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gardiTcatïïöliqüe.
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Samedi 9 Octobre 1897.
10 centimes le N°.
32e Année. N° 3286.
qB-^A A/
Listes électorales.
Revue de la semaine.
L'enseignement obligatoire
en Hollande.
Propagande pornographique.
Le congrès socialiste
de Hambourg.
Les Frères Mineurs.
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On s'abonne rue au Beurre,
y, a Ypres, el
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse.
.A_vis.
Le dernier délai pour réclamer de
cant l'autorité communale expirant le
31 Octobre prochain, les électeurs qui
u'auraient pas été inscrits ou qui ne
figureraient pas sur les listes électora
les avec le nombre des votes auquel ils
ont droit, sont invités a s'adresser
sans retard au Bureau de l'association
CATHOLIQUE ET CONSTITUTIONNELLE,au Cer-
cleCatliolique, rue de Menin.
Demain, 10 Octobre, assemblée gé
nérale a 8 beu res du soir au Volkshuis.
Receptionsolennelle duRév. Monsieur
Chanoine De Brouwer,Doyen d'Ypres.
Le gouvernement italien vient d'in-
terdire les congrès catholiques qui
revendiquent les libertés religieuses.
N'ayant pu vaincre les Abyssins,
l'Italievase dédommagersur les catho
liques.
Des elections ont eu lieu, en Nor-
wège, pour le Storthing. Les libéraux
ont en levé 10 sièges aux conserva-
teurs. Ils aurout une majorité de lo
ou vingt voix.
Lacrise politique continue en Au-
triche. On négocie toujours.
Le nouveau cabinet espagnol est
constitué. 11 se met a 1'oeuvre pour
metier a bonne fin la grosse question
de Cuba.
La France, dit-on, a envoyé un
ultimatum au Brésil a propos du terri-
toire contesté en Guyane. Le gouver
nement des Etats-Unis prend fait et
cause pour le Brésil.
bu ancien dépulé riêerlandais, M. Van
Berckels'est exprimé comme suit, dit Hel
Cewrum du 30 Septembre, sur le passage du
discours du tröne de la reine annongant le
dépot d'un projet de loi sur l'enseignement
obligatoire
Quant ti l'enseignement obligatoire, je
liens déclarer que je ne suis pas, autant
Que nombre de mes coreligionnaires hollan
dais, hostile au principe de la loi. Notre
religion present aux parents le devoir dar-
®er. selon leurs moyens, pour les luttes de
a vie, les entants que Dieu leur a donnés.
fie Code civil hollandais estcongu dans le
®ême esprit. L'instruction peut être appelée
bon droit, un élément, un facteur indispen-
sa"le pour aider l'enfant ti pourvoir k son
existence. Peut-on, dès lors, blamer lEtat,
irouvant devant des parents oublieux de
devoir, désintéressés k 1'avtnir des
1 °yens futurs Non. En principe done, je
PCiche quelque peu du cöté de l'enseigne
ment obligatoire. Et comme catholique, je
me trouve en excellente compagnie sur ce
terrain. Si je ne me trompe, notre fidéle
homme d'Etat catholique, M. Ruys van
Beerenbrosck, s'est exprimé dans le même
sens, ti la seconde Chambre hollandaise,
Mais et toute la question est lk dès
que l'Etal entre daos cette voie, il est obligé
de faire en sorte qu'aucun père, qu'aucune
mère ne puisse être contrahit (enseignement
obligatoire étant généralement synonyme
d'école obligatoire) d'envoyer leurs enfants k
une école qui leur inspire des scrupules de
conscience.
En d'autres termes, l'Etat, dans ce cas,
devrait ou bien organiser lui-même des
écoles soi-disant confessionnelles (sekte
scholen) ce qui est interdit par la Consti
tution ou bien, au moyen de subventions,
mettre les comités des écoles fibres en état
de garantir contre l'emprisonnement les pa
rents qui attachent quelque importance k
rensi'ignement religieux CelapourraitcoiitCr
des sommes eftrayantes.
