Dèll:
VÈ
i
i
1
-' c
II
Mercredi 12 Octobre 1897.
10 centimes ie N°.
32e Annes. N° 3286.
Listos électorales.
Course de Taureaux a
Roubaix.
Bon exemple a stiivre.
Pelites Soeurs expulsées
a Paris.
Les Unions professionnelles.
l„
h i
V
On s'a bonne rue au lleurre, 36, a 'Ypres, ét tons les bureaus
Le JOOHNAL D'YPHES parait 1« Mercredi et le Samed',.
Lo prix de I'abonnementpayable par anticipation est do 5 ft., so par an pour tout
le pays; pour l'étranger, le port en sus.
Les abounements sont d'un an et se régularisent fin Dacemhre.
Les articles et communications doivent être adrosses franc da port a l'adressa rd-dessus.
ae
■<iu rovaume.
poste
Les annonces-'coütent 15 centimes.la iigne. lagg réclames dans ie corps do journal coütent
30 centimes' la ligne.Les insertions judioiaires1 feme la !;stne Les numéros supplé-
ui'ébtaires coütent 10 francs les cent etemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgiqae excèpté les 2 Flandres) s'adresser k VA.gen.ce
Hams Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et Paris, 8, Place de Sa Bourse.
.A., vis.
Le dernier délni ponr réclamer de
"ant l'autörité communale expiraut le
31 Oclobrc prochain, les électeurs qui
n'auraienl pas élé iuscrils on qui ne
fjgureraient pas sur les lisfes éleelora-
les avee le nombre des votes a.uquel iIs
ont droit, sont invités a s'adresser
saus retard au I3ürk -.ü de l'association
CATHOLIQOK KT CONSTITU' i IONNELLE,au Ber
de CathoUque, rue de Menin.
La commune socialiste de Roubaix a do ;té,
Dimanche, pour la seconde fois, le seand, 'e
d'une cours de taureaux, vac ais it moit
A. 3 h. d/4, les picadors, montés sur de
magnifiques chevaux, les band 'i tems, 1 es
sobre-asaiieutes et les matadors ont fait le
tour de la piste, acclaraés par plus de 12,000
spectateurs.
La première course a commencé h 3 h. 1/2.
Le premier taureau, h son arrivée dans
l'arène, a planté ses cornes dans les flancs
d'un cheval, qui k été tué net II a fait rouler
le picador dans la poussière. L'animai n'a
succombé qu'au quatrième coup d'épée.
Le deuxième a tué également un cbev; 1.
11 a reiju quatre paires de banderillos. Le
matador, d'un seul coup d'épée, l'a éteridu
raide.
Un troisième taureau a été également tué
d'un seul coup d'épée.
Le quatrième, après avoir désarponné et
blessé légèrement uri picador, a été tué. A
la cinquième course, urie violente panique
s'estproduite. Le taureau a sautépar-dessus
la balustrade, d'un bond formidable.
La dernière course a été particulièrement
sanglante. Chaque fois que Ie taureau rece-
vait une blessure, il s'échappait. Neuf fois il
a sauté par-dessus la barrière, qui a élé
brisée en plusieurs endroits. Ce nest qu'-u
onzième coup d'épée que la béte succombé.
Les courses se sont terminées vers 5 heures.
Le commissaire de police a dressé six
contraventions pour violation de la loi.
Le gouvernement si barbare envers Ies
re'igteux, montre une indulgence vraiment
significative pour ses exploits féroces.
Lo maire de Béthurie vient de prendre un
arr'êté qui a excité l'étonnement, bien que ce
magistrat n'ait fait que remplir strictement
son devoir.
