leurs man-
dants.
Mais, franchement, les atermoiements
n'avaient que trop duré. On passa au vote et
la Ligue se prononpa pour l'union avec le
parti catholique, pour faction sérieuse et
féconde des ceuvres contre les scissionnaires,
fauteurs de troubles et semeurs des hair.es.
Les catholiques beiges doivent féliciter la
Ligue d'avoir donné k l'union un gage aussi
éclatant que l'ordre du jour voté hier. La
Ligue a fourni lk une preuve nouvelle qu'elle
entend sincèrement rester unie au parti
catholique et respectueuse des decisions
de l'autorité religieuse.
Elle a arraché ainsi aussi aux ergoteurs
de droite et de gauche un peu du terrain oü
ils se complaisent au milieu des broussailles
de la chicane et du faux-fuyant.
La Ligue s'est consolidée et elle a conso-
lidé le parti catholique. Certes, le daensisme
n'est pas mort, mais il est condamné et con-
damné par la démocratie ehrétienne beige.
II y aura encore, sans doute, des hésitations,
des discussions et des luttes avant que le
mal ne soit extirpé jusque dans ces racines.
Mais le bureau de la Ligue s'est montré
opéraieur énergique, et ii chaque jour sufiit
sa peine.
Sous ce titre, la dépêche de Lille
consacre aux plages de la mer du
Nord, une page qui renferme un bel
hommage a l'activité de notre pays.
La ville d'Ypres et ses Halles étant
citées dans eet article, nous aimons a
le reproduire. L'article peut du reste
contribuer a faire visiter notre ville
par les nombreux étrangers qui vont
se prélasser sur nos plages.
Nous publions d'autant plus volon-
tiers les idéés de la dépêche qu'une
feuille Yproise, La Luttea tout fait
cette année pour éloigner les touristes
de nos murs, sous prétexte que le
typhus règnait a Ypres.
Voici done fiintéressant article de
la Dépêche.
L'homme des champs qui, d'un bout
l'autre de l'année, respire l'air salubre des
plaines ou des montagnes, ignore ce besoin
qui, chaque année, rue la population des
villes aux plages miséricordieusesmais le
citadin, celui des grandes villes, qui ne
respire qu'un air avare, chargé de miasmes
malsains et littéralement empoisonné, le ci
tadin surtout qui est confiné dans des be
sognes d'intérieur ou de bureau, dont les
muscles sans exerciee s'atrophient et dont
le cerveau surexcité s'épuise en une tension
et en une fièvre incessantes, k celui-lk sur
tout la tiédeur des sables, félectricité des
Hots, l'écume phosphorescente des vagues
rendent un frisson de vie, halent les paleurs
de la chair, tandis que la brise du large,
emplissant ses poumons.met dans sa poitrine
gouflée l'illusion d'une jeunesre reconquise
et fait germer en tout son être la graine sa-
crée de l'espérance...
Aussi, de la mi-juin k la fin de Septembre,
les stations balnéaires, et les stations nou-
velles qu'on crée k chaque saison ont bientöt
un public qui leur est propre et qui ne con
currence en rien la prospérité des plages
plus anciennement fréquentées.
Les plages de la mer du nord ont bénéficié
plus qu'aucune autre de cette faveur, et la
cöte ftamande de Gravelines jusqu'k l'em-
bouchure de l'Escaut, est ponctuée de sta
tions balnéaires, qui, k quelques kilomètres
de distence, se tendent mutuellement la
main.
Mais c'est surtout sur le territoire beige
quelles se coudoient deplus prés, c'estlk
que le succès a été le plus rapide, le plus
pbénoménal, et aujourd'hui cette partie du
littoral flamand est le grand rendez-vous des
trois quarts de l'Europe.
Mais aussi il faut reconnaitre que mieux
qu'ailieurs, mieux qu'en France, oil, cepen-
dant, nous avons des plages ravissantes, on
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1.1
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