Puisque, probablement, ni l'un ni l'autre
de ces deux systèmes ne sera proposé, l'in-
troduction de l'enseignement obligatoire
peut faire renaltre la guerre scolaire par
conséquent, dans un pays si profondément
divisé au point de vue confessioneel, dans
un pays qui est régi par une constitution
telle que la nótre, le projet sera probable
ment combsttu par tous ceux qui ne souhai-
tr-nt pas voir un plus grand nombre d'enfants
fréquenter les écoles soi-disant neutres.
Plusieurs journaux parisieris signalent un
fait odieux
Dts mains inconnues out glissé dans les
livraisons d une revue de la jcunesse.publiée
par la maison Delagrave, des prospectus
d'un ïübscéuité révoltante.
M. Delagrave avertit du fait, proteste avec
indignation contre la cynique audace des
malfaiteurs qui ont réussi k opérer cet encar-
tage, et déclare qu'il va poursuivre, par tous
les moyens en son pouvoir, la répression de
semblables agissements.
Dernièrement, si Ton s'en souvient, un
fait analogue fut dénoncé. Le coupable était
süremenl un employé de la poste. On n'a
pas dit s'il avait été découvert.
II importe de rechercher sérieusement et
de punir, d'une fagon exeraplaire, les igno-
bles personnages qui transforment les publi
cations honorables en véhicules inconscierits
de la propagande pornographique.
Voilk une épuration qui s'impose.
Séance du 6 Octobre.
M. Liebknecht n'attache pas d'importance
aux engagements écrits des candidats bour
geois. Quiconque est capable de violer un
engagement moral ne respectera pas davan-
tage une promesse écrite.
L'orateur déplore les paroles injustes pro-
noncées contre les Polonais. La prochaine
lutte électorale, dit-il, sera un combat entre
la monarchie absolue et le droit du peuple
il faut délendre la constitution, comme dans
d'autres pays, ilyaun siècle; l'Allemagne
n'est pas encore afïranchie des fatras du
moyen age, paree que la bourgeoisie n'est
pas fortement organisée comme en Angle-
terre.
Les socialistes allemands ont done une
double tache. Un conflit est inévitable, car
la société capitaliste est dans une impasse
l'orateur constate que le socialisme progresse
aussi sürement que 1'aiguille d'une horloge
il faudrait briser 1'aiguille et cela serait un
coup d'Etat.
M. Liebknecht défend les droits Polonais
il ne comprend pas l'animosité contre les
polonais contrastant avec les sympathies
pour les arméniens et les créiois. Les na-
lionalités persecutées ont des droits égaux
les socialistes doivent protester contre les
abus de l'antisémitisme.
Nous autres, allemands, nous ne voulons
pas être conquis par les Frangais, nous les
consiïérons comme des frères, mais s'ils
envahissaient l'Allemagne, nous les traite-
rons comme des ennemis.
Les Polonais sont un important facteur.
Lutteurs de la révolution, comme dit Marx,
ils sont destinés k renverser le plus solide
rempart de l'absolutisme, c'est-k-dire la puis
sance moscovite. Nous devons done, nous
socialistes, favoriser la résurrection de la
Pologne. Ne dites done pas que la culture
allemande est supérieure k la culture polo
naise, cela est indigne d'un congrès du pro-
létariat, surtout lorsqu'on se rappelle que les
Polonais émancipèrent jadis les juifs et in-
iroduisirent la liberté dans la pressela
culture allemande en Pologne s'est mani-
festée k coups de sabre. II faut que les so
cialistes répudient toute solidarité avec les
oppresseurs des Polonais. (Appl.)
Le député Schippel soulève une tempêie
lorsqu'il dit que dans certains cas il faut voter
des crédits pour les canons, afin que les sol-
dats allemands en cas de guèrre ne soient
pas inférieurs k leurs adversaires.
De nombreux délégués, trés excités, flé-
trissent cette thèse.
Ils disent que M. Schippel trahit la cause
du socialisme. M. Schippel se défend mal
adroitement et augmente l'irrüation du con
grès. Le délégué Hoffmann réclame l'expul
sion de M. Schippel du parti. M. Auer inter
vient en faveur de M. Schippel et convien
qu'il fut maladroit, mais il obéit k une bon
ne intention; il ne faut pas recommencer k
s'excommunier réciproquement.