vu la rareté du fait, on doit tout»fois leu
mliciter
Voici l'arrêté en queslion, qui on dit long
sur le niveau moral de Béthune et de la p!u-
part d- s villes franpaises
Nous, maire do la ville de Béthune
Vu 1loi du 47 Juiliet 1880,
Vu la loi du o Avril 1884. articles 94,
95, 9o et 97
Considérant que la facililé hissée l'ou-
verture des débits de boissons impose
1' 'Utorité le-devoir de veiller avec plus de
vigilance la moralité do ces établissements;
Que 1'."Xagéraliori du pers nnel des ser-
vantos et leur choix peu scrupuleux ont fait,
d'un certain nombre de ces établissements,
des maisons clandestines de prostitution,
échappant h la surveillance de la police et
aux mesures préservatric-.-s prescrites par
l'autörité, dans l'intérêt de lasarilé publique;
Qu'il est urgent de réprimer ces abüs
Arrêtons
Article premier. 11 est expressément
imerdit aux cafetit rs, cabaretiers débitants
cabaretiers et autres débitants de boissons,
de prendre comme domestique ou comme
ouvrière k la jourtiée aueune fille ou femme
qui ne soit munie d'un certificat de bonnes
vie et mceurs, délivré par l'autörité adminis
trative compétente, et sans en avoir avisé le
service municipal de police.
La certificat, dont la date ne devra pas
remonter plus de trois mois, c tntiendra la
mention de i'usage auquel il est affeeté. II
sera renouvdé tousdes Six mois.
11 devra être présenté it toute réquisition
des agents de l'autörité.
Article 2. Aucua cafetier ou cabare
tier ne peul affecter plus de deux femmes au
service de son débit de boissons, sauf auto-
risation spéciale.
II est défendu aux filles ou femrnes em-
ployées dans les établissements dont il s'agit
de s'asseoir h cóté des consommateurs, de
prendre ou d'accepter des consommations,
de se poser k la porto ou la devanture de
l'établissement.
Article 3. li est enjoint aux cafetiers
et cabaretiers d'avertir immédiatement l'au
törité des scènes de désordre qui se passe-
raient dans leurs établissements.
Article 4.— M. le commissaire de police
est chargé de l'exécution du présent arrêté.
Hotel-de-Ville, le lcr Octobre 4897.
a Le maire signé: Keglllon.
Les cabarets sont en dfet un des plus re-
doutables ferments de dissolution parmi ceux
qui désorganisent la société contemporaine.
Jadis on en limitail le nombre, ell'on exi-
geait des cabaretiers certaines garanties.
Maintenant la profession est libre. Se fait
emppisonneur qui yeut, et ces «assommoirs»
abritent trop souvent les pires ignominies.
Le maire de Béthune est done un coura-
geux. Son exemple pourralt être suivi avec
fruits ailleurs qu'en France.
On vient d'expulser dn 8e. arron
dissement de Paris, Ville-Lumière, les
Pelites Soeurs qui, depuis vingt ans,
y dirigaient les secours aux pauvres
et les soins aux ma lades.
Cet, acte suggère a un écrivairi bou-
levardier, ML Alexandre Hepp, ces re
flexions que nous trouvons dans le
Journal
En vain, M. Froment Meurice, lelu de
l'arrondissement, a t-il protesté en vain,
l'autörité desmédecinss'est 'elle élevée coctre
le remplacement des soeurs, et dans l'opinion
s'est il fait une lassitude profond'e des vexa
tions, rien ne triomphe du parti pris, et le
fameux Esprit Nouveau dont parlait ce
brave Spulier, serable mort avec lui.
Cc qui est pourtaat indéniahle, c'est ie
sentiment du devoir et la fórce de la ciianté,
et l'oeuvre sublime de ces femmfs qui ne
recherchent d'autre récompense que la cer
titude du bien accompli, sans autre familie
que celle, immense, des éprouvés, sans
liens vulgaires, ni intéréts.
Gambetta, qui n'était peut être pas plus
mauvais républicain que ies professioneels
répuhlicains d'aujourdhui, proclamait la
grandeur nécessaire de leur mission, et M.
Constans, enlndo-Chine, leur rendait, malgré
lui, hommage. Par quelle merveille de ma
noeuvre et de fatalité politiques, ce qui est
noble hors de France et généreux et utile,
peut-il être condan\nable chez nous
Dans les hópilaux, les Soeurs, parait il,
commettaient le crime de consoler ceux qui
souftrentelles osaient tenir pour la justice
el la bonté de Dmu corttre leconseil muni
cipal. Puisse un tel crime n'être pas regretté
par les malbeureux qu'on ne console plus,
mais qui sont exposés, en revanche, k se
voir maintenant filoutés sur leur ration
extraordinaire et sur le quinquina
La Ghambre a repris ses travaux,
hier, Mardi. Elle a enfamé la discus
sion de rimportant projet de loi sur
les unions professionnelles.
Voici comment le Bien Public s'ex-
prime au sujet de cette discussion,
La discussion qui s'ouvrira Mardi pro
chain a la Ghambre, sur les unions profes
sionnelles, aura pour base les deux projets
de loi projet du gouvernement et projet
de la commission dont nous avons pub)ié
ie texte dans notre numéro de Mt-rcredi.
Quant aux deux projets antériéurs, celui
de 4889 et celui de 1893, il n'en sera plus
•I i 4'i
|n| I
i
}!|ij;
queslion ils sont l'un et l'autre frappés de
caducité, le premier par la dissolution de
4892, le second par la dissolution de 1894.
Cést en Novembre 4894 que M. le minis-
tre de la Justice, déposa, au norn du gouver
nement, un troisième projet, lequel fut exa-
rniné par une commission spécialecomposée
de MM. Beerriaert, président; de Mérode-
Westerloo, De Sadeleer, Delbeke, Vander-
velde, t'Kint de Roodenbeke, Helleputte.
M. De Sadeleer fut nommé rapporteur.
Son travail, qui parut en Mars 4896, criti-
quait le projet sur divers points essentiels.
Au texte du gouvernement, la commission
opposait un texte presque totalement nou
veau.
Bien que nous ayons publié les deux textes
nous croyons utile d'en indiquer sommaire-
ment, ici, les principales différences. Par lè,
nos lecteurs pourront se retrouver plus fa-
cilement dans le güchis que la discussion
nous promet.
A. Le projet de M. Begerem aceorde la
personnification civile h tous les genres
d'unions professionnelles. La commission
réserve ce privilège aux seules associations
professionnelles industrielies, commerciales,
agricoles. Elle exclut les professioneels de
l'inlelligence, professeurs, artistes, médecins,
avocats.
II n'est pas question, bien entendu, rfi
dans l'un ni dans l'autre projet, des institu
tions charitables celles-ci ne bénificieraient
done pas de la personnalité juridique, h
moins qu'eltes ne soient l'accessoired'unions
professionnelles proprement dites.
B. Le projet, de loi du département de la
justice reconnait, aux unions professionnel
les, la facultéde prendre la forme de socié-
tés commerciales. C'est-a dire que le syndi-
cat pourrait être en tnême temps association
professionneüe, caisse mulualiste, coopéra-
tive de production ou de eonsommation, etc.
D'après le texte de la commission, par cen
tre, les unions ne jouiraient de l'existence
juridique qu'en vue de l'élude et de la défen-
se de leurs intéréts professionnels et écono-
miques. li leur serait imerdit de faire elles-
mêmes le commerce et de mêler toutes leurs
occupaiions professionnelles, économiques,
industrielles et chaiitables. Seulement, tous
les membres de runion auraient la faculté,
contormémerit h la législation aciuelle, de
créer des coopérati qui serai.-nt ou reste
nden t des organismes ju rid iqu'/ltb i distincis
des unions.
C. Le preje.t du uye. ne.rfient r ctroie,
aux unions h Gcuius oVst - u justice au
nom de.lems mernbn ét a exclusion de
ceux-ei, pou' la Jób.hm: dus bruits individucis
que les membres lieneimt dö leur quilité
d'associés. L t commission spéciale permet
également aux unions dL ster en justice;
mais n'enlève pas aux membres la faculté
ijl;!
it 8;
1, i'.-j
i' V"il
Nil
il'! Gil
Lil
Sir :t
tlH
'm
l: lijf
i il al
i .-[■■ fi-
if 'i-
jij Jl!
1! !RI!'
i'i
i'-'t
11
Y ''«lagró» ubiwfrtiir^ y
I I
I;
"l;
b l i -li
'li
Uil-'t
I
i 1 '-11 'y 'i
I :.i :,i
G
ti
li1:
iiiiii'
li
-Il ,r Jfljj.
ii! tt-l