M. Auer au milieu des protestations dit
qu'il ne faut pas que l'Allemagne soit livrée
sans défense k l'invasion étrangère; finale-
ment il évoque le spectre moscovite; la Rus-
sie envahirait l'Allemagne et les cosaques
fouleraient sous les pieds de leurs chevaux
toutes les libertés de l'Europe occidentale.
(Quelques applaudissements.)
Le débat devient trés vif. M. Kaizeristein
dit qu'il ne faut pas d'hésitations k l'eau de
ro seet qu'il faut proclamer partout que qui
conque viole la Constitution, se met hors la
loi. Nous n'avons rien de commun avec le
militarisme et nous ne devons en aucun cas
augmenter la puissance offensive de l'Alle
magne.
M. Hoffmann ne «eut pas de doubles can
didatures on envoie d'obscurs agitateurs
préparer le terrain électoral, puis un homme
de lettres vient recueillir le mandat. M. Hoff
mann ne veut pas de compromis avec les
candidats bourgeois; il convient que M.
Auer est plus adroit que M. Schippel mais il
acommis la même hérésie qui aboutirait k
justifier toutes les dépenses militaires et ma-
ritimes. Quant k M. Schippel autrefois il était
avec les jeunes, mais il a tourné casaque
c'est un socialiste en souliers vernis.
Un délégué bavarois approuve M. Auer
puis M. Liebknecht essaie d'atténuer l'attitu-
de de M. Schippel, tandis que le bureau com
munique une protestation contre l'hérésie de
M. Schippel. M. Liebknecht dit alors que
les députés se solidarisent avec M. Schip
pel et qu'ils n'admettcnt pas cette motion de
blame.il développe la thèse de la nécessité
de l'opportunisme parlementaire.
Léon XIII, par une constitution
apostolique du 4 Octobre,, vient de
rétablir i'unité de lordre des Frères
Mineurs.
Yoici les prescriptions du Saint-
Siège
I. Les noms d'Observantins, Réformés,
Déchaussés, Frères d'Alcantara, Réeollets,
n'existent plus. Lordre sera appelé Ordre
des Frères Mineurs, sans autres qualificatifs,
selon l'institution de son père saint Frangois.
II sera dirigé par un seul général. II obéira
k la même règle. 11 sera régi par la même
administration, eonformément aux récentes
institutions qui devront être observées en
tout lieu avec la plus grande constance et la
plus grande fidélité.
II. Tous les statuts, privilèges ou droits
particuliers, dont les communautés particu-
lières usaient et jouissaient individuellement,
eten un mot toutes les particularités tendant
k produire, d'une fagon quelconque, une
différence ou une distinction entre ces com
munautés, sont abolies sauf les droits et
privilèges relatifs k de tierces personnes.
Ges derniers, comme la justice et l'équité le
demande, sont confirmés et ratifiés.
III. Tous les religieux de lordre auront
le même costume et le même aspect extérieur.
IV. Pour le gouvernement de l'Ordre
entier, il n'y aura qu'un ministre général,
qu'un seul procureur, qu'un seul secrétaire
et qu'un seul curateur des honneurs k rendre
aux saints.
V. Tous ceux qui désormais prendront
régulièrement l'habit des Frères Mineurs,
tous ceux qui prononcerorit leurs voeux so-
lennels ou non solennels, seront soumis par
la même aux nouvelles constiiutions et k tous
les devoirs qui en décuulent. Si quelqu'un
refuse de se soumettre k ces constitutions,
défense lui est faite de porter l'habit reli
gieux, dè faire sa profession religieuse et
de prononcer les voeux.
VI. Si quelque province ne se soumei
pas k ces préceptes et k ces régies, aucun
noviciat ne pourra y être établi et nul ne
pourra y faire sa profession religieuse.
VII. II sera permis, dans chaque pro
vince, de consacrer spécialement une ou